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Enlèvements, torture, crimes de guerre : le quotidien d’une « bande organisée » hors la loi internationale (ndlr)

Chronique de l’occupation

Mercredi, 1 juillet 2009 - 16h42

mercredi 1er juillet 2009

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Numéro : 106

nombre d’entrées : 6

001

Des colons sionistes installent un nouvel avant poste près de Tulkarem

Des dizaines de colons sionistes se sont emparés de terres agricoles dans le village de Kafr Al-Labad, dans la partie nord de la Cisjordanie, et y ont installé trois tentes qui servent maintenant de domicile à des dizaines de colons, a déclaré, mercredi 01/07/09, le maire du village.

La zone qui est maintenant occupée par des colons est une propriété publique appartenant au Waqf Islamique, a déclaré Ziad Jab’iti, maire de Kafr Al-Labad, et elle est située à l’extérieur des zones d’habitation du village .

« Le conseil municipal,ainsi que les organisations militantes locales, entendent résister aux colons et s’efforceront d’empêcher par tous les moyens la confiscation de ces terres », a déclaré le maire, qui a appelé l’Autorité Palestinienne et d’autres organisations nationales à se joindre à ce combat.

Il a expliqué que les colons ont profité de ce que ces terres sont situées dans une zone éloignée avec peu de circulation. Il a également envisagé la possibilité que les autorités sionistes enlèvent ultérieurement cet avant poste pour démontrer leur respect de demandes internationales.

Tulkarem – Exclusivité Ma’an – 01 / 07 / 2009 - 12:37

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=38948

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002

Le régime colonial enlève 5 Palestiniens en Cisjordanie

Le troupes coloniales ont déclaré, mercredi 01/07/09, qu’elles avaient enlevé 5 Palestiniens au cours de raids nocturnes en Cisjordanie.

Aucune information n’a été donnée sur l’identité des personnes enlevées, ni sut leur lieu de détention. L’armée sioniste a seulement déclaré « qu’elles avaient été enlevées pour être interrogées par des agents de sécurité. »

Bethlehem – Ma’an et correspondants – 01 / 07 / 2009 - 10:05

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=38939

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003

Un checkpoint privé stoppe les Palestiniens qui ont « trop de nourriture »

Un checkpoint, en Cisjordanie, géré par une compagnie privée de sécurité, n’autorise pas les Palestiniens à passer lorsqu’ils portent de grandes bouteilles d’eau et certains articles alimentaires, a appris le Ha’aretz. MachsomWatch a découvert la règlementation, que des ouvriers palestiniens ont confirmé.

Le Ministère de la Défense a répondu que les quantités non commerciales de nourriture n’étaient pas limitées. Il n’a pas fait de référence à la question de l’eau.

Le checkpoint, Sha’ar Efraim (Irtah pour les Palestiniens, ndt), est situé au sud de Tulkarem, et il est géré, pour le compte du Ministère de la Défense, par la compagnie de sécurité privée Modi’in Ezrahi. La compagnie empêche les ouvriers palestiniens de passer le checkpoint avec les articles suivants :
. de grandes bouteilles d’eau glacée,
. de grandes bouteilles de sodas,
. de la nourriture préparée à la maison,
. du thé et du zaatar (mélange d’épices, ndt).

La compagnie de sécurité dicte également la quantité d’articles autorisés :
. 5 pitas (petits pains ronds, ndt)
. une boîte de hummus et de thon,
. une petite bouteille ou une boisson en boite,
. une ou deux tranches de fromage,
. quelques cueillerées de sucre,
. de 5 à 10 olives.

Les ouvriers ne sont pas non plus autorisés à porter des ustensiles de cuisine et des outils de travail.

MachsomWatch (1) a déclaré à Ha’aretz que dimanche, un ouvrier du bâtiment de 32 ans de Tulkarem, qui est employé à Hadera, n’a pas été autorisé à passer le checkpoint avec son casse-croute, qui comprenait 6 pitas, 2 boites de crème, un kilo de sucre dans un sac plastique et une salade, également dans un sac plastique.

L’ouvrier palestinien type qui travaille en zone sioniste a une journée de travail de 12 heures, y compris le temps de trajet et l’attente au checkpoint. Beaucoup partent de chez eux dès 2h du matin pour attendre en ligne au checkpoint ; un retard au travail se traduit souvent par un renvoi immédiat. Les ouvriers retournent chez eux vers 17h. L’attente au checkpoint peut prendre une à deux heures, à l’aller comme au retour, parfois plus.

Les quantités de nourriture autorisées par Modi’in Ezrahi ne correspondent pas aux besoins alimentaires quotidiens des ouvriers, qui préfèrent ne pas acheter la nourriture dans les magasins sionistes considérablement plus chers.

MachsomWatch a informé les forces coloniales (d’occupation, ndt) de ces nouvelles interdictions, mais n’a reçu aucune réponse, a dit l’organisation. Modi’in Ezrahi a déclaré que les questions devaient être adressées à l’administration des checkpoints au Ministère de la « Défense ».

Les militantes de MachsomWatch ont déclaré que le garde de sécurité en fonction leur a déclaré que les restrictions alimentaires étaient imposées pour des raisons de « sécurité et de santé ». Cependant, au checkpoint voisin de Qalqilya, qui est toujours directement géré par l’armée coloniale, les ouvriers peuvent passer avec toute la nourriture interdite à Sha’ar Efraim.

La responsabilité du checkpoint de Qalqilya doit être transféré cette semaine à une compagnie privée, et les ouvriers s’inquiètent que des restrictions similaires y soient imposées.

Le bureau du porte-parole de l’armée a déclaré : « Il n’y a pas de limites de quantités de nourriture. Ils peuvent passer avec la nourriture nécessaire à la consommation personnelle pour une journée de travail. Quand un ouvrier arrive avec de grandes quantités de nourritures pour la vente plutôt que pour la consommation personnelle, on lui demande de passer par le checkpoint pour les marchandises, où celles-ci sont convenablement maniées, et avec les contrôles de douane appropriés. Ce passage est destiné aux piétons, pas aux marchandises. »

(1) MachsomWatch est une association d’Israéliennes qui s’installent aux checkpoints pour observer ce qui s’y passe, intervenir et dénoncer les mauvais traitements subis par les Palestiniens. Elle fait partie de ce qu’il est convenu d’appeler le « camp de la paix » israélien.

Source : Haaretz Traduction : MR pour ISM

ISM et Amira Hass - Palestine – 30-06-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=12268&type=analyse≤sujet=Checkpoints

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004

L’administration américaine prête à un compromis avec Israël sur la colonisation

Les Etats-Unis se sont dits prêts, lundi, à un compromis avec le régime sioniste sur un gel de la colonisation, et ce, à la veille d’une rencontre à New York du ministre sioniste de la Guerre Ehud Barak avec l’émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell.

« Nous travaillons avec toutes les parties pour tenter de créer les conditions propices à une reprise des négociations », a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Ian Kelly, interrogé au cours d’un point de presse sur les informations selon lesquelles le régime sioniste serait prêt à un gel de trois mois de la construction dans les colonies en Cisjordanie occupée.

Alors qu’on lui demandait si cela signifiait que l’administration américaine serait prête à un compromis en acceptant une « suspension » au lieu d’un « arrêt » des colonies, le porte-parole a souligné que c’était « inhérent à toute négociation ».

« Je ne dirais pas que nous nous refusons à tout compromis », a-t-il ajouté.

Selon le quotidien sioniste Yediot Aharonot, le gel de trois mois envisagé par Netanyahu ne concernerait pas 2 000 des 3 200 logements privés en cours de construction dans les implantations, ni les chantiers à l’est de Jérusalem occupée.

Source : Al Manar

[ commentaires : que voilà un incident significatif.!

Voyez d’abord un nouvel exemple du double, triple, multiple, langage sioniste : le « gel de trois mois » ne concerne pas ce qui est en cours de construction, ni Jérusalem ; On se demande bien alors de quoi on parle !

Ensuite, relevez cette phrase savoureuse de Ian Kelly : « Je ne dirais pas que nous nous refusons à tout compromis ».

Mais voyons, c’est justement le tort qu’il a. Ainsi que le démontre avec éclat l’expérience des années passées, notamment depuis les accords d’Oslo, il ne faut jamais, en aucun cas, sous aucun prétexte, entrer dans une discussion ou une négociation avec les sionistes. Le seul langage à leur tenir, c’est « tu veux ou tu veux pas ? », et ne surtout pas commencer à entrer dans des marchandages : on y laisse sa chemise, comme Arafat en a fait l’amère expérience, car ils appliquent une philosophie au fond extrêmement simple : « Ce qui est à moi est à moi ; ce qui est à toi est négociable », et vous intiment l’ordre d’accepter de telles règles sous peine de criailleries à l’antisémitisme forcené.

Et, même si on peut comprendre que la présidence étasunienne avance avec prudence dans le dossier Palestinien, on ne peut que s’inquiéter de voir que la voie des compromis sans fin n’est pas, contrairement à ce qu’on avait cru, fermée une bonne fois pour toutes. Car cette attitude accommodante fonctionne, avec des voyous comme les sionistes, comme un encouragement à rechercher encore et toujours plus de « compréhension »

Enfin, pourrait-on observer que le problème Palestinien ne relève pas de la juridiction étasunienne, mais du droit international et des organismes chargés de le faire respecter, à commencer par l’ONU ? ]

ISM et Al Manar - Palestine - 30-06-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=12270&type=communique≤sujet=Colonies

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005

Une foule de colons attaque deux villages près de Naplouse

Deux Palestiniens ont été blessés lundi soir, lorsque une foule de colons sionistes a attaqué les villages d’Asira Al-Qibliya et Far’ata, au sud-ouest de Naplouse.

Selon Ghassan Dughlus, le fonctionnaire palestinien chargé de surveiller l’activité de la colonisation au nord de la Cisjordanie, des dizaines de colons ont attaqué plusieurs maisons palestiniennes dans les deux villages, situés près de la colonie sioniste d’Yitzhar, et ils ont incendié des champs. Ils ont aussi fermé la route principale entre Far’ata, Naplouse et Qalqiliya, et tiré en l’air au fusil.

Les soldats sionistes sont arrivés et ont commencé à jeter des grenades lacrymogènes sur les Palestiniens. Au moins deux résidents ont été blessés par l’inhalation des gaz : Hani Sabbah, 22 ans, et Samir Hamdan, 24 ans, qui souffrent aussi de contusions dus aux coups des colons.

Muhammad Jamilm, membre du conseil du village d’Asira, a déclaré à Ma’an que les colons avaient saccagé les maisons de Jamal Yousif et de Mahmoud Dawood. Il a ajouté que les colons avaient détruit des champs. Il a affirmé que les forces coloniales n’avaient stoppé les colons qu’après la fin de l’attaque qu’ils avaient organisée.

Source : Maan News Traduction : MR pour ISM

ISM et Maan News - Naplouse - 30-06-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=12269&type=temoignage≤sujet=Attaques%20de%20Colons

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006

Traitement inhumain d’une prisonnière palestinienne

Somod, 23 ans, jeune Palestinienne de Naplouse, a été récemment relâchée après avoir été incarcérée en zone sioniste pendant quatre ans et demi. En dépit de son jeune âge, elle a été soumise à des menaces de viol, à l’isolement et aux refus d’accéder aux sanitaires. Elle a fait appel 18 fois avant d’être libérée.

Le traitement en prison

« Ils m’ont tabassée, j’ai été soumise à des techniques d’interrogatoire inhumaines. Ils m’ont menacé de faire de moi ‘une femme’ si je refusais de leur donner des informations. C’était horrible. On m’a envoyée dans beaucoup de centres d’interrogatoire différents, dans beaucoup de prisons.

La plupart du temps, ils ne me disaient même pas où j’étais, ni où j’allais. Ils ont essayé de me faire signer des déclarations avec lesquelles je n’étais pas d’accord, et ils m’ont frappée pour me faire parler. Mais j’avais le sentiment que leur donner des informations serait comme vendre ma maison, ma famille. Ça revenait à être une espionne. Alors, comme je continuais à refuser de parler, ils m’ont mise en cellule d’isolement, avec une lumière rouge, pendant deux jours. Ensuite, j’ai été envoyée à la prison Talmond où l’isolement a duré 7 jours, » explique Somod.

« A Talmond, nous étions 11 femmes dans une cellule, avec seulement 8 lits, certaines d’entre nous devaient donc dormir par terre. Il n’y avait qu’une petite salle d’eau, pleine d’insectes, et même des souris. Il n’y avait pas de douche dans la salle d’eau, seulement des petits seaux d’eau, et très souvent, l’autorité carcérale coupait l’eau pendant que nous nous lavions. C’était très humiliant. J’ai été transférée dans différentes prisons, et dans certaines, ils nous réveillaient 7 fois par nuit « pour nous compter », disait la direction de la prison. Celle qui ne se levait pas immédiatement du lit et disait « oui, je suis ici » était transférée en cellule d’isolement, en punition. Il est arrivé qu’ils jettent des grenades lacrymogènes dans la pièce où nous dormions, ou de l’eau froide. »

Somod n’a même pas pu avoir le plaisir de rentrer chez elle avec sa famille. Le jour prévu de sa date de libération, la geôlière lui a dit qu’elle avait 6 mois supplémentaires de détention. Quand elle a demandé pourquoi, elle n’a eu aucune réponse. Pendant ce temps, ses parents ont attendu devant la prison pendant deux jours, et n’ont pu obtenir aucune explication sur le maintien en prison de leur fille. Quatre jours après la date fixée pour sa libération, Somod a été libérée, sans rien. Elle a trouvé dans la rue un homme qui lui a prêté son portable. Lorsqu’elle a pu parler au téléphone à son père, celui-ci n’en croyait pas ses oreilles.

Source : Palsolidarity Traduction : MR pour ISM

ISM - Naplouse - 01-07-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=12276&type=temoignage≤sujet=Prisonniers