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PALESTINE OCCUPEE PAR UNE HORDE DE SOUDARDS EN UNIFORME

Chronique de l’occupation

Vendredi, 3 juillet 2009 - 8h46AM

vendredi 3 juillet 2009

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Numéro : 107

nombre d’entrées : 5

001

Piraterie sioniste et tirs sur les pêcheurs palestiniens : la routine

« Ils nous ont dit ’Partez vers l’ouest ou on vous tire dessus’, » dit Ashraf Sadallah. « On a d’abord refusé, alors ils ont commencé à tirer très près, autour de notre bateau. » Le 16 juin à 6h du matin, Sadallah et son frère Abdel Hadi Sadallah, une vingtaine d’années chacun, sont allés à environ 400m au large de la côte de Sudaniya, au nord-ouest de Gaza. « Nous voulions récupérer les filets que nous avions posés la veille, » dit Sadallah.

Leur petit bateau de pêche, de ceux qu’on appelle un hassaka, était dans les eaux de pêche palestiniennes lorsque trois navires sionistes se sont approchés des frères.

« Après qu’ils aient ouvert le feu sur nous, nous avons pagayé sur environ 3 km à l’ouest, où une canonnière sioniste attendait. Lorsque nous sommes arrivés à environ 30m, les soldats nous ont ordonnés d’enlever nos vêtements, de sauter dans l’eau et de nager dans leur direction. »

La canonnière, dit Sadallah, a bougé d’un demi-kilomètre après que les deux pêcheurs aient sauté dans l’eau. « Nous avons nagé pendant environ 15mn pour l’atteindre. Ensuite, ils nous ont fait monter à bord, ils nous attaché les mains et bandé les yeux. » En détention illégale, un peu plus tard dans le port d’Ashdod, les deux frères ont été interrogés, mais pas inculpés. Ils ont été relâchés au passage d’Erez plus de 14 heures après leur enlèvement.

Le hassaka des Sadallah est resté à Ashdod, avec, les pêcheurs palestiniens l’attestent, un nombre croissant de leurs bateaux de pêche.

Le remplacement du hassaka coûtera 4 000 shekels (750 €), le double du prix normal à cause du siège de Gaza. Les filets manquants coûtent encore plus : 6.000 shekels (1 100€). « Et la pêche est notre seule source de revenus, » disent les Sadallah, maintenant sans travail.

Jihad Sultan, lui aussi de Sudaniya, parle de son enlèvement par la marine sioniste un mois plus tôt, le 27 mai.

« C’est la troisième fois qu’ils m’enlèvent, » dit-il. « Les sionistes m’ont accusé d’avoir traversé la « zone interdite », mais c’est faux. » A Ashdod, Sultan dit avoir vu « un hangar plein de filets qui, j’en suis sûr, sont des filets palestiniens volés. »

Zaki Taroush et son fils de 17 ans, Zayed, pêchaient à 600m de la côte et à 200m au sud de la zone fermée le jour où Sultan a été kidnappé. Ils ont eux aussi été obligés, sous les balles réelles des soldats, de pagayer vers l’est, où une canonnière attendait, et ils ont vécu la même procédure : déshabillage, nage, enlèvement, menottage et bandage des yeux.

En détention, ils ont été accusés d’avoir été dans les eaux hors-limite, dans ce qui est appelé la zone « K ». Tarroush avait été enlevé, avec sept autres pêcheurs, juste trois mois auparavant, le 13 mars, dans des circonstances similaires, perdant lui aussi son filet lorsque les soldats sionistes ont coupé la corde. A la suite de son enlèvement, les sionistes ont gardé son hassaka, le lui rendant presque 2 mois plus tard, contre 150 shekels qu’il a dû régler pour frais de transport.

Selon l’accord intérimaire d’Oslo, les pêcheurs palestiniens se sont vus accorder une limite de pêche de 20 miles nautiques, que le régime colonial a depuis systématiquement, unilatéralement, réduits à un petit 3 miles.

A Sudaniya, Jihad Sultan explique son travail sur un hassaka brisé posé sur le sable. « Les sionistes l’ont pris. Quand ils nous l’ont rendu, il était très endommagé. Je suis certain qu’on la fait tomber sur du ciment, » dit-il, montrant de longues fissures dans le bois. « Il faut entièrement le reconstruire. »

Aujourd’hui, un des problèmes, explique Sultan, est le manque de matériaux pour réparer le bateau. « Ça va coûter près de 3 500 shekels, juste pour le réparer. » Les filets de pêche aussi sont faits de pièces indisponibles ou extrêmement chères.

« Les morceaux d’acier qu’on fixe sur le filet coûtent 15 shekels le kilo, contre 6 shekels avant le siège. En plus, on en trouve très difficilement. Les cordages coûtaient 20 shekels pour 100 mètres, maintenant c’est 50 shekels, et il n’y en a pas. Quelquefois, il en arrive par les tunnels, mais ils sont de mauvaise qualité. Même le prix des bouées a triplé, 2 shekels pièce, et on n’en trouve plus à Gaza. »

Avec tant de pièces indisponibles à Gaza, Sultan dit que pour fabriquer un « nouveau » filet, les pêcheurs cousent ensemble des morceaux des vieux filets. Et pire, « quand les soldats ne trouvent aucun pêcheur à arrêter, ils coupent nos filets, ou les prennent. »

Sur la plage près du hassaka brisé de Sultan, le hassaka criblé de balles d’Awad Assaida gît inutilisé, attendant d’être réparé. « J’étais dans le bateau quand les sionistes ont attaqué, » dit Salim Naiman. « Ils m’ont tiré dessus pendant 30 minutes, tout autour de moi. » Naiman dit que quand les sionistes ont fini par partir, un pêcheur palestinien qui était dans le secteur l’a remorqué sur la côte. Plus de 50 impacts de balles crevaient les flancs, le toit et l’intérieur du hassaka.

Les attaques ne sont en aucun cas limitées aux zones du nord, mais ont lieu tout le long de la côte de Gaza. Et elles ne sont pas non plus circonscrites à la période récente, elles ont commencé il y a au moins dix ans. La politique de l’armée coloniale d’attaque et d’intimidation a tué six pêcheurs au cours des quatre dernières années, dont Hani Najjar, tué d’une balle dans la tête en octobre 2006, alors qu’il pêchait à environ 2,5 miles au large de la côte de Deir Al-Balah.

Depuis le 18 janvier, date à laquelle a « cessé » l’attaque sur Gaza, 5 pêcheurs ont été blessés en mer, 5 autres sur la côte, plus de 40 ont été enlevés, au moins 17 bateaux ont été volés et 12 autres endommagés. Sur les bateaux qui ont été rendus, tous ont été abîmés, ou l’équipement volé pendant qu’ils étaient aux mains des autorités israéliennes.

Sultan pense qu’une des raisons des attaques contre les pêcheurs palestiniens est politique. « Les eaux près de la zone « K » sont poissonneuses. Les sionistes le savent et ils ne veulent pas que les Palestiniens en profitent. Cela fait partie du siège. »

Source : In Gaza Traduction : MR pour ISM

[ Commentaires : mais enfin, comment les occidentaux ont-ils une cervelle assez inepte pour ne pas comprendre la haine qui grandit à leur égard dans le reste du monde, et particulièrement dans le monde arabo-musulman ?

Le machin sioniste, c’est bien eux qui sont allés l’installer de force en Palestine, non ? Alors, qu’attendent-ils pour le faire tenir tranquille, pour l’obliger à respecter les lois et les traités ? Tout ce nous allons gagner à cet aveuglement c’est d’être, à juste titre, identifié comme un groupe de pays dont le lien principal est l’arrogance, l’impérialisme et le racisme. ]

ISM et Eva Bartlett - Gaza - 02-07-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=12284&type=temoignage≤sujet=P%EAcheurs%20de%20Gaza

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002

Les sales besognes du duo Fayad-Dayton : liquider la Résistance, et le Fatah aussi

Le Premier ministre palestinien désigné au gouvernement de Ramallah, Salam Fayyad, semble n’en faire qu’à sa tête, ou plutôt qu’à celle du général américain Keith Dayton, désigné par l’ancienne administration américaine, puis maintenu par la nouvelle, au poste de « coordinateur américain pour la sécurité dans les territoires palestiniens ». Depuis l’arrivée de ce dernier, Fayyad suit à la lettre ses directives, élaborées dans le respect des conditions israéliennes qui ont toujours le dessus sur les droits palestiniens.

Selon le chroniqueur palestinien au quotidien qatari al-arab, Mounir Chafik, l’objectif ne se limite pas à réprimer les factions de la résistance palestiniennes du Hamas et du Jihad, mais aussi d’extirper les éléments proches du Fatah dans les rouages de l’autorité palestinienne, aussi bien sécuritaire que civil.

C’est ainsi que Keith a pu former, entraîner et armer une force paramilitaire dépendante du chef de l’autorité palestinien Mahmoud Abbas, formée de 900 hommes, baptisée Al Badr [ l’Aurore – NdT ], avec pour but de remplacer les différentes forces de sécurité palestiniennes, relevant du Fatah fondé par le leader palestinien défunt, Yasser Arafat. Comme ils avaient participé activement à la seconde Intifada contre l’ennemi sionistes, la décision avait été prise de les mettre au pas.

Justement, le duel Keith-Dayton a mis à la retraite 7 000 ce ces fathaouis pour en recruter de nouveaux, leur inculquant une toute nouvelle idéologie hostile à la résistance, et qui a pour mission d’exécuter les sales besognes des soldats de l’occupation en Cisjordanie : liquider les cellules de la résistance du Hamas et du Jihad, et celle du Fatah. Ce qu’elles se sont attelées à faire en un an et demi, n’épargnant même pas les associations de bienfaisance, éducatives et sanitaires.

Citant des propos de Dayton, lors de son intervention à l’Institut de Washington, en mai 2009, et selon lesquelles « la performance de la force Badr a stupéfié les sionistes », Chafik conclut que c’est grâce à cette force palestinienne que les troupes sionistes stationnées en Cisjordanie ont pu se rendre vers la bande de Gaza, pour y mener la guerre en décembre-janvier dernier.

Chafik s’est aussi arrêté sur le dernier discours de Fayyad, prononcé à l’université de Jérusalem, dans la localité d’Abou Diss, le 21 juin dernier, dans lequel il a déclaré vouloir « créer les institutions d’un Etat indépendant en deux ans (…) basé sur un pouvoir mature… ».

Il s’attend à un processus similaire à celui réalisé sur les forces de sécurité : un départ en douceur des fonctionnaires restants du Fatah. Pour les substituer par « des éléments fidèles à Fayyad et au duo Dayton-Mitchell », selon Chafic.

Mais ce qui inquiète le plus cet observateur Palestinien, dans le discours de Fayyad, ce sont trois mots en particulier qui auraient pu passer inaperçus : « Nous nous rencontrons à Jérusalem » avait-il lancé. Sachant qu’il prononçait ses propos à Abou Diss, une localité se trouvant aux confins de la ville sainte occupée, et que les israéliens s’obstinent à vouloir imposer comme capitale de « l’Etat » palestinien.

Fayyad serait en passe d’accepter ce que le dirigeant historique palestinien Yasser Arafat avait violemment refusé, à camp David, en l’an 2000 : abandonner Al-Quds.

Vraisemblablement, il ne peut le faire sans le feu vert de son maître Mahmoud Abbas. Fait marquant, ce dernier tente de faire croire tout le contraire dans ses discours publics aux Palestiniens.

Les rôles sont en fait répartis : l’un crée les faits accomplis, l’autre divertit le peuple palestinien.

Source : Al Manar

ISM et Leila Mazboudi - Palestine - 01-07-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=12275&type=analyse≤sujet=Collabos

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003

Le chat et la souris

Le Hamas a envoyé des signaux de bonne volonté pour aider ou du moins réfréner l’obstruction aux efforts menés par les Américains en vue de résoudre le conflit palestino-sionistes et de créer un état palestinien sur des territoires occupés par le régime sioniste en 1967.

La semaine dernière, le Premier Ministre palestinien basé à Gaza, Ismail Haniyeh, a tenu une « réunion cordiale » avec l’ancien président étatsunien en visite, Jimmy Carter. Celui-ci a circulé dans l’enclave côtière, inspectant les ravages provoqués par le régime sioniste durant son assaut contre la Bande sous blocus.

Haniyeh a dit à Carter que le Hamas ne cherchait pas à empêcher ni à contrarier les efforts authentiques visant à mettre un terme à l’occupation israélienne et à parvenir à la paix. « Dans le monde, nous sommes le peuple qui souffre depuis le plus longtemps. On nous tue, on nous mutile, on nous humilie et on nous attaque brutalement tous les jours. Aussi personne ne souhaite autant la paix que nous le faisons. Mais il faut que ce soit une paix digne basée sur la justice et les droits de l’homme » a dit Haniyeh par le truchement d’un interprète. « Ceci étant dit parce que pour être véritable et durable, il faut que la paix repose sur la justice ».

A Damas, le chef du Bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, s’est exprimé sur le même mode, disant que le Hamas était prêt et disposé à donner aux efforts américains une chance de mettre fin aux 42 années d’occupation.

Mechaal aurait déclaré à des diplomates occidentaux restés anonymes que le Hamas ne chercherait pas à contrecarrer des vrais pourparlers de paix entre l’Autorité Palestinienne (AP) basée à Ramallah et le régime sioniste, s’il apparaissait clairement que de tels pourparlers conduiraient à mettre un terme à l’occupation palestinienne et à la création d’un état palestinien sur 100% de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.

Mechaal devrait prononcer un discours le 25 juin où il présentera les « nouveaux gestes » du Hamas envers l’administration Obama. Selon des sources au Hamas, Mechaal pourrait déclarer que le Hamas donnera au président étatstunien six mois voire un an pour que le régime sioniste cesse son occupation de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la Bande de Gaza. Il devrait également déclarer que le Hamas s’abstiendra de porter des attaques de résistance contre le régime sioniste pendant cette période si du moins Israël en fait autant, ce qui doit inclure un réel engagement d’Israël à cesser le blocus de deux années contre la Bande de Gaza.

Plus précisément, on s’attend à ce que Mechaal rejette dédaigneusement le discours prononcé par le Premier Ministre sioniste le 14 juin dernier. Dans ce discours, Netanyahou posait des conditions draconiennes qui donneraient forme à un futur état palestinien mais le priveraient de toute substance. Le Premier Ministre a dit qu’Israël devrait exercer un contrôle étroit des frontières, des points de passage, de l’espace aérien, des relations extérieures, des ressources hydriques et des télécommunications de l’état palestinien envisagé. Il a dit par ailleurs que le régime sioniste maintiendrait son occupation du Jérusalem-Est arabe et refuserait d’autoriser le retour des réfugiés dans ce qui est aujourd’hui la zone sioniste. Il a aussi affirmé que les Palestiniens devraient reconnaître que le million et demi de Palestiniens qui sont citoyens du régime sioniste israéliens n’ont pas un droit permanent de vivre dans leur patrie ancestrale.

Le régime sioniste a pris quelques mesures formelles pour alléger son siège rigoureux de Gaza. Mais les sources palestiniennes et internationales se plaignent que le régime sioniste empêche toujours une masse de produits de consommation d’arriver à Gaza, apparemment pour faire pression sur le Hamas afin de lui extorquer des concessions concernant Gilad Shalit, le soldat d’occupation fait prisonnier par des combattants de la résistance palestinienne il y a trois ans.

Le régime sioniste a aussi refusé d’autoriser des matériaux de construction pour la Bande de Gaza, ce qui veut dire que la reconstruction de Gaza ne peut démarrer, du moins dans un avenir proche.

Il y a plusieurs raisons à la « campagne de modération » du Hamas. Il espère obtenir un forfait complet en échange de son attitude positive. Selon des sources bien informées à Gaza, la direction du mouvement espère que l’Occident, et spécialement l’administration Obama, lèvera ou du moins allègera ses sanctions contre le Hamas.

L’ancienne administration Bush avait adopté une approche dure et manifestement hostile au Hamas, classant le groupe de résistance comme organisation terroriste et criminalisant toute transaction avec le gouvernement du Hamas, malgré le fait qu’il ait été élu lors d’élections équitables et transparentes organisées à la demande pressante de Washington.

Mais lors de son discours historique du Caire aux musulmans du monde, début juin, le Président Obama a parlé du Hamas en termes relativement cléments.

On estime généralement que l’administration Obama n’insistera pas davantage sur la reconnaissance du régime sioniste par le Hamas comme condition préalable à tout contact entre les USA et le mouvement islamique palestinien.

En outre, le Hamas espère qu’un certain rapprochement avec les USA et l’Occident ferait également pression sur le régime de l’Autorité Palestinienne [AP] à Ramallah pour qu’elle cesse ses efforts pour isoler le mouvement. Cette semaine, le Président de l’AP, Mahmoud Abbas, aurait ordonné la libération de centaines de prisonniers politiques du Hamas détenus dans des prisons de l’AP en Cisjordanie.

Néanmoins Abbas n’a pas dit quand cette décision serait mise à exécution ni si elle concernerait tous les prisonniers, estimés à 800, y compris la crème de la crème de la direction civile et intellectuelle en Cisjordanie.

L’application de la décision ne paraît pas aisée. Les agences de la sécurité de l’AP semblent résister à la décision en intensifiant les rafles de partisans et de sympathisants du Hamas.

Selon des sources du Hamas, plus de 70 partisans du Hamas ont été raflés par différentes agences de sécurité de l’AP depuis la décision prise le 21 juin. En outre certains sites Web palestiniens ont rapporté que le général étasunien Keith Dayton, qui supervise l’entraînement et la mise en place de forces de sécurité palestiniennes en Cisjordanie, a avisé Abbas de son opposition à la libération de partisans du Hamas.

En fin de compte, le Hamas espère que tous ces futurs développements pourront créer les conditions favorables à un accord d’échange de prisonniers avec le régime sioniste - où des centaines de prisonniers politiques et résistants, notamment le leader du Fatah Marwan Barghouti ainsi que des députés et politiciens du Hamas détenus - avec la libération du soldat Shalit détenu par le Hamas.

Il y a un autre élément qui contribue à la campagne de modération du Hamas. Les dirigeants du Hamas, qui représentent la force motrice de la classe politique palestinienne, sont convaincus que l’actuel leadership sionistes n’a ni la volonté ni le désir de faire des pas importants vers la paix. Pour voiler son vrai discours, basé sur la corruption et le jonglage verbal, le gouvernement israélien continuera probablement d’évoquer la paix et de pousser à la reprise rapide de négociations de paix avec les Palestiniens pour des raisons de pures relations publiques.

Le Hamas estime donc qu’il est important et opportun de faire certaines démarches même bénignes, non sans cohérence avec ses principes et lignes rouges de toujours, comme la reconnaissance du régime sioniste, afin de dénoncer le régime sioniste et de démontrer à la communauté internationale, en particulier aux USA, que ce ne sont pas les Palestiniens, ni même le Hamas, qui sont le parti entravant les efforts de paix.

Plus précisément, la modération perçue chez le Hamas va sans doute encourager et renforcer la position de Mahmoud Abbas vis-à-vis du Premier Ministre Benyamin Netanyahou. Ce dernier a utilisé le différend Hamas-Fatah en guise de diversion face au rejet israélien de la solution biétatique et aussi à l’expansion continue des colonies juives de peuplement.

Cette semaine, le Ministre sioniste de la Défense Ehoud Barak approuvait la construction d’au moins 200 unités de peuplement en Cisjordanie. La décision viserait à tester la résolution du Président Obama sur le dossier des colonies.

Le 22 juin, les Etats-Unis réaffirmaient leur opposition à l’expansion des colonies, notamment à Jérusalem-Est. Il reste cependant à voir si et quand les USA traduiront leur déclaration d’intention sur les colonies en mesures politiques tangibles

Du même auteur :
Le Fatah toujours dans l’impasse - 23 juin 2009
Le Fatah en pleine crise - 12 juin 2009
Une femme parle des « horribles » conditions de détention dans les prisons israéliennes - 4 juin 2009
Une visite qui tourne à l’aigre - 28 avril 2009
Sur le long terme... - 16 avril 2009
Une feuille de vigne pour Netanyahou - 4 avril 2009
25 juin 2009 - Al-Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://weekly.ahram.org.eg/2009/953...
Traduction de l’anglais : Marie Meert

Info-Palestine et Khaled Amayreh - Al Ahram Weekly – jeudi 02 juillet 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6873

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004

L’armée coloniale viole ses propres engagements et envahit des villes de Cisjordanie

L’armée coloniale avait fait savoir il y a une semaine qu’elle s’engageait à ne pas intervenir dans quatre villes de Cisjordanie. Mercredi 01/07/09 en soirée et jeudi 02/07 au matin, l’armée a envahi deux de ces quatre villes de même que trois autres au cours d’incursions en Cisjordanie.

Au moins 6 Palestiniens ont été kidnappés par les forces coloniales. L’armée a expliqué sa décision en déclarant qu’elle avait pénétré dans ces villes pour appréhender des hommes qui figuraient sur sa liste de « personnes recherchées ».Ces hommes ont été enlevés à Bethlehem, à Hébron, à Jénine, à Naplouse, et à Qalqilyia.

Bethlehem et Qalqilyia figuraient sur la liste des villes que l’armée sioniste, il y a seulement une semaine, avait promis de ne plus envahir afin d’améliorer la sécurité Palestinienne et en signe de « bonne volonté » envers les Etats Unis. Le régime sioniste avait déclaré qu’il ne pénétrerait dans ces villes que dans des « circonstances exceptionnelles. »

Des sources anonymes proches de l’AP ont immédiatement exprimé leurs doutes sur les changements concrets qui pourraient survenir sur le terrain à la suite de cette annonce.

[ commentaires : des doutes ? Quels doutes ? Il y a belle lurette que n’importe quel personne de bonne foi sait ce que valent les paroles, les promesses, ou les engagements des sionistes et de leurs partisans : pas même un pet de lapin, ni une roupie de sansonnet... ]

Katherine Orwell - IMEMC et correspondants – Jeudi 02 juillet 2009 – 13 : 19

http://www.imemc.org/article/61020

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005

Quatre adolescents Palestiniens blessés près de Naplouse

Quatre adolescents Palestiniens ont été blessés, dans la soirée de mercredi 01/07/09, par des tirs de soldats ennemis près de l’implantation de Tafoah, au sud de Naplouse.

L’un des quatre jeunes, Laith Mohammad Hamayil, 15 ans, du village de Beta, est actuellement dans un état grave, selon des ourcesmédicales. Hamayil a été atteint par deux rafales à balles réelles à la hanche.

Les sources ont ajouté que Maher Fawzi Hamayil, 15 ans, avait été atteint aux jambes.

Les jeunes Fadil Mohammad Mandil, 16 ans, et Muwaffaq Hamayil, 18 ans, ont été emmenés par les troupes coloniales vers un hôpital sioniste.

La radio sioniste a déclaré que les quatre adolescents avaient été pris pour cible parce qu’ils avaient lancé des pierres sur la voiture d’un colon près du croisement de Qabalan, près de Naplouse.

IMEMC et correspondants – Jeudi 02 juillet 2009 – 06 : 07

http://www.imemc.org/article/61014