Chronique de l’occupation

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Numéro : 99

nombre d’entrées : 5

Envoyé le : 13/06/09

001

Le secrétaire général de l’ONU envisage de frapper le régime sioniste d’une amende

Le secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, a déclaré qu’il envisageait d’imposer une amende de 11 millions de dollars au régime sioniste pour avoir bombardé les installations de l’ONU au cours de la guerre contre le Bande de Gaza.

Il a ajouté que le comité spécial qui enquêtait sur les dégâts subis par les installations de l’ONU avaient recommandé cette mesure.

Ban a également déclaré que la communauté internationale devait s’occuper de la crise humanitaire à gaza et que la poursuite du blocus sioniste a des effets dévastateurs sur la population et sans pratiquement aucun résultat en matière de sécurité et d’avancées politiques.

Il a déclaré que la fermeture continuelle des points de passage vers Gaza empêche la fourniture de biens et de fournitures humanitaires, et que la poursuite de ces souffrances ne pouvait conduire qu’à une radicalisation accrue.

Le responsable de l’ONU a ajouté que la position de l’ONU est connue, et que le régime sioniste devait geler la construction et l’expansion des implantations, et devait démanteler les avants postes illégaux en Cisjordanie.

En outre, Ban s’est félicité de la rencontre entre le roi Abdullah de Jordanie et l’envoyé spécial des Etats Unis au Proche Orient, George Mitchell.

Mitchell a rencontré le roi Abdullah de Jordanie après s’être entretenu avec des responsables sionistes et Palestiniens

Le roi Abdullah a appelé à la cessation de la construction d’implantations et à la fin de la destruction de maisons Palestiniennes à Jérusalem

Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Vendredi 12 juin 2009 – 11 : 53

http://www.imemc.org/article/60793

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002

Le régime colonial va imposer un couvre-feu dans la région de Salfit en prévision de l’arrivée de milliers de colons

On s’attend à ce que des milliers de colons se rendent dans la région de Salfit afin de prier auprès d’anciens sanctuaires aux environs de l’implantation d’Ariel. En prévision de leur arrivée, les forces sionistes ont installé des postes militaires à l’ entrée sud de l’implantation.

En même temps, les soldats ont installé des barrières sur les routes et empêcheront toute la population d’utiliser les routes dans les environs de l’implantation, à l’exception des habitants locaux. Les soldats ont dit aux Palestiniens qui habitent les villages voisins qu’un couvre-feu allait être instauré à partir de vendredi soir 12/06/09 à 10 heures.

Toutes ces mesures ont pour but d’assurer la « sécurité pour les colons » ; Il y a deux mois, dans un scénario semblable, environ 7 000 colons sionistes étaient venus dans cette zone.

Les colons avaient finalement attaqué des villages Palestiniens et gravement endommagé le cimetière du village.

Pour empêcher que les colons agressent les Palestiniens, le régime sioniste n’a rien trouvé de mieux que d’imposer un couvre-feu aux Palestiniens...

Katherine Orwell - IMEMC & correspondants – Vendredi 12 juin 2009 – 13 : 13

http://www.imemc.org/article/60795

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003

Une foule de manifestants se joint à la protestation des habitants d’Al Masara contre le Mur

Des militants israéliens et internationaux se sont joints, vendredi 12/06/09, aux villageois d’Al Masara, près de Bethlehem, pour manifester contre le Mur d’Annexion construit par le régime sioniste et contre l’expansion ininterrompue des implantations sur les terres du village.

Déployant un grand drapeau Palestinien, les manifestants ont défilé jusqu’aux barbelés en « lames de rasoir » utilisés par les soldats coloniaux pour bloquer la route de sortie du village.

Beaucoup de manifestants pleuraient la mort d’Aqel Srour, qui a été assassiné vendredi dernier par les troupes coloniales dans le village de Ni’lin, en Cisjordanie, en participant à une manifestation pacifique contre le Mur d’Annexion dans ce village.

« Il défendait ses droits en qualité d’être humain », a déclaré Awad Abou Swai dans un discours aux manifestants. « Son action était conforme au droit, contrairement à l’occupation. » Abou Swai a exprimé l’espoir qu’un procès ouvre une possibilité pacifique pour rendre leurs terres aux Palestiniens.

« L’injustice, la loi du plus fort, et l’oppression se termineront un jour, mais l’amour, la paix, et l’humanité dureront pour toujours », a-t-il déclaré sous le applaudissements.

Un militant israélien s’est adressé aux soldats, directement en hébreu « Est-ce que ce village vous semble opulent ? » a-t-il demandé. « Ces gens ont besoin de cette terre, de ces arbres. Est-il moral de s’emparer des terres des gens ? »

Mme Fatema Maohamed a ensuite entraîné la foule en chantant « Yes we can ! », évoquant l’espoir que le président des Etats Unis , Obama, parvienne à persuader les régime sioniste d’arrêter le développement des implantations.

Après les discours, quelques manifestants ont essayé d’ouvrir des barbelés et de passer de l’autre côté. Une femme, grand’mère de trois enfants, y est presque parvenu, tout en coupant ses mains sur les barbelés ; Elle a montré, en haut de la colline, les ruines de sa maison, détruite quatre ans plus tôt par les troupes coloniales. « Ceci est ma terre, ma place, mon pays, » s’est-elle écriée.

La manifestation s’est dispersée pacifiquement, mais avec des paroles d’avertissement : « ce Mur ne vous apportera aucune sécurité, » a déclaré un orateur en s’adressant aux soldats. « Regardez bien tous les murs dont l’Histoire est remplie. Et demandez-vous ce qu’en ont fait les peuples. »

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Vendredi 12 juin 2009 – 16 : 11

http://www.imemc.org/article/60798

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004

Carter : « Aucune paix n’est possible sans le Hamas »

L’ancien président des Etats Unis, Jimmy Carter, a déclaré, jeudi 11/06/09, que la paix entre les régime sioniste et les Palestiniens n’était pas possible sans la participation du Hamas.

Les déclarations de Carter interviennent à la suite de sa rencontre avec le président syrien Bachar Al Asad.

Carter a déclaré qu’il espérait que le Hamas se prononcerait en faveur de l’Initiative de paix Arabe qui appelle à la normalisation avec le régime sioniste en échange d’un retrait complet des sionistes des territoires Arabes et Palestiniens occupés en 1967.

Il a déclaré qu’il espérait que l’actuel président des Etats Unis, arack Obama, s’entretienne avec le Hamas si les partis Palestiniens parvenaient à former un gouvernement d’unité nationale.

Osama Hamdan, qui est l’un des adjoints de Khalid Mashal, chef de bureau politique du Hamas, a déclaré que la nouvelle politique des Etats Unis, ainsi que le discours d’Obama au Caire indiquaient qu’un changement était en cours.

La visite de Carter en Syrie intervient alors que l’envoyé des Etats Unis au Proche orient, George Mitchell, est engagé dans des entretiens avec les responsables de la région.

Mitchell s’est rendu en Palestine et en zone sioniste cette semaine et a eu des entretiens avec le premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu, et avec le président Palestinien (de l’AP) Mahmoud Abbas.

Il a également rencontré un certain nombre de responsables sionistes et Palestiniens dans le but de faciliter la reprise des entretiens de paix.

Mashal a déclaré au journal Al Sharq Al Awsat qu’il espérait qu’Obama annulerait les conditions préalables posées autrefois pour avoir des entretiens avec le Hamas, et ceci ’autant plus qu’Obama a reconnu, dans son discours du Caire, que le mouvement jouit du soutien du peuple Palestinien.

Saed Bannoura - IMEMC News – Vendredi 12 juin 2009 – 04 : 23

http://www.imemc.org/article/60790

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005

« La construction des colonies n’a jamais cessé »

Ancien directeur de l’observatoire des colonies de La Paix maintenant, Dror Etkes est membre de l’association israélienne Yesh Din (« Il y a une loi »).

Vous travaillez depuis des années à suivre l’évolution de la colonisation en Cisjordanie. Quel état des lieux faites-vous ?

Dror Etkes. La construction de colonies n’a jamais cessé. Entre 1990 et 2000, la population sioniste en Cisjordanie a augmenté de 7 % à 8 % par an, du fait de la croissance naturelle et surtout de l’immigration en provenance de zone sinoiste et de l’étranger. Le nombre d’immigrants a beaucoup baissé en 2000 avec la deuxième Intifada, et depuis 2001, la croissance est d’environ 5 % par an.

Entre 1990 et 2000, il y a eu une augmentation graduelle des constructions, puis une baisse entre 2001 et 2003-2004, avant un retour à la hausse à laquelle la construction du mur a contribué (depuis 2004, 1 500 à 2 000 logements sont construits chaque année). Non seulement le mur a de fait signifié l’annexion des colonies existantes mais il a renforcé l’idée qu’il n’y avait pas de risque de les étendre. Aujourd’hui, la moitié des colonies et deux tiers des colons vivent à l’ouest du mur.

Depuis la fin des années 1990, un phénomène nouveau est apparu : des colonies sans statut officiel israélien. Officiellement, le régime colonial a arrêté de construire de nouvelles colonies en 1996 ! En réalité, des dizaines ont été installées depuis en violation y compris de la loi sioniste. L’idée derrière est très simple : prendre le plus de territoire possible, peu importe le nombre de personnes qui y vivent. Il s’agit de transformer la lutte démographique, qui est perdue (sur 10 habitants de Cisjordanie, 9 sont Palestiniens), en lutte pour le volume de terre contrôlé. Pour atteindre ses buts géopolitiques - marginaliser la population palestinienne, et allouer le plus de terre possible aux colonies -, le régime colonial a consciemment sacrifié l’État de droit, abandonné le principe de la responsabilité de l’État d’appliquer la loi aux citoyens.

La société sioniste est-elle consciente de cela ?

Dror Etkes. Il y a une augmentation de la conscience, mais on est très loin de faire descendre dans la rue des centaines de personnes pour manifester contre la colonisation ! La majorité des sionistes ignorent ce qui se passe à côté de chez eux, au-delà de la ligne verte. La société a développé des mécanismes sophistiqués pour bloquer toute connaissance de tout ce qui est lié au monde arabe, spécialement aux Palestiniens et encore plus aux pratiques sionistes pour se maintenir en Cisjordanie. Beaucoup disent qu’ils veulent la paix mais qu’elle est impossible. C’est le plus grand obstacle au changement : le manque total de perspective.

Le nouveau gouvernement sioniste vous inquiète-t-il - encore davantage ?

Dror Etkes. Non. Parce qu’au moins, on voit à qui on a affaire. S’agissant de la politique menée en Cisjordanie, il n’y a pas de différence entre le Parti travailliste et le Likoud. La pire période fut d’ailleurs celle où Ehoud Barack était premier ministre. 2000 fut l’année où il y eut le plus de constructions (4 500). Plus que tout autre, il est responsable de ce manque de perspective, de ce déroulement tragique des événements. Il était à la tête du camp de la paix, était supposé négocier et rendre la Cisjordanie aux Palestiniens. Avec le nouveau gouvernement, au moins, il n’y a aucune illusion. D’autre part, ses marges de manoeuvre sont un peu plus restreintes du fait de la pression internationale.

Qu’attendez-vous de Barack Obama ?

Dror Etkes. Je m’exprime là à titre individuel et non au nom de Yesh Din. L’histoire a montré que les États-Unis n’ont pas voulu utiliser les outils qu’ils pouvaient avoir pour faire pression sur le régime sioniste. Je suis donc sceptique. D’un autre côté, Obama est un président très populaire et essaie de réorganiser la politique américaine au Moyen-Orient. La question est : dans quelle mesure va-t-il réellement vouloir faire pression sur Israël ? Parler avec Netanyahou ne peut suffire. Il faut être plus ferme, et Obama aurait les moyens de l’être.

Yesh Din est une organisation israélienne créée en 2005 qui a pour objectif de s’opposer, sur un plan juridique, aux violations des droits de l’homme commises par les autorités sionistes dans les territoires occupés de Cisjordanie. www.yesh-din.org

Entretien réalisé par Charlotte Bozonnet

CCIPPP et Dror Etkes - vendredi 12 juin 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7482