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Exactions, saccages, prise d’otages, violation du droit international, l’armée israélienne poursuit son oeuvre raciste de mort et de destruction.

Chronique de l’occupation

Jeudi, 4 juin 2009 - 7h44 AM

jeudi 4 juin 2009

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Numéro : 91

nombre d’entrées : 5

001

Les mouvements de gauche se rencontrent après les évènements de Qalqilyia

Quatre mouvements politiques Palestiniens de gauche se sont rencontrés la nuit dernière a Gaza pour discuter des affrontements de dimanche dernier à Qalqilyia entre les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne et deux membres des brigades Al Qassam, la branche armée du Hamas.

[ Rappelons que ces heurts, qui avaient éclaté peu après minuit lorsque des membres des Brigades Al Qassam avaient ouverte le feu sur des éléments des forces de l’AP qui les cernaient dans un bâtiment où les combattants s’étaient barricadés. Ces heurts avaient fait 3 morts du côté des forces de l’AP et 2 morts parmi les résistants, alors que le propriétaire du bâtiment avait aussi été tué – NdT ]

Un dirigeant de ces partis de gauche, Kayed Al-Ghoul, a déclaré que les mouvements se sont réunis pour discuter des derniers développements à la suite des incidents de dimanche matin au nord ouest de la Cisjordanie et d’évoquer la situation interne dans la bande de Gaza.

La volonté affichée est de créer une atmosphère propice au dialogue avant la prochaine série de pourparlers qui se tiendra au Caire au début du mois de Juillet.

L’incident de dimanche entre deux militants du Hamas et les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne risqué cependant de laisser des traces. Dans une interview avec PNN mardi, Al Ghoul a déclaré qu’une rencontre aurait lieu avec le Parti du Peuple Palestinien (parti communiste) ce mercredi.

Après la rencontre, une longue réunion est prévue entre différentes factions pour évoquer les différents problèmes dans les relations entre Gaza et la Cisjordanie. La principale préoccupation est l’utilisation d’armes et de la force au lieu de se concentrer sur des actions de paix civiles.

L’affrontement de Qalqilyia a suscité des préoccupations majeures entre les organisations palestiniennes des droits de l’homme et les partis de gauche au sujet de l’utilisation par l’Autorité palestinienne d’armes dans la résolution de litiges civils.

Au delà de l’évènement, l’usage des armes en général par tous les organes de sécurité palestiniens contre les civils est largement contesté par les factions, qui insistent sur la nécessité de soutenir la résistance armée contre l’occupation israélienne.

Al-Ghoul a affirmé la nécessité et l’importance d’un dialogue global pour mettre fin aux divisions entre les factions. Selon lui, il faut un accord pour empêcher tout incident semblable à l’avenir. Il défend la création d’une commission neutre pour déterminer la responsabilité du pouvoir.

Toutefois, les évènements de dimanche pourrait avoir définitivement fin au dialogue de réconciliation nationale. Le Hamas est en effet toujours en train d’examiner la suspension de leur participation dans le dialogue national palestinien. Ghoul a souligné que les factions ne doivent pas boycotter le dialogue, en particulier après les événements de Qalqilyia.

PNN - Younes Salameh - Mercredi 03 juin 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4072

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002

UE et violations du droit dans les territoires palestiniens : le silence de l’UMP sur la question

A l’occasion des élections européennes, la Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine a interpellé, sur la base d’un questionnaire, les principaux partis politiques français sur le rôle de l’Union européenne pour mettre un terme aux violations du droit dans les Territoires palestiniens.

La synthèse des réponses est disponible sur le site de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine : www.plateforme-palestine.org

Plusieurs questions relatives à la Palestine ont été posées aux différents partis. Le parti majoritaire du président Sarkozy se démarque par un silence sur de nombreux thèmes pourtant majeurs. Service minimum pour le parti présidentiel qui souligne, si preuve il fallait encore, la parti pris de la diplomatie française dans le conflit.

Tout d’abord, l’UMP n’appelle pas à la fin du blocus de Gaza. Empêchant toute possibilité de reconstruction, ce blocus plonge pourtant la bande de Gaza dans une crise humanitaire inquiétante. L’UMP, met en avant la mobilisation de la Présidence française « pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza » et le soutien de Nicolas Sarkozy aux conférences de Charm El Cheikh en mars 2009 et de Paris en décembre 2007.

Concernant la colonisation, la position de l’UMP est la même que celle affichée récemment par le président américain Barak Obama, à savoir un gel de la colonisation. Le parti considère que « la paix sera fondée sur les résolutions du Conseil de sécurité, l’initiative arabe de paix et sur le principe de l’échange de la terre contre la paix. La poursuite des activités de colonisation, y compris celles liées à leur « croissance naturelle », ne va pas à cet égard dans la bonne direction ».

Concernant les relations économiques entre l’UE et Israël, la plateforme soumettait trois questions précises aux différents partis :

1) La persistance de la violation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés conduit à une violation de l’article 2 de l’accord d’association signé entre l’Union européenne et Israël. Comptez-vous appeler à la suspension de l’accord d’association tant que le droit n’est pas respecté, dans la lignée de la résolution du Parlement européen d’avril 2002 ?

2) L’accord d’association UE-Israël est en voie de rehaussement. Vous prononcerez-vous de manière officielle contre ce rehaussement ? Vous serez amené à vous prononcer sur la participation d’Israël aux programmes communautaires. Voterez-vous contre cette participation ?

3) L’Union européenne a financé de nombreuses infrastructures dans les Territoires palestiniens qui ont été détruites par l’armée israélienne. Envisagez-vous de demander réparation pour les projets financés par l’UE et détruits par Israël ?

Sur ces trois questions, le parti n’apporte aucune réponse. Comment a la fois vanter l’activité du président Sarkozy pendant la présidence de l’UE pour le cessez le feu a Gaza et ne pas avoir d’avis sur des éléments concrets, parti intégrante d’une future paix dans la région ?

De même, le parti ne se prononce pas sur la question de l’exportation d’armes européennes ou fabriquées avec des composants européens vers Israël.

Sur un éventuel jugement des responsables des violations du droit ou la mise en place d’une commission internationale d’enquête indépendante sous l’égide des Nations Unies, nouveau silence de l’UMP. Une telle commission permettrait pourtant de faire la lumière sur les violations du droit international lors de l’opération « plomb durci »’.

Sur la question d’un dialogue avec le Hamas, le parti majoritaire retrouve la parole, estimant que le Hamas doit « renoncer à la violence, reconnaître et respecter les principes du processus de paix ». Une position connue depuis longtemps et qui montre toutes ses limites.

Enfin, quant à une éventuelle conférence internationale après l’échec de la conférence d’Annapolis, l’UMP annonce qu’elle soutiendra des négociations sur un règlement final mais estime « qu’il appartient aux parties, Palestiniens et Israéliens, de se déterminer sur les conditions, les modalités et les principes » de ce règlement. Le parti préfère mettre en avant L’Union Pour la Méditerranée, qui permet de se projeter « dans le futur d’une coopération apaisée entre Etats voisins du Proche-Orient. »

On le voit ainsi, le parti ne se prononce pas sur un certain nombre de question pourtant fondamentales. En cela, le parti ne fait que reprendre la position tangente du président Sarkozy, qui se présente comme un ami des palestiniens dans certains discours, mais qui demeure avant tout un allié inconditionnel de l’Etat d’Israël.

PNN - Younes Salameh - Mardi 02 juin 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4068

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003

Quatre jeunes arrêtés à Na’lin

NA’LIN – Les forces coloniales ont arrêté dans la nuit de lundi 01/06/09, quatre jeunes palestiniens dans le village de Na’alin, dans l’ouest de Ramallah (Cisjordanie), où se tient chaque vendredi une manifestation non-violente contre le Mur.

L’armée a envahi le village et perquisitionné plusieurs maisons. Ibrahim Sa’adat, Hamada Al-Khawaja, Khalil Ibrahim et Mahmoud Sourour ont été arrêtés.

L’opération s’est poursuivie jusqu’à 4 heures, mardi 02/06/09. Les soldats ont ouvert le feu contre des maisons, et un groupe de Palestiniens a répondu avec des pierres.

13 Palestiniens « recherchés » ont été arrêtés dans la nuit entre lundi et mardi par les forces coloniales dans différentes régions de Cisjordanie.

La radio coloniale a déclaré que 7 personnes ont été enlevées dans le village de Silwad (au nord de Ramallah), 4 à Na’alin et 2 à Anabta (à l’est de Tulkarem).

PNN – Leïla Jad - Mardi 02 juin 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4070

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004

Les colons incendient des cultures Palestiniennes au cours de la quatrième journée consécutive de violences

Les colons sionistes ont répondu par des lancers de pierres, des barrages routiers, et des incendies de cultures Palestiniennes, à la décision du gouvernement colonial de démanteler une petite poignée d’avant postes « illégaux ».

Selon les informations rapportées par la presse sioniste, l’Administration Civile coloniale a appelé les pompiers Palestiniens à intervenir pour lutter contre ces incendies, allumés près de la ville de Naplouse. Le feu aurait été éteint sans faire de blessés

Les colons sont également revenus sur les sites des deux avant postes qui avaient été démantelés dans le passé, Maoz Esther et Ramat Migron, et élevé deux nouveaux avant postes à proximité.

En réplique à ces incidents, les Palestiniens ont lancé des pierres sur les colons près de l’implantation de Havat Gilad

Un dirigeant des colons, Meir Bartler, a déclaré à la radio militaire coloniale que les colons « ne cèderaient pas devant les forces de sécurité », selon Ha’aretz.

« Non seulement nous renouvellerons et même doublerons la construction à Maoz Esther et Ramat Migron, en réplique à l’évacuation, mais dans les prochains jours de nouveaux avant postes vont s’ouvrir à travers toute la Judée et la Samarie, et tout particulièrement dans la région de Binyamin. »

La violence a éclaté dimanche 31/05/09 lorsque des colons ont entrepris une campagne contre la destruction d’avant postes non officiels. Six Palestiniens ont été hospitalisés à Naplouse, après avoir été roués de coups par les colons. Mardi, un adolescent Palestinien a poignardé un soldat sioniste à un checkpoint militaire, en réaction, semble-t-il à ces attaques.

Le gouvernement colonial enlève quelques avant postes dans un geste apparent envers les Etats Unis, qui veulent un gel total de toutes les implantations, officielles ou non. Le régime sioniste a rejeté un gel total, qu’il qualifie de « déraisonnable »

[ commentaires : ce qui est « déraisonnable », comme ils disent, c’est que les pays occidentaux continuent à soutenir la présence sur la terre de Palestine de la racaille sioniste. Un jour ou l’autre, inévitablement, il faudra bien que le pays en soit nettoyé et désinfecté. Le plus vite sera le mieux. ]

Bethlehem – Ma’an – 03 / 06 / 2009 - 20:54

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=38289

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005

L’ONU déclare que la zone d’exclusion décrétée par le régime sioniste consomme près de 30% des terres arables de Gaza

La « zone tampon » établie [ En territoire Palestinien, bien entendu... - NdT ] le long de les bordures est et nord de la Bande de Gaza dévore près de 30% des terres arables du territoire, selon une déclaration de l’ONu faite cette semaine.

Des observateurs agissant pour le compte de la FAO ont déclaré au Christian Science Monitor qu’ils n’ont pas été en mesure de vérofoer les conditions qui règnent dans cette bande de 300 m qui court le long de la ligne de démarcation qui limite la Bande de Gaza.

« Nous n’avons pas pu visiter cette zone. Aucune organisation n’a pu le faire non plus, » a déclaré Mohammed Al-Shattali, chef de projet pour la FAO à Gaza, selon ce journal.

« La guerre a contribué à accroître la quantité de terres détruites, particulièrement dans les zones proches des limites, et es fermiers ne peuvent rien y replanter parce que c’est beaucoup trop dangereux, » a-t-il déclaré au Christian Science Monitor. « Les soldats sionistes tirent sur tout ce qui bouge : les chiens, les moutons, et bien sûr les hommes ; Ils sont très nerveux. ».

Selon la FAO, la zone d’exclusion, qui, à certains endroits, s’enfonce de 1,25 miles (2 km) dans la profondeur de la Bande de Gaza, a rendu inutilisable une grande part de la terre agricole de Gaza, déjà bien rare.

La Bande de Gaza est longue de moins de 40 km et large de 10 km.

Bethlehem – Ma’an – 03 / 06 / 2009 - 11:56

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=38278