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Palestine occupée - Prise d’otages - Netanyahou : non à Sarkozy - Colons privilégiés (ndlr)

Chronique de l’occupation

Mercredi, 19 août 2009 - 8h14 AM

mercredi 19 août 2009

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Numéro : 132

nombre d’entrées : 6

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Etats-Unis : exemption de taxes pour une association de colons

Les donateurs américains d’une association d’encouragement à la colonisation juive à Jérusalem-est bénéficient d’une exemption de taxes accordée aux Etats-Unis au titre d’aide à des « projets éducatifs », affirme lundi le quotidien Haaretz.

Toutefois, interrogée par l’AFP, l’association « Ateret Cohanim » a démenti que ses donateurs américains financent ses achats de terrains.

Selon le journal, Les « Amis américains d’Ateret Cohanim » ont recueilli ces dernières années plusieurs millions de dollars pour cette association qui s’est donnée pour objectif de rejudaïser [ non, non et non ! Le mot approprié n’est pas rejudaïser, car il y a belle lurette que Jérusalem a cessé d’être une ville juive. Au bas mot un bonne vingtaine de siècles. Il ne fait donc pas dire « rejudaïser », mais « judaïser », tout cout – ndlr ] la partie orientale de la ville annexée par les sionistes en juin 1967, et plus particulièrement la Vieille ville.

Pour bénéficier d’une exemption de taxes, les « Amis américains d’Ateret Cohanim », sont enregistrés aux Etats-Unis en tant qu’organisme de financement d’« institutions éducatives » en zone sioniste, précise Haaretz.

La loi américaine interdit cependant à une telle association caritative de s’engager dans des activités politiques.

« Les ’Amis d’Ateret Cohanim’ financent exclusivement nos institutions éducatives », a déclaré à l’AFP le responsable de la campagne de fonds Daniel Luria.

Il a néanmoins reconnu qu’Ateret Cohanim, une association ultra-nationaliste et religieuse, s’employait à « renforcer les racines juives à Jérusalem-Est par la rédemption de la terre », [ qu’est-ce que c’est encore que ce charabia : « renforcer » des racines qui ne sont plus juives depuis une petite éternité, et qu’entendent-ils au juste par « rédimer ? - ndlr ] en référence aux achats de terrains par cette association pour installer des colons au coeur de quartiers arabes.

Pour l’année fiscale 2007, les « Amis américains d’Ateret Cohanim » ont recueilli 2,1 millions de dollars, selon le Haaretz.

L’un des principaux bailleurs de fonds de cette association est l’homme d’affaires juif étasunien Irving Moskowitz, dont le projet de construction d’un ensemble immobilier, approuvé récemment par les autorités, dans le quartier Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est, a provoqué de vives protestations, en particulier de Washington.

Au début du mois, des Palestiniens ont été expulsés de deux maisons dans ce même quartier. Quelque 200.000 Israéliens vivent dans une douzaine de quartiers de colonisation à Jérusalem-est, aux côtés de 270.000 Palestiniens.

Source : http://abonnes.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-40114059@7-37,0.html

AFP via le Monde

CCIPPP et AFP via le Monde - lundi 17 août 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7697

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002

Netanyahou pire qu’Ahmadinejah !

Tandis que le sort de notre compatriote détenue injustement en Iran, Clotilde Reiss, semble évoluer enfin positivement, voici que le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahou se fait plus dur que le président iranien, Mahmoud Ahmadinejah !

Dans une lettre à Nicolas Sarkozy, qui lui demandait pourtant bien modestement un « geste de clémence » pour Salah Hamouri, citoyen français en prison depuis plus de 4 ans dans les geôles sionistes, le Premier ministre israélien répond par la négative absolue sans que cela ne provoque la moindre réaction à Paris.

Ainsi de ces deux personnages – le président iranien contesté et le Premier ministre sionistes contestable – qui ont en commun le détestable refus de l’Autre, Netanyahou se sera montré plus dur que sa face inverse de médaille.

Il est vrai que le président français se sera montré bien différent dans les deux cas. Pour Clotilde, il a contesté justement la légitimité du tribunal iranien, ses « aveux » extorqués et il a demandé en conséquence sa libération immédiate. Nous l’avons soutenu. Pour Salah il a demandé seulement la « clémence », pas la libération sans conditions. Ce faisant il a admis la légitimité du tribunal militaire d’occupation qui a jugé et condamné Salah ; il n’a pas dit que les « aveux » de Salah avaient tout autant été extorqués que ceux de Clotilde.

Ce positionnement différent, « compréhensif » concernant le régime sioniste, qu’on théorise en haut lieu en réfutant la politique française « passée », est très grave. Les droits de l’Homme et leur respect ne peuvent d’être à géométrie variable. Le régimes sionite ne peut s’en absoudre ni en être absout.

S’agissant de Salah, l’acceptation française d’un jugement illégal en son principe qui n’a été de surcroît basé sur aucun fait, aboutit à ce que la France accepte l’occupation et la colonisation avec tout ce qui en découle.

On ne peut pas être crédible et efficace si, d’un côté, on convoque l’Ambassadeur sioniste à Paris pour lui faire remontrance de la colonisation et, d’un autre côté, on accepte de facto la colonisation et ses instruments que sont, en particulier, les tribunaux militaires sionistes d’occupation.

La lettre de Nicolas Sarkozy a offert sur un plateau la réponse de Netanyahou.

Il n’est qu’une position possible et tenable qui soit conforme au droit et à l’efficacité, celle qui consiste à demander la libération de Salah Hamouri dont le seul « crime » est de subir l’occupation, de la refuser et de ne pas s’en « excuser ».

Si le Président est sincèrement attaché à la libération de Salah, qu’il se place sur le seul terrain qui vaille et qui est le notre depuis le début : la libération sans condition de Salah Hamouri lequel est victime et non coupable d’une occupation qu’il récuse politiquement. Et c’est tout à son honneur. L’honneur de la France est d’être fermement à ses côtés. Comme nous le sommes dans une large diversité d’opinions et de situations.

JC Lefort est coordinateur du Comité national de soutien à Salah Hamouri et président de l’AFPS.

http://www.france-palestine.org/article12430.html

Jean Claude Lefort - AFPS

CCIPPP et Jean Claude Lefort - AFPS - lundi 17 août 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7694

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003

Le jour où j’ai pris une pierre…

Nadir Dendoune est journaliste indépendant. Durant son périple en Israël et Palestine, il décrit ce qu’il vit et ressent.

Aujourd’hui : le tombeau d’Arafat.

A Ramallah, les portraits d’Arafat sont visibles partout, dans les salons de coiffure et les kébabs, à l’intérieur des chaumières, sur les murs de la ville où les images de l’ancien raïs vieillissent avec le temps mais restent toujours intactes. Les citoyens lambda disent de lui que c’était quelqu’un d’abordable, qu’on pouvait venir le déranger à tout moment.

En 2002, je m’étais pointé devant son Palais, les chars israéliens encerclaient son QG. Une bande de gamins refaisaient l’intifada, mimant leurs ainés en balançant des pierres sur les soldats. Je m’étais approché, David contre Goliath. Je voulais les prendre en photo, ils n’étaient pas d’accord, je pouvais être un espion. Ils m’ont montré des pierres, j’en ai pris une, ils ont été surpris. J’en avais trop envie, j’en avais tellement rêvé en fait. J’ai grandi dans une cité en Seine-Saint-Denis et même si la situation en Palestine ne peut être comparée aux conditions des quartiers impopulaires, en les voyant se battre contre l’occupant, je me suis revu enfant. Leur histoire me bouleverse, elle devrait bouleverser tous ceux qui ont subi l’injustice à un moment de leur vie. J’ai pris de l’élan et j’ai lancé le caillou avec toute la force qu’il me restait.

J’en ai ramassé d’autres en m’approchant toujours de plus près. Ce n’était pas un soldat israélien que j’avais en face mais un CRS, un policier français, le même mépris pour ces enfants de Palestine, la même violence, la même arrogance, pour les jeunes des banlieues. Un soldat est sorti de son char et a fait mine de nous viser. Les mômes ont compris que j’étais avec eux et m’ont demandé de les prendre en photo en action. Je n’avais pas peur. J’aurais pu mourir ici, vraiment, je ne pouvais pas faire autrement, il y a un moment dans la vie où il ne faut pas réfléchir, aller à fond dans l’émotion, laisser le cœur dicter nos actes. Les chars se sont avancés, les enfants ont reculé, les soldats ont reculé, nous nous sommes approchés. Je me suis senti Palestinien. J’ai dû partir, l’après-midi je souhaitais faire une sieste. Je les ai quittés en frères d’armes. Je suis retourné devant le Palais. J’ai attendu plusieurs heures et j’ai pu finalement m’entretenir avec Yasser Arafat pendant quelques minutes. Je n’ai même pas été fouillé.

J’ai vu un résistant fébrile mais sa volonté était intacte. Je lui ai parlé de mes deux pays, il m’a dit, je les aime tous les deux. La France et sa politique étrangère « pro-arabe ». L’Algérie et son soutien inconditionnel à son parti l’OLP. Je l’ai enlacé, je tremblais de tous mes membres. Arafat est mort, mais ne le dites pas trop fort parce qu’ici on parle toujours de lui au présent. Pour les Palestiniens, c’était Abou Amar, parce que même entré en politique, il restait aux yeux de ses frères un guerrier. Il est enterré dans la cour à la Mouqaata, l’ancien quartier général de l’Autorité palestinienne, où depuis sa disparition, un mémorial blanc a été construit en son honneur, un magnifique lieu à la forme de la Kaaba (la pierre de la Mecque). Deux gardes se tiennent au garde-à-vous, ils ne bougent pas d’un orteil même sous les flashs des appareils-photos. Ils font face au tombeau. Sur la gauche, une mosquée moderne à l’image de la personnalité de l’ancien président. Arafat avait exprimé le souhait d’avoir sa sépulture sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. Israël lui a refusé ce droit, le ministre de la Justice de l’époque avait déclaré : « Arafat ne sera pas enterré à Jérusalem parce que c’est une ville où sont enterrés les rois des Juifs et non pas les terroristes arabes ».Ariel Sharon, son ennemi de toujours, alors Premier ministre, avait ajouté : « Tant que je serai au pouvoir, et je n’ai pas l’intention de le quitter, Arafat ne sera pas enterré à Jérusalem ». Israël craignait surtout que sa tombe ne se transforme en un lieu de pèlerinage pour les Palestiniens. Arafat est mort, emportant avec lui le maigre espoir de voir un jour une Palestine libre.

Mahmoud Darwich, considéré comme l’un des plus grands poètes palestiniens, a écrit un poème en hommage à Yasser Arafat. Ce texte est gravé sur une stèle à l’entrée du mémorial.

Yasser Arafat était le chapitre le plus long de nos vies et son nom était l’un des noms de la Palestine nouvelle, renaissante des cendres de la Naqba (la catastrophe pour les Palestiniens, quand ils ont été chassés de leur terre en 1948), en passant pour la flamme de la résistance jusqu’à l’idée de l’Etat et en chacun de nous, il y a quelque chose de lui.

Posté le dimanche 16 août 2009 par Lahou

http://www.humanite.fr/Le-jour-ou-j-ai-pris-unne-pierre

Ses autres articles :

Jérusalem n’est plus la même - http://www.humanite.fr/Jerusalem-n-est-plus-la-meme

« La prison, ça a la même gueule partout »- http://www.humanite.fr/La-prison-ca-a-la-meme-gueule-partout

Israël-Palestine, voyage au coeur des peuples - http://www.humanite.fr/Israel-Palestine-voyage-au-coeur-des-peuples

Nadir Dendoune - l’Humanité

CCIPPP et Nadir Dendoune - l’Humanité - lundi 17 août 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7693

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004

Salem : les autorités sionistes menacent de démolir 17 maisons

Naplouse – Le gouvernement sioniste a informé plusieurs résidents de la ville de Salem que leurs maisons allaient être démolies.

Dix-sept maisons de ce village, situé à l’est de Naplouse, sont sous la menace directe de l’administration de l’autorité coloniale.

Le responsable palestinien des questions concernant les colonies dans le gouvernorat de Naplouse, Ghassan Daghlas, a déclaré hier que « les autorités d’occupation ont notifié remis une décision écrite aux citoyens à ce sujet.

Il a souligné que les maisons sont situées dans différentes quartiers du village.

41 ordres de démolition avaient déjà été notifiés, au cours de ce mois au sud de Naplouse.

PNN – Leyla Jad – Lundi 17 août 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4319

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005

Cheikh Jarrah : manifestation contre un sénateur américain pro-israélien

Jérusalem occupée - Quelque 100 personnes ont manifesté lundi contre la présence de Mike Huckabee, candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle étasunienne en 2008, à une réunion de soutien à la colonisation à Jérusalem-est.

Huckabee est arrivé en zone sioniste dimanche, comme invité de plusieurs organisations d’extrême droite, y compris de l’organisation nationaliste « les Amis étasuniens d’Ateret Cohanim » vouée à la judaïsation de Jérusalem. Plus de 200 000 sionistes sont installés à Jérusalem-est où vivent 270 000 Palestiniens.

Fondée en 1987 à New York, l’activité de Ateret Cohanim se concentre en zone sioniste principalement sur l’achat de propriétés arabes à Jérusalem-Est. 60% de son argent proviendrait des Etats-Unis.

Lors de sa visite, Huckabee a prévu de visiter plusieurs colonies et devait assister lundi soir à un dîner de gala à l’Hôtel Shepherd (dans la photo) de Jérusalem-Est, qui fait l’objet de beaucoup de controverses.

L’hôtel appartiendrait au juif américain Irving Moskowitz, un donateur bien connu d’Ateret Cohanim .

Cet hôtel avait été saisi en 1968 par l’Etat sioniste puis racheté en 1985 par l’homme d’affaires.

Moskowitz aurait obtenu récemment un permis de construire, à la place de l’hôtel, 20 logements pour des Juifs, provoquant des critiques de la communauté internationale et du gouvernement américain notamment.

Selon un journaliste de l’AFP, les manifestants, réunis devant l’hôtel Shepherd, ont crié « Huckabee Go Home ! » à l’adresse du sénateur présent dans le bâtiment en compagnie d’une centaine d’autres invités, dont plusieurs députés sionistes de droite.

Sur les banderoles brandies par les manifestants de gauche, on pouvait lire : « Non à la colonisation », « Jérusalem : deux capitales pour deux peuples ».

Quelques dizaines dde sionistes de droite se sont rassemblés également pour contre-manifester. Un des manifestants brandissait une pancarte proclamant « Barack Hussein Obama antisémite », illustrée d’une photo du président étasunien avec une keffia palestinienne.

Huckabee critique ouvertement critique la politique de Barack Obama à l’égard du régime sioniste, y compris la demande du président américain d’un gel de la construction juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

[ commentaires : encore un zozo d’un beau calibre, le pasteur baptiste Huckabee. Il faut se féliciter que l’entité sioniste collectionne les soutiens de cet acabit :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mike_Huckabee

Bien sûr, il est partisan de casser la figure aux mexicains qui entrent aux Etats, Unis, il pense que la Bible est un fidèle reportage de ce que le Tout Puissant a fait et voulu, et s’il ne croit pas aux balivernes de Darwin, il est convaincu que le monde a été créé conformément au récit biblique. (Ce qui d’ailleurs pose un petit problèmes : comment le Bon Dieu s’y est-il pris pour compter les jours et les nuits avant d’avoir créé le soleil et la lune ?

Pendant qu’on y est, il serait dommage d’oublier le soutien apporté à l’entité sioniste par une autre, pas mal non plus, la mère Orly Taitz :

http://www.haaretz.com/hasen/spages/1108110.html

Elle constate que « la politique d’Obama présente clairement un danger pour l’entité sioniste », et c’est là que ça prend sa véritable dimension, que de toutes façons Obama n’est pas le président des Etats Unis, car ... il n’est pas un véritable américain » ! ]

PNN – Leyla Jad – Mardi 18 août 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4324

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006

8 arrestations en Cisjordanie

Les forces sionistes ont enlevé huit Palestiniens, y compris une jeune femme, au cours de la journée de jeudi 13 août 2009+.

La zone sioniste était en état d’alerte après une rumeur sur l’enlèvement d’un soldat près de Tel-Aviv.

Dans le village d’Azzoun (dans le sud de Bethléem) les troupes sionistes ont perquisitionné les maisons et arrêté Adnan Kayes Muhammad Sweidan et Ahmad Habis Ahmad Sukkar. On ne sait pas où ils ont été amenés.

Trois autres personnes ont été enlevées dans le village de Madama, au sud de Naplouse. Il s’agit de Fakher Samir Nassar, 29 ans, Mursi Nizar Zyadeh, 22 ans, et Juhad Edris Qut, 20 ans.

Les soldats ont arrêté aussi une femme de 24 ans au check-point du « Container », près de Bethléem. Aysha Muhammad Ahmad Obeidat est actuellement détenue dans un lieu inconnu.

Vendredi l’armée sioniste a formellement démenti la rumeur de l’enlèvement du soldat.

[ commentaire : mais n’a évidemment pas libéré les Palestiniens enlevés... ]

PNN – Leyla Jad – Vendredi 14 août 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4315