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PALESTINE OCCUPEE

Chronique de l’occupation

Dimanche, 25 octobre 2009 - 23h36

lundi 26 octobre 2009

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Numéro : 163

nombre d’entrées : 6

001

Le régime sioniste chasse les militants étrangers de Cisjordanie

20/10/2009 Les autorités coloniales sionistes ont durci les restrictions qu’elles exercent sur les Palestiniens de Cisjordanie occupée qui luttent pour préserver leurs terres.

Selon la chaîne satellitaire qatarie Al Jazira, elles ont expulsé dernièrement des dizaines de militants étrangers venus assister les Palestiniens dans le village de Bourine, au sud de Naplouse, dans la cueillette des olives dans les terres situées à proximité des colonies sionistes. Elles les ont également menacés de les expulser hors de la Palestine et d’imposer une contravention aux Palestiniens qui leur demandent assistance.

Selon un des habitants du village en question, le Palestinien Bilal Eid (42 ans), après avoir perquisitionné leurs terres, les soldats de l’occupation leur ont demandé de ne plus demander assistance auprès des militants étrangers, sous peine de payer une amende de 2 000$ et plus.

Eid a assuré avoir obtenu confirmation de cette décision auprès du bureau de liaison palestinien auquel toutes les décisions sionistes sont transmises.

« La gravité (de cette décision) réside dans le fait que les citoyens palestiniens ne pourront plus empêcher la confiscation de leurs terres, ni transmettre leur endurances au monde à travers ces militants. De plus, leur absence va rendre la tâche plus facile pour les colons qui pourront agresser encore plus violemment les Palestiniens et prendre d’assaut leurs terres sans aucune surveillance » s’est plaint Eid.

Lequel a souligné l’importance que jouent ces militants diffusés un peu partout dans les villages de la Cisjordanie et qui « dévoilent à leurs Etats et aux organisations humaines la réalité des exactions et des crimes commis par l’occupation coloniale sioniste et réfute les mensonges à travers lesquels elle tente de faire croire au monde entier que les Palestiniens sont des criminels et les agresseurs des colons ».

Pour leur part, les militants étrangers ont refusé de quitter les territoires palestiniens. Par la voix de leur porte-parole, le britannique Peter Leder, ils assuré qu’ils feront tout pour revenir au cas où les sionistes en viennent à les expulser. « Nous ne laisserons jamais les Palestiniens lutter seuls contre les sionistes » a-t-il affirmé.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx ?id=107789&language=fr

[ commentaires : on pourrait peut-être demander à l’impayable Mr Solana comment il ose évoquer l’intégration (Dieu soit loué imaginaire) de l’établissement sioniste dans l’Union Européenne, alors qu’un fondement de cette organisation est la libre circulation des citoyens à travers ses frontières. Il est vrai qu’en matière de libre circulation, les sionistes ont des conception très particulières...]

CCIPPP et Al Manar - mercredi 21 octobre 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7844

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002

« Comment Abbas peut-il convoquer des élections tout en poursuivant les pourparlers d’unité ? »

Maher At Taher, membre du Bureau Politique du FPLP, a critiqué la décision du président (de l’AP) Mahmoud Abbas de convoquer des élections eb poursuivant simultanément des entretiens de réconciliation avec le Hamas.

AtTahaer a fait cette déclaration samedi, au lendemain de l’annonce faite vendredi soir par Abbas que des élections auraient lieu le 24 janvier, et après un discours prononcé samedi par Abbas annoncé que les négociations avec le Hamas étaient parvenues à une impasse.

Si que le responsable du FPLP n’a pas déclaré la préférence de son parti sur la poursuite des discussions, il n’a cependant pas condamné l’annonce faite vendredi soir par Abbas d’un décret présidentiel qui déclencherait la calendrier électoral qui devrait déboucher sur un vote à la fin du mois de janvier prochain.

At Taher a rejeté les déclarations du Hamas qui ont qualifié ce décret d’illégal, en le qualifiant de « constitutionnel », mais il est préoccupé par lef ait qu’il prétend résoudre un problème qui excède sa capacité. « Le fait est qu’il y a une autorité à gaza et une autre autorité à Ramallah. Il y a une profonde division dans le monde Palestinien, et il ne peut y avoir d’élections sans réconciliation nationale, » a-t-il déclaré.

Le dirigeant FPLP a demandé que davantage d’efforts soient consacrés à un dialogue global afin qu’il puisse être mis fin aux divisions et que des élections puissent se dérouler avec succès.

Bethlehem – Ma’an – 24/10/2009 22:05

http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=234607

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003

Exploitée le : 25/10/09
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Info n° 1609

Des infirmiers déclarent que les colons ont blessé 2 Palestiniens

Deux jeunes Palestiniens ont été blessés au cours de heurts entre les Palestiniens et un certain nombre de colons sionistes venus de l’implantation illégale de Bracha, au sud de Naplouse, samedi 24/10/09 après midi.

Des sources médicales du Croissant Rouge Palestinien ont déclaré à Ma’an que les deux jeunes gens, Anas Kadous et Issa Ka’dan, avaient été blessés par des pierres lancées par les colons. Les deux hommes ont été transférés à l’hôpital Rafidia à Naplouse.

Des photographes de Ma’an étaient également sur place et ont documenté les deux incidents.

Les média sionistes ont rapporté que trois colons ont été ensuite appréhendés pour interrogatoire à la suite de déclarations selon lesquelles ils montaient une émeute et lançaient des pierres, alors que d’autres informations déclaraient que les Palestiniens avaient également pris part aux lancers de pierres.

Le quotidien sioniste Ha’aretz a rapporté que la police sionistes avait arrêté une dizaine de personnes, dont des colons et des Palestiniens, au cours de l’incident de Bracha, et deux autres au cours de la journée de samedi 24/10/09.

La police sioniste a arrêté 5 militants et 3 Palestiniens près de l’avant poste d’implantation illégal de Mitzpe Asael, dans les collines du sud de Hébron, rapporte ce journal, après que des dizaines d’extrémistes de droite aient lancé des émeutes.

La nuit précédente, la police a placé pendant quelques heures en détention trois colons, accusés de construire un avant poste d’implantation sur une terre qui est propriété privée d’un Palestinien, selon le journal. La police a déclaré cette terre « zone militaire fermée. »

Naplouse – Ma’an – 25/10/2009 10:33

http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=234637

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004

Un citoyen français est atteint lors d’une manifestation contre le Mur

Un citoyen français et neuf autres personnes ont été atteintes au cours d’une manifestation contre le Mur dans le village de Bil’in, vendredi 23/10/09, selon les sources médiatiques.

Ce manifestant, qui n’a pas été identifié, aurait été atteint par une grenade lacrymogène.

Les participants à la manifestation, parmi lesquels des Palestiniens et des internationaux, ont applaudi plusieurs lycéens de terminale israéliens qui ont décidé, récemment, de ne pas participer au programme militaire obligatoire sioniste, un refus susceptible de conduire à leur arrestation.

Les forces coloniales ont tiré des lacrymogènes et d’autres projectiles anti-émeute sur une foule essentiellement pacifique, selon les observateurs. Il a également été fait mention de jets de pierres de la part d’une poignée de Palestiniens aux abords de la manifestation.

Au même moment, des centaines de manifestants s’étaient rassemblés contre la construction du Mur d’Annexion sioniste à Na’lin, un autre village proche de Ramallah, où il isole environ 50 pour cent des terres agricoles du village.

A Na’lin, neuf autres personnes ont été blessées par le même type d’armement, selon les militants, dont six atteints par des balles acier caoutchouc. L’un d’eux a été hospitalisé à Ramallah.

Près de Bethlehem, des manifestants se sont également rassemblés contre le Mur à Al Mas’ara. Il n’y a pas de rapport d’incidents dans cette manifestation.

Cependant, à Hébron, les forces coloniales ont enlevé six manifestants aux environs de l’implantation de Kyriat Arba, selon les manifestants. Parmi eux se trouve un important responsable du Parti du Peuple Palestinien.

Ramallah - Ma’an - 24/10/2009 19:37

http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=234419

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005

Le dilemme palestinien

Chancelant après ce qu’on a appelé le « scandale Goldstone », le Fatah s’est lancé dans une nouvelle guerre des mots contre le Hamas, accusant le mouvement islamique de saboter les chances d’une réconciliation palestinienne. La décision de la direction de l’Autorité Palestinienne (AP) de chercher à différer l’adoption du Rapport Goldstone par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies sur les crimes de guerre sionistes dans la Bande de Gaza, que l’AP a réussi néanmoins à inverser, a créé une tempête sans précédent de critiques parmi les Palestiniens, au pays et en diaspora.

Saisissant le moment, le Hamas a fustigé la direction de l’AP, l’accusant de collusion avec le régime sioniste contre les intérêts nationaux palestiniens et arguant que l’AP n’était plus apte à représenter le peuple palestinien et sa cause.

Cette semaine, les dirigeants et les porte-paroles du Fatah ont cherché à régler des comptes avec le Hamas, accusant le groupe islamique d’empêcher et de contrarier les efforts de réconciliation négociés par l’Egypte. Fer de lance des attaques verbales contre le Hamas, le dirigeant Fatah Mohamed Dahlan, membre du Comité Exécutif du Fatah, a accusé le Hamas, au cours de plusieurs visites en Cisjordanie, d’ « être l’otage des Frères musulmans » en Jordanie et en Egypte, et qu’un tel groupe était asservi aux puissances étrangères. Personnalité incontournable de la confrontation Fatah-Hamas, Dahlan a également averti que le Fatah organiserait des élections générales et présidentielles en Cisjordanie avec ou sans l’accord du Hamas. Ahmed Youssef, responsable au Hamas, a rejeté les remarques de Dahlan, les qualifiant de « rhétorique futile ».

« Je pense que nos frères au Fatah devrait mettre fin à leur hystérie verbale et arrêter de fabriquer des accusations contre le Hamas, » a dit Youssef à Al-Ahram Weekly. Il a ajouté que le Hamas attendait des clarifications sur quelques aspects du document de réconciliation. « Nous voulons savoir si la communauté internationale, Quartet compris, accepteront l’accord une fois qu’il sera signé. Nous voulons également savoir sir les élections envisagées seront justes et libres, et acceptées par la communauté internationale. »

Interrogé si le Hamas était inquiet d’éventuelles élections unilatérales en Cisjordanie, Youssef a mis en garde contre le fait qu’une telle démarche consoliderait la division entre Gaza et la Cisjordanie. « Je pense que ces déclarations d’Abbas et de Dahlan ne sont que simples ballons d’essai. C’est une sorte de tactique de pression sur le Hamas, et le Hamas ne va pas se laisser intimider par ces jeux stupides. »

Youssef a ajouté que toute élection organisée par le Fatah en Cisjordanie serait boycottée par une grande partie du peuple palestinien. « En outre, il n’y a pas de soutien arabe ou international à une telle démarche, » a dit Youssef. « Si Abbas décidait d’organiser unilatéralement des élections en Cisjordanie, elles seraient plus un référendum sur le Fatah que de véritables élections palestiniennes. »

Pendant ce temps, Moussa Abu Marzouq, chef adjoint du bureau politique du Hamas, a été cité disant lors d’un entretien le mardi 20 octobre, qu’Abbas « ne serait pas en mesure de tenir des élections dans la seule Cisjordanie, et tout ce que nous entendons à ce sujet n’est rien d’autre que des pressions psychologiques sur le Hamas. S’il décidait d’aller de l’avant avec des élections, alors nous avons nos propres choix, et nous les déclarerons en temps voulu. »

Abu Marzouq a dit que le Hamas signerait immédiatement le document de réconciliation si certains termes et stipulations retirés du document étaient réintroduits.

La stipulation que le Hamas reconnaisse l’entité sioniste et accepte d’honorer les accords passés – en particulier les Accords d’Oslo – signés entre le régime sioniste et les Palestiniens, a refait surface comme condition préalable supposée pour la participation du Hamas aux élections.

Cependant, l’écrivain palestinien Hani Al-Masri rejette l’idée d’exclure le Hamas, à la fois destructrice et irréaliste. Il souligne que l’occupation sioniste et l’absence de souveraineté palestinienne font de l’unité nationale palestinienne la condition sine qua non pour réussir l’organisation d’élections.

De plus, Al-Masri argue qu’à la lumière de l’amère expérience des élections de 2006, le Hamas a le droit d’exiger que le résultat de prochaines élections soit respecté, non seulement par le Fatah mais aussi par le régime sioniste et par la communauté internationale.

« Pour ces raisons, il est essentiel que l’unité nationale et la réconciliation nationale précèdent l’organisation d’élections. Après tout, elles ne sont en aucun cas une baguette magique qui résoudrait les problèmes du peuple palestinien d’un seul coup. »

En plus des désaccords quant à savoir si les élections doivent précéder ou suivre la réconciliation nationale, le Hamas et le Fatah ont également des divergences sur les objectifs des élections. Le Hamas les considère comme faisant partie d’une plate-forme de résistance globale visant à arracher la liberté et la libération des griffes des sionistes. Le Fatah semble les considérer comme un moyen d’imposer à nouveau son hégémonie sur les masses palestiniennes.

Certains dirigeants Fatah, qui considèrent le Hamas comme un ennemi stratégique bien plus dangereux que le régime sioniste, aimeraient se servir des élections pour se venger de l’éviction des milices Fatah par le Hamas à Gaza en 2007. Ce qu’ils semblent oublier, c’est que la tempête entre le Fatah et le Hamas a lieu sous occupation militaire sioniste.

Bien sûr, selon ce que dit Al-Masri, tenir des élections sous occupation sioniste est une hérésie « de notre propre fait » puisqu’elles étaient supposées être un événement ponctuel en vertu des Accords d’Oslo, et conduire à la création d’un Etat palestinien indépendant. Mais par le processus d’Oslo, le régime sioniste a continué de contrôler pratiquement tous les aspects de la vie palestinienne, tout en volant plus de terre palestinienne pour l’expansion des colonies exclusivement juives.

En conséquence, de nombreux Palestiniens ordinaires, ainsi que des intellectuels, commencent à mettre en doute la logique de tenir des élections si elles ne doivent pas contribuer à mettre fin à l’occupation sioniste. Dans la mesure où le régime sioniste a le dernier mot dans les questions relatives aux élections, il est peu vraisemblable qu’il tolère la participation du Hamas ou autres factions palestiniennes dont l’objectif principal est la fin de l’occupation.

C’est là le cœur du dilemme palestinien.

Source : Al Ahram Traduction : MR pour ISM

ISM et Khaled Amayreh - Palestine - 25-10-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=12894&type=analyse≤sujet=Elections%20palestiniennes

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006

Demande d’aide juridique contre l’Europe

Le docteur Abdel Sattar Kassem est professeur en science politique à l’Université National An-Najah, Naplouse, Palestine occupée.

Nous savons que l’Autorité Palestinienne antinationale, de type Vichy, ne peut pas fonctionner sans le soutien financier et l’expertise de l’Union européenne. Les Européens aident cette autorité dans ses mesures répressives et oppressives contre le peuple palestinien pour liquider les droits nationaux palestiniens.

Je suis une des victimes de cette autorité, dont les attaques contre mes biens et ma liberté individuelle m’ont coûté environ 100 000$, en plus des dommages psychologiques.

Dernièrement, j’ai été emprisonné après un procès au pénal où j’ai été accusé d’avoir porté préjudice à la brillante image d’une recrue de la sécurité préventive et d’une recrue des services secrets.

En avril, j’ai été détenu pendant trois nuits, et j’ai comparu devant le tribunal quatre fois pour chaque affaire. Le Procureur général de l’Autorité n’a présenté aucune preuve contre moi, et les accusateurs ne se sont montrés que lors de la première audience.

Lors des suivantes, ni les accusateurs ni les témoins ne se sont présentés. Chaque fois, le juge a décidé d’un report à une nouvelle date, et la prochaine audience aura lieu le 23 décembre 2009. J’ai protesté et j’ai demandé l’annulation des deux affaires, sans succès.

Je suis professeur d’université, écrivain et chercheur, et je n’ai pas de temps à perdre avec la futilité et l’insignifiance de l’Autorité palestinienne.

C’est la raison pour laquelle j’envisage d’intenter une action en justice contre l’Union européenne qui entretient cette autorité palestinienne. Les Européens devraient être obligés de se conformer aux normes d’un pouvoir judiciaire efficace et juste, et devaient cesser de financer l’Autorité.

Si nous exerçons une pression juridique sur l’Union, nous fournirons une aide énorme aux Palestiniens, qui sont perdus au milieu d’un système juridique palestinien complètement corrompu et inefficace.

J’en ai même discuté avec le représentant de la Commission européenne pour les droits de l’homme, lorsqu’il est venu me voir à Naplouse. J’ai insisté sur le fait que les Européens ne devraient pas s’aliéner le peuple palestinien dans l’intérêt d’une Autorité dont la survie est impossible. Il ne m’a jamais répondu.

Je vous serais reconnaissant pour toute aide à ce sujet.

Professeur Sattar Kassem
23 octobre 2009

Traduction : MR pour ISM

ISM et Abdel Sattar Kassem > sattarkassem@hotmail.com - Naplouse - 23-10-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=12890&type=temoignage≤sujet=R%E9sistances