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Les Saoudiens s’opposent aux Etats Unis sur l’amélioration des relations avec Israël

par Matthew Lee (AP) - Samedi, 1 août 2009 - 18h27 Texte en anglais à la suite des commentaires.

samedi 1er août 2009

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Washington – Vendredi 31/07/09, l’Arabie Saoudite a radicalement rejeté les appels des Etats-Unis en vue d’une amélioration de ses relations avec Israël, dans le but de contribuer à relancer les discussions de paix au Proche Orient, et elle a déclaré que l’état juif n’est pas intéressé à un accord..

A la suite d’entretiens avec le Secrétaire d’Etat Hillary Rodham Clinton, le ministre saoudien des Affaires Etrangères, le Prince Saoud al-Faisal a déclaré que son pays ne prendra en considération les mesures suggérées par l’envoyé étasunien pour la paix au Proche Orient George Mitchell qu’après qu’Israël ait donné son accord aux demandes Arabes de se retirer de tous les territoires occupés.

« Une approche incrémentale , pas-à-pas, n’a pas permis jusqu’ici, et , croyons nous, ne permettra pas davantage plus tard, de conduire à la paix, » a déclaré le Prince Saoud, face à Clinton, au cours d’une conférence de presse commune au Département d’Etat. « Une organisation sécuritaire temporaire et de simples mesures destinées à promouvoir la confiance n’apporteront pas non plus la paix. »

« Ce qui est nécessaire est une approche globale qui définisse dès le départ les lignes essentielles du résultat final et qui entreprenne les négociations sur la façon de parvenir au statut définitif, » a déclaré le Prince, faisant allusion aux frontières du futur état Palestinien, au contrôle de Jérusalem, au retour des réfugiés Palestiniens, à l’eau et à la sécurité.

Le président Barack Obama, Clinton et Mitchell ont tous trois insisté auprès des pays Arabes pour qu’ils améliorent leurs relations avec Israël, avec des mesures de promotion de la confiance comme l’ouverture de représentation commerciale, l’acceptation d’échanges universitaires et l’autorisation de survol de leur espace aérien par des avions civils israélien [ c’est quoi au juste, un avion « civil » israélien ? - ndlr ] afin de démontrer leur engagement en faveur de la paix.

Clinton a repris cet appel dans ses remarques, déclarant que l’administration Obama veut [ Ici, Proust n’aurait pas manqué de faire intervenir Françoise : « Le roi dit nous voulons » - ndlr ] que « les états Arabes, y compris nos amis d’Arabie Saoudite, travaillent avec nous pour améliorer leurs relations avec Israël, qu’ils soutiennent l’Autorité Palestinienne et qu’ils préparent leurs peuples à adhérer à l’accord qui finira par intervenir entre les Palestiniens et les Israéliens. »

« Il est absolument vital, pour réaliser une paix globale et durable, que l’Arabie Saoudite continue à diriger ce mouvement, » a-t-elle déclaré

Un groupe bi-partite de plus de 200 membres du Congrès ont adressé vendredi 31/07/09 un message similaire au roi Saoudien Abdallah, insistant pour qu’il cesse de s’opposer à la demande de l’administration étasunienne pour prendre immédiatement des mesures de promotion de la confiance.

« Nous avons été déçus jusqu’ici par la réaction publique de votre gouvernement à la demande du président Obama, » [ et la réaction du gouvernement sioniste, qui déclare sans fard qu’il est bien décidé à ne pas appliquer le droit international, ça ne les déçoit pas, non ? - ndlr ] écrivent les parlementaires dans une lettre adressée au monarque. « Nous insistons pour que vous exerciez un rôle de direction forte et que vous aidiez à conduire le Proche Orient vers une nouvelle ère de paix et de réconciliation en avançant avec un geste spectaculaire [ « dramatic gesture » - sic ! Toujours le jargon des feuilletons télévisés - ndlr ] semblable aux gestes accomplis autrefois par les dirigeants de l’Egypte et de la Jordanie. »

Mais le Prince Saoud a complètement exclu tout cela. Il a déclaré qu’Israël essayait de détourner l’attention du monde du plan de paix Arabo-Israélien proposé par l’Arabie Saoudite, selon lequel les états Arabes reconnaîtraient Israël pour autant qu’il se retire des territoires Arabes dont il s’est emparé à la suite de la guerre de 1967.

« La question est la suivante : que donnera Israël en échange de cette offre de règlement global ? » a déclaré le prince Saoud, qui a souligné que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait ignoré les appels des Etats Unis pour l’arrêt de la construction d’implantations juives en Cisjordanie et la construction de maisons à Jérusalem Est.

« Israël n’a même pas répondu à la demande étasunienne de cesser les implantations, que le président Obama a qualifié d’illégales, » a-t-il déclaré.

La position des Saoudiens complique les efforts de Mitchell cherchant à ramener les israéliens et les Palestiniens au négociations.

Mais Clinton a nié que les difficultés soient insurmontables Elle a déclaré que Mitchell, qui vient de revenir de son cinquième voyage dans la région, faisait des progrès [ !!! - ndlr ] et mettait au point une formule pour que les deux parties se parlent de nouveau [ Ah bon, parce qu’il a des choses qu’ils n’ont pas eu le temps de se dire ? Trop timides, sans doute - ndlr ] .

« Nous avons le sentiment que nous avançons et nous sommes déterminés à le faire dans les plus brefs délais possibles », a-t-elle déclaré.

[ Ça se dit comment, déjà, en anglais, « wishful thinking » ? - ndlr ]

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Commentaires :

Les Saoudiens

[ Mais enfin, qu’espèrent-ils, les pays occidentaux, et d’abord les Etats-Unis ? Croient-ils que le monde arabo musulman va accepter indéfiniment de jouer le rôle de George Dandin, dans la farce pas drôle que lui joue l’impérialisme depuis tant de décennies ?

Quoi, après avoir dépecé l’empire ottoman, après avoir imposé au Proche Orient un découpage à leur convenance, après avoir installé ce corps rapporté, étranger à la région, que constitue l’établissement sioniste de Palestine, après l’avoir fait reconnaître par les Nations Unies par un détournement du droit international qui tient de la forfaiture ( les Nations Unies n’ayant pas de mandat pour déposséder un peuple de sa patrie), après avoir soutenu ou poussé ledit établissement dans ses nombreuses aventures militaires, relevant toutes, à l’exception de la guerre du Kippour de 1973, de la pure et simple agression, après avoir établi comme règle diplomatique le régime du « deux poids deux mesures » et ses manifestations grotesques qui font qu’aujourd’hui si on menace l’Iran du plus ou moins pire, on continue, après que la sauvage agression de l’hiver dernier ait largué ses bombes au phosphore sur les enfants de Gaza, à rassurer le régime sioniste que sa sécurité est la première de nos préoccupations et que notre pays envoie un bâtiment de guerre participer on ne sait plus trop à quoi, nous ne pouvons que faire un constat qui n’accablera que les naïfs : le régime dont nous avons couvert tous les crimes et toutes les fautes, confronté à l’exaspération cent fois justifiée des peuples Arabes et d’abord du peuple Palestinien, ce régime raidit sa position impérialiste et sa population se range très majoritairement dans le camp jusqu’au boutiste.

Le gouvernement sioniste, qui procède d’un système en effet démocratique – avec quelques bémols pour ce qui est de sa population d’origine Palestinienne – n’est plus en mesure, même s’il le voulait, d’orienter sa politique dans la seule direction qui ne conduise pas à coup sûr vers une issue violente, celle qui vise à une insertion harmonieuse dans son environnement Proche Oriental, et non à une domination basée sur la suprématie militaire qu’il semble croire établie à jamais.

Alors, à la suite de la comédie de dupes qui nous a été jouée à Oslo, on voit se répéter depuis on ne sait même plus combien d’années la même palinodie qui fait du régime sioniste le champion du monde toutes catégories de l’escroquerie diplomatique : engagements non tenus, bonnes intentions mais sans suite concrète, faits accomplis, prétextes de tous ordres, procrastination illimitée, et pour finir faits accomplis etc..

Après Oslo, on a eu la Feuille de Route dans ses diverses versions d’ailleurs contradictoires, et puis Annapolis, et puis quoi maintenant ?

Eh bien justement, c’est ce qu’on ne sait pas.

Les Nations Unies étant réduites au rôle de bouffon qui peut toujours faire des déclarations et des rapports, mais rien de plus (sauf pour envahir l’Afghanistan), le jeu est mené de manière de plus en plus direct par les Etats Unis. Allons, tant mieux, foin de l’hypocrisie.

Alors Mr Obama est venu au Caire et a fait un discours, assez beau malgré de nombreuses zone d’imprécision et d’ambigüité.

Il rencontre Mr Netanyahu et lui fait part de son refus de la poursuite du développement des implantations sionistes en Cisjordanie. Ici, une petite parenthèse s’impose : parle-t-on de la cessation du développement ou de la préparation du démantèlement des susdites implantations ? Heu, passons à autre chose...

Et Mr Netanyahu de déclarer qu’il n’en est pas question, qu’il veut bien faire participer ses ministres à toutes les réunions qu’on voudra, mais que c’est lui qui décide, pas Mr Obama.

Et que répond-il, Mr Obama ? Eh bien, il répond que la sécurité de l’établissement sioniste est sa première priorité.

Et il envoie ses missi dominici dans les pays Arabes pour leur suggérer de prendre ce qu’ils appellent, dans le jargon de Foggy Bottom, des
« confidence building measures » qui permettront de reprendre les discussions entre la direction sioniste et les dignitaires de la prétendue Autorité Palestinienne.

Ils appellent les Arabes à donner une marque claire de leur engagement pour la paix. Mais enfin, le premier de tous les engagements pour la paix, c’est d’abord le respect du droit international, que le régime sioniste viole en permanence en toute impunité.

Autrement dit, puisque le régime sioniste, depuis des décennies, n’a respecté ni les résolutions de l’ONU ni les règles de base du droit international, puisque les occidentaux qui sont à l’origine de cette situation, n’ont pas eu assez d’énergie pour imposer une solution raisonnable, et comme les choses ne peuvent rester longtemps en l’état sans faire perdre la face à Mr Obama, on demande aux pays Arabes de baisser leur pantalon une fois de plus.

Ce genre de démarche porte plusieurs noms la pittoresque langue populaire, qui dispose de locutions variées pour « se moquer du monde ».

Le soutien Saoudien à un accord de paix serait en effet la cerise sur le gâteau. Seulement voilà, comment fait-on quand il n’y a pas de gâteau ?

Le Prince Saoud a cent fois raison, et il a mille fois raison de le dire dans les locaux de Foggy Bottom, en face de Mme Clinton.

Est-ce qu’au moins « elle a ri » ? ]

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et voici le texte en anglais :

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Saudi rebuffs US on improving ties with Israel

By MATTHEW LEE (AP) – 2 hours ago