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PALESTINE OCCUPEE, MARTYRISEE, SACCAGEE

Chronique de l’occupation

Dimanche, 10 mai 2009 - 20h10

dimanche 10 mai 2009

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Numéro : 77

nombre d’entrées : 5

001

Le village d’Al-Ma’asara continue de manifester en dépit de la répression accrue de l’armée coloniale d’occupation

Le 8 mai 2009, les habitants du village d’Al-Ma’asara, près de Bethléem, au sud de la Cisjordanie ont organisé leur manifestation hebdomadaire contre le Mur d’Annexion sioniste, en dépit de la répression accrue de l’armée coloniale. Lors de la manifestation de vendredi, 5 organisateurs palestiniens non violents ont été arrêtés, et ils sont toujours en prison.

Ce vendredi, les soldats sionistes ont installé au moins 3 barrages volants sur les routes qui mènent au village, pour essayer d’empêcher les participants de se joindre à la manifestation.

Les soldats ont refoulé toutes les voitures palestiniennes et n’ont laissé passer que celles des colons. 5 jeeps et deux voitures de police sont restées stationnées à l’entrée d’Al-Ma’asara, bien plus avant à l’intérieur du village que lors d’autres manifestations.

Les soldats ont présenté aux militants internationaux et israéliens de la solidarité qui ont réussi à entrer dans le village en contournant les checkpoints des documents déclarant que le village entier était « zone militaire fermée ».

En dépit de cette répression, vers 13h15, près de 50 manifestants palestiniens ont marché depuis le village vers l’armée. Les villageois se sont arrêtés en face des soldats en brandissant des drapeaux palestiniens et en scandant des slogans contre l’occupation.

Une vingtaine de militants internationaux et israéliens s’étaient rassemblés de l’autre côté des soldats, qui les ont empêchés de rejoindre la manifestation principale. Deux militants israéliens ont été menottés et détenus dans les jeeps après s’être assis par terre et avoir refusé de partir lorsque l’armée leur en a donné l’ordre.

La manifestation s’est terminée après environ une heure et les militants détenus ont été relâchés.

Les villageois continuent d’exiger que les 5 organisateurs palestiniens arrêtés soient libérés sans accusation ni procès.

ISM - Bethléem - 09-05-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=11884&type=temoignage

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002

Les forces coloniales attaquent les Palestiniens aux checkpoints à Jénine et Qalqilya

Lors d’incidents séparés la semaine dernière, des soldats ont agressé des Palestiniens qui traversaient les checkpoints placés dans des ghettos isolés près de Jénine et de Qalqilya. Ces attaques sont le reflet d’une pratique de harcèlement largement répandue, pratique qui fait elle-même partie d’une stratégie plus globale visant à poursuivre le transfert silencieux et le nettoyage de certaines zones de leurs populations palestiniennes.

Dans le district de Qalqilya, un soldat a frappé Sundus Mahmoud Ahamd, à un checkpoint d’Azzun-Atma, alors qu’elle rentrait chez elle vendredi.

Quand elle est arrivée au checkpoint, un soldat l’a appelée pour qu’elle avance pour l’inspection. Cependant, lorsqu’elle s’est approchée, un autre soldat lui a dit qu’on ne l’avait pas appelée. Sundus Ahamd a commencé à discuter, et un soldat lui a répondu en la frappant plusieurs fois avec la crosse de son fusil, à tel point qu’elle s’est évanouie.

D’autres Palestiniens qui attendaient à ce même checkpoint se sont précipités pour appeler une ambulance. Celle-ci n’est arrivée que 45 minutes plus tard, parce qu’elle avait été retardée au checkpoint principal d’Azzun-Atma. C’est une Sundus inconsciente qui a été transportée à l’hôpital. Un peu plus tard, les habitants qui résident dans les dix maisons isolées d’Azzun-Atma sont allés protester au checkpoint.

Sundus Ahamd est l’une des résidents d’Azzun-Atma à qui est imposé un double isolement : une première fois dans le ghetto d’Azzun-Atma, et une autre fois entre le mur et la colonie illéglale de Sharei Tikva. 10 maisons sont ainsi piégées et les habitants doivent traverser un checkpoint pour entrer dans leur village.

Pour accéder au reste de la Cisjordanie, il faut traverser un deuxième checkpoint, au nord. Les habitants sont donc non seulement coupés de la communauté palestinienne plus large, mais aussi de leurs voisins et de leurs familles.

Une autre attaque a eu lieu près de Umm ar-Rehan, village isolé entre le mur et la Ligne Verte, à l’est de Jenin. Said Saleh Khatib, enseignant, accompagnait ses écoliers lors d’une sortie scolaire lorsqu’il a été frappé et arrêté au checkpoint qui contrôle l’accès au ghetto.

Lorsque la classe est arrivée au checkpoint à 9h, Khatib a remarqué que les soldats au checkpoint détenaient son neveu, qui était là en même temps, et qu’ils le menaçaient et l’insultaient. Khatib est intervenu et un groupe de soldat l’a frappé. Ils l’ont détenu au checkpoint jusqu’à 13h, puis l’ont arrêté.

Ces deux exemples ne sont pas des incidents exceptionnels. Non seulement ils sont habituels, mais ils font partie d’une tentative systématique pour forcer les Palestiniens à quitter certains secteurs particuliers de Cisjordanie.

Les agressions, combinées aux vols massifs de terre et de ressource, à l’isolement des services sociaux et médicaux, et aux restrictions sévères de la liberté de circulation, sont de fait une stratégie de nettoyage ethnique lent.

L’objectif est de faire que la vie devienne insupportable dans ces ghettos isolés, et les Palestiniens sont lentement poussés hors de leurs maisons et de leurs terres.

Source : Stop The Wall

Traduction : MR pour ISM

[ commentaires : bien entendu, pas un petit doigt qui se lève dans le monde officiel, où que ce soit, pour dénoncer avec la plus grande vigueur ces agissement évidemment contraires au droit des gens, et qui justifient amplement une intervention armée de la communauté internationale. On a droit à toute au plus une vague réprobation de la part de quelque ministre ou secrétaire général de ceci ou de cela. Les fascistes de Tel Aviv attendent tranquillement : si jamais les malheureux Palestiniens font mine de se révolter, ne serait-ce qu’en votant mal lorsqu’ils en ont l’occasion, on les embastille, ou on invoque le droit sacré de la colonie sioniste à la sécurité, ou je ne sais quoi, et on déclare le coin « zone militaire fermée ». Bien commode, ce truc ! Comme dit l’autre : il fallait l’inventer.. ]

ISM et Mohammad Othman > mohethman@gmail.com - Palestine - 09-05-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=11887&type=temoignage≤sujet=Nettoyage%20ethnique

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003

Les dirigeants sionistes se répartissent les rôles

Etablissement sioniste. La tournée européenne du controversé Avigdor Lieberman ne peut cacher le fond de la politique de Tel-Aviv, défendue par Shimon Peres, qui ne parle plus d’État palestinien.

Les dirigeants sionistes se sont réparti les rôles. À l’ancien videur de boîtes de nuit, l’actuel et très controversé ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, le soin d’affronter l’Europe. Non pas que l’exercice soit en soi très difficile. Entre le « grand ami » du régime sioniste, le Français Nicolas Sarkozy, l’Allemande Angela Merkel, qui n’a jamais critiqué Tel-Aviv, l’Italien Berlusconi et le Britannique Gordon Brown, les défenseurs ultimes, Lieberman n’a pas grand-chose à craindre.

Kouchner accueille son ami Lieberman

« L’objectif de ce gouvernement n’est pas de produire des slogans ou de faire des déclarations pompeuses, mais de parvenir à des résultats concrets », a-t-il ainsi affirmé, après avoir été interrogé à Rome sur sa position concernant la création d’un État palestinien. Aux côtés de son homologue italien, Franco Frattini, Avigdor Lieberman s’est dit confiant dans le fait que le gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahou « parviendrait à une paix solide et définitive avec les Palestiniens et les nations arabes autour de nous ». Pressé par les journalistes, il a insisté sur le fait que le gouvernement sionistes était encore en train de tracer les contours de sa nouvelle politique étrangère (sic), que le premier ministre, Benyamin Netanyahou, devrait dévoiler avant des entretiens, prévus à la mi-mai, avec le président américain, Barack Obama.

À Paris, le même Lieberman n’a pas eu de soucis à se faire. Certes, l’Élysée, prudent, a jugé préférable de le faire recevoir par le secrétaire général, Claude Guéant, et non par Sarkozy. En revanche, l’inénarrable Bernard Kouchner l’a accueilli au Quai d’Orsay. Il n’y a pas eu de conférence de presse à l’issue de la rencontre, histoire d’éviter les questions désagréables. Comme celle-ci, par exemple : pourquoi cette différence d’attitude selon qu’il s’agisse du Hamas, accusé de ne pas vouloir reconnaître le régime colonial, et ce gouvernement colonial, qui ne parle plus de la création d’un État palestinien ?

Shimon Peres comme Netanyahou

Car, contrairement à ce que laissent entendre plusieurs médias, Lieberman n’est pas le représentant de son parti ou de ses idées, pas même du gouvernement auquel il appartient, mais bien du régime sioniste. Au moment où le ministre des Affaires étrangères se trouvait en Europe, le premier ministre, Netanyahou, s’exprimait - via une communication satellitaire - devant la conférence organisée à Washington par le Comité des affaires publiques américano-sioniste (l’AIPAC, lobby américain pro-sioniste). « Nous sommes disposés à reprendre les négociations de paix sans délai et sans conditions préalables - le plus tôt sera le mieux », a-t-il dit. Il a détaillé son approche « en trois volets » - questions politiques, développement de l’économie palestinienne et renforcement des forces de sécurité palestiniennes. Mais sans faire référence à l’établissement d’un État pour les Palestiniens. En revanche, il attend des Palestiniens qu’ils reconnaissent le régime sioniste en tant qu’État juif !

C’est devant cette même conférence de l’AIPAC que s’exprimait le président sioniste, Shimon Peres. « Benyamin Netanyahou a été mon opposant politique », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « Aujourd’hui, c’est mon premier ministre. Il connaît l’histoire et veut faire l’histoire. Dans notre tradition, faire l’histoire, c’est faire la paix (sic !) et je suis sûr que la paix est sa priorité. » Étrangement, Peres, pourtant co-récipiendaire du prix Nobel de la paix (avec Yitzhak Rabin et Yasser Arafat) pour les accords d’Oslo, n’a pas eu, lui non plus, un seul mot sur la création d’un État palestinien. En revanche, il s’est longuement arrêté sur la « menace nucléaire iranienne ». C’est-à-dire le même schéma que celui développé par Netanyahou, depuis Tel-Aviv, et Lieberman, depuis les différentes capitales européennes. Cela ne doit évidemment rien au hasard. L’Union européenne et les États-Unis peuvent bien continuer à répéter qu’ils appuient une solution à deux États, ils sont d’autant moins crédibles qu’ils n’exercent pas la moindre pression sur le régime sioniste en ce sens. Aujourd’hui comme hier.

Du même auteur :

Le mépris affiché de Sarkozy pour Salah Hamouri
La libération évoquée de Marwan Barghouti
Le phosphore blanc brûle toujours, à l’hôpital de Gaza

6 mai 2009 - Le web de L’Humanité
Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.humanite.fr/2009-05-06_I...

Info-Palestine et Pierre Barbancey - L’Humanité - samedi 09 mai 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6575

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004

Les civils paient les guerres au prix fort

Bien sûr, il y aura une enquête. Et en attendant, on nous dira que tous les civils afghans tués avaient été utilisés comme « boucliers humains » par les Talibans, et nous dirons que nous « regrettons profondément » que des vies innocentes aient été perdues. Mais nous dirons que c’est totalement la faute des terroristes et non pas de nos héroïques pilotes des forces spéciales de la marine US qui ont choisi leurs cibles dans les environs de Bala Baluk et Ganjabad.

Quand les Américains détruisent des maisons irakiennes, il y a une enquête. Et ô combien les Israéliens aiment les enquêtes (même si elles n’aboutissent à rien).

C’est l’histoire du Moyen-Orient moderne. Nous sommes toujours justes et quand nous ne le sommes pas, nous présentons (parfois) des excuses et nous blâmons tous les « terroristes ». Oui, nous savons que les coupeurs de gorge et décapiteurs et attaquants-suicides sont tout à fait prêts à tuer des innocents.

Mais ce qui est un révélateur de combien terrible a été le massacre d’Afghans, c’est lorsque le pauvre président Hamid Karzai a paru un modèle de bonté hier lorsqu’il a appelé à « un plus haut niveau de moralité » dans la façon de faire guerre, que nous devons mener comme « des êtres humains meilleurs ».

Et bien sûr, la raison est fort simple. Nous vivons et eux meurent. Nous ne risquons nos braves gars sur le terrain — mais cela ne vaut pas pour les civils. Cela ne vaut pour rien d’autre. Le phosphore en feu tombe sur Falloujah. Des obus de chars tombent dans Najaf. Nous savons que nous tuons des innocents.

Le régime sioniste fait exactement la même chose. Il dit la même chose après que ses alliés aient massacré 1 700 personnes dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila en 1982 et après [avoir massacré] plus d’un millier de civils au Liban en 2006 et après la mort de plus d’un millier de Palestiniens dans la bande de Gaza cette année.

Et si on tue des hommes armés par la même occasion — des « terroristes », bien sûr — c’est le même vieille histoire des « boucliers humains » et, finalement, c’est la tactique des « terroristes » qui est à blâmer. Nos tactiques militaire sont maintenant en parfaite harmonie avec celles Israël.

La réalité est que le droit international interdit aux armées des tirs sans discrimination dans les zones peuplées comme les bombardements sauvages sur les villages — même lorsque les forces ennemies y sont présentes — mais cela a été jeté par-dessus bord lors des bombardements de 1991 sur l’Iraq et la Bosnie, dans la guerre de l’OTAN en Serbie et dans l’aventure afghane en 2001 et en 2003 en Irak.

Qu’ils aient cette enquête. Et les « boucliers humains ». Et la terreur, la terreur, la terreur. Je remarque quelque chose d’autre. Innocent ou « terroristes », qu’ils soient civils ou des Taliban, ce sont toujours les Musulmans qui sont à blâmer.

Du même auteur :
Irak : jusqu’au bout, nos maîtres nous refuseront la vérité
7 mai 2009
Comment faire confiance à la trouillarde BBC ?
30 avril 2009
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2 avril 2009
Le monde occidental devrait avoir honte de sa collusion avec des tortionnaires
24 mars 2009
Pourquoi Lieberman est la pire chose qui pouvait arriver au Proche-Orient
20 mars 2008

7 mai 2009 - The Independent - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.independent.co.uk/opinio...
Traduction : Info-Palestine.net

[ commentaire : je crois deviner un curieux mélange de lassitude et de colère prête à éclater sous la plume de Robert Fisk . Si c’est le cas, comme je le comprends ! ]

Info-Palestine et Robert Fisk - The Independent - vendredi 08 mai 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6573

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005

Netanyahu : « Nous ne rendrons jamais les hauteurs du Golan »

Le premier ministre sioniste Benjamin Netabyahu a déclaré que le régime sioniste ne se retirerait jamais des hauteurs du Golan, car cette zone est considérée comme un « avantage stratégique » en cas de conflit avec la Syrie, rapporte le quotidien sioniste en ligne Ha’aretz.

Les déclarations de Netanyahu ont été faites au cours d’une interview accordée à des journalistes de langue russe, jeudi et ils ont été publiés par plusieurs sites sionistes de langue russe.

Ha’aretz a ajouté que Netanyahu est prêt à s’opposer au président étasunien Barack Obama et à lui dire que le régime sioniste ne cèdera jamais « sur les points qui concernent la sécurité de l’enclave sioniste. »

Netanyahu a ajouté qu’il insisterait, auprès d’Obama, sur les questions qui concernent le processus de paix et la prétendue menace nucléaire Iranienne.

Il a également déclaré qu’il ne poserait pas de conditions préalables à des discussions de paix Palestino-sionistes, et qu’il rejetterait les conditions préalables Palestiniennes

Les hauteurs du Golan sont parmi les territoires Arabes et Palestiniens occupés illégalement par le régime sioniste, et celui-ci persiste à défier le droit international et toutes les résolutions du Conseil de Sécurité et des Nations Unies concernant un retrait total des sionistes des territoires Arabes et Palestiniens dont il s’est emparé illégalement au cours de la guerre de juin 1967.

[ commentaires : il aurait bien tort de se gêner ! Théorème fondamental de la politique mondiale : l’établissement sioniste peut faire n’importe quoi, peu importe que ce soit conforme ou non au droit international ou à tout ce qu’on voudra, il ne sera jamais puni de quelque façon que ce soit. ]

Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Samedi 09 mai 2009 – 03 : 33

http://www.imemc.org/article/60327