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PALESTINE OCCUPEE, SACCAGEE, PILLEE par une horde de malfrats en uniforme (ndlr)

Chronique de l’occupation

Samedi, 25 avril 2009 - 21h48

samedi 25 avril 2009

Numéro : 65

nombre d’entrées : 6

001

Jean Claude Lefort : « Depuis 60 ans, un Etat bafoue le droit international »

Ce mercredi à Bil’in, pour la première journée de la Conférence internationale sur la résistance non violente en Palestine, le députe communiste Jean Claude Lefort a donné a la tribune un discours pour le moins dynamique sur le conflit palestino-sioniste.

Lui-même le reconnaissait après coup, « J’ai été offensif mais devant tant d’injustice je ne peux pas faire autrement ». Du prisonniers Salah Hamouri au rôle de la communauté internationale, le député a montre qu’il se refusait à manier la langue de bois.

Salah Hamouri ou le silence des autorités françaises

Le député a tout d’abord tenu à rappeler son engagement pour la libération du prisonnier Franco Palestinien Salah Hamouri. Jean Claude Lefort a eu l’occasion de rencontrer Salah à deux reprises dans sa prison sioniste. Il a activement participé à la mise en place du comité de soutien qui regroupe « des membres de toutes les familles politiques françaises, sauf naturellement l’extrême droite ». Jean Claude Lefort à une nouvelle fois insisté sur l’insuffisance de l’action des autorités françaises :

« Tout le monde en France connait Guilad Shalit. Mais qui connait Salah Hamouri ? J’ai été le voir deux fois dans sa prison. Il faut que vous sachiez que malgré nos demandes, le président de la république française, qui a reçu l’ensemble des familles de français en difficultés à l’étranger, se refuse formellement à recevoir la famille de Salah Hamouri. Nous disons que ce n’est pas possible. Les droits de l’homme sont universels ou ne sont pas. Et un français qu’il soit sioniste ou palestinien est un français. Il n’y a pas deux poids deux mesures et nous ne transigerons pas. »

Un contexte qui doit renforcer la solidarité avec les Palestiniens

Pour le député communiste, le contexte actuel amène à intensifier la solidarité à l’égard des palestiniens. Entre ce qui s’est passé à Gaza, et qui a mobilisé en France « des foules considérables », et l’élection du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël, les raisons de se mobiliser ne manquent pas. Pour Jean Claude Lefort tous ces éléments « nous placent devant de nouvelles responsabilités, nous autres qui sommes solidaires du peuple Palestinien. »

« Chers amis, après ce qui s’est passé à Gaza, un mot clé doit nous animer. La solidarité naturellement, une plus grande coopération entre nous certainement, mais autour d’objectifs clairs, précis (…) mettre un terme à l’impunité dont bénéficie le régime sioniste. Ce n’est plus possible que depuis 60 ans, un Etat bafoue constamment le droit international au prix de morts, de sang, de destruction, de colonisation et d’emprisonnement. »

« Il est un temps que la communauté internationale prenne ses responsabilité. »

Si Jean Claude Lefort a rappelé l’importance de la solidarité internationale, il a également appelé les militants à intensifier la pression sur la communauté internationale et ce autour de deux axes.

Tout d’abord, la suspension de l’accord d’association Union Européenne-Etablissement sioniste. Rappelons que l’Etablissement sioniste est le plus grand importateur de marchandises de l’UE, et son deuxième plus grand exportateur. L’Accord d’Association UE - Etablissement sioniste forme la base juridique de la relation en donnant à l’Etablissement sioniste un cadre commercial préférentiel avec des pays de l’UE. Jean Claude Lefort s’appuie cependant sur l’article 2 de l’accord qui mentionne que ces relations doivent être basées sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques qui doivent guider la politique interne et internationale.

Le député a enfin insisté sur une pétition lancée pour la mise en place d’un tribunal qui jugerait les crimes commis de Gaza. En effet, le régime sioniste n’était pas partie des traités de Rome, le pays ne peut pas être jugé par la Cour pénale internationale. Seule l’Assemblée générale des Nations Unies peut demander la mise en place d’un tribunal pour juger ce qui s’est passé a Gaza. Le député a ainsi conclu :

« Les citoyens que nous sommes peuvent passer du rôle de solidarité à un rôle encore plus efficace pour que les responsables du génocide commis a Gaza ne puissent plus vivre en liberté. Leur place est en prison et uniquement en prison »

[ commentaires : chapeau, Jean-Claude Lefort, pour votre courage et votre ténacité ! ]

PNN – Bil’in – 25.04.09 – Younes Salameh

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=3883&Itemid=1

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002

Que retenir de la conférence de Bil’in ?

La quatrième conférence sur la résistance non violente s’est achevée hier dans le village de Bil’in par la traditionnelle manifestation contre le Mur. Ce village est devenu le symbole de la résistance non violente contre l’implantation du Mur en Cisjordanie. La manifestation d’hier est venue clôturer trois jours de débats et d’échanges. Comme tous les ans depuis 2006, de nombreux internationaux étaient présents.

L’hommage à Bassam

La conférence a tenu à honorer la mémoire de Bassam, ce villageois de 29 ans tué la semaine dernière lors de la manifestation par l’armée. Des portrait du militant ont été distribués à tous les participants. Un film a été projeté mercredi soir suivi de cinq minutes de recueillement a la mémoire du « martyr ».

Dès l’ouverture de la conférence mercredi matin, les interventions à la tribune rendaient hommages au militant palestinien. « Bassam est un martyr qui raconte l’histoire de notre village avec son sang » a insisté Eyad Burnad qui est a la tête du Comité populaire de Bil’in. « Tuer Bassam, c’est tuer le message de paix » a ajouté quelques minutes plus tard le premier ministre Salam Fayad. Lors de la manifestation de vendredi, tous les militants portaient des Tee-shirt avec le portrait de Bassam. Une stèle a été déposée devant le mur sous le regard des soldats postés derrière la barrière de sécurité. Au cours de la manifestation, une vingtaine de personnes ont été blessés par les gaz lacrymogènes.

Entre critique de l’Autorité palestinienne et volonté d’union nationale

La conférence se voulait sous le signe de l’union. Union entre les différents comités populaires tout d’abord, dont les actions gagneraient en intensité avec une meilleure coordination mais également union politique entre les différentes forces politiques palestiniennes de Cisjordanie.

Si la volonté d’union de tous les palestiniens pour faire face à l’occupation a été rappelée sans cesse, l’Autorité palestinienne a été l’objet de critiques. Dès le matin, la présence de nombreux gardes du corps pour assurer la sécurité du premier ministre Fayad faisait grincer des dents certains militants. Selon eux, « ce n’est pas l’esprit de la conférence ».

Lors du débat entre les représentants des différents partis politiques palestiniens mercredi après-midi, Mustapha Barghouti s’est notamment montre très virulent sur l’attitude de l’Autorité palestinienne. Selon lui, les accords d’Oslo ont entretenu l’illusion que cela pouvait mettre fin à la résistance. En réalité, Mustapha Barghouti estime qu’ils ont divisé les palestiniens. Le secrétaire général de l’initiative générale palestinienne, qui connait bien les villageois de Bil’in pour les rencontrer tous les vendredis lors de la manifestation du village, l’Autorité palestinienne doit arrêter la voie des négociations avec le régime sioniste.

« Il faut stopper les négociations qui ne servent plus à rien. On l’a tous compris. Le seul chemin, c’est la résistance populaire, l’union. Il faut aider les gens qui résistent. Or 35 pour cent du budget de l’Autorité Palestinienne est consacré à la sécurité. Ce n’est pas un budget de résistance. »

Le premier ministre Fayad, qui intervenait en début de matinée mercredi a tenté de se montrer rassembleur et aux cotés des manifestants. Il a insisté sur le fait que les différents comités populaires seront toujours soutenus par l’Autorité Palestinienne dont c’est le rôle d’être au coté du peuple. « On est toujours fier de cette résistance qui est une part de notre projet d’indépendance (…) Vous serez toujours notre priorité. » Au sein du comité pourtant, nombreux sont ceux qui se sentent abandonné par l’Autorité palestinienne dans leur résistance non violente contre le Mur.

Faire pression sur la communauté internationale pour un boycott des produits sionistes.

Mettre fin a l’occupation ne se fera pas sans une pression de la communauté internationale. C’est ce qu’ont rappelé les différents intervenants tout au long de ces trois jours de conférence. Mairead Maguire, Prix Nobel de la paix s’est notamment excusé du temps qu’a mis la communauté internationale à comprendre ce qui se passait en Palestine et a appelé a de véritables sanctions contre le régime sioniste jusqu’à un respect du droit international par l’Etat hébreu.

La vice présidente du Parlement européen, l’italienne Luisa Morgantini, a appelé tous les militants internationaux à faire pression sur leur pays pour s’opposer aux violation des conventions internationales par le régime sioniste. Selon elle, pour que le message de résistance soit visible, il faut qu’il soit concret. Elle a estimé qu’il fallait arrêter d’utiliser des grands concepts théoriques comme le sionisme pour s’opposer à ce régime. Pour elle, il faut s’appuyer sur le droit international et développer point par point les violations de ce droit par le régime colonial.

Les différents intervenants, qu’ils soient palestiniens ou internationaux ont aussi rappelé l’importance de boycotter économiquement le régime sioniste tant que l’Etat hébreu ne mettre pas fin a l’occupation de la Cisjordanie et au blocus de Gaza. Ce boycott est apparu comme indispensable pour mettre fin a l’expansion des colonies en Cisjordanie. Mustapha Barghouti l’a notamment rappelé à la tribune, soulignant le contraste entre la politique d’apartheid mené par l’Etat hébreu et le silence de la communauté internationale.

Le boycott du régime sioniste, une meilleure coordination entre les différents comités populaires ou encore un réel soutien de l’Autorité palestinienne a la résistance…Toutes ces dispositions font partie de la plate-forme finale de la conférence. A Bil’in, si l’on se réjouit du déroulement de la conférence et notamment du nombre d’internationaux présents, on sait cependant que le chemin est encore long. Rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine. Pour que ce rêve de liberté qu’avait Bassam prenne forme à l’ avenir …

PNN – Bil’in – 25.04.09 – Younes Salameh

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=3882&Itemid=1

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003

Des soldats dérobent 4 000 sicles à un Palestinien au cours d’une « inspection » au checkpoint de Huwwara

Les soldats coloniaux en service au checkpoint de Huwwara, au sud de Naplouse, ont volé 4 000 sicles (712 euros) à un jeune Palestinien qui se rendait de Naplouse à Ramallah, vendredi 23/04/09.

Muhammad Rafiq Abd Ar-Rahaman, 23 ans, était parti de Naplouse vendredi 24/04/09 au matin pour vendre l’huile d’olive de sa famille. Après avoir finalisé la transaction avec son client prospectif, il rentrait chez lui lorsque les soldats coloniaux l’ont arrêté pour lui faire subir une inspection au checkpoint de Huwwara.

Les soldats ont fouillé ses sacs et ses effets personnels, ôté les 4 000 sicles en liquide qui étaient dans sa sacoche et l’ont envoyé passer les checkpoint.

[ commentaires : évoquer une cupidité qui ne recule devant rien, alors qu’il est question de Juifs, on va encore se faire traiter d’antisémites, c’est sûr, mais que voulez vous, comme disait Bronstein, les faits sont têtus...

Ne dites surtout pas que « bah, à peine plus de 700 euros, c’est pas grand chose. ». Pour vous, peut-être. Mais en Palestine, 700 euros, savez-vous combien de repas cela représente pour une famille ?

Et on peut être à peu près sûr que les soldats, ces pillards, ont vu passer ce garçon à l’aller, avec son huile d’olive, qu’ils l’attendaient pour le retour, et que la disparition des 4 000 sicles n’a rien de fortuit]

Bethlehem – Ma’an – 25 / 04 / 2009 - 10:02

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=37356

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004

Les forces coloniales forcent un certain nombre de maisons à Naplouse, et enlèvent des jeunes gens

Les troupes sionistes ont envahi la Vieille Ville de Naplouse, vendredi 23/04/09 au matin, et lancé des raids dans plusieurs maisons dans une demi douzaine de quartiers de cette zone ancienne et très peuplée.

Elles ont harcelé les habitants et aont enlevé trois jeunes gens : Yaser At-Tashtush, 18 ans, Asher Ibrahim Qarqash, 24 ans, et A’dnan A’nan Khashan 19 ans.

Les trois jeunes gens ont été emmenés de chez eux et transférés vers une destination inconnue.

Nablus- Ma’an – 25 / 04 / 2009 - 10:19

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=37357

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005

L’Autorité Palestinienne déclare que le pape effectuera une visite au camp de réfugiés d’Aïda, malgré les menaces sionistes

Les préparatifs de la visite du pape Benoît XVI au camp de réfugiés d’Aïda se poursuivent malgré les tentatives des sionistes pour interférer avec le planning, ont déclaré des officiels de l’Autorité Palestinienne.

L’ AP a publié un communiqué vendredi dernier faisant écho à des préoccupations qui se sont fait jour, craignant que le régime sioniste n’essaie d’empêcher le pape et la communauté internationale de constater les pratiques oppressives et discriminatoires auxquelles sont soumis les Palestiniens.

Les troupes coloniales ont donné l’assaut au camp d’Aïda mercredi 21/04/09 et ont saboté une réunion du comité de préparation de la visite du pape. Les membres du comité ont été harcelés, puis soumis à un interrogatoire, puis informés que, comme le camp est situé en zone C -c’est-à-dire sous contrôle civil et militaire sioniste- il faut aux organisateurs un permis spécial pour y tenir des célébrations pour le pape.

L’AP a rejeté les menaces sionistes, et déclaré que les préparatifs continueraient sans changement.

Des condamnations sont aussitôt venues de Bethlehem, et de la part de membres du Conseil Législatif Palestinien aussitôt après cet incident, et l’Ap a pris officiellement la décision d’établir le programme détaillé après des rencontres au cours du week-end.

L’AP a également fait part de ses préoccupations au sujet de la décision des sionistes d’interdire à la communauté chrétienne de Gaza de quitter la Bande assiégée et de se rendre à Bethlehem afin de rendre visite au Saint Père. Le gouvernement de Ramallah a déclaré qu’il tiendrait le régime sioniste pour responsable de toute entrave à la visite du pape.

Ramallah – Ma’an – 25 / 04 / 2009 - 09:30

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=37353

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006

Les familles de prisonniers se voient interdire de rendre visite à leurs parents emprisonnés en Zone Sioniste

Les familles Palestiniennes qui ont des fils ou des filles dans les prisons sionistes sont interdits de visite à la suite d’un ordre des autorités sionistes dont le but est de punir les membre des familles après que des dégâts aient été découverts dans l’un des établissements, ont déclaré samedi 24/04/09 des sources de la Croix Rouge.

Le Comité International de la Croix Rouge à Tulkarem a déclaré, dans un communiqué qu’ils ont été informés de cette directive vendredi 24/04/09 après-midi, et qu’ils ont transmis l’information aux membres des familles de détenus.

Cet ordre s’applique à toutes les familles qui souhaitent rendre visite à des détenus dans la prison du désert du Négev et dans le centre de détention d’Ofer, également en Zone Sioniste.

L’ordre, d’abord remis aux familles de la régions de Tulkarem, a été étendu à tous les Palestiniens de Cisjordanie.

Le communiqué explique que les familles devaient être privées de droits de visite, comme punition pour les dégâts commis dans les installations au cours de visites précédentes.

[ commentaires : punir, punition, répression, mesures collectives, etc. Ce langage, qui donne la nausée, est bien celui du colonialisme raciste, qui traite les colonisés comme les bêtes d’un troupeau. Des non-humains, pour lesquels il n’y a guère que des punitions collectives ; inutile de leur expliquer, de discuter : c’est comme ça et puis c’est tout. Le droit ? La compassion ? Pas pour ceux-là !

Il n’y a plus d’individu, eh oui, parce que sinon, ce serait un homme, et qu’il aurait le droit de demander : « Pourquoi ». La réponse est alors, bien entendu « Hier ist kein warum » (ici, il n’y a pas de pourquoi)... ]

Tulkarem – Ma’an – 25 / 04 / 2009 - 10:27

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=37358