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Palestine occupée

Chronique de l’occupation (2ème de ce jour)

Jeudi, 23 juillet 2009 - 16h22

jeudi 23 juillet 2009

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Numéro : 118

nombre d’entrées : 6

001

Si c’était vous ?

Imaginons une situation basée sur la réalité à Gaza.

Vous êtes né dans un camp. Depuis votre naissance, tout ce que vous connaissez, ce sont des couloirs étroits, des pièces bondées, et les raids et les invasions de l’occupation. Vous avez fait tout ce que vous pouviez pour vous instruire. Chaque été, vous avez suivi des cours pour animer des groupes, et, adolescent, vous avez fait du bénévolat auprès des jeunes, leur enseignant le dessin ou leur donnant des conseils lors de camps d’été.

Vous avez suivi des cours de langue et d’informatique, participé à des programmes de développement démocratique, travaillé avec les handicapés, effectué une bonne scolarité jusqu’au bac (et il vous tarde de poursuivre vos études dans un endroit où c’est possible), vous avez été placé en apprentissage puis trouvé du travail dans votre champ de compétence.

Et vous avez de l’ambition, travailler dans votre communauté, vous occuper de la jeune génération et l’aider à se développer au-delà des murs de ses camps.

Mais vous vivez dans un endroit où rien n’est possible, tout est fermé, et votre propre travail ne vous permet pas de gagner votre vie. Vous n’avez aucune possibilité d’utiliser les compétences que vous avez si méticuleusement acquises. Vous n’avez aucune chance de trouver un meilleur poste. Vous n’avez aucune chance de quitter votre secteur pour étudier, goûter la nourriture d’un autre pays et voir à quoi ressemblent les levers de soleil, ailleurs.

Et aujourd’hui, quelqu’un de votre famille vient se suicider à cause des dettes, des murs et des grilles, et des rêves étouffés.

Continueriez-vous à penser que le monde est un bel endroit ? Comment, d’où tireriez-vous la foi de croire que ça va aller, qu’il est possible de rêver ?

Source : In Gaza Traduction : MR pour ISM

ISM et Eva Bartlett - Gaza - 22-07-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=12378&type=temoignage≤sujet=Blocus

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002

Gaza : "Vous devez tirer, pas de pitié pour les civils"

Cinquante quatre témoignages qui expliquent, sans équivoque, que l’opération « Plomb durci » fut conçue et réalisée avec des règles d’engagement qui ne faisaient aucune différence entre combattants et civils palestiniens, entre immeubles habités par des innocents et bureaux et installations du Hamas (est-ce à dire que le Hamas serait, a priori, « coupable » ? Ndlr) Une opération préparée depuis longtemps, qui devait infliger un coup très dur, tel qu’il puisse provoquer un choc à toute la population de Gaza.

C’est ce qui émerge du rapport que l’association israélienne Breaking the silence a présenté au cours d’une conférence de presse. Des soldats, parmi lesquels une grande partie de conscrits, et nombre d’entre eux encore engagés sur les territoires palestiniens occupés, ont répondu aux questions des chercheurs de Breaking the silence, en demandant l’anonymat, sur les instructions reçues avant et pendant les journées sanglantes de l’offensive contre la Bande de Gaza : opération conduite entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009, qui a tué 1 417 palestiniens (13 morts israéliens), blessé plus de 5 000 autres et endommagé ou détruit plusieurs milliers d’édifices.

« Témoignage après témoignage - a indiqué l’avocat des droits de l’homme Michael Sfard, conseiller de Breaking the silence - émergent les méthodes de l’opération à laquelle ont participé les soldats de l’armée sioniste : mettre sur le même plan combattants (résistants, les habitants de Gaza n’ont déclaré aucune guerre à l’agresseur, Ndlr) et civils ; bombarder aussi des zones densément peuplées de femmes, enfants et vieillards ; utilisation impropre d’armes, destructions systématiques sans aucune motivation. L’attaque contre Gaza a été conduite avec l’idée qu’on (les soldats sionistes) n’aurait pas du subir de pertes, avec l’ordre de tirer contre quiconque, sans considérations pour les civils ».

Un exemple de cette guerre sans scrupules vient du témoignage n° 10, fait par un réserviste. « Notre commandant de brigade nous a dit que nous allions à une vraie guerre, sans considérer les civils, et de tirer sur n’importe qui. Je ne vous rapporte pas ses paroles exactes mais leur signification concrète... L’objectif était de porter à terme une opération avec un minimum de pertes, sans se poser de questions sur les coûts que l’autre camp aurait payés... Un soir le commandant nous a dit : pensez seulement à tirer ».

Un autre militaire fait référence à l’utilisation d’armes au phosphore blanc, arme interdite par les lois internationales dans les zones peuplées de civils. « Une fois, nous avons trouvé des restes du phosphore blanc dans une zone de 200-300 mètres carrés - raconte le témoin ; pendant le service militaire, on nous avait expliqué que son utilisation n’était pas autorisée et au contraire, il a été utilisé (à Gaza) ».

Un autre encore, à propos des règles d’engagement, se souvenait qu’un soir, un Palestinien s’était approché d’un immeuble occupé par son unité : « Nous l’avons vu avancer avec une torche, nous avons demandé l’autorisation de tirer des coups d’avertissement (pour l’obliger à faire marche arrière, NDR) mais au commandement on nous a dit non. Puis quand l’homme est arrivé à 20 mètres, on lui a tiré dessus. Ce n’était qu’un vieillard, il est resté sur le terrain deux jours, puis, on l’a emmené (mort) ».

Un autre militaire se souvient que le commandant du bataillon a expliqué « en plaisantant » à ses hommes que pour s’adresser aux Palestiniens ils allaient avoir à leur disposition un « lance-grenade et une mitrailleuse qui parlent arabe ».

En ce qui concerne la destruction de maisons sans motifs précis, un témoin raconte que son commandant affirma que « tout ce qu’on détruit peut être reconstruit, à la différence de la vie d’un soldat. Si vous voyez quelque chose de suspect, tirez sans hésiter, il vaut mieux toucher un innocent que ne pas tirer contre un ennemi ».
A Beit Lahiya le témoin n° 23 note que « certains soldats avaient mis des excréments dans les tiroirs de la chambre à coucher d’une habitation palestinienne. Dans une crèche, il y avait des autocollants sur les murs avec Mickey et Minnie, et quelqu’un (un soldat) a dessiné un phallus sur l’image de Minnie ».

Un autre : « Nous avons démoli énormément de maisons, certains d’entre nous ont passé tout leur temps à démolir des maisons ». « Si une habitation était suspectée d’abriter un tunnel souterrain - ajoute le témoin n° 27 - elle était alors visée avec des munitions au phosphore blanc parce qu’il aurait servi de détonateur pour des explosifs cachés ». Le témoin n° 29 se souvient que « la terre tremblait constamment des coups incessants de l’artillerie (sur les centres habités, NdR) ».

« La loi internationale est claire, dit l’avocat Sfard : le principe fondamental est de faire une différence entre population civile et combattants ; violer ce principe est un acte immoral mais surtout c’est un crime de guerre ».

Breaking the silence recueille depuis cinq ans des témoignages de soldats israéliens mais, précise son directeur Yehuda Shaul, « Ce qui a été rapporté sur "Plomb durci" nous ne l’avions jamais enregistré auparavant. Il est évident que, dans cette opération, des lignes rouges ont été franchies, qui ne l’avaient jamais été dans le passé ».

Du même auteur :
Israël et Abu Mazen interdisent Gaza au pape
Convoi palestino-israélien à Eretz, contre le blocus de la Bande de Gaza
« Jérusalem est et restera israélienne »
Le nucléaire israélien ? « Des enfants atteints de cancers »

15 juillet 2009 - Il manifesto - publié sur Mondialisation - Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Info Palestine et Michele Giorgio - Il Manifesto - jeudi 23 juillet 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6967

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003

L’évacuation des colonies sionistes, un faux-semblant

Soumis à des pressions politiques de la part des États-Unis, le régime sioniste tente de se racheter une conduite auprès de Washington qui exige le gel de la colonisation. Une demande que Tel-Aviv a superbement ignorée. Il y a quelques jours, l’ambassadeur sioniste à Washington a même été convoqué au département d’État pour expliquer l’aval donné à la construction de vingt nouveaux logements à Jérusalem-Est, la partie occupée de la ville. Pis sans doute, la presse sioniste évoque une possible réduction d’un milliard des garanties bancaires du Trésor américain, nécessaire pour obtenir des prêts au meilleur taux.

Est-ce pour cela que filtrent des informations selon lesquelles le régime sioniste prévoirait de démanteler tous les avant-postes de colons non autorisés en Cisjordanie ? C’est en tout cas ce que rapportait, hier, le quotidien Haaretz. Selon le journal, l’armée coloniale est prête à « évacuer par la force 23 avant-postes illégaux en un jour. Le plan a été élaboré par les autorités sécuritaires et a été porté à la connaissance du premier ministre, Benjamin Netanyahou ». Le quotidien n’avance aucune date mais précise que l’armée a mené des exercices la semaine dernière pour se préparer à l’évacuation. Pour Pinhas Wallerstein, leader des colons, l’information publiée par Haaretz « semble totalement illusoire ».

Dans ce faux bras de fer qui semble s’engager, l’essentiel n’est pas dit. En mai, le vice-ministre sioniste de la Défense, Matan Vilnai, pouvait bien déclarer que le démantèlement complet de ces avant-postes illégaux était « un dossier essentiel » pour le gouvernement. Dans la réalité, ces avant-postes illégaux ne sont que les arbres qui cachent la forêt de la colonisation. Les colonies d’implantation sont illégales au regard du droit international et condamnées par de nombreuses résolutions des Nations unies. L’arrêt de la colonisation est même un point essentiel de la feuille de route élaborée par le « quartet » (États-Unis, Russie, ONU, Union européenne) et... acceptée par le régime sioniste. La seule différence est que ces avant-postes sont l’avant-garde des colonies. Ils sont déclarés illégaux tant que les autorités sionistes n’ont pas donné officiellement leur feu vert. D’où ces légers tiraillements qui relèvent de la stratégie et du timing plus que du fond. Ce faisant, cela permet au gouvernement de Netanyahou de faire semblant de répondre aux exigences américaines.

La nocivité des colonies, pour la paix et pour la vie des Palestiniens, n’est plus à démontrer. Elles coûtent même cher aux citoyens de l’établissement sioniste. Lundi, une dizaine de colons, à cheval et munis de torches, se sont livrés à une équipée sauvage près de Naplouse (Cisjordanie) en incendiant au moins 1 500 oliviers et en caillassant des voitures. Ce qui n’était pas sans rappeler les exactions des fascistes du Ku Klux Klan américain contre les Noirs dans les États du Sud des États-Unis.

22 juillet 2009 - L’Humanité

[ commentaires : une fois encore, à côté de la nocivité de la colonisation, on constate la nocivité de la lâcheté généralisée de la « communauté internationale », qui se traduit par l’emploi d’un vocabulaire imprécis, ce qui a pour conséquence, régulièrement vérifiée, que les problèmes qui conduit immanquablement chaque problème à faire tout plein de métastases parce qu’on s’est contenté d’une solution de bricolage. C’est ainsi qu’on parle régulièrement de « gel des constructions » ou de « gel des implantations ». Comment ça, « gel » ? Il est bien évident que la seule optique possible, c’est le démantèlement pur et simple – à moins que le colons acceptent de continuer à habiter leurs colonies devenues des villages Palestiniens, gérés selon les lois Palestiniennes, avec des forces de l’ordre Palestiniennes...

Même chose quand on parle de la feuille de route : avec ou sans la fameuse « lettre » de Bush qui évoque son accord pour le maintien des « grands blocs de colonies ». Comme si la Palestine était la propriété de Mr Bush dont il négocierait la cession avec un acheteur ou un vendeur. Et on fait semblant de croire que le régime sioniste a accepté la feuille de route qui, rappelons-le, se réfère très explicitement aux résolutions de l’ONU dont les sionistes ne veulent pas entendre parler, notamment la 242. En réalité il n’en est rien, et la réponse du gouvernement de Tel Aviv de l’époque était assortie de conditions restrictives qui vidaient ladite feuille de route de l’essentiel de son contenu.

Il conviendrait de changer complètement de vocabulaire et d’attitude (les deux vont de pair). Il ne s’agit nullement de « négocier » avec la partie sioniste du contenu de la « solution finale », mais d’imposer, si nécessaire par l’emploi, au besoin gradué, de la force, l’installation d’un état Palestinien viable et souverain sur le territoire limité par la Ligne Verte, avec Jérusalem Est pour capitale et une circulation sans restrictions entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza .

Si les sionistes trouvent que c’est trop, qu’ils partent : le Proche Orient n’a pas vraiment besoin de leur présence. ]

Info Palestine et Pierre Barbancey - L’Humanité - jeudi 23 juillet 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7000

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004

Quand Ban Ki-moon se plaint d’Israël...

Faute de sanctions, le SG de l’ONU dénonce par les mots

Droit dans ses bottes, le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, n’a pas cédé d’un pouce sur sa position, malgré le tir groupé des puissants de ce monde, mais également du secrétaire général de l’ONU. Faute de pouvoir lui forcer la main par des résolutions contraignantes ou des sanctions comme il est d’usage en pareil cas de refus flagrant d’obtempérer, l’ONU et les dirigeants occidentaux multiplient les formules à la tonalité presque pathétique.

Ainsi, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a exhorté hier le régime sioniste à geler ses activités de colonisation dans les territoires Palestiniens. Dans un message lu à l’occasion de l’ouverture à Genève d’une réunion de deux jours des Nations unies sur la Palestine, le SG de l’ONU a appelé le gouvernement de Tel Aviv à « remplir totalement ses obligations », notamment le « gel de la colonisation ». « Si le gouvernement sioniste continue son activité de colonisation, ce ne sera pas seulement en infraction avec le droit international, mais aussi contre un fort consensus international », a-t-il ajouté.

Pour Ban Ki-moon, les autorités sionistes « doivent aussi mettre un terme aux actions unilatérales à Jérusalem, telles que les destructions de maisons ». Le régime de Tel Aviv doit également « se plier à l’avis de la Cour internationale de justice, vieux de cinq ans », qui a jugé illégale la construction du mur de séparation avec les territoires palestiniens. On a presque peine à croire que c’est le secrétaire général de l’ONU himself qui parle, et pour cause !

Les entorses au droit international sériées par Ban Ki-moon sont déclinées comme autant de chefs d’inculpation contre l’Etat hébreu. Mais la péroraison et la comparaison s’arrêtent là.

Le premier responsable de la paix dans le monde n’a pas jugé utile de convoquer le Conseil de sécurité pour statuer sur le cas le régime sioniste ou à tout le moins appeler clairement à des sanctions.

Pour nettement moins grave que cela, des pays ont été désignés à la vindicte mondiale. L’épisode des affrontements en Iran après la réélection d’Ahmadinejad en est le parfait exemple. Du reste, le double standard du traitement onusien n’est pas nouveau. Que peuvent donc apporter de plus ces plaintes du SG de l’ONU alors que Netanyahu n’a pas fait cas des appels des Etats-Unis, de la France, de l’Union européenne et de la Russie, au gel de la colonisation à l’est d’El Qods occupé ? Pas grand-chose.

Le porte-parole du département d’Etat américain a même déclaré hier « prématuré » des éventuelles sanctions économiques contre le régime sioniste ! Il va peut-être falloir attendre que les colonies sauvages atteignent les murs de la mosquée Al Aqsa pour brandir un stop ! Le président syrien, Bachar Al Assad, et le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, ont, de leur côté, souligné, hier à Alep (nord de la Syrie), que l’établissement sioniste devait avoir « une véritable volonté politique » pour parvenir à la paix au Proche-Orient. Une paix qui, d’après eux, doit être « basée sur les résolutions internationales et sur le retrait du régime sioniste des territoires arabes occupés, dont le Golan, jusqu’à la ligne du 4 juin 1967 » qui prévalait avant la guerre arabo-sioniste.

Mais de telles exigences paraissent chimériques alors que les colons juifs rognent chaque jour un peu plus sur le périmètre Palestinien qui se rétrécit comme peau de chagrin, avec la bénédiction politique et religieuse du gouvernement Netanyahu. Mais au-delà de ce statut « d’intouchable » dont use et abuse le régime sioniste, c’est la crédibilité des Nations unies, mais surtout des Etats-Unis et leurs alliés au Conseil de sécurité, qui est lourdement entachée.

Et voler au secours de « l’intégrité territoriale » de la Géorgie prétendument menacée par la Russie s’apparente à une grande malhonnêteté. C’est comme cela, le monde est aussi injuste que le sont ses seigneurs.

23 juillet 2009 - El Watan

[ commentaires : difficile de ne pas approuver ! ]

Info Palestine et Hassan Moali - El Watan - jeudi 23 juillet 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6998

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005

Lettre des Yes Men au Festival de cinéma de Jérusalem

Chers amis du festival,

Cette décision n’est pas chose facile, car nous nous rendons compte que le festival est opposée à la politique de l’État d’Israël, et nous ne voulons pas pénaliser les progressistes qui déplorent la violence étatique commise en leur nom.

Cette décision n’est pas facile à prendre, car nous nous sentons une forte affinité avec de nombreuses personnes en Israël, partageant avec eux nos racines juives, ainsi que le traumatisme de l’Holocauste, dans lequel nos deux grands-pères sont morts. Andy a vécu à Jérusalem pendant un an il y a longtemps ; il peut encore se débrouiller en hébreu, et il y compte plusieurs amis. Et Mike a toujours voulu garder un lien avec les racines de sa culture.

Mais en dépit de tous ces sentiments, nous ne pouvons pas abandonner notre mission en tant que militants. Dans les années 1980, il y a eu un appel émis par la population de l’Afrique du Sud et destiné aux artistes et à d’autres pour boycotter ce régime, et cela à contribué à en finir avec l’Apartheid.

Aujourd’hui, il y a un appel clair au boycott venant de la société civile palestinienne. Y obéir est notre seul espoir, en tant que cinéastes et militants, à aider à faire pression sur le gouvernement israélien afin qu’il respecte le droit international.

C’est un acte douloureux. Mais il est encore plus pénible d’entendre la politique israélienne décrite comme « fasciste » - pas seulement par des gens mal informés et des faibles d’esprit, et pas seulement par d’habituels abrutis antisémites, mais aussi par des militants juifs bien informés en Israël. Ils savent de quoi ils parlent, et il est douloureux de penser qu’ils pourraient bien avoir raison.

Etant certains que vous êtes au courant et que vous le déplorez, le gouvernement israélien a récemment autorisé la construction de nouvelles unités dans un avant-poste illégal en Cisjordanie - illégal au regard même de la loi israélienne. Ce lundi, neuf Palestiniens ont été blessés alors que les autorités israéliennes démolissaient leur maison à Jérusalem-Est.

Mardi, la marine israélienne a capturé un navire livrant des médicaments, des jouets et d’autres produits humanitaires destinés à Gaza, et arrêté plus d’une vingtaine de militants pacifistes étrangers, dont un Prix Nobel de la Paix. Pendant ce temps, une commission des Nations Unies dans la bande de Gaza enquête sur de bien pires abus commis au début de cette année.

Quelles que soient les mots appliqués à de telles actions, notre film ne doit pas contribuer à donner une aura de normalité dans un Etat qui prend ce genre de décisions. Pour nous, c’est la ligne à ne pas franchir.

Il y a certainement une autre façon de faire les choses en Israël-Palestine, et c’est ce pour quoi nous devons lutter, même avec la faiblesse de nos moyens.

Quant à notre film, il y a une autre façon pour qu’il soit vu en Israël ... et en Palestine, afin que les gens qui ont le plus besoin de Comic Relief, et qui n’auraient de toute façon jamais pu voir le film au Festival de Jérusalem, pourront le visionner également. Dans les prochains mois, nous ferons en sorte que cela soit possible.

Quant à ceux qui veulent voir notre film, « Savlanut » et « Sabir » (patience) ! Et pour les autres d’entre nous, un peu moins de patience, s’il vous plaît.

Andy and Mike - The Yes Men - www.theyesmen.org

Cet article peut être consulté ici :

http://www.ujfp.org/modules/news/ar...

Info Palestine et UJFP - mercredi 22 juillet 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6990

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006

Un adolescent Palestinien condamné à 3 ans de prison pour lien avec les Brigades Al Aqsa

Un adolescent Palestinien a été condamné, par le tribunal militaire sioniste de la prison d’Ofer, à 3 ans de prison pour affiliation prétendue avec les Brigades des Martyrs d’Al Aqsa, la branche armée du Fatah.

Ce garçon de 18 ans du village d’Al Khader, près de Bethlehem, a été également condamné à une amende 2 000 sicles (environ 500 dollars US).

La plupart des Palestiniens détenus par le régime sioniste ne comparaissent jamais devant un tribunal et ne sont même pas informés des accusations portés contre eux. Ce processus de détention administrative est vivement critiqué par l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem, qui déclare que le régime sioniste viole manifestement le droit international par la façon dont il emploie cette méthode.

[ commentaires : comment peut-on accepter que le régime sioniste exerce des pouvoirs de police et de justice sur un peuple qui n’est pas le sien, et avec lequel il n’est, en principe, pas en guerre ? ]

Katherine Orwell - IMEMC et correspondants – Jeudi 23 juillet 2009 – 13 : 15

http://www.imemc.org/article/61183