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PALESTINE OCCUPEE

Chronique de l’occupation -

Mercredi, 1 avril 2009 - 17h22

mercredi 1er avril 2009

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Numéro : 50

nombre d’entrées : 6

001

Journée de la Terre : Les Arabes de la Zone Sioniste dénoncent le « racisme » de l’état colonial

Proche-Orient Journée de la terre Le traditionnel rassemblement, qui commémore la mort en 1976 de six Palestiniens manifestant contre la confiscation de leurs biens, s’est déroulé cette année dans le village de Deir Hanna en Galilée.

Des milliers d’Arabes vivant en Zone Sioniste (ZS) ont marqué hier le 33e anniversaire de la mort de six des leurs aux mains de la police coloniale, plaçant leur manifestation sous le signe de la lutte contre « le racisme » dont ils se considèrent victimes.

Le traditionnel rassemblement de la Journée de la terre, qui commémore la mort en 1976 de six Arabes manifestant contre la confiscation de leurs terres par le régime colonial, s’est déroulé cette année dans le village de Deir Hanna en Galilée. Les manifestants, emmenés par des députés arabes du Parlement sioniste, des maires et des dignitaires, brandissaient des drapeaux palestiniens et des bannières vertes, couleur du mouvement islamiste, ainsi que des étendards aux couleurs des différents partis politiques arabes de la ZS. Ils scandaient des slogans de soutien aux Palestiniens de Gaza, où une offensive sioniste en décembre/janvier a fait plus de 1 400 morts.

Le Haut Comité de suivi, l’organisation représentative des Arabes de la ZS, a placé la manifestation de cette année sous le thème de la lutte « contre le racisme et le fascisme en ZS », qui doit se doter mardi d’un des gouvernements les plus à droite de son histoire. Dans un communiqué, le Comité de suivi s’est inquiété de « la montée des phénomènes de racisme et de fascisme en ZS, qui se dépeignent sur sa politique officielle ». « Cette année, nous marquons la Journée de la terre alors que nous sommes confrontés à une érosion de la démocratie (en ZS), à une régression des droits des Arabes (...) à des menaces de transfert, au racisme et au fascisme », a dit en haranguant la foule le chef du conseil local de Deir Hanna, Raja al-Khatib. Dans des déclarations en marge de la manifestation, le député arabe Jamal Zahalqa a accusé Israël d’avoir confisqué depuis sa création « plus de 80 % des terres appartenant aux citoyens arabes ».

Descendants de 160 000 Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l’État hébreu en 1948, les Arabes de la ZS ont le droit de vote comme tous les autres citoyens de la ZS et disposent d’une dizaine de députés sur un total de 120. Dans un rapport rendu public en 2003, une commission d’État avait reproché aux autorités de ne pas « faire assez pour mettre fin à la discrimination (contre la population arabe), afin de lui donner des droits égaux, ni pour imposer en son sein la loi et l’ordre ». Le Premier ministre israélien sortant, Ehud Olmert, avait à son tour reconnu en 2008 devant une commission parlementaire que les Arabes de la ZS, qui représentent 20 % de la population, étaient victimes d’une « discrimination insupportable » depuis la création de l’établissement colonial.

Dans un rapport publié la semaine dernière, le Centre Mossawa pour les droits des citoyens arabes de la ZS a affirmé que le nombre d’agressions visant des Arabes en ZS est monté en flèche depuis janvier. En outre, la Compagnie nationale des chemins de fer sioniste a confirmé hier avoir informé quarante employés arabes que leur contrat ne serait pas renouvelé après avril, du fait qu’ils n’ont pas accompli de service militaire, une mesure qualifiée « d’immorale, illégale et discriminatoire » par l’Association des droits civiques en ZS.

http://www.lorientlejour.com/article/613317/Les_Arabes_dIsraël_dénoncent_le_racisme_de_l’état_hébreu.html

CCIPPP - mardi 31 mars 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7182

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002

Au Parti travailliste, royaume des prostitués, Barak est le roi incontesté

Michel Warschawski – Centre d’information alternative (AIC) 24 mars 2009

Les directions politiques israéliennes sont remplies de prostitués, prêts à se vendre pour une poignée de shekels ou une présidence dans le cabinet. Mais bien peu sont aussi corrompus qu’Ehud Barak. Lui est prêt à vendre père et mère pour rester ministre, et si possible, ministre de la Défense.

Malgré une forte opposition au sein du Parti travailliste, Barak a déjà négocié avec le Likoud sa participation au gouvernement, et la convention du Parti travailliste n’aura d’autre choix que de ratifier la décision personnelle de Barak, motivée par son ambition personnelle. Naturellement, l’argument officiel pour se joindre au gouvernement de Netanyahu sera l’« intérêt national » et la nécessité d’être unie dans une situation d’urgence gravissime (sic). En Israël, l’« union nationale » a toujours été le prétexte pour couvrir le simple opportunisme et la volonté de partager les avantages du pouvoir. A sa décharge, il faut ajouter que Barak n’est pas le seul dans son parti, mais il reflète plutôt un manque général d’ossature et de principes politiques.

Le correspondant politique d’Ha’aretz, Yossi Verter, écrit : « D’une élection à l’autre, le parti s’est affaibli, ses valeurs ont disparu, et ses dirigeants sont tombés comme des canards sur un stand de tir. Tout ce qui reste, c’est l’avidité du pouvoir à tout prix. L‘opposition’ est devenu un mot de quatre lettres ; Le ‘débat intérieur’ est une plaisanterie. Ce parti a perdu 31 sièges à la Knesset en 17 ans, et n’a jamais cessé de se demander ce qu’il se passait. (24 mars 2009). »

L’opinion publique israélienne n’aime pas les partis de prostitués, sans idéologie ni principes propres, elle préfère un fasciste comme Lieberman, qui a un programme clair, à un amibe comme le Parti travailliste, prêt à se vendre à quiconque veut l’acheter.

Benjamin Netanyahu va faire un double profit de l’opportunisme de Barak : d’abord, il lui donne un certificat de modération, spécialement aux yeux de la communauté internationale qui s’inquiète du radicalisme droitier de l’équipe Netanyahu/Lieberman ; ensuite, il contribue à une décomposition accrue, et à terme à la disparition, de ce qui passait autrefois pour son principal opposant.

Lors de la convention du parti [mardi 24 mars], l’opposition intérieure travailliste tentera une dernière bataille pour sauver quelque chose de son identité. Barak devra batailler dur, et comme Ha’aretz le note : « S’il gagne ce soir, il sera ministre de la Défense dans le cabinet Netanyahu. S’il perd, il devra décider rapidement s’il fait défaut, avec trois ou quatre députés, au gouvernement ; s’il prend sa retraite et se retire chez lui ; ou s’il reste, comme un canard boiteux, dans un parti qui l’éjectera à la première occasion qui se présentera. » A votre avis, que va décider Barak ?

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003

Avigdor Lieberman, la honte de l’établissement sioniste

Rencontrer le ministre des Affaires étrangères de Netanyahu ?
Grâce à l’ambition démesurée de Binyamin Netanyahu, le régime sioniste s’est mis sur les bras un ministre des Affaires étrangères qui est une honte nationale.

Imaginez un pays qui désigne comme ministre des Affaires étrangères quelqu’un qui a été reconnu coupable de coups sur un garçon de 12 ans. Ce quelqu’un en question fait aussi l’objet d’enquête pour blanchiment d’argent, de fraude et d’abus de confiance ; de plus, il fut un membre conscient d’un parti raciste déclaré illégal et il dirige actuellement un parti politique qui défend les idées fascistes. Et par-dessus tout cela, il ne réside même pas dans le pays qu’il est chargé de représenter.

Un tel portrait peut vous sembler complètement farfelu, mais il correspond à la lettre au nouveau ministre des Affaires étrangères de l’établissement sioniste, Avigdor Lieberman.

En 2001, avec son propre aveu, Lieberman est jugé coupable d’avoir frappé un garçon de 12 ans. Dans le cadre d’une transaction, Lieberman a été condamné à une amende de 17 500 shekels (3 150 euros)et il a dû promettre de ne plus jamais frapper un petit enfant.

En 2004, Michal, la fille de Lieberman, âgée de 21 ans, crée une firme conseil, laquelle a reçu 11 millions de shekels (200 000 euros) d’une source anonyme à l’étranger. Lieberman, selon la police, a reçu plus de 2 millions cent mille shekels (375 000 euros) de salaire de cette entreprise en deux ans d’emploi. En plus, selon une enquête de Ha’aretz, il aurait reçu des indemnités de rupture – de centaines de milliers de shekels (des dizaines de milleirs d’euros) – en 2006 et en 2007, alors qu’il était ministre des Affaires stratégiques et Vice-Premier ministre. Selon la loi israélienne, c’est illégal.

Lieberman est un ex-membre du parti de Meir Kahane, le Kach, déclaré illégal à cause de sa plate-forme ouvertement raciste. En outre, ses opinions envers les Arabes n’ont apparemment pas changé au fil des années. En 2003, réagissant à l’engagement du Premier ministre d’alors, Ariel Sharon, d’amnistier environ 350 prisonniers palestiniens, Lieberman a déclaré que, en tant ministre des Transports, il lui serait plus agréable de fournir des cars pour emmener les prisonniers à la mer et les y noyer.

En janvier 2009, durant la guerre du régime sioniset contre Gaza, Lieberman a fait valoir que ce régime « devait continuer de combattre contre le Hamas, de la même manière que les Etats-Unis l’ont fait contre les Japonais durant le seconde guerre mondiale. Après, l’occupation du pays n’a plus été nécessaire. » Il faisait référence aux deux bombes atomiques larguées sur Nagasaki et Hiroshima.

Lieberman ne vit pas en Zone Sioniste selon ses frontières internationalement (presque) reconnues, mais dans une colonie illégale appelée Nokdim. Juridiquement parlant, ce serait à peu près comme si la secrétaire d’Etat US, Hillary Clinton, résidait au Mexique et le secrétaire des Affaires étrangères du Royaume-Uni, David Miliband, habitait les îles Canaries.

Et pourtant, malgré ces transgressions flagrantes, le Premier ministre nouvellement élu, Binyamin Netanyahu, n’a eu aucun scrupule à désigner Lieberman pour représenter le régime sioniste dans l’arène internationale. La soif de pouvoir de Netanahu l’a conduit à choisir un homme qui fait peser une grave menace sur l’établissement sioniste. Le message et le style de Lieberman ne sont pas que violents, ce sont clairement des éléments proto fascistes ; et, comme des commentateurs l’ont déjà laissé entendre, cet homme est extrêmement dangereux.
La politique étant ce qu’elle est, la plupart des dirigeants occidentaux adopteront sans aucun doute une position conciliante envers Lieberman et accepteront de le rencontrer et de discuter avec lui des questions relatives à la politique étrangère.

Une telle position peut certes se justifier si on considère que Lieberman a été élu démocratiquement ; et bien que beaucoup pourraient ne pas apprécier ses opinions, il est maintenant le représentant du peuple israélien. Ceux qui décideront de le rencontrer pourront aussi soutenir que la diplomatie doit continuer, que le dialogue conduit à l’internalisation des normes internationales et donc à la modération de l’extrémisme.

Ces justifications pourraient peser mais il faudra aussi que les dirigeants occidentaux tiennent compte du fait que la décision de rencontrer Lieberman sera aussitôt associée à l’interdiction de parler au Hamas, au moins par les peuples du Moyen-Orient. En janvier 2006, le Hamas a remporté une victoire écrasante à des élections qui n’étaient pas moins démocratiques que les dernières élections en Israël. Si le Hamas est, à bien des égards, un parti politique extrémiste qui prône la violence, ses dirigeants politiques sont représentatifs du peuple palestinien et sont considérés comme luttant pour sa libération et son autodétermination.
Si les dirigeants occidentaux veulent être crédibles, ils doivent changer leur politique et rencontrer le Hamas également. Autrement, leur décision de rencontrer Lieberman sera à juste titre perçue comme hypocrite et fourbe, et la perception qui est ancrée dans la région – que les Etats-Unis et l’Europe ont un parti pris en faveur du régime colonial – en sera renforcée.

Neve Gordon est président du département Politique et Gouvernement à l’université de Ben-Gurion du Néguev et auteur de « L’occupation d’Israël » (Presse Université de Californie – 2008).
http://www.counterpunch.org/gordon03262009.html traduction : JPP
Neve Gordon – Counterpunch

[ commentaires : j’attends avec impatience la moue que choisira notre ministre des Affaires étrangères, lorsqu’il se sacrifiera pour serrer une telle main. Bah, beaucoup de savon et pas mal d’Eau de Cologne ; lady McBeth n’y entendait rien ]

CCIPPP et Neve Gordon - Counterpunch - dimanche 29 mars 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7169

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004

Les 148ème et 149ème missions civiles sont en Palestine

Depuis leur arrivée, elles ont manifesté à Ar-Ram et à Bil’in aux côtés des Palestiniens et des anticolonialistes israéliens et rencontré les familles menacées d’expulsion à Cheikh-Jarrah et Silwan...

samedi 28 mars

Nous revenons de la manifestation de Ar-Ram, en territoire palestinien près du check-point de Qalandia entre Jérusalem et Ramallah. Nous étions 150 personnes avec des Israéliens contre le mur dont un ancien soldat ayant servi sur les check-points, le poing levé contre le mur ; présence de jeunes de Cisjordanie dont Hébron. Le rassemblement a duré une heure environ.

Retour à Jérusalem dans les familles du quartier de Cheikh-Jarrah ou nous avons passé la nuit. Ces familles sont sous le coup d’une expulsion imminente. Chaque nuit, c’est l’attente dans l’angoisse. Ces terres leur avaient été données en contrepartie de leur renoncement aux aides de l’UNRWA (Office des Nations Unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens), car ils sont réfugiés. Les colons essaient de prouver que ces terres étaient la propriété de juifs, en vain (ils avaient produit de faux documents)… Mais, à ce jour, rien n’est gagné pour les Palestiniens ; lundi prochain retour au tribunal… Nous passerons les deux prochaines nuits avec eux.

Hier nous avons participé à la manifestation de Bil’in ;épreuve du feu pour les 15 personnes participant aux missions civiles 148 et 149 : nous avons subi les grenades lacrymogènes et assourdissantes de l’armée d’occupation.

Pourtant sous un ciel bleu tout semblait serein… 4 blessés légers parmi les manifestants. Abdullah nous avait reçu chez lui et nous avait présenté la résistance non-violente. Depuis 4 ans, tous les vendredis, la foule se dirige pacifiquement vers le mur qui confisque la moitié des terres agricoles du village dominé par une colonie. Bil’in est remarquable car c’est la persévérance et le pacifisme qui conduisent la lutte.

Ce soir à 18 heures, rendez vous à Silwan, quartier de Jérusalem où les menaces d’expulsions se multiplient sous prétexte de fouilles archéologiques.

Fin de journée : retour de Qalandia vers Sheikh Jarrah où nous partagerons le repas avec les familles menacées d’expulsion.

Mais avant, passage obligé par le check-point : nous apprécions la douceur des contrôleurs sionistes qui aboient dans les micros pour faire avancer ou pas. Deux fillettes se voient refuser le passage malgré les injonctions de Kate mettant en avant leur âge et les droits de l’homme. Rappel : ce check-point a été en partie financé par l’UE pour le confort des Palestiniens...

A 18 h 00 nous rejoignons les habitants de Silwan, au Sud-Est de Jérusalem. Le régime colonial a commencé des fouilles dans le quartier et envisage de les étendre sur toute la vallée comprenant 88 maisons, soit 1 500 habitants qui sont menacés d’expulsion. Défilé autour du quartier avec une importante participation de la population jeune ; prises de parole des différentes parties ; présence de sionistes habitant ce quartier et donc aussi concernés. La presse est présente ; un panneau interpelle la conscience morale de l’UNESCO.

En soirée, à Sheikh Jarrah, le repas est servi sous une tente qui sert de point de rencontre avec des membres de l’ISM présents dans les maisons de ce quartier ; le but : être présent la nuit en cas d’arrivée de la police pour l’expulsion, 28 maisons sont menacées depuis plusieurs années, notre présence est indispensable.

Organisation d’une nuit

Dès 21 h 00, répartition dans les maisons : 3, 4 personnes par maison, accord sur les moyens de résistance selon la demande des familles : faire des tours de garde, s’attacher avec des chaînes à l’arrivée de la police, faire des photos, filmer, appeler les médias pour témoigner, gagner du temps… Cette nuit, pas de police même si tout nous faisait penser le contraire.

Le moral de l’équipe va bien, le physique de même.

Missions 148 et 149

[ commentaires : bravo à cette ténacité et à ce courage. Il y a en France des gens de coeur qui refusent d’assister, assis, au déroulement du projet ethnocidaire sioniste. Et Dieu sait que ce ne sont ni des puissants ni des notables. Comment ne pas songer aux mots du poète « Tu vas te libérer de la fatigue et de la boue // Frères ayons du courage // Nous qui ne sommes pas casqués // Ni bottés ni gantés ni bien élevés // Un rayon s’allume en nos veines // Notre lumière nous revient ]

CCIPPP - dimanche 29 mars 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7033

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005

De plus en plus d’éléments indiquent que le gouvernement colonial veut presser la construction d’implantation dans la région E1 de Cisjordanie

Les rapports se sont multipliés la semaine passée, dans les média sionistes, concernant les plans sionistes d’avancer la construction de l’implantation « Mevasseret Adumim » dans la « Zone E1 », ce qui établirait un lien concret entre l’implantation de Maale Adoumim et Jérusalem, isoant encore plus Jérusalem Est de la Cisjordanie et coupant la Cisjordanie en deux.

La radio de l’armée coloniale a même cité des sources déclarant que le (futur au moment de la rédaction de l’article) premier ministre Netanyahu avait conclu un accord secret avec le président de « Israël Beitenu », Avigdor Liberman, concernant l’accélération de ces plans, au titre des accords de gouvernement de la coalition.

Une opposition étasunienne résolue est tenue par beaucoup pour responsable d’avoir empêché jusqu’à ce jour la construction de « Mevasseret Adumim », notamment parce que la construction [ notamment d’implantations – NdT ] a été soutenue par tous les gouvernements sionistes au cours des 15 dernières années. Alors qu’il reste de unités d’habitation à construire dans cette zone, l’établissement sioniste a investi près de 200 millions de sicles [ 36 millions d’euros – NdT ] pour la préparation des infrastructures de ces bâtiments. L’« exuse » avancée pour justifier ces travaux était donnée par un petit poste de police, qui avait été déplacée de son emplacement antérieur dans le quartier Palestinien de Ras El Amoud, à Jérusalem Est, et installée à E1 en mai 2008. Si le poste de police lui-même est plutôt petit, un système de transports de grande ampleur, comportant des autoroutes dont certains à trois voies, une route de contournement, des postes d’observation et une barrière de séparation de la circulation, a été ensuite mise en place pour « desservir » le poste de police.

Le bureau du ministre de la défense Ehud Barak, chef du parti travailliste qui fournit une majorité au gouvernement Netanyahu-Liberman, et qui va jouer le rôle feuille de vigne internationale pour camoufler le nouveau gouvernement d’extrême droite, a déclaré que « Maale Adoumim est une partie inaliénable de Jérusalem et de l’« Etat d’Israël » dans tout accord permanent. La zone E1 est un corridor qui relie Maale Adoumim au Mont Scopus et par conséquent il est important qu’il reste une partie du pays. »

Nous n’avons pas réussi à empêcher la construction de l’implantation de Jabal Abu Ghneim, et la construction de l’implantation de Har Homa à Jérusalem Est, approuvée à l’origine par le premier ministre travailliste Shimon Peres et ultérieurement menée à bien par le premier ministre netanyahu. Il est impératif que nous restions vigilants afin de s’assurer que le partenariat actuel de Netanuahu et de Barak n’exploitera pas la période de transition du nouveau gouvernement sioniste pour la construction de E1.

Connie Hackbarth - Alternative Information Center -Dimanche 29 mars 2009

http://www.alternativenews.org/content/view/1666/381/

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006

Plantations d’oliviers à l’ occasion de la journée de la terre

Le 30 mars 1976, l’armée coloniale tua six Palestiniens de la Zone Sioniste lors d’une manifestation contre la confiscation des terres. Depuis, la date tristement célèbre est devenue la journée de la terre en Palestine. A cette occasion, les Palestiniens commémorent les tués de 1972 mais organise également différentes actions, le problème de la terre étant toujours d’actualité.

Une centaine de militants Palestiniens et internationaux se sont ainsi rassemblés hier au village d’Al Wallaja, près de Bethlehem, pour planter des oliviers sur un lopin de terre amené à devenir sioniste avec la construction du Mur. Une partie des terres du village est en effet menacée par la construction du Mur qui confisquerait des terres aux villageois.

Pour riposter face à ce projet, les villageois ont eu l’idée de créer un parc naturel. Ainsi, de nombreux palestiniens avaient fait le déplacement hier pour planter des oliviers toute la matinée. Quelques militants internationaux les avaient également rejoints. Le village d’Al Wallaja est régulièrement menacé par l’occupation coloniale.

Si de nombreuses personnes restaient pessimistes quant à l’avenir du bout de terre qu’ils défendent, tous voulaient y croire et refusent le renoncement.

Ainsi, ce villageois confiait : « Si nous restons les bras croises a regarder ce qu’il se passe, la nous pouvons être sur de perdre toutes nos terres. Aujourd’hui, nous devons exploiter au maximum le peu de moyens de résistance dont nous disposons ».

PNN - Al WALLAJA – 31.03.09 - Younes Salameh

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=3729&Itemid=1