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Palestine occupée

Chronique de l’occupation (2è édition de ce jour)

Vendredi, 4 septembre 2009 - 19h45

vendredi 4 septembre 2009

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Numéro : 143

nombre d’entrées : 5

001

Deux fermiers blessés par les tirs sionistes à l’est de la ville de Gaza

Des sources médicales Palestiniennes ont rapporté, jeudi 03/09/09 en soirée, que deux fermiers Palestiniens avaient été blessés par les tirs de soldats sionistes qui avaient ouvert le feu sur eux à l’est de la ville de Gaza. Cet incident a eu lieu lors d’une brève incursion de l’armée sioniste dans Gaza.

Les sources ont ajouté que les soldats avaient pénétré dans une zone voisine de carrefour commercial d’Al Mintar, à l’est de la ville de Gaza, et ouvert le feu à balles réelles sur les fermiers et les habitants, blessant deux d’entre eux.

Des témoins oculaires ont rapporté que les bulldozers militaires ont ravagé les terres agricoles proches de la ligne de démarcation au voisinage de Gaza.

Dans la même journée de jeudi 03/09/09, plusieurs véhicules militaires ont pénétré dans le quartier d’Al Zeitoun, à l’est de la ville de Gaza.

Les brigades Al Qassam, la branche armée du Hamas, ont déclaré qu’elles avaient tiré 4 obus de mortier sur les forces d’invasion à Al Zeïtoun, dans la matinée de jeudi 04/09/09

[ commentaires : à l’évidence, les pétoires du Hamas sont totalement impuissantes contre les Merkeva. Seulement voilà, l’inverse est également vrai : les Merkeva, avec leurs têtes de monstrueux cloportes, peuvent faire beaucoup de bruit, tirer, détruire, ravager, etc. Et puis après ? C’est quoi, pour eux, la solution finale ? ]

Saëd Bannoura - IMEMC et correspondants – Vendredi 04 septembre 2009 – 11 : 21

http://www.imemc.org/article/61576

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002

Netanyahou va approuver des centaines d’unités d’habitation pour colons en Cisjordanie

Un haut responsable du bureau du premier ministre sioniste Benjamin Netanyahou a déclaré que ce dernier a l’intention d’approuver la construction de centaines d’unités pour colons Juifs en Cisjordanie occupée, avant de déclarer officiellement le prétendu « gel temporaire des activités d’implantation ».

Ce responsable a ajouté que Netanyahou avait présenté son plan au cours d’entretien avec de hauts responsables étasunien il y a plusieurs semaines.

Le bureau de Netanyahou prétend que ce plan a été présenté depuis longtemps, et qu’après qu’il ait été approuvé par Netanyahou, le régime sioniste sera prêt à envisager la possibilité d’un gel temporaire des activités d’implantation en Cisjordanie.

Netanyahou a l’intention de mettre les autorités spécialisées au courant de sa décision, tout comme de leur donner ordre de ne pas cesser les travaux dans les unités en cours de construction.

Il a déclaré qu’un gel temporaire pourrait être décidé lorsque la situation le permettrait, et il a souligné que les pays Arabes doivent d’abord prendre des mesures de normalisation avec le régime sioniste.

Jeudi 03/03/09, un officiel étasunien a déclaré que son pays avait réussi à convaincre les états Arabes de rouvrir des bureaux de représentation sionistes, de participer à des réunions entre officiels Arabes et sionistes, et a avancer vers des discussions directes avec l’entité sioniste.

Le régime sioniste veut également que les états Arabes autorisent ses avions à utiliser l’espace aérien Arabe , en plus d’autoriser des vols sionistes vers le monde Arabe.

[ commentaires : un détail préoccupant : les domestiques des sionistes, je veux dire les étasuniens, ont-ils précisé la couleur des cravates que devront porter les diplomates Arabes ? ]

Saëd Bannoura - IMEMC et correspondants – Vendredi 04 septembre 2009 – 12 : 38

http://www.imemc.org/article/61577

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003

L’occupation libère 9 députés captifs de la Cisjordanie

Le secrétaire du conseil législatif palestinien, Mahmoud Roumahi, a fait part de la libération de 9 autres députés du mouvement islamique en Cisjordanie.

Dans une déclaration de presse, Dr. Roumahi a annoncé, mercredi 02/09/09, que les députés libérés sont Khaled Souleymane, Khaled Yahia, Ibrahim Dahbour, de Jénine, Yasser Mansour, Hassan Bourini, de Naplouse, Riad Raddad de Toulkarem, Emad Naoufal de Qalqilia, Nasser Abdel-Jawad de Selfit et Mohamed Abou Jouhaïcha d’al Khalil.

Après la libération de ces 9 députés, le nombre des députés captifs dans les prisons sionistes est devenu 23, dont 7 qui souffrent dans la détention administrative.

En commentaire à la libération des 9 députés du mouvement islamique, le président du conseil législatif palestinien, le Dr Aziz Dweik et son premier adjoint, le Dr Ahmed Bahr, ont présenté leurs félicitations aux députés libérés.

Le Dr Ahmed Bahr a affirmé que la libération des députés est le signe de l’échec de la politique de l’occupation sionistes qui a cherché en vain à briser leur volonté.

Il a souligné que la libération des députés représente un message à tous les hommes libres au monde pour montrer que les représentants du peuple Palestinien resteront toujours fidèles à leur nation et leur peuple.

Le Dr Bahr a considéré que cela est une occasion pour les blocs parlementaires afin de prendre une décision historique et réactiver le conseil législatif palestinien.

De plus, la haute organisation des captifs du Hamas dans les prisons sionistes a adressé une lettre de félicitation aux députés libérés du bloc « changement et réforme ».

Le mouvement de la résistance populaire a considéré que la libération des députés, qui ont passé plus de 40 mois dans les prisons sionistes, représente une grande victoire à la résistance palestinienne et la question légitime palestinienne pour faire face aux plans sionistes.

[ commentaires : plus de 40 mois dans les géôles de l’occupation ! Pour quel crime ? Avoir été élu par le peuple ! ]

Al Khalil – CPI - 03/09/2009 - 11:07

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7YBTi8nRIZDjGzOnpIQMZaaEP6bEhA3%2bG4nTBwVooIpsQCpBkySlCi22gsqH5tNHv%2f90ZFbzCb%2bBNnF4Z7uXviWScpyOQYckoGraeHy1Xikw%3d

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004

« Profil atypique », El Al me refoule à l’embarquement

Isabelle, Française de 31 ans née à Séoul et résidant au Japon, n’a pas pu embarquer à bord du vol de la compagnie El Al Paris-Tel Aviv pour lequel elle avait un billet le 16 août dernier. Refoulée à trois mètres de l’avion après un long et pénible interrogatoire, elle a été secouée par cette expérience, peut-être plus banale qu’on le pense sur une compagnie qui prend sa sécurité plus au sérieux qu’aucune autre au monde. Récit.

Tout avait mal commencé puisque j’avais loupé mon avion, après m’être embrouillée dans les horaires… J’avais ajouté 120 euros et réservé un vol pour le lendemain… Il ne me restait plus que trois jours pour aller rendre visite en « Israël » à ma meilleure amie, une Française qui vit à Naplouse dans les territoires palestiniens. Nous avions prévu qu’elle me récupère à l’aéroport pour filer trois jours au bord de la mer à Eilat.

Mon séjour étant raccourci, je voyageais léger : toutes mes affaires tenaient dans un bagage à mains, ce qui m’évitait l’enregistrement en soute. J’ai donc réglé le « check in » sur Internet depuis chez moi pour être sûre, cette fois, de ne pas être en retard.

Je passe sans encombres les services d’immigration, le contrôle de sécurité et j’arrive dans la zone duty free pour embarquer.

Où est votre deuxième passeport ?

Je suis sur le point de monter sur la passerelle, je n’ai plus qu’à montrer mon passeport une dernière fois et c’est bon… quand une femme de la sécurité commence à m’interroger :

- Vous êtes française ?
- Oui.
Elle poursuit en anglais :

- Vous êtes née à Séoul ? Où est votre deuxième passeport ?
- Je n’en ai pas, je suis seulement Française.

Vous connaissez le cours euro/shekel ?

Elle m’écarte de la file, appelle son supérieur. Il poursuit l’interrogatoire :
- Il est où votre deuxième passeport ?
- Je n’en ai pas.
- Pourquoi ?
- Je suis adoptée.
- Peut-être vous en avez quand même un autre ?
- Non, je suis adoptée plénière, je ne connais rien à la Corée et je suis arrivée ici à l’âge de trois mois.
- Vous allez voir qui ? Où ?
- Je vais passer trois jours à Eilat avec une amie diplomate française.
- Quel est le nom de l’hôtel ?
- Je ne sais pas, ce sont mes amis qui m’emmènent.
- Vous revenez quand ? Pourquoi votre billet a-t-il été émis hier ?
A ce moment-là, je sens que tout ce que je dis commence à devenir suspect pour lui. Je commence à devenir fébrile, ça se voit et ça devient un cercle vicieux.
Il pose ses questions très vite, ne me laisse pas le temps de répondre, les entrecoupe régulièrement de « Il est où votre deuxième passeport ? » censés me surprendre et me déstabiliser encore plus.

- Vous connaissez le cours euro/shekel ?

- Non…

Il feuillette mon passeport, découvre un tampon tunisien de 2007.

- Qu’est-ce que vous êtes allée faire en Tunisie ?
- Voir une amie, faire du tourisme, trois jours.

Il arrive aux pages avec les nombreux tampons japonais et démarre une série de questions sur mes allers-retours, mes activités, mes revenus etc. Ça devient trop personnel, tous les souvenirs de ces dernières années remontent en bloc, la difficulté à s’intégrer, le racisme, la solitude, les nombreux jobs…

Il change de nouveau de sujet :

Et vos parents, ils font quoi ? Ils viennent d’où ?

- Ma mère est belge, mon père français, ils sont avocats.

A la fin, je m’aperçois que ma vie est juste trop compliquée pour lui. L’air de se foutre de tout, après plus d’une demi-heure passée sur mon cas, il décide simplement que je ne monterai pas à bord de cet avion et me confie à une hôtesse d’El Al. Elle me permet de retrouver mes esprits dans un salon puis me raccompagne vers la sortie.

Remboursée par la compagnie

Le lundi, j’ai appelé le service commercial pour demander à être remboursée.

La fille que j’ai au téléphone me dit que l’explication mentionnée dans mon dossier est « profil atypique ».

Je lui réponds : « Oui c’est ça, je suis jaune ! »

Au final, rien de grave, je serai remboursée, je n’ai pas été traumatisée par ce grand coup de balai fait dans ma vie (d’autres enfants adoptés auraient eu des raisons de l’être) et je ne suis pas interdite de voyage à vie. Je ne sais seulement pas ce qui a pu alimenter leur paranoïa : le fait d’être née à Séoul ? de travailler au Japon ? d’avoir une mère belge ou d’avoir visité la Tunisie ? … Peut-être est-ce seulement d’être globe-trotter, avec une tête qui ne correspond pas à mon passeport ?

Une chose est sûre : la prochaine fois je prends Air France et je passe par Amman.

http://www.rue89.com/2009/09/02/profil-atypique-el-al-me-refoule-a-lembarquement

Par Isabelle Martin - Rue 89

CCIPPP et Isabelle Martin - Rue 89 - jeudi 3 septembre 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7732

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005

Pourquoi nous combattons Agrexco

Un mouvement de mobilisation s’est constitué contre le projet de Georges Frêche, président du conseil régional Languedoc-Roussillon, de faire d’Israël le partenaire privilégié de la région (voir Politis n° 1060). Un projet dont la première étape serait l’implantation, en octobre 2010, de l’entreprise israélienne de fruits et légumes Agrexco.

Lancée le 23 mai dernier, la Coalition contre Agrexco compte aujourd’hui 83 membres : 20 organisations engagées nationalement (5 partis, 2 syndicats et 13 associations), 19 associations locales de soutien à la Palestine, dont 8 collectifs, 20 associations musulmanes locales et 24 associations locales diverses. La Coalition a déjà reçu le soutien chaleureux et enthousiaste du Comité national du BDS palestinien [1] et du centre israélo-palestinien Alternative Information Center (AIC). Fin juillet une délégation de membres de la Coalition (Cimade, CMF, CCIPPP, NPA) a été reçue en Palestine par le ministre de l’Agriculture, le Parc [2] et des associations de paysans (PFU, UAWC). Déjà informés de l’existence de la Coalition, ils ont prodigué soutiens et encouragements. D’ores et déjà, il nous paraît utile d’identifier quelques-uns des points moteurs de ce développement exceptionnel.

C’est une évidence de « l’après-Gaza » : les habitants des quartiers populaires, dont de nombreux Français musulmans qui s’étaient massivement opposés à la guerre contre Gaza, sont désormais une composante pérenne, en nombre, jeune et combative du mouvement de solidarité avec la Palestine. Cette solidarité s’exprimait jusque-là de façon sporadique, émotive et par identification, notamment lors des agressions criminelles sionistes (massacres de Jénine…). Cette composante a trouvé dans les objectifs et les actions de la Campagne BDS [3] les pleines modalités de son expression, et joue un rôle très actif dans la Coalition. En témoignent ces initiatives réussies pour la journée du 25 juin à Montpellier : marches contre l’apartheid et contre Agrexco de Nîmes à Montpellier à l’appel de Résistance 30, et de la Paillade à l’appel du comité BDS Montpellier. La lutte contre Agrexco, qui concentre à la fois le boycott (des produits sionistes), le désinvestissement (pas d’argent public contre le peuple palestinien) et les sanctions (refus de la politique sioniste) est un facteur décisif de mobilisation. Passer à l’action pour sanctionner la politique criminelle du régime sioinstes constitue aujourd’hui l’aspiration dominante, bien au-delà des quartiers populaires, de l’ensemble de la population éprise de justice.

En mêlant habilement la redynamisation de l’activité du port de Sète, gravement sinistré, par l’injection de 200 millions d’euros sur dix ans avec la création de 200 emplois portuaires imputés abusivement à la seule implantation de l’entreprise sionistes exportatrice de fruits, légumes et fleurs Agrexco, le président du conseil régional du Languedoc-Roussillon espérait museler toute opposition au choix d’Agrexco.

Mais, en pleine guerre contre Gaza, l’annonce de ce projet construit dans l’opacité la plus totale dans une région économiquement sinistrée a déclenché réactions et colère. Il est apparu inacceptable, au prétexte d’un sinistre économique, de signer des contrats commerciaux avec des opérateurs volant les terres des paysans palestiniens, les réduisant à l’exil ou à la servitude sur leurs propres champs. Qu’au nom d’une conception de l’emploi dictée par la seule croissance et la compétition internationale on puisse s’exonérer de morale politique. Il est apparu que la politique sioniste devait être sanctionnée, le droit international appliqué. Il est également apparu que ces valeurs ne sauraient constituer l’apanage d’un internationalisme déconnecté des problèmes locaux engendrés par cette économie sauvage.

Dans un communiqué du 22 juin 2009, la Confédération paysanne déclarait : « Agrexco à Sète ? La fin des paysans programmée ! » Enfin, nous allions pouvoir sortir du mode de solidarité traditionnel cloisonné qui rassemble « ici » pour un soutien « là-bas », et ainsi élargir le front de la simple solidarité exogène en travaillant concrètement « ici », localement, à l’émergence d’une autre vision politique de l’économie et des échanges. Ces logiques de solidarité impliquent de nouvelles réciprocités entre partenaires, et il faut espérer que le mouvement de solidarité avec la Palestine s’en trouvera enrichi.

Ainsi est née une construction originale et porteuse d’espoir : la Coalition contre Agrexco. Il est rare de pouvoir fédérer aussi largement sur un dossier difficile. Sa transversalité le permet. De là découle une forme d’organisation « horizontale ». Bien que largement initiée par le mouvement de solidarité avec la Palestine, elle offre plusieurs portes d’entrée : solidarité avec la Palestine et BDS, respect des droits humains et du droit international, avenir des paysans dans le monde, emploi local des Sétois et emploi régional des paysans, sécurité alimentaire, nature des échanges commerciaux et solidarité internationale, non-violence, environnement, écologie, commerce éthique…

Cette alliance basée sur le pari d’une possible synergie des convergences que les intérêts multiples vont créer impose aussi des exigences. Celles de la pédagogie, de la compréhension mutuelle, du respect des motivations et des « portes d’entrées » de chacun ; et celles de la prise d’initiatives multiples et décentralisées qui, prenant pour base l’Appel de la Coalition, sauront l’adapter aux réalités locales en fonction des forces locales. Seul cet essor d’initiatives locales donnera à la Coalition sa véritable ampleur nationale.

Nicolas Duntze est membre de la Confédération paysanne, Nabil Ennasri du Collectif des Musulmans de France, et Jean-Louis Moraguès de la Campagne civile pour la protection du peuple palestinien. (on avait mis en plus : organisations membres de la Coalition contre Agrexco) Notes

[1] BDS : « Boycott, désinvestissement, sanctions ».

[2] Palestinian Agricultural Relief Committees (Parc) est une organisation non gouvernementale créée par des agronomes décidés à offrir des services et conseils aux fermiers palestiniens.

[3] Campagne lancée en juillet 2005 par 172 organisations palestiniennes représentatives de toutes les composantes du peuple palestinien : réfugiés, Palestiniens sous occupation et Palestiniens d’Israël.

source : http://www.politis.fr/article7907.html

José Luis Moraguès, Nabil Ennasri , Nicolas Duntze - Politis

CCIPPP et José Luis Moraguès, Nabil Ennasri , Nicolas Duntze – Politis - vendredi 4 septembre 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7741