Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

Palestine occupée

Chronique de l’occupation

Dimanche, 18 octobre 2009 - 7h49 AM

dimanche 18 octobre 2009

===================================================

Numéro : 156

nombre d’entrées : 6

001

Les criminels de guerre deviennent les arbitres du droit

Le régime sioniste et le rapport Goldstone

Pour tout le monde, le deux poids deux mesures dans lequel opère le gouvernement sioniste, ça suffit !

Sauf pour les Américains au cerveau reconditionné. Même le très sionistes Jerusalem Post peut trouver du deux poids deux mesures dans :

« Tout l’établissement sioniste parle maintenant d’une seule voix contre le rapport Goldstone » :

« C’est le concept sioniste pour un accord équitable : nous avons le droit de faire vivre l’enfer aux Palestiniens comme on le veut parce que, par définition, tout ce que nous leur faisons, c’est pour nous défendre. Eux, cependant, n’ont pas le droit de lever le petit doigt contre nous parce que, par définition, tout ce qu’ils nous font, c’est du terrorisme.
« Cela a toujours été comme cela et c’est comme cela qu’il y a eu l’opération Plomb durci.

« Et il n’y a aucune limite à notre droit à nous défendre. Il n’y a là rien de « disproportionné ».

« Nous pouvons détruire délibérément des milliers de maisons de Gaza, le parlement de Gaza, le ministère de la Justice, le ministère de l’Intérieur, les sièges des tribunaux, l’unique meunerie de Gaza, le plus important élevage de volailles, une usine de traitement des eaux usées, les puits d’eau de source et Dieu sait quoi encore.

« Délibérément.

« Pourquoi ? Parce que nous sommes mieux qu’eux. Parce que nous sommes une démocratie et qu’ils ne sont qu’une bande d’islamo-fascistes. Parce que nous avons une culture de la vie et eux une culture de la mort. Parce qu’ils sont décidés à nous anéantir et nous, tout ce que nous disons, c’est qu’il faut donner une chance à la paix.

« Les Goldstone du monde appellent cela de l’hypocrisie, un deux poids deux mesures. Comment osent-ils ! Partout ici, nous appelons cela de la clarté morale. »

On ne lirait jamais un tel article dans le New York Times ou le Washington Post, ou on ne l’entendrait jamais de n’importe quelle source d’informations aux Etats-Unis. Contrairement aux journaux sionistes, les médias US sont un véritable porte-parole pour le lobby sioniste. Jamais la moindre critique.

Cela va même être davantage le cas maintenant que le lobby pro régime sioniste, après des années d’efforts, a réussi à faire abroger le Cinquième amendement en faisant annexer un projet de loi sur le Crime de haine au projet de loi sur les crédits militaires qui a été voté récemment. C’est ainsi que le syllogisme fonctionne : critiquer le régime sioniste, c’est être antisémite. Or, l’antisémitisme est un crime de haine. Donc, critiquer le régime sioniste est un crime de haine.
Comme l’indique le Jerusalem Post, ce syllogisme est de la « clarté morale ».

L’ambassadeur britannique aux Nations unies, John Sawers, est entré dans le périmètre du crime de haine quand il a déclaré à la radio de l’armée sioniste que le rapport Goldstone sur l’agression militaire du régime sioniste contre Gaza contenait « certains détails très graves sur lesquels il fallait enquêter. »

D’ici un an, quand la Ligue anti-diffamation aura sa phalange de procureurs en place au Département de la justice US (sic), Sawers sera sans doute interpellé et traduit en justice. L’immunité diplomatique ne signifie rien pour les Etats-Unis, ils envahissent régulièrement d’autres pays, exécutent leurs dirigeants ou les envoient à La Haye pour être jugés comme criminels de guerre.

Dans le même temps, cependant, le gouvernement sioniste a fait savoir à Sawers et au gouvernement britannique qu’un soutien britannique au rapport Goldstone aurait pour conséquence la fin d’un deux poids deux mesures qui protège l’Occident et le régime sioniste, et créerait un précédent qui placerait les Britanniques sur le banc des accusés pour crimes de guerre en Iraq et en Afghanistan.

« Londres, » a déclaré le gouvernement sioniste, « pourrait se retrouver avec les menottes s’il soutient le document (le rapport Goldstone). »
Une fois que le crime de haine sera passé au Journal officiel et entrera en vigueur, les « juifs qui ont la haine d’eux-mêmes », tels que les dirigeants du mouvement de la paix de l’établissement sioniste et les journalistes d’Ha’aretz et du Jerusalem Post, ces juifs pourront s’attendre à être inculpés pour crimes de haine antisémite devant les tribunaux des Etats-Unis.

Paul Craig Roberts a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan. Il est co-auteur de The Tyranny of Good Intentions. On peut le joindre à l’adresse : PaulCraigRoberts@yahoo.com.

En politique extérieure, ses conviction sont à l’opposée de celles des néoconservateurs. Il s’est montré favorable aux thèses conspirationnistes à propos des attentats du 11 septembre 2001, a marqué son opposition à la guerre en Irak, et a appelé les élus du Congrès à voter la mise en accusation de George W. Bush. Il est également très critique envers la politique américaine vis-à-vis de l’Iran. (Wikipédia).

Du même auteur :
Violations grossières des droits de l’homme - Pourquoi pas des sanctions contre Israël ?
Le “Spirit of Humanity”
USA : Criminalisation de la critique d’Israël
Les Etats-Unis se déclarent au-dessus des lois
La guerre d’Irak se métamorphose en guerre d’Iran
14 octobre 2009 - Counterpunch - traduction : JPP

Info Palestine et Paul Craig Roberts - CounterPunch – Vendredi 16 octobre 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7469

********************
002

Le régime sioniste arrête des dirigeants de la campagne pour le boycott

Le régime sioniste a prolongé la détention d’un militant de Cisjordanie qui, selon des groupes de militants, serait le premier Palestinien à être emprisonné uniquement pour avoir recommandé le boycott international du régime sioniste.

Mohamed Othman, 33 ans, habitant du village de Jayyous en Cisjordanie, a vu sa détention prolongée de 12 jours lors d’une audition devant le tribunal militaire de Salem dans le nord de la zone sioniste, la semaine dernière. Le service sioniste de la sécurité intérieure avait demandé une prolongation de 23 jours.

Othman a été arrêté par le service de sécurité sioniste, généralement connu sous le nom de Shin Beth, le 22 septembre, à un poste frontière sioniste.

« L’homme a été appréhendé pour interrogatoire au sujet de questions de sécurité et il est toujours détenu » a dit une source de la sécurité sioniste à The Media Line.

« Les sionistes avaient quatre options, » a dit à The Media Line, Samer Sam’an, l’avocat qui représente Othman. « Ils pouvaient le laisser partir, prolonger sa détention pour d’autres interrogatoires, utiliser des preuves secrètes pour le placer indéfiniment en détention administrative ou l’inculper de quelque chose devant un tribunal militaire. »

Tandis que des milliers de Palestiniens soutenant la campagne internationale de boycott ont été arrêtés par le régime sioniste pour différentes raisons, les groupes d’activistes pensent qu’Othman est le premier Palestinien dont l’emprisonnement peut être attribué uniquement à la campagne internationale de boycott. Othman essayait de rentrer en Cisjordanie après un voyage en Norvège, où il avait rencontré des officiels du gouvernement pour essayer de convaincre la Norvège de boycotter les sociétés qui sont en affaires avec l’armée sioniste ou qui sont impliquées dans les colonies juives de Cisjordanie.

Othman a fait visiter la Cisjordanie à des fonctionnaires norvégiens ; il s’est rendu en Norvège et est parvenu à convaincre un fonds de pension d’État norvégien de se désinvestir, à hauteur de $5.4mn, d’Elbit, une des plus grandes entreprises de défense sioniste. Le Ministre des finances norvégien, Kristen Halvorsen, qu’Othman a rencontré, a annoncé la décision au début du mois dernier.

L’association de soutien aux prisonniers et des droits de l’homme - Addameer - qui représente Othman juridiquement, affirme que son arrestation est motivée par sa campagne internationale pour le boycott.
« Il n’y a aucune charge contre lui, mais nous croyons que son arrestation est liée à sa campagne internationale, » a dit Magda Mughradi, membre d’Addameer, à The Media Line.

« Ils disent : il est membre d’une organisation terroriste, mais ils ne nous en n’ont pas donné le nom, », a indiqué à The Media Line, Mahmoud Hassan, avocat d’Addameer. « Ils ne disent pas : vous êtes membre du Hamas, vous êtes membre du Fatah, vous êtes membre d’Al-Qaeda, ils disent simplement qu’il est membre d’une organisation non identifiée, qui n’est pas « bonne ». Fondamentalement, ils ne savent pas quoi dire et ils n’ont même pas de preuves secrètes justifiant son placement en détention administrative. »

Othman a été arrêté au passage sioniste d’Allenby entre la Jordanie et la Cisjordanie ; deux jours plus tard, il a été transféré au centre de détention de Kishon dans le nord de la zone sioniste. Il y est resté plus d’une semaine en attendant une audition initiale au cours de laquelle le Shin Beth a demandé que sa détention soit prolongée de 23 jours pour terminer son enquête.

Sam’an, qui a représenté Othman à l’audition initiale, a demandé à avoir accès aux preuves secrètes que le Shin Beth prétend avoir contre son client, demande qui a été refusée.

« Nous avons dit que c’est une arrestation politique et qu’Othman est bien connu par tous ceux qui travaillent dans le domaine des droits humains » a dit Sam’an. « Nous avons signalé qu’il critique également nombre des politiques de l’Autorité palestinienne. »

Le juge a accordé au Shin Beth une prolongation de 10 jours et jeudi, et il a prolongé sa détention de 12 jours. Hassan dit que son client est en détention solitaire et est interrogé quotidiennement.

« Ils l’interrogent de cinq à 10 heures par jour au sujet de son activité à l’étranger, » dit-il. « Certains jours ils l’ont interrogé de 8h du matin jusqu’au minuit. Ils l’insultent, le maltraitent et menacent de s’en prendre à sa soeur. »

Il y a plus de 10 000 Palestiniens actuellement emprisonnés par le régime sioniste, dont beaucoup, disent les Palestiniens, sont détenus illégalement et exclusivement pour des raisons politiques. Les groupes palestiniens ont décidé de faire connaître l’arrestation d’Othman car c’est le premier cas d’un Palestinien dont on peut prouver qu’il a été arrêté uniquement pour sa campagne en faveur du boycott.

« Ils ne peuvent l’accuser d’aucun acte criminel, » a dit à The Media Line Jamal Juma, directeur de la campagne palestinienne Stop the Wall. « Il n’y a absolument rien dont ils peuvent l’accuser si ce n’est qu’il participe, au niveau international, au mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions. Il travaille au grand jour et il n’y a aucune loi qui lui interdit de participer au mouvement de boycott. »

« Ils veulent seulement l’effrayer, » dit Juma . « Ces deux derniers mois, il est allé deux fois en Norvège. S’il faisait ici quelque chose considéré comme illégal, pourquoi l’auraient-ils autorisé à sortir du pays ? »
« S’ils avaient des charges graves contre lui, ils les auraient précisées et ils n’auraient pas autorisé un avocat à lui rendre visite » dit Juma.
« S’il avait été impliqué dans quelque violence locale, ils l’auraient arrêté il y a bien longtemps, » dit-il. « Beaucoup de personnes de son village ont été arrêtées simplement pour avoir lancé des pierres. Mohamed n’a jamais été arrêté. »

Juma et d’autres avocats palestiniens qui ont travaillé étroitement avec Othman disent que son militantisme est né de l’effet qu’a eu sur sa famille la barrière de séparation en Cisjordanie.

« Mohamed vient d’une grande famille pauvre dans le village de Jayyous, en Cisjordanie, » dit Juma. « Des parcelles de ses terres ont été isolées derrière le mur et c’est pourquoi il est devenu militant, afin de montrer la menace que l’occupation représente pour sa famille et son village »

« Il a continué son activisme localement et internationalement, invitant des personnes, des organisations et des gouvernements à boycotter Israël pour les crimes qu’il a perpétrés contre le peuple palestinien, » dit-il. « C’est la raison pour laquelle il a été ciblé par les sionistes. »
Des groupes palestiniens prétendent que le régime sioniste a arrêté un certain nombre d’activistes par représailles pour leur participation à la campagne internationale. Le plus notable d’entre eux, Mohamed Srour, a été arrêté et détenu pendant trois jours en juillet après avoir témoigné, à Genève, devant la mission d’enquête de l’ONU sur le conflit de Gaza. Srour, membre du Comité populaire contre le mur à Ni’lin en Cisjordanie, a décrit la mort de deux Palestiniens du village lors de manifestations contre la barrière de séparation. Dans son rapport au Conseil des droits de l’homme, la mission de l’ONU s’est demandée si la détention de Srour « était peut-être une conséquence de son témoignage devant la mission ».

Mais Daniel Seaman, directeur du service de presse du gouvernement sioniste, a dit qu’il est impensable d’imaginer que ce régime arrêterait quelqu’un pour avoir encouragé le mouvement de boycott.
« Participer à un boycott n’est pas illégal dans le régime sioniste, » a dit Daniel Seaman à The Media Line. « Nous sommes en démocratie, et si vous voulez boycotter faites-le à fond, et quiconque vous dit que cet homme a été arrêté à cause du boycott est aussi ridicule que l’accusation elle-même. »

Toutefois, la plupart des sionistes considèrent le mouvement international de boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël BDScomme une menace nationale sérieuse ; beaucoup voient dans l’appel au boycott l’équivalent d’une insurrection et selon plusieurs analystes sionistes, la menace que le boycott représente pour le régime sioniste justifie l’arrestation de ses dirigeants.

« Le régime sioniste doit se défendre et devrait arrêter des gens comme eux » dit Ron Breiman, ex-Président de Professeurs pour un régime sioniste fort, un des fondateurs de la faction séculaire de Hatikva de l’Union nationale, aile droite du parti politique nationaliste en zone sioniste.

« Nous avons souffert pendant des décennies sous le boycott arabe du régime sioniste, » dit-il. « Mais notre régime en a profité d’une certaine façon car nous avons été obligés d’élargir nos relations et de fonder notre commerce extérieur sur des échanges avec des pays plus développés plutôt qu’avec ceux de notre région. »

« Maintenant, il s’agit du boycott par des pays européens, » a dit Breiman. « Ceci peut nous nuire davantage, et si les sionistes ne peuvent pas voyager en Europe, c’est un problème. »

« Mais si nous devons nous défendre, nous le ferons » a-t-il dit. « Nous ne pouvons pas nous suicider et cesser de défendre nos citoyens à cause de la menace de quelque boycott norvégien ou suédois. »
Un juge militaire examinera la détention d’Othman, le 20 octobre. - The Media Line

11 octobre 2009 - Uruknet.info - Ce texte peut être consulté ici :
http://www.uruknet.de/?s1=1&p=5...
Traduction : Anne-Marie Goossens

Info Palestine et Benjamin Joffe-Walt - Uruknet – Jeudi 15 octobre 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7462

********************
003

Unesco : le rôle des étasuno-sionistes

Les Etats-Unis étaient à coup sûr le fer de lance dans la bataille menée contre le candidat arabe qui a recueilli la majorité écrasante des voix des membres du Conseil exécutif dès le premier tour et de leur plein gré. Et ce, avant que les pressions politiques et autres n’aient eu lieu.
Ainsi les rôles ont été répartis entre les pressions juives exercées sur les médias occidentaux en dehors de l’Unesco et les pressions américaines sur les représentants à l’intérieur de l’Unesco. Le plan américain face au candidat égyptien s’est résumé en plusieurs étapes.

La première consistait à inciter certains pays à présenter des candidatures afin de diviser les rangs et de garantir l’existence d’un rival provenant de toutes les régions géographiques du monde. Les Etats-Unis ont trouvé les personnes qui accepteraient de tenir ce rôle bien que toutes les parties aient été parfaitement conscientes qu’elles ne disposaient d’aucune chance de l’emporter.

Cela a commencé avec les régions dans lesquelles le candidat égyptien jouissait d’un large appui comme le monde arabe, l’Afrique et les Etats d’Amérique latine. Ces pays, bien qu’ils aient été soumis pour la plupart à l’influence américaine, se sont beaucoup rapprochés des pays arabes et de nombreux sommets pour le dialogue et la coopération se sont tenus entre eux.

Pour ce qui est de la région arabe, suite au retrait de la candidature de la Marocaine Aziza Bennani, il fallait lancer dans l’arène un autre pion arabe afin de disperser les voix si possible et en tout cas ne pas laisser toute latitude au candidat égyptien pour obtenir les voix arabes. Lorsque l’Algérie refusa de proposer la candidature de Mohammed Béjaoui, on a convaincu le Cambodge de le proposer, bien que ce pays ne soit pas membre du Conseil exécutif. Une importante source au sein de la mission diplomatique algérienne m’a informé que l’Algérie a tenté par maints moyens de persuader Béjaoui de revenir sur sa candidature, mais il a décidé de se maintenir. Raison pour laquelle la mission a décidé de rompre toute relation avec lui.

Quant au Cambodge, il a envoyé une lettre équivoque au Conseil exécutif disant qu’il avait proposé sa candidature, mais qu’il ne l’appuyait pas. Certains ont tenté d’écarter sa candidature en vertu de cette lettre mais le côté égyptien était intelligent et y a tenu, non seulement parce qu’il ne la craignait guère mais parce qu’il tenait à l’intégrité des procédures et afin qu’il ne soit pas question d’invalidité au cas où les résultats ne seraient pas satisfaisants. D’autant que le Conseil exécutif n’avait pas reçu une lettre explicite du Cambodge qui stipulait ce retrait.

Ainsi le bloc arabe a maintenu son harmonie tout au long de la bataille.
Le front arabe est resté unifié tout au long de la bataille. D’ailleurs, il est important de noter, à côté du rôle de l’Algérie et du Maroc, celui de la Libye en dehors du Conseil exécutif. Kadhafi a investi ses bonnes relations avec les pays africains. Au même titre, le rôle de l’Arabie saoudite a été positif lorsque son représentant a annoncé la disposition de son pays à compenser l’Unesco pour les éventuels manques dans le budget résultant du retrait éventuel des Etats-Unis.

Pour ce qui est de l’Afrique, malgré la décision promulguée à l’unanimité par l’UA stipulant le soutien du candidat égyptien, on a pu persuader la Tanzanie de proposer un candidat et le Togo a poussé sur l’arène un autre candidat du Bénin. Ainsi l’Egypte avait perdu de prime abord 3 voix africaines sur un total de 13. Outre un autre nombre de voix africaines qui ont voté pour les candidats de la Tanzanie et du Bénin au premier tour et pour d’autres aux derniers.

En réalité, le bloc africain n’est pas homogène dans ses cultures, il vacille entre la francophonie et l’anglophonie, ainsi que dans ses tendances politiques entre la droite et la gauche. Il était donc difficile de traiter avec l’Afrique comme un bloc cohérent.

Des tentatives similaires ont eu lieu pour diviser les rangs asiatiques en essayant de persuader l’Inde qui a pris une position inébranlable, et faute d’un candidat asiatique, on a traité avec les pays asiatiques un à un.

Passons maintenant à l’Amérique latine qui était l’arrière-cour des Etats-Unis. L’ex-ambassadrice de l’Equateur aux Etats-Unis, Yvonne Baki, qui entretient de solides relations avec Hillary Clinton a été choisie comme représentante de ce bloc afin de faire d’une pierre deux coups. L’objectif était de diviser les rangs de l’Amérique latine qui avait commencé à afficher son soutien au candidat arabe en l’absence d’un candidat originaire de ce continent. Ce fut également une tentative de diviser le rang arabe solide avec cette candidate d’origine arabe.
Quant à l’Europe, elle a été la première à lancer un candidat contre le ministre de la Culture égyptien, à travers le responsable des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères russes qui était en visite en Egypte, deux semaines avant l’annonce de sa candidature soudaine.

Mais la candidature russe n’était pas au gré des Etats-Unis qui ont encore des relations de rivalité avec la Russie. Washington aurait préféré l’Europe à la Russie. Raison pour laquelle la diplomate Benita Ferrero Waldner, coordinatrice des relations internationales à l’Union européenne, s’est présentée comme candidate, ainsi qu’Irina Bokova, ambassadrice de Bulgarie à Paris et à l’Unesco, qui a poursuivi ses études aux Etats-Unis et qui entretient de bonnes relations avec eux.

On était conscient au sein de l’Unesco dès le début que si la compétition se cantonnait entre le Nord représenté par Ferrero Waldner et entre le Sud représenté par Farouk Hosni, la balance pencherait pour le Sud à cause de la majorité des voix Sud dans l’organisation. C’est pourquoi il fallait briser cette polarisation avec la carte bulgare. Une mesure qui faciliterait le transfert des voix récoltées par Ferrero Waldner de l’Europe occidentale - à cause du sentiment de culpabilité ressenti par cette partie de l’Europe envers sa moitié orientale qui a été longtemps négligée et qui tente maintenant de s’intégrer dans une Europe unifiée. Bokova serait devant le sud à l’image de la candidate appartenant à un bloc entretenant d’anciennes relations d’amitié avec la plupart des pays du Sud outre le fait qu’elle est une femme et originaire de l’Europe de l’Est qui n’a pas présidé l’Unesco.

L’objectif était donc de faire entrer en jeu un candidat de chaque partie géographique rassemblant les voix pour les faire dévier en fin de compte vers le cheval gagnant de la course.

Lorsque Benita Ferrero avait renoncé au profit de Bokova, elle a attiré le soutien de l’ambassadeur américain David Killion qui n’a épargné aucun effort pour rallier tous les représentants des Etats au profit de Bokova. Il exécutait ainsi l’objectif premier d’Israël. Il va sans dire que Washington dans tout cela portait atteinte à l’image qu’a donnée le président Obama de son pays, promettant de nouvelles relations avec le monde musulman. Mais en traversant la première épreuve, il a connu une chute terrible aux yeux du monde arabo-musulman et cela certes se répercuterait sur la crédibilité de son pays auprès du tiers-monde.
D’ailleurs, il a été proposé à Farouk Hosni un marché clandestin avec le côté américain à un moment des plus durs de la campagne, mais il a refusé de manière catégorique de trahir les voix qui l’ont soutenu contre le plan américano-sioniste, préférant mener une campagne honnête et intègre.

Cependant, l’aspect le plus malheureux fut la position européenne qui soutenait au début le candidat arabe, et qui a trahi sa promesse en s’alignant au plan américano-sioniste.

Du même auteur :
UNESCO : Les aspects occultés de la campagne juive
Le Christ et l’occupation
Le livre le plus dangereux sur le Liban paraît en France
Croissant-Rouge égyptien : Un rôle inoubliable dans la crise de Gaza
La guerre médiatique d’Israël
Al-Ahram/hebdo Semaine du 14 au 20 octobre 2009, numéro 788 (Opinion)

Info Palestine et Mohamed Salmawy - Al Ahram/hebdo – mercredi 14 octobre 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7467

********************
004

Les forces coloniales enlèvent 15 civils en Cisjordanie

Les troupes d’occupation ont kidnappé, jeudi 15/10/09, 15 Palestiniens, au cours d’incursions menées à l’aube dans un certain nombre de localités de Cisjordanie.

Les sources locales ont fait état d’attaques dans les villes de Ramallah et de Salfit, ainsi qu’à Bethlehem et à Hébron.

La radio militaire sioniste a déclaré que les hommes enlevés avaient été emmenés vers des camps de détention pour interrogatoire, ajoutant qu’ils étaient sur ce qu’ils appellent la liste des personnes recherchées.

[ commentaires : voyez comme les choses ont changé, pendant les 4 semaines d’interruption de cette chronique ! Auparavant, les forces coloniales enlevaient des Palestiniens au cours de raids matinaux. Maintenant, elles enlèvent des Palestiniens au cours de raids matinaux.

Nul doute que les diplomaties occidentales, et d’abord la française, va d’un jour à l’autre taper du poing sur la table et exiger que le droit soit respecté en Palestine.]

Ghassan Bannoura - IMEMC News – Jeudi 15 octobre 2008 – 14 : 55

http://www.imemc.org/

********************
005

Les forces coloniales prévoient des amendes de 1 700 dollars US pour les fermiers qui amèneraient des militants internationaux sur leurs terres

Des sources de presse ont déclaré, jeudi 15/10/09, que les militaires sionistes avaient averti les fermiers du nord de la Cisjordanie qu’ils encouraient une amende de 1 700 dollars US s’ils amenaient des militants internationaux sur leurs terres.

Des fermiers d’un village voisin de Naplouse ont déclaré à l’agence de presse Palestinienne Ma’an que les militaires les avaient empêché de passer, jeudi 15/10/09 au matin, alors qu’ils étaient accompagnés par des militants internationaux, et les ont informé de la nouvelle réglementation. Les fermiers ont déclaré que la présence de militants internationaux leur permet de se rendre sur leurs terres voisines des implantations sionistes.

Depuis le début de la campagne de récolte des olives au début de cette semaine, les attaques des colons et des militaires contre les fermiers sont quotidiennes. Lundi 12/10/09, les militaires ont déclaré aux fermiers de la région qu’ils ne sont pas autorisés à recevoir des militants internationaux dans leurs maisons.

[ commentaires : si nous n’étions pas descendus au niveau honteux où nous avons été amenés depuis plus de deux ans, je recommanderais que notre pays, accompagné d’autres européens s’ils le souhaitent, envois en Palestine, non pas une poignée, mais quelques dizaines de milliers de militants internationaux. Avec bien entendu l’équipement personnel et les moyens lourds qui conviennent à l’abominable terrorisme de la population Palestinienne. Les pacifiques soldats des forces coloniales sionistes doivent être protégés contre de telles brutes. ]

Ghassan Bannoura - IMEMC News – Jeudi 15 octobre 2008 – 16 : 46

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=56817

********************
006

En visite à Ramallah, le premier ministre espagnol appelle les sionistes à geler les activités d’implantation

Le premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, a été reçu par le président (de l’AP) Palestinien, Mahmoud Abbas, jeudi 15/10/09, et déclaré que le régime sioniste doit geler toutes ses activités d’implantation dans les territoires occupés afin que le processus de paix puisse reprendre.

Zapatero a déclaré qu’un gel total de toutes les activités d’implantations est un point fondamental, et que son pays souhaite oeuvrer pour la reprise des entretiens de paix entre le régime sioniste et les Palestinien.

Il a également déclaré qu’il espérait que les efforts du président étasunien Barack Obama réussiraient à dénouer le blocage et à créer une dynamique permettant la relance du processus de paix en panne.

Le président (de l’AP) Abbas a déclaré qu’il espérait que l’Espagne serait activement impliquée dans le processus de paix et s’assurerait que les choses avancent en direction du but final. Abbas a ajouté qu’il espérait aussi que l’Espagne parrainerait le processus de paix et soutiendrait tous les efforts de paix lorsqu’elle assurerait la présidence tournante de l’Union Européenne.

Le président de l’AP a déclaré que lui-même et son hôte avaient évoqué plusieurs des problèmes actuels, et qu’il avait déclaré à Zapatero que l’Autorité Palestinienne est prête à reprendre les discussions de paix avc le régime sioniste dès qu’il aurait gelé les activités d’implantations.

Mais le régime sioniste persiste à refuser un gel complet des activités d’implantation dans les territoires occupés et à Jérusalem Est, et son premier ministre, Benjamin Netanyahou, a déclaré que, s’il pouvait accepter une certaine réduction des implantations en développement, il n’accepterait pas un gel complet.

Au cours de sa visite en zone sioniste, Zapatero a rencontré le président sioniste Shimon Peres, qui a déclaré que le régime sioniste veut la reprise du processus de paix.

Peres a déclaré que le régime sioniste soutient les efforts du président Obama, et ajouté qu’il pense que les intentions et les buts d’Obama sont justes et corrects, rapporte le site sioniste Ynet News.

Il y près de 500 000 colons juifs qui vivent en Cisjordanie occupée et à Jérusalem Est occupée. Après l’évacuation des colons de Gaza en 2005, les régime sioniste a réinstallé la plupart d’entre eux dans les implantations de Cisjordanie.

[ commentaires : combien il serait souhaitable qu’on définisse avec précision ce qu’on entend par « gel des activités d’implantation ». Est-ce que cela veut dire qu’on commence à les évacuer et à les démolir, comme il serait raisonnable, ou qu’on fait une pause avant de recommencer un peu plus tard, en application des méthodes de négociation sionistes : ce qui est pris est pris, pour le reste, on verra...]

Saëd Bannoura - IMEMC News – Vendredi 16 octobre 2008 – 01 : 44

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=56821