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Israël, égal à lui même : l’invective et la menace comme seuls moyens d’expression : banal et dérisoire (ndlr)

Israël met en garde contre l’examen du rapport Goldstone à l’Onu

Lundi, 26 octobre 2009 - 12h35 Source : ASSAWRA

lundi 26 octobre 2009

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Israël a mis en garde vendredi contre l’examen par le Conseil de sécurité des Nations unies du rapport de l’Onu l’accusant de crimes de guerre dans la bande de Gaza.

Moscou et Pékin ont laissé entendre qu’ils ne souhaitaient pas que le Conseil de sécurité examine le rapport Goldstone, du nom du juriste sud-africain qui a été chargé de le rédiger, car, selon eux, ce serait s’immiscer dans la souveraineté nationale de l’Etat juif, ont déclaré des diplomates occidentaux, sous le couvert de l’anonymat.

Le rapport Goldstone accuse à la fois Israël et l’organisation intégriste palestinienne du Hamas de crimes de guerre durant les combats dans la bande de Gaza, mais c’est l’Etat juif qui est le plus durement critiqué. Pendant cette guerre, qui a commencé fin décembre dernier et a duré trois semaines, 1.387 Palestiniens et 13 Israéliens ont été tués.
« Si le rapport Goldstone aboutit devant le Conseil de sécurité, cela nuira à la possibilité d’avancer dans le processus politique (de paix) avec les Palestiniens », a déclaré à la presse le vice-Premier ministre israélien Silvan Shalom, après avoir rencontré le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, à New York.

Silvan Shalom a jugé le rapport Goldstone « inacceptable, partial ».
Dans son rapport, Goldstone recommande au Conseil de sécurité des Nations unies de saisir la Cour pénale internationale de La Haye (CPI), pour les questions de crimes de guerre, au cas où les deux parties, Israël et Hamas, ne mèneraient pas elles-mêmes, dans un délai de six mois, des enquêtes jugées crédibles.

Silvan Shalom a fait valoir qu’Israël avait déjà enquêté sur les accusations visant son offensive et n’avait pas de conseils à recevoir pour ce qui est la manière de conduire ses affaires intérieures.
Selon certains diplomates occidentaux, la Russie et la Chine, critiquées par le passé pour la situation des droits de l’homme chez elles, souhaitent éviter qu’en examinant un tel rapport, le Conseil de sécurité ne crée un précédent.

Quant aux Américains, selon ces mêmes diplomates, ils s’opposent à ce que l’on donne aux détracteurs d’Israël une nouvelle occasion de critiquer l’Etat juif à la tribune des Nations unies.

Ban Ki-moon, qui s’est rendu dans la bande de Gaza en janvier, s’est également entretenu ces dernières heures avec le chef de la diplomatie israélienne, l’ultranationaliste Avigdor Lieberman, et a souligné le besoin de justice et de rendre des comptes.

Ibrahim Dabbachi, numéro deux de la représentation libyenne à l’Onu, a déclaré à Reuters que le rapport Goldstone serait vraisemblablement examiné par l’assemblée générale des Nations unies, qui rassemble 192 pays, et au sein de laquelle Américains, Russes et Chinois n’ont pas le droit de veto dont ils disposent au Conseil de sécurité.