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Texte original en anglais en 2è partie de cet article (ndlr)

Barack Obama a soigneusement choisi son champ de bataille

Source : Le Guardian et Chris McGreal - Samedi, 4 juillet 2009 - 16h29

samedi 4 juillet 2009

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La position ferme d’Obama sur les implantations pourrait signifier un changement de règles du jeu pour Israël

Israël constate une résolution qu’il n’avait jamais rencontré récemment auprès d’une administration étasunienne, maintenant que la Maison Blanche refuse de jouer selon les anciennes règles du jeu, écrit Chris McGreal.

Chris McGreal

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Les étasuniens peuvent bien avoir l’air de soutenir instinctivement ce qu’ils considèrent comme le courageux petit Israël assiégé par le terrorisme, et le Congrès peut bien être le meilleur bouclier politique de l’état juif. Mais, même aux Etats Unis, beaucoup de gens ne sont pas prêts à défendre les colonies juives qui s’étendent sans limite en annexant de belles portions de Cisjordanie et en coupant Jérusalem Est du reste des Territoires Occupés, alors qu’Israël s’efforce de mettre le contrôle de la ville au delà du champ de la négociation.

Aussi, lorsque Obama a placé une borne à Binyamin Netanyahu en exigeant un arrêt complet de la construction d’implantations au cours d’une rencontre orageuse à Washington le mois dernier, il a mis le premier ministre israélien en face d’un défi.

Israël a donné son accord à la « Feuille de Route » proposée en 2003 par les Etats Unis devant conduire à un accord de paix, qui comporte l’exigence d’un arrêt complet de l’extension des implantations.

Mais les gouvernements successifs à Tel Aviv ont l’habitude que les administrations étasuniennes répondent par un hochement de tête et un clin d’oeil à la montée sans fin des maisons de colons uniformes, blanches avec leurs toits rouges, en Cisjordanie, qui se distinguent au premier coup d’oeil des constructions de bric et de broc des villes et villages Palestiniens.

Aussi bien Bill Clinton que George Bush ont prononcé quelques phrases sur la fin de la construction d’implantations, mais ont accepté tacitement les arguties sémantiques qui permettent que cela continue, comme par exemple ce que les israéliens appellent « croissance naturelle » (la construction de maisons pour les descendants de colons juifs qui sont supposés avoir le droit de vivre la rue d’à côté de leurs parents alors que les Arabes de Jérusalem ne jouissent évidemment pas d’un tel privilège et sont contraints de partir en raison de la pénurie de logements dans les zones Palestiniennes).

Lorsqu’ils ont voulu paraître fermes avec les israéliens, les administrations étasuniennes ont obtenu des promesses que ceux-ci (les israéliens) allaient démanteler les 120 (ou plus) « avant-postes », les implantations rudimentaires placés en haut des collines, qui sont illégales, même au titre des lois israéliennes.

Mais ils n’ont que très rarement été mis à bas, et les militaires ont souvent été, pour commencer, complices de leur installation.

Les avant-postes ont été la plupart du temps des outils de l’expansion, effectuant des bonds d’une colline à l’autre pour réclamer des terres au nom de l’état juif ou en conjonction avec des implantations existantes, donnant ainsi un prétexte à l’armée pour prendre le contrôle de la terre située entre les deux, en invoquant des raisons de sécurité.

Mais maintenant Israël se trouve en face d’un président qui pourrait bien vouloir dire ce qu’il dit, au milieu d’une prise de conscience tranquille chez certains à Washington de ce que l’obstacle principal à la solution à deux-états n’est ni le terrorisme du Hamas, ni l’hostilité des Palestiniens, mais la stratégie israélienne, depuis longtemps installée, qui consiste à déclarer à haute voix son attachement indéfectible à la paix, tout en cherchant à s’assurer le contrôle du plus vaste territoire possible et à limiter la souveraineté d’un état Palestinien.

Obama a qualifié ce conflit de « plaie permanente » qui « infecte toute notre politique étrangère ». Les responsables dont il s’est entouré ont dit qu’il avait l’intention d’être « ferme » pour contraindre les parties à aller vers une solution. Cela implique qu’Israël ne sera pas autorisé à employer ses tactiques habituelles d’obstruction pour en faire un « veto dans les faits », et cela est une singulière différence d’attitude.

Les étasuniens qui sont rapport avec les israéliens disent qu’ils ressentent un sentiment d’inquiétude croissant à Tel Aviv, au fur et à mesure que la direction israélienne prend conscience qu’Obama a l’intention de rester ferme sur le gel des implantations, non parce qu’il tient nécessairement à l’obtenir, mais parce qu’il y voit un test de la sincérité de Netanyahu, et le moyen d’obtenir des concessions significatives de la part de l’état juif dans le cadre d’une stratégie plus vaste visant à forcer un accord de paix.

Daniel Levy, un ancien conseiller du ministre israélien de gauche Yossi Beilin, a déclaré que Tel Aviv ne s’était pas préparé à un tel changement d’attitude.

« Les israéliens ont été surpris par la façon dont l’administration a maintenu sa position sur cette question, ainsi que par l’étendue de l’accord à ce sujet entre les responsables étasuniens, » a déclaré Levy, qui travaille maintenant avec un groupe pacifiste pro-israélien à Washington.

« Le gel des implantations est le problème clé. La position publique de l’administration est que les implantations détruisent la confiance dans la solution à deux états. Mitchell [ l’envoyé d’Obama au Proche Orient] a été clair à ce sujet dans son rapport il y a huit ans, disant qu’il était nécessaire qu’il y ait un gel des implantations. C’est une question sur laquelle peut tenir une position devant le Congrès, et aussi devant l’opinion publique. »

La préoccupation de Netanyahu est évidente. Il a rejeté un gel total de la construction d’implantations mais il sait qu’il ne peut pas aller trop loin dans ses désaccords avec les Etats Unis. Sa dernière prestation en tant que premier ministre s’est terminé il y a une dizaine d’année en particulier parce qu’il avait pourri les relations avec les Etats Unis , ce qui a fortement inquiété beaucoup d’israéliens ordinaires, qui considèrent que les Etats Unis sont la principale protection de leur pays dans un monde hostile.

Il s’est donc incliné devant l’exigence d’Obama pour une reconnaissance publique de la nécessité d’un état Palestinien, quoiqu’avec beaucoup de conditions annexes, et pour l’assouplissement des contrôles sur l’existence en Cisjordanie. Mais son administration a refusé d’adopter une position plus souple sur les implantations.

Cette semaine, Netanyahu a envoyé son ministre de la défense, le chef du parti travailliste, Ehud Barak, chercher une position plus conciliante de la par de Washington.

Barak était un bon choix. Le parti travailliste s’est longtemps donné l’image du parti de la paix, même si c’est précisément ce parti qui a fondé et vigoureusement soutenu le projet des implantations.

Levy a observé que, en tant que premier ministre il y une dizaine d’années, Barak avait envisagé d’offrir l’abandon de la plupart des implantations dans le cadre d’un accord de paix avec les Palestiniens, même s’il n’a finalement pas donné suite.

« Netanyahu utilise Barak, parce que, pour les non initiés tout au moins, Barak peut venir ici et déclarer : je suis le chef du parti de la paix, je suis prêt à donner tout ce qu’on voudra, et c’est une bonne chose que vous ayez fait pression parce que cela contribue à faire bouger Netanyahu et les gens de droite vers un compromis. Mais maintenant, cela va devenir contre-productif, et il faut vous arrêter, » a déclaré Levy.

Barak est venu, porteur du compromis israélien classique, qui offre de reporter de trois mois la construction de tout nouveau bâtiment, mais en insistant que ce qui a été commencé doit être achevé, et que le gel ne s’applique pas à Jérusalem Est. Les responsables israéliens évoquaient cette proposition comme un grand sacrifice, et une initiative diplomatique d’une portée gigantesque, dans les jours qui ont précédé l’arrivée de Barak à New York.

Mais les étasuniens ont encore dit non. La Secrétaire d’Etat Hillary Clinton, a tout de suite précisé clairement que ce que veut Washington est une cessation totale de la construction des implantations.

L’envoyé spécial Mitchell a réitéré cette position au cours d’une rencontre de quatre heures avec Barak. Les responsables étasuniens ont déclaré ensuite aux journalistes qu’il n’y avait aucun changement dans la position de Washington et qu’Obama n’avait autorisé aucun espace pour la négociation.

Il ne restait à Barak qu’à essayer de trouver un emballage flatteur pour une mission ayant échoué.

« Je ne pense pas que nous soyons enlisés, je ne pense pas que nous soyons enlisés maintenant. Nous continuons à discuter sur un grand nombre de sujets, à clarifier les choses et à parvenir à des points d’accord, » a-t-il déclaré. « Ces entretiens ont été positifs et dans une bonne atmosphère, même s’il y a encore des désaccords. »

Pendant que Barak essayait de protéger son image de face modérée du gouvernement israélien, son propre passé personnel comme ministre de la défense responsable des implantations juives n’était pas passée inaperçue.

Il a assuré les étasuniens qu’Israël limite la construction au périmètre des implantations existantes et qu’aucune nouvelle colonie n’était en cours d’installation. Mais, l’an passé, le même Barak avait approuvé la conversion d’un ancien poste militaire dans la vallée du Jourdain, qui est évidemment une zone d’importance stratégique dans n’importe quel accord de paix, en une nouvelle implantation ; appelée Maskiyot.

Le gouvernement prétend que, comme c’était une base militaire, elle ne peut être considérée comme une nouvelle implantation, mais l’intention est claire : solidifier une présence israélienne permanente dans la vallée du Jourdain, qui est une partie de la stratégie visant à encercler un futur état Palestinien.

Barak a également approuvé la première construction nouvelle depuis des années dans une implantation juive au coeur de la ville de Hébron, où des milliers de Palestiniens ont été, de fait, ethniquement nettoyés afin de faire place à quelques centaine de colons juifs. Les militants pacifistes israéliens ont qualifié cette décision de « sauvage et irresponsable », compte tenu du caractère incendiaire de l’implantation juif dans cette ville.

Le ministre de la défense est encore en train de donner son approbation à une nouvelle implantation près de hébron. Cette fois, les responsables prétendent que l’implantation de Sansana n’est pas nouvelle,mais qu’elle n’est qu’un quartier de la colonie existante d’Eshkolot, qui se trouve à 4 km de là.

Barak a approuvé la construction de dizaines d’autres implantations, y compris certaines qui sont construites sur des terres Arabes expropriées. Dans un cas, le gouvernement se déclare lié par la décision d’une administration précédente.

Akkiva Eldar, qui écrit dans le journal israélien Ha’aretz, a souligné le danger pour les Etats Unis d’accepter cet argument.

« Si les décisions des gouvernements précédents pour l’extension ou la constructions de nouvelles implantations ouvrent la voie à toujours plus de colons dans les territoires occupés, cela n’a aucun sens de se déclarer engagé au gel des constructions et de discutailler de « croissance naturelle ». Avec de pareilles « décisions précédentes », israêl a la possibilité de mettre une implantation sous chaque arbre de Cisjordanie et de Jérusalem Est, » a-t-elle écrit.

Lorsqu’il a réalisé qu’il n’allait pas obtenir de l’administration étasunienne qu’elle donne son accord à la poursuite du boom de la construction, Barak est passé à une autre demande avec Mitchell. Pourquoi, a-t-il demandé, l’administration étasunienne est-elle tellement accrochée à cette question des implantations ? Elles ne sont pas un obstacle à la paix, a-t-il déclaré, parce que tout le monde admet que les principales colonies seront incorporées dans les frontières définitives d’Israël. C’est une opinion qui est fidèlement reprise dans les pages « Opinion » de la presse étasunienne par les sympathisants d’Israël.

Levy dit que cela pourrait justement être la raison pour laquelle Obama insiste tant sur cette question.

« Si les Israéliens ne parviennent pas à tenir leurs engagements sur le problème des implantations, alors Obama peut déclarer ’eh bien, parlons des frontières’, et cela , c’est le véritable problème, » a-t-il déclaré.

Israël a systématiquement cherché à éviter toute discussions concernant les frontières définitives, parce qu’il persiste à essayer de les repousser aussi loin qu’il peut de la Ligne Vert de 1967, et la décision la plus récente à cet égard est la construction de cette vaste « barrière » d’acier et de béton qui court à travers la Cisjordanie, et qui place de nouvelles étendues de terres directement sous administration israélienne.

Les étasuniens sont bien conscients que, dans leur état divisé et affaibli, les Palestiniens ne sont pas en mesure de donner grand chose, et que le lancement de nouvelles négociations visant à l’établissement d’un état Palestinien exigera d’amener les gouvernements Arabes à la table de négociation. Et cela impliquera probablement un changement significatif dans l’attitude israélienne, tel qu’un gel des implantations.

Ce qui est clair est que, pour Washington, le problème des implantations comme une question d’intentions.

Dans les années qui ont suivi la signature des accords de paix d’Oslo en 1993, qui étaient supposés conduire à la création d’un état Palestinien indépendant, Israël a intensifié la construction d’implantations, en doublant le nombre d’israéliens vivant en Cisjordanie, et en annexant de nouvelles étendues de terres – et tout cela a suscité des doutes sérieux sur la sincérité de son engagement envers l’établissement d’une Palestine viable.

Même le retrait d’Ariel Sharon, délibérément spectaculaire, des colons juifs de Gaza il y a quatre ans, n’a été qu’une couverture pour l’installation d’une nombre bien plus grand d’israéliens en Cisjordanie ?

Les israéliens ont l’habitude de jouer pour gagner du temps. Il est certain que Netanyahu et le lobby israélien à Washington, financièrement bien pourvu, et bien organisé, vont se mobiliser pour obtenir que les membres du Congrès fassent pression.

Obama devra prendre soin de bien utiliser le soutien politique dont il dispose au Congrès pour faire passer son importante réforme de l’assurance maladie. Il va rencontrer toutes sortes de pièges, entre l’Iran et le Hamas.

Mais il est bien possible que Netanyahu soit enfin tombé sur un président étasunien qui n’est pas prêt à jouer le jeu suivant les règles d’Israël.

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et voici le texte original :

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Obama’s hardline stance on settlements could be a game changer for Israel

Israel is finding a resolve it has not recently encountered in a US administration as the White House refuses to play by the old rules, writes Chris McGreal
Chris McGreal
Thursday 2 July 2009 15.51 BST

Barack Obama chose his battleground carefully.
Americans may seem to instinctively support what they regard as plucky little Israel besieged by terrorism, and Congress may still be the Jewish state’s best political shield. But even in the US there are not many who are prepared to publicly defend the ever-expanding Jewish colonies annexing chunks of the West Bank and sealing off East Jerusalem from the rest of the occupied territories as Israel seeks to put its control of the city beyond negotiation.
So when Obama laid down a marker to Binyamin Netanyahu in demanding a complete end to settlement construction at a testy meeting in Washington last month, he put the Israeli prime minister on the spot.
Israel has endorsed the 2003 US "road map" to peace with its requirement for a total freeze on settlement expansion.
But successive governments in Jerusalem are used to American administrations giving a nod and a wink to the endless rise of the uniform white concrete settler homes with red roofs on the West Bank that are instantly distinguishable from ramshackle construction of Palestinian towns and villages.
Bill Clinton and George Bush paid lip service to ending settlement construction but tacitly agreed to the caveats that allow it to go on, including what the Israelis call "natural growth" (the construction of homes for the offspring of Jewish settlers who are deemed to have the right to live up the road from their parents while no such privilege is afforded to Arabs in Jerusalem who are forced out by a housing shortage in Palestinian areas).
When they wanted to look tough on the Israelis, US administrations extracted promises that they would dismantle the 120 or more "outposts", the rudimentary hilltop settlements that are illegal even under Israeli law.
But they rarely came down and the military was frequently complicit in helping to get them up in the first place.
The outposts were all too often agents of expansion, leapfrogging across the hilltops to claim land in the name of the Jewish state or conjoining with existing settlements and so allowing the Israeli military to seize the land in between in the name of security.
But now Israel confronts a president who may actually mean what he says amid a quiet recognition among some in Washington that the principal obstacle to a two-state solution is not Hamas or terrorism or Palestinian hostility but the long-established Israeli strategy of loudly declaring an undying commitment to peace while seeks to secure as much territory as possible and limit the sovereignty of a Palestinian state.
Obama has described the conflict as "constant sore" that "infect(s) all of our foreign policy". His officials have said that he intends to be "forceful" in pressing the parties toward a solution. The implication is that Israel will not be allowed to use obstructionism as a de facto veto, a sharp difference in policy.
Americans dealing with the Israelis say they detect a growing sense of alarm in Jerusalem as it dawns on the Israeli leadership that Obama intends to stand firm on the settlement freeze, not because he will necessarily get it but because he sees it as a test of Netanyahu’s sincerity and the means to lever significant concessions from the Jewish state as part of a broader strategy to try and force a peace deal.
Daniel Levy, a former adviser to the left wing Israeli cabinet minister, Yossi Beilin, said Jerusalem was not prepared for the shift in policy.
"Israelis have been surprised to the extent that the administration has held the line on this, and the extent to which there is unity on this," said Levy who now works with a pro-Israeli peace group in Washington.
"The settlement freeze issue is the wedge issue. The administration’s public position is that settlements undermine confidence in the two-state solution. [Obama’s Middle East envoy George] Mitchell was clear about this in his report eight years ago, that there has to be a settlement freeze. This is an issue where Obama can hold a line with Congress, with public opinion."
Netanyahu’s concern is evident. He has rejected a total freeze on settlement construction but knows that he cannot put too much strain on the relationship with the US. His last stint as prime minister ended a decade ago in part because he soured dealings with Washington to the alarm of many ordinary Israelis who see the US as their country’s principal protection against a hostile world.
So he bowed to Obama’s demand for a public acknowledgement that there must be a Palestinian state, albeit with caveats, and for an easing of the military controls over life in the West Bank. But the administration refused to soften its line on the settlements.
This week, Netanyahu dispatched his defence minister and leader of the Labour party, Ehud Barak, to mollify Washington.
Barak was a good choice. The Labour party has long projected itself as the party of peace, even if it was also the party that founded and vigorously pushed the settlement project.
Levy noted that, as prime minister nearly a decade ago, Barak tentatively offered to give up most of the settlements as part of peace agreement with the Palestinians even if he didn’t follow through.
"Netanyahu is using Barak because to the uninitiated at least Barak can come here and say : I’m the leader of the peace party, I’m prepared to give everything, and its good that you’ve put pressure because it helps move Netanyahu and the right wingers closer toward compromise. But now it’s gotten to be counterproductive, you have to stop," said Levy.
Barak arrived armed with a classic Israeli compromise that offered to put off any new building for three months but insisted that what has begun must continue and that the freeze would not apply to East Jerusalem. Israeli officials were talking up the proposal as a great sacrifice and hugely significant diplomatic initiative in the days before Barak arrived in New York.
But the Americans still said no. The US secretary of state, Hillary Clinton, made it clear immediately beforehand that Washington wants a total halt to settlement construction.
Special envoy Mitchell reiterated that position at the four-hour meeting with Barak. US officials told reporters afterwards that there was no shift in Washington’s position and that Obama had not authorised any room for negotiation.
Barak was left trying to put the best gloss on a failed mission.
"I don’t think we are stuck, I don’t think we are stuck now. We are continuing talks on a wide variety of subjects, to clarify things and reach understandings," he said. "The talks were positive and in a good atmosphere, even though there are still differences."
While Barak was busy projecting himself as the moderate face of the Israeli government, his own track record as the country’s defence minister responsible for the Jewish settlements had not gone unnoticed.
He assured the Americans that Israel is limiting construction to within the boundaries of existing settlements and that no new colonies are being established. But last year Barak approved the conversion of a former military post in the Jordan valley, an area of strategic importance in any peace agreement, into a new settlement called Maskiyot.
The government contends that as it was an army base it cannot be considered a new settlement but the intent is clear : to solidify a permanent Israeli presence in the Jordan valley that is part of a strategy to encircle a future Palestinian state.
Barak also approved the first new construction in years on a Jewish settlement in the heart of Hebron where thousands of Palestinians have effectively been ethnically cleansed from the centre of the city to make way for a few hundred Jewish settlers. Israeli peace activists described the decision as "reckless and irresponsible" given the incendiary nature of Jewish settlement in the city.
The defence minister is also in the process of approving a new settlement near Hebron. This time officials maintain that the settlement of Sansana is not new but a neighbourhood of an existing colony, Eshkolot, that is 2.5 miles away.
Barak has approved construction in dozens of other settlements including some of those built on expropriated Arab land. In one case, the government argues that it is bound by the decision of a previous administration.
Akiva Eldar, a columnist in the Israeli newspaper Ha’aretz, pointed out the danger for the US in accepting that argument.
"If the decisions of previous governments to expand settlements or to build new ones pave the way for the infusion of ever more settlers into the [occupied] territories, there is no point to the commitment to freeze construction and to haggle over ’natural growth’. Such earlier decisions allow Israel to place a settlement under any tree located in the West Bank and East Jerusalem," he wrote.
Realising he wasn’t going to get the US administration to agree that the construction boom could continue, Barak made another plea at his meeting with Mitchell. Why, he asked, is the administration so hung up on the settlements ? They are not an obstacle to peace, he contended, because it is widely assumed that all the major colonies will be incorporated inside Israel’s final borders. It’s an argument being rehearsed on the opinion pages of the American press by Israel’s sympathisers.
Levy says that may yet prove to be why Obama is pushing the issue.
"If the Israelis can’t step up to the plate on settlement issues then Obama can say let’s talk about borders, and that’s the real issue," he said.
Israel has consistently sought to avoid discussion about final borders because it is still trying to push them as far from the 1967 Green Line as possible, most recently by using the vast steel and concrete "security" barrier through the West Bank to place new areas of land directly under Israeli administration.
The Americans are also aware that in their divided and weakened state the Palestinians are not in a position to deliver very much and that launching fresh negotiations toward establishing a Palestinian state will require bringing Arab governments on board. To do that will probably require a significant shift in Israeli policy, such as a settlement freeze.
What is clear is that Washington sees the settlement issue as one of intent.
In the years after Israel signed the Oslo peace accords in 1993, which were supposed to result in an independent Palestinian state, it stepped up settlement construction, doubling the number of Israelis living in the West Bank and annexing fresh swathes of land - all of which raised serious doubts about its commitment to the establishment of a viable Palestine.
Even Ariel Sharon’s intentionally dramatic removal of Jewish settlers from Gaza four years ago provided cover for the placement of an even larger number of Israelis in the West Bank.
The Israelis are used to playing for time. Netanyahu’s friends in the well-organised and well-funded Washington lobby will be mobilising to pressure members of Congress.
Obama will be wary of expending political support in Congress that he needs to carry through dramatic healthcare reform. There are plenty of potential pitfalls from Iran to Hamas.
But Netanyahu may finally have met an American president who is not prepared to play Israel’s game.