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Source : ISM

La Palestine et la tactique de la non-violence

Par Ray Zwarich - Lundi, 27 avril 2009 - 19h46

lundi 27 avril 2009

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Réponse à l’article de Ramzy Baroud : « Non-violence en Palestine : les intentions et le moment » En anglais : “Non-Violence in Palestine : Timing and Intentions”

La tactique de la non-violence a tellement été mise en avant que beaucoup d’entre nous en sont arrivés à croire, à tort, que c’est la non-violence, telle que pratiquée par Gandhi, qui a libéré l’Inde du gouvernement colonial britannique, et que c’est la non-violence du Docteur King qui a remporté des victoires pour les droits des minorités aux Etats-Unis. Quand on élève cette propagande au rang de dogme sacré, comme tant d’entre nous semblent le faire, on dissimule les leçons enseignées par l’histoire réelle de ces luttes.

En réalité, la lutte indienne contre le gouvernement britannique fut caractérisée par la décharge de degrés importants de violence civile, qui a eu une grande influence sur les décisions prises par les Britanniques. Suggérer que la non-violence de Gandhi fut l’unique facteur de l’obtention de l’indépendance indienne est tout simplement faux, et même arguer qu’elle fut le facteur le plus important est hautement sujet à caution.

Gandhi lui-même fut un personnage controversé parmi de nombreuses factions qui furent des éléments essentiels de cette lutte. Il a souvent été très critiqué, et parfois même vilipendé par d’autres dans son mouvement, pour les décisions qu’il a prises et pour les actions qu’il a menées, que beaucoup considéraient comme hautement contreproductives pour le mouvement. Souvent, des sommes de ressources et d’énergie considérables qui avaient été investies dans le montage d’actions de résistance ont été gâchées quand Gandhi se retirait à la dernière minute si le moindre signe de colère, suggérant une violence potentielle, était exprimé pendant les préparatifs. Il a été perçu par beaucoup dans son mouvement comme totalement antidémocrate à ce sujet. S’il n’avait pas le dernier mot, il reprenait ses billes (au figuré) et il rentrait chez lui.

Le rôle joué par le Docteur King dans la lutte des droits civiques américains est lui aussi très exagéré. A l’instar de Gandhi contre les Britanniques, son rôle fut à l’évidence d’une importance cruciale (et je ne suis pas en train de suggérer que ces hommes ne méritent pas notre vénération ; je les vénère moi-même), mais comme en Inde, des niveaux considérables de violence ont été libérés au cours de la lutte pour les droits civiques, et cette violence a joué un rôle important dans les victoires qui ont été obtenues.

Nous sommes clairement sous l’influence de la propagande (qui, comme le souligne M. Baroud, semble certainement servir « les autorités constituées »), quand nous prétendons que la non-violence prônée et pratiquée par le Docteur King a joué un plus grand rôle dans les victoires remportées par le Mouvement des Droits Civiques américains que le travail de gens comme Malcolm X, Stokely Carmichael, H. Rapp Brown, et, bien sûr, Huey Newton et Bobby Seale, et les partisans des Black Panthers.

La plupart d’entre nous, en fait presque nous tous, sommes capables d’imaginer des situations où la violence est la réponse la plus appropriée à une menace perçue. N’importe lequel d’entre nous, qui est parent, par exemple, n’hésiterait certainement pas à recourir à la violence si c’était la seule façon de protéger nos enfants contre une menace violente. Peu d’entre nous hésiteraient à recourir à la violence pour se protéger de la même chose.

Dans le contexte de la lutte politique, la violence, en tant qu’expression de la colère d’un peuple face à une menace à sa sécurité, est généralement proportionnée au degré de la menace. Une menace immédiate et mortelle sera plus susceptible de provoquer une réponse violente qu’une menace plus légère et/ou plus éloignée. Il me semble que les gens qui souffrent de degrés d’oppression sont eux-mêmes les mieux qualifiés pour juger du degré de menace à laquelle ils sont confrontés, et par conséquent de la réponse la plus appropriée.

La tactique politique de la non-violence organisée peut être très efficace dans certaines situations d’oppression politique, mais il faut reconnaître que son efficacité dépend entièrement du sens moral de l’oppresseur sur la dignité et la décence humaines. La base rationnelle de la non-violence est que les opprimés auront une position de supériorité morale, en souffrant sous les coups de l’oppresseur sans répondre de la même manière, et donc, au fil du temps, l’oppresseur, sous l’influence de sa dignité morale de base, percevra l’injustice et la cruauté qu’il perpètre, ce qui finalement le poussera à y renoncer.

Certes, nous pouvons reconnaître que quand l’oppresseur est dépourvu du sens de la dignité morale, cette tactique de non-violence a peu de chance d’être efficace ou appropriée. La non-violence aurait-elle été efficace contre la dépravation morale d’Hitler et des nazis ?

Cette question a souvent été posée à Gandhi lui-même, et il a affirmé sa conviction que « satyagraha » (la doctrine de la lutte non violente) serait efficace contre n’importe quel mal, mais il a averti qu’elle impliquait toujours de grands sacrifices. On peut être ou non d’accord avec Gandhi que la non-violence aurait été efficace contre les nazis, mais le bon sens nous dit que quand l’oppresseur est moralement dépravé (et qui prétendrait qu’Hitler ne l’était pas ?), les souffrances causées à ceux qui luttent contre lui de façon non violente seront horribles.

Pour autant que je vénère Gandhi, mon propre bon sens me dit que l’idée d’utiliser la non-violence pour combattre un monstre moralement dépravé (comme Hitler) est complètement absurde.

Mais même si nous n’acceptons pas, pour les besoins de l’argumentation, l’hypothèse très contestable que la non-violence serait la réponse moralement supérieure à l’extrême dépravation sociale, nous devons certainement reconnaître que dans le monde réel, les êtres humains ne sont tout simplement pas capables d’un tel degré de hauteur morale. La majorité des êtres humains du monde réel ne serait tout simplement pas d’accord pour retenir sa propre colère et ses réponses violentes lorsqu’elle est traitée avec cruauté. Et nous devons également reconnaître que chaque fois que les gens retiennent leur colère légitime et tout-à-fait appropriée, ils paient souvent un lourd tribut psychologique.

La référence de M. Baroud à un sondage de la jeunesse palestinienne, dont 70%, d’après le sondage, considèrent que l’usage de la violence pour résister à leur oppression par Israël « n’aide pas », est très intéressante car beaucoup peuvent penser que ce sondage illustre le taux psychologique de colère réprimée de façon artificielle.

Tout d’abord, les faits rapportés par M. Baroud excluent certaines informations cruciales. On nous laisse présumer que si les jeunes Palestiniens ne pensent pas que la résistance violente à l’oppression israélienne est « utile », ils doivent donc être favorables à la résistance non violente. Peut-être le sont-ils (et je n’ai aucune idée de ce qu’ils pensent ou préfèrent), mais M. Baroud ne rapporte pas ceci. Il est tout-à-fait possible que ces mêmes jeunes, dont un stupéfiant 80% sont décrits comme « déprimés » (avec un ahurissant 55%, la majorité de la jeunesse palestinienne, rapportée comme étant « extrêmement déprimée »), ne pensent pas non plus que la non-violence serait « utile ».

Sachant que des sentiments de désespoir extrême sont la caractéristique majeure de la dépression clinique, il n’est certainement pas difficile d’imaginer que des gens qui se sentent désespérés pensent qu’aucune tactique, violente ou non violente, n’est « utile ».

Virtuellement, tout psychologue vous dira que « la dépression est une colère tournée vers l’intérieur ». De même, tout psychologue vous dira que l’expression de la colère est presque toujours le premier signe de la sortie de la dépression clinique. Lorsque nous ne trouvons pas de moyen d’exprimer de façon adéquate notre colère légitime et appropriée, nous la retournons d’une manière ou d’une autre contre nous-mêmes, et nous nous punissons nous-mêmes par l’auto-privation. Nous nous privons nous-mêmes de bonnes sensations. Nous avons le cafard et nous nous sentons triste. Tandis que nous sombrons plus loin dans les profondeurs de la dépression clinique, nous nous privons nous-mêmes d’espoir. Nous éteignons nos sensations. Nous nous sentons émotionnellement morts. Nous ne ressentons plus rien.

Alors que nous contemplons cette tragédie de 80% de la jeunesse de toute une nation à un certain stade de la dépression, il est intéressant d’examiner, concernant notre débat sur la non-violence, la relation entre la colère, la violence, et la dépression. On pourrait supposer que puisque la pratique de la non-violence implique la refoulement de la colère, ceux qui essaient de la pratiquer pourraient être beaucoup plus sujets à la dépression dans le temps. On peut aussi supposer que les gens qui expriment activement leur colère dans une réponse violente à l’oppression ne se sentiraient probablement pas « déprimés ». Mais les gens qui ont ressenti et ont exprimé leur extrême colère sans la voir « récompensée » par une correction de ses causes, peuvent également être très vulnérables à la dépression, car ils retournent leur colère contre eux-mêmes et se punissent pour leur échec.

Alors que tout ce qui précède n’est que spéculation sur les mécanismes possibles de la dépression de la jeunesse palestinienne, nous n’avons certainement pas de mal à comprendre instinctivement la tragédie de l’énormité de la dépression de masse de cette population. Certes nous pouvons comprendre instinctivement que l’humiliation et l’oppression constantes qu’ils sont obligés d’endurer engendreraient de la colère chez n’importe quel être humain, et que lorsque cette colère est incapable de trouver une solution à ses causes, la dépression dans la population humiliée suit naturellement.

La décision de savoir si une population opprimée doit employer ou non des tactiques violentes ou non violentes, à un moment donné, appartient à cette seule population. C’est le comble de l’arrogance, pour des gens vivant dans une relative sécurité et le confort, de juger des gens qui souffrent sous une oppression dure sur les tactiques qu’ils utilisent dans leur lutte contre cette oppression.

Et je pense que M. Baroud a tout-à-fait raison lorsqu’il implique que la propagande largement diffusée soutenant la non-violence sert les intérêts des autorités constituées, qui préfèrent de beaucoup que les populations répondent à leur oppression non violemment, plutôt que de s’engager dans une lutte violente.

La question de savoir si la doctrine de Satyagraha (non-violence) aurait été ou non efficace pour lutter contre Hitler est tout-à-fait pertinente par rapport au sort tragique des Palestiniens. Tous les gens libres d’esprit peuvent voir le racisme moralement dépravé exhibé par l’oppresseur sioniste. Lorsque nous l’entendons exprimer sa foi qu’il est le « peuple élu » de Dieu, il est facile de se souvenir des croyances d’Hitler dans la supériorité de la race aryenne. Lorsque nous sommes témoins de la dépravation horrible et abjecte du bombardement de Gaza, ou lorsque nous nous souvenons des massacres dépravés à Sabra et Shatilla, ou des dizaines de milliers d’innocents assassinés par ces sionistes fous au Liban (ou n’importe lequel des dizaines d’incidents majeurs de la dépravation morale sioniste), lorsque nous sommes témoins de la cruauté continue de leur humiliation quotidienne d’une nation entière de millions de personne, il doit être évident pour nous que les Palestiniens doivent faire face à la question qui était posée à Gandhi. La doctrine de non-violence, qui dépend du sentiment de décence morale de l’oppresseur, sera-t-elle efficace dans la lutte contre un oppresseur dont les convictions racistes lui ont volé toute dignité ?

Je présume qu’il y a toute chance pour que ceux qui liront cet article vivent, comme moi, dans une relative sécurité et le confort. Ce n’est pas à nous de juger des actions, ou de l’état d’esprit, de ceux qui vivent dans les lendemains de Gaza (et toutes les autres atrocités israéliennes). Que ressentirait n’importe lequel d’entre nous si nos enfants étaient en danger immédiat, ou devaient souffrir l’humiliation de la dégradation quotidienne ? Ou pire, que ressentirions-nous si nous avions dégagé le corps de nos enfants des décombres ? Que pensons-nous que nous penserions, dans ces circonstances, de gens confortables qui nous diraient que nous devons adhérer à la non-violence, peu importe la provocation flagrante ?

Je sais ce que je penserais. Et j’ai une assez bonne idée de ce que je ferais.

Le comble de l’arrogance

Je pense que beaucoup de gens comprennent à tort la théorie de la non-violence comme une stratégie politique et une tactique, comme l’a créée et mise en pratique Gandhi. Beaucoup de gens dans le récent ‘mouvement’ anti-guerre aux Etats Unis, par exemple (j’ai mis le mot ‘mouvement’ entre guillemets parce qu’il ne s’est jamais élevé au statut de véritable mouvement), semblaient penser que la non-violence signifie d’éviter toute action pouvant conduire à la violence. Ce malheureux ‘mouvement’ était tellement préoccupé d’être « des bons garçons et filles », pour éviter toute possibilité de confrontation dans laquelle la violence pourrait se produire, qu’il s’est relégué lui-même à une totale intellectualité.

La non-violence, en tant que stratégie et tactique de résistance, n’exige pas d’éviter la violence. C’est une stratégie agressive qui implique des perturbations planifiées de l’administration de la société de l’oppresseur. Elle sait que ces perturbations vont presque certainement susciter une réponse violente de l’oppresseur. Elle implique la volonté de faire le sacrifice de se soumettre à la violence de l’oppresseur. Sa philosophie est que lorsque la violence de l’oppresseur sera absorbée sans répondre de même, l’oppresseur sera obligé de faire face à sa propre barbarie, et son sens de la dignité morale lui fera ensuite renoncer à son oppression.

Un véritable mouvement anti-guerre déterminé à pratiquer la non-violence aurait cherché des manières de perturber la société pour provoquer délibérément une réponse violente. La résistance non violente, c’est uniquement la perturbation délibérée de la politique de statu quo. Les praticiens de la non-violence doivent accepter de se soumettre à l’arrestation et à l’emprisonnement, c’est sûr, mais ils doivent aussi accepter de se soumettre au matraquage, au gazage, et même aux tirs, sans se départir de leur détermination de résister à l’oppresseur, et sans répondre de même.

Ce type et degré de sacrifice est à l’origine de la théorie de Gandhi. Lorsque cette idée de Satyagraha (qu’on peut traduire par « force d’âme ») est pervertie dans l’évitement prudent de la violence en se donnant beaucoup de mal pour ne pas mettre l’oppresseur en colère, pour qu’il ne devienne pas violent (comme ce fut le cas lors du récent ‘mouvement’ anti-guerre), ce n’est plus la théorie de Satyagraha, ce n’est plus une authentique résistance non violente qui est pratiquée.

Si les Palestiniens devaient se lancer dans la pratique de Satyagraha, de résistance non violente véritable, cela impliquerait qu’ils se livrent à des perturbations délibérées de l’occupation israélienne qui ne manquerait pas de provoquer à coup sûr de la violence à leur encontre. Examinons un exemple hypothétique, disons des dizaines de milliers de Palestiniens rassemblés annonçant qu’ils sont déterminés à traverser un checkpoint israélien sans se soumettre à l’examen des papiers d’identité (ce n’est peut-être pas une possibilité physique réaliste, mais c’est juste un exemple illustratif). Il ne fait aucun doute que dans ce cas, les Israéliens répondraient violemment. Ils les gazeraient, les tabasseraient, et probablement leur tireraient dessus.

Mais si ces personnes s’engageaient dans cette action en tant que Satyagraha, ils continueraient d’avancer au checkpoint pour essayer de remplir leur objectif. Ils continueraient à se soumettre à la violence israélienne. Ils feraient le sacrifice d’absorber cette violence, sans riposter, avec l’objectif d’obliger les Israéliens à devenir tellement barbares qu’ils ne pourraient plus éviter de « voir » leur propre barbarie (qui est la force « cachée » derrière leur occupation). Selon la théorie, lorsque les Israéliens exposeront un tel degré de barbarie, leur propre décence morale sera blessée de façon tellement extrême qu’ils y renonceront.

Quand Gandhi affirmait que Satyagraha pouvait être efficace contre les forces du mal (même Hitler), il a prévenu que cela impliquait de grands sacrifices (en effet). Contre un oppresseur dont la décence morale est ensevelie sous d’épaisses couches de dépravation morale, le degré de sacrifice serait évidemment, par nécessité, proportionnellement plus important. Hitler a pu massacrer des millions de gens sans provoquer un sentiment de dignité morale ni en lui-même, ni dans le peuple allemand. Combien de vies palestiniennes faudrait-il sacrifier, dans une campagne de résistance non-violence, avant que la sensibilité morale des Israéliens prenne le pas sur leur sentiment fou d’être « le peuple élu » et sur leur détermination à posséder la « terre promise » ? Et de plus, la culture palestinienne autorise-t-elle que des masses de citoyens palestiniens puissent se comporter de cette façon ?

Quand les diverses parties (comme Barack Obama, par exemple) exigent que les Palestiniens « renoncent à la violence » comme condition pour des « négociations de paix » (dont les Palestiniens savent bien sûr, de par leur longue et tragique expérience, que ce ne sont pas du tout de véritables négociations, mais plutôt des ruses uniquement destinées à gagner du temps pour la construction de davantage de colonies juives sur la terre palestinienne), je ne pense pas que ce que ses parties ont à l’esprit, ce soit que les Palestiniens se mettent à pratiquer la résistance non violente à la place. Je pense que Ramzy Baroud a raison. Je pense que ce que ces parties veulent dire, c’est que les Palestiniens doivent se soumettre. Ils doivent abandonner toute résistance. Ils doivent capituler devant la violence israélienne et « négocier » en position de prosternation, la botte israélienne sur le cou.

Si le peuple palestinien était culturellement enclin à pratiquer Satyagraha, s’il était disposé à accepter les degrés de sacrifices requis, cette stratégie de résistance non-violence agressive pourrait très bien être efficace. Mais connaissant le degré de dépravation morale dont les Israéliens sont capables, comme démontré par les nombreuses atrocités horribles qu’ils ont commises, le sacrifice qu’une véritable résistance non-violente requerrait serait énorme.

Pour répéter ce que j’ai dit dans mes précédents commentaires, je ne crois pas que ce soit ma place ou ma prérogative de dicter à un peuple en lutte, de ma position de sécurité en dehors de cette lutte, les stratégies et tactiques qu’il doit choisir d’employer. Suggérer avec désinvolture, d’une position de sécurité relative et de confort, qu’ils devraient faire les énormes sacrifices nécessaires à la pratique de Satyagraha est, à mon avis, le comble de l’arrogance.

Dans un monde sensé, il irait sans dire que s’attendre à ce que les Palestiniens renoncent à TOUTE résistance, qu’ils doivent se soumettre, comme condition des négociations, alors que les Israéliens sont libres de poursuivre leur violence quotidienne contre ce peuple aux souffrances interminables, est complètement absurde. Mais quelqu’un parmi nous pense-t-il que nous vivons dans un monde sensé ?

Source : Palestine Chronicle Traduction : MR pour ISM