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Source : The Guardian ( en anglais en 2è partie de l’article)

La démission

Mardi, 23 juin 2009 - 17h08

mardi 23 juin 2009

Préambule de la rédaction

Il est peut-être temps de se réveiller ! non ?

Il y a si longtemps que les actes commis par les services sionistes sont connus, rapportés, dénoncés, qu’on finit par ne plus même en parler. Non pas que les soudards se soient calmés, bien au contraire.

On a le sentiment que l’occident s’en fout ; royalement. " Cause toujours. T’as des documents, des rapports, des photos ? Si c’est non, passe ton chemin. Si c’est oui, envoie les vite, on les mettra dans l’incinérateur. Tant que c’est que des cadavres de dossiers qu’on fait brûler..

Parce que vous ne croyez tout de même pas que le droit international, les droits de l’homme, la justice, c’est pour vous, non ?

Vous vous prenez pour qui ? Vous n’êtes quand même que des…. …… ?

Pourquoi pas demander qu’on vous rende ce qu’on vous a pris, pendant que vous y êtes ?

Vous voyez, c’est toujours la même chose : si vous en leur en donnez comme ceci, ils vous en réclament comme cela...

Le mieux c’est de ne leur rien donner du tout. "

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Des médecins exigent que Yoram Blachar démissionne en tant que responsable de l’éthique en raison des tortures pratiquées par Israël

Plus de 700 médecins venant de 43 pays ont écrit une lettre de protestation à leur organisme de surveillance des problèmes éthiques, l’Association Médicale Mondiale (World medical Association), en déclarant que son président israélien qui vient d’être nommé a fermé les yeux sur l’implication de médecins dans des cas de torture, et ont demandé qu’il soit écarté.

Le Dr Yoram Blachar, qui dirige depuis 1995 l’Association Médicale Israélienne, a pris la direction de la WMA en novembre 2008. Les signataires de la lettre, parmi lesquels des notoriétés médicales et des professeurs du Royaume Uni, d’Europe, et des Etats-Unis, affirment qu’il n’a pas apporté de réponse aux accusations selon lesquelles certains médecins israéliens approuvent ou acceptent l’usage par le régime de la torture contre des prisonniers Palestiniens.
Déjà en 1996, déclare cette lettre, Amnesty International était parvenue à la conclusions que certains médecins en Israel, travaillant avec les services de sécurité « ont formé une partie d’un système où des détenus sont torturés, mal traités, et humiliés d’une manière qui place la pratique médicale de telles prisons en conflit avec l’éthique médicale ».

La lettre, dont le premier signataire est le pédiatre Alan Meyers de l’Ecole de Médecine de l’Université de Boston , déclare que la présidence de Blachar a « tourné en dérision les principes mêmes sur lesquelles la WMA a été fondée en 1947, qui étaient une réponse aux abus flagrants des médecins Allemands et Japonais au cours de la seconde guerre mondiale »

Les médecins déclarent que l’absence de réaction n’est pas une conduite acceptable. La Déclaration de Tokyo de 1975 de la WMA déclare « les médecins n’encourageront pas, n’excuseront pas, ne participeront pas à la pratique de la torture ou d’autres formes de procédures cruelles, inhumaines ou dégradantes, et cela dans toutes les situations, y compris des conflits armées ou des guerres civiles. » Il y a deux ans, son assemblée générale a explicitement exigé des médecins qu’ils produisent des documents relatifs aux cas de torture dont ils pourraient être informés. « L’absence de documentation et de dénonciation de tels actes pourrait être considérés comme une forme de tolérance et de non-assistance aux victimes, » a-t-elle décidé.

Dans un e-mail au Guardian promettant une réponse à ces accusations, Blachar les a qualifiées de « allégations imaginaires sans aucune espèce de fondement. ». Il a déclaré que la plupart des signataires « n’avaient pas pris la peine de vérifier le contenu. ». Cependant, aucune forme précise de réfutation n’a été transmise à ce jour.

Meyers a déclaré que Blachar avait, en pratique, soutenu la participation d’Israël à la torture de prisonniers Palestiniens dans les prisons israéliennes. Dans une lettre au journal médical The Lancet en 1977, Blachar écrivait : « Les lignes directrices concernant les interrogatoires recommandent que seulement une ’pression physique modérée’ (en accord avec la droit international, et effectivement pratiquée dans certain pays ’démocratiques’) soit acceptée. »

« Comme vous le savez peut-être », a déclaré Myers, « des ’pressions physiques modérées’ – la formulation même qu’a employé l’administration Bush dans ses prisons à Guantanamo et dans les ’black sites’ de la CIA (maintenant au coeur de débats intenses aux Etats Unis) – comportent le maintien des prisonniers dans des situations de stress, des coups, l’isolement, la privation de sommeil, le froid et la chaleur extrêmes, les humiliations de toutes sortes, et d’autres formes de sévices physiques et psychologiques. »

« La collaboration de médecins à de tels traitements est inacceptable, et le fait de prendre la défense de tels médecins doit disqualifier le Dr Blachar de toute position de direction dans la communauté médicale internationale. »

Meyers, qui par ailleurs est Juif, a fait campagne pour les droits de l’homme et le droit à la santé n Israël pendant une décennie, mais a déclaré que tout médecin, dans n’importe quel pays, qui serait impliqué dans ce type de techniques d’interrogatoire ne devrait pas pouvoir exercer la médecine. « Si ils le faisaient aux Etats Unis, je me joindrais à quiconque chercherait à contraindre de tels médecins à répondre de leurs actes, » a-t-il déclaré

D’autres déclarations concernant l’implication de médecins israéliens dans des tortures sont apparues dans un rapport publié il y a deux ans, par le Comité Public Contre la Torture en Israël, qui a publié les témoignages détaillés de 9 Palestiniens interrogés entre 2004 et 2006. Les critiques de Blachar l’accusent de n’avoir répondu ni à ce rapport ni aux preuves apportées par Amnesty.

Sir Ian Chalmers, un médecin britannique renommé, rédacteur en chef de la James Lind Library et co-fondateur de la Cochrane Collaboration, est l’un des signataires de la lettre. « Des appels précédents adressés à Yoram Blachar lui-même, dans beaucoup d’endroits et de la part de beaucoup de gens, lui demandant de répondre aux accusations, basées sur des faits, de complicité de torture, n’ont jamais reçu de réponse appropriée, » a-t-il déclaré.

« Le problème, maintenant, est celui-ci : la WMA a-t-elle la moindre crédibilité alors qu’elle persiste à ignorer des gens qui se plaignent de son acquiescement et de son soutien au Dr Blachar et à l’Israëli Medical Association ? »

« Il n’y a pas eu de réponses satisfaisantes de la part de l’IMA aux allégations formulées à la fois par des organisations israéliennes et par Amnesty International pendant des années. »

Le Dr Derek Summerfield, of l’Institut de Psychiatrie à King’s College, à Londres, qui était le coordonateur de cette lettre, a déclaré : « La désignation, pour diriger la WMA, qui est l’organisation mondiale qui supervise les problèmes d’éthique médicale, et qui est née de l’horreur soulevée par la seconde guerre mondiale, de celui qui a été pendant longtemps le président de l’IMA, semble avoir pour but de tourner en dérision l’idée même qu’il puisse y avoir un cadre éthique concernant ce que médecins peuvent faire et ne pas faire. »

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et voici l’original en anglais :

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Doctors demand Yoram Blachar resign as ethics chief over Israeli torture

More than 700 doctors from 43 countries have written a letter of protest to their governing ethical body, the World Medical Association, alleging that its recently appointed Israeli president has turned a blind eye to the involvement of medical staff in torture, and calling for his removal.
Dr Yoram Blachar, leader of the Israeli Medical Association since 1995, assumed the helm of the WMA in November. The signatories to the letter, who include senior doctors and professors from the UK, Europe and the US, claim he has failed to answer charges that some Israeli doctors condone or collaborate with a regime that uses torture against Palestinian prisoners.
As long ago as 1996, the letter says, Amnesty International concluded that doctors in Israel working with the security services "formed part of a system in which detainees are tortured, ill-treated and humiliated in ways that place prison medical practice in conflict with medical ethics".
The letter, whose lead signatory is the paediatrician Alan Meyers from the Boston University school of medicine, says Blachar’s presidency "makes a mockery of the principles on which the WMA was founded in 1947, which was as a response to egregious abuses by German and Japanese doctors" in the second world war.
The doctors say inaction is not an option. The WMA’s 1975 Declaration of Tokyo said "physicians shall not countenance, condone or participate in the practice of torture or other forms of cruel, inhuman or degrading procedures, and in all situations, including armed conflict and civil conflict". Two years ago, its annual general assembly explicitly obliged doctors to document cases of torture of which they become aware. "The absence of documenting and denouncing such acts might be considered as a form of tolerance and of non-assistance to the victims," it ruled.
In an email to the Guardian promising a response to the charges, Blachar called them "imaginary allegations which have no grounds whatsoever". He claimed that most who signed the appeal "did not bother to verify the content". No detailed rebuttal was forthcoming, however.
Meyers said Blachar had in effect defended the participation of Israeli physicians in the torture of Palestinian prisoners in Israeli jails. In a letter to the Lancet medical journal in 1997, Blachar wrote : "The guidelines on interrogation recommend that only ’moderate physical pressure’ (in accordance with international law, and not unknown in other democratic countries) be sanctioned."
"As you may know," Meyers said, "’moderate physical pressure’ – the same formulation employed by the Bush administration in its prisons at Guantánamo Bay and CIA ’black sites’ in other countries (and now a subject of heated debate in the US) – includes confining prisoners in stress positions, beatings, isolation, sleep deprivation, extremes of heat and cold, humiliation and other forms of physical and psychological abuse.
"Physician collaboration in such maltreatment is unacceptable, and the defence of such physician participation should disqualify Dr Blachar from any position of leadership within the international physician community."
Meyers, who is Jewish, has campaigned for health and human rights in Israel for a decade, but said any physician in any country who was involved with interrogation techniques of this kind should not be practising medicine. "If they did it in the US, I’d join with anyone else in seeking to have those physicians brought to account," he said.
Further allegations of Israeli doctors’ involvement in torture came in a report two years ago from the Public Committee Against Torture in Israel, which gave detailed testimony from nine Palestinian men interrogated between 2004 and 2006. Blachar’s critics accuse him of failing to respond to either this report or Amnesty’s evidence.
Sir Iain Chalmers, a senior British doctor, editor of the James Lind Library and a co-founder of the Cochrane Collaboration, is one of the signatories to the letter. "Previous appeals to Yoram Blachar himself, in a number of places and from a number of people, to answer factually based allegations of medical complicity in torture have not resulted in any adequate response," he said.
"The issue now is : does the WMA have any credibility as long as it continues to ignore people who are complaining about its acquiescence and support of Dr Blachar and the Israeli Medical Association ?
"There have been no satisfactory responses from the IMA to allegations both by Israeli organisations and Amnesty International over the years."
Dr Derek Summerfield, of the Institute of Psychiatry at King’s College London, who was the co-ordinator of the letter, said : "The appointment of the long-standing president of the IMA to lead the WMA, which is the world body overseeing medical ethics, which arose out of the abuses of the second world war, just seems to make a mockery of the whole idea that there is an ethical framework for what doctors do and what they don’t do."