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PALESTINE OCCUPEE - Prise d’otages - Bestialité

CHRONIQUE DE L’OCCUPATION

Jeudi, 26 mars 2009 - 19h32

jeudi 26 mars 2009

Numéro : 48

nombre d’entrées : 6

001

Les forces coloniales raflent 150 jeunes et les enferment dans une école après leur avoir couvert la tête de sacs

Ce matin jeudi 26/03/09, les forces coloniales ont regroupé les jeunes du village d’Haris, au nord de Salfit, dans l’école locale, puis attaqué, fouillé, et mis à sac plusieurs maisons et imposé un couvre-feu sur le village.

Les témoins ont vu au moins 150 jeunes être sortis de chez eux par les soldats, et regroupés dans l’école avec leurs têtes enfermées dans des sacs.

Les jeunes ont rapporté ensuite qu’ils avaient été « tabassés » et interrogés.

Un barrage de terre installé par les troupes israéliennes à Madama

Maan News

Les troupes coloniales ont fermé l’entrée principale du village de Madama, au sud de Naplouse, ce matin, en déversant des camions de terre sur la route.

Les Nations Unies considèrent que les monticules de terre sont des barrages routiers et qu’ils font partie de la stratégie coloniale pour perturber et restreindre la mobilité des Palestiniens en Cisjordanie.

Hasan Ziytadeh, membre du conseil du village de Madama, a déclaré que les habitants souffrent déjà du harcèlement constant des troupes et des colons des colonies voisines Yitzhar et Bracha, et qu’ils sont choqués par l’installation du barrage.

Madama est un village de 2.000 habitants, situé juste à l’est d’Asira Al-Qabaliya, où les colons ont vandalisé les maisons l’été dernier.

Source : Maan News Traduction : MR pour ISM

ISM et Maan News - Cisjordanie - 26-03-2009

[ commentaires : il faut remercier l’armée coloniale qui, sans que l’AP doive dépenser beaucoup de sous, fournit aux enfants de Palestine l’éducation de base dont on a besoin dans ce très particulier coin de la planète. Ses méthodes sont rustiques certes, mais je suis sûr qu’elles sont très efficaces : voilà des petits qui savent très bien, maintenant, ce que c’est que la haine des sionistes. ]

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=11537&type=communique

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002

La campagne de désinvestissement prend de l’ampleur en Europe

Adri Nieuwhof est consultante et militante pour les droits de l’homme.

Le fonds de pension national suédois AP7 est la dernière institution à suivre l’exemple d’investissement socialement responsable de la Dutch ASN Bank, en excluant le géant français de transport Alstom de son portefeuille. Alstom a été exclu en raison de son implication dans l’occupation des terres palestiniennes par le régime colonial sioniste.

Les militants et les chercheurs affirment que les entreprises françaises Alstom et Veolia sont directement impliquées dans le maintien de colonies de peuplement illégales dans les territoires palestiniens occupés, et qu’elles jouent un rôle clé dans la tentative sioniste de rendre son annexion de Jérusalem-Est palestinienne irréversible. Pour cette raison, la Dutch ASN Bank a décidé en 2006 d’exclure Veolia de son portefeuille, excluant également des sociétés qui profitent de l’occupation coloniale.

D’autres banques ont suivi l’exemple de la Dutch ASN Bank pour un investissement socialement responsable.

Les militants suédois ont informé le public sur le rôle des entreprises bénéficiant de l’occupation par le biais de plusieurs actions. La recherche de l’organisation non gouvernementale suédoise Diakonia sur l’usine Mul-T-Lock dans le parc industriel de Barkan dans une colonie de Cisjordanie ont conduit à la décision d’Octobre 2008 du propriétaire Assa Abloy de désinvestir de l’entreprise.

À cette époque, Veolia répondait à un appel d’offres pour un contrat de huit ans et 4,5 milliards de dollars pour gérer le métro du comté de Stockholm. Des journalistes suédois ont interrogé des hommes politiques sur le rôle de Veolia dans le projet de tramway colonial qui relie les colonies juives et normalise la situation illégale des colonies. Lors de l’événement « Carton Rouge pour Veolia » le 15 novembre 2008, les passagers du métro de Stockholm ont été priés d’épingler un carton rouge à leurs vêtements pour protester contre la participation de Veolia dans le tramway de Jérusalem dans les territoires palestiniens occupés.

On pense que les protestations ont contribué à la décision du fonds de pension national suédois AP7, l’un des investisseurs les plus importants en Suède et bien connu pour son profil hautement éthique, de mettre Alstom sur liste noire. AP7, qui gère des fonds de retraite d’une valeur d’environ 90 milliards de couronnes (15 milliards de dollars), a listé sur son rapport annuel 2008 les entreprises dont il a dû exclure l’investissement pour des raisons éthiques. Alstom est signalé comme une compagnie dans laquelle AP7 aurait souhaité investir. Cependant, le rapport indique que l’implication d’Alstom dans des atteintes aux droits de l’homme signalées en ce qui concerne la participation de la société dans un projet de tramway à Jérusalem la rend impropre aux investissements d’AP7.

De plus, à la mi-2008, AP7 a décidé de vendre toutes ses actions dans des sociétés fabriquant des bombes à fragmentation et des armes nucléaires. Le directeur exécutif Richard Grottheim a déclaré à la presse : « Je pense que d’autres fonds de pension suivront mon initiative. » Le fait qu’AP7 ait diagnostiqué Alstom comme une entreprise impropre aux investissements aura très probablement les mêmes effets.

Le 16 mars 2009, le Sandwell Council au Royaume-Uni a annoncé que Veolia n’était pas parvenu à être sur la liste de présélection de 3 compagnies soumissionnant pour un contrat de 25 ans de collecte et de recyclage de déchets, d’un montant de 1 milliard de livres (1,43 milliards de $). La Campagne de Solidarité avec la Palestinienne a lancé sa Campagne Sandwell Bin Veolia, demandant au public de signer une pétition demandant que le conseil retire Veolia de la liste des contractants approuvés. La pétition a fait valoir que Veolia devait être retirée parce que l’entreprise a accepté des contrats à Jérusalem en violation du droit international et des résolutions des Nations Unies.

Interrogé sur les raisons de l’exclusion de Veolia de la liste de présélection, un responsable de la presse au Sandwell Council a répondu que les activités supposées de Veolia n’ont joué aucun rôle dans le processus de prise de décision du conseil. « En vertu de la loi, le conseil n’est pas autorisé à permettre que des facteurs non commerciaux influencent le choix d’un partenaire pour ses projets d’amélioration des services de recyclage de déchets et de nettoyage des rues à Sandwall. » Cependant, le 10 février 2009, un article publié par The Electronic Intifada, l’auteur de ces lignes et l’avocat Daniel Machover affirmaient que selon la législation du Royaume Uni, il était parfaitement légal d’exclure Veolia des marchés publics en raison de sa « faute professionnelle grave. »

A Melbourne, Australie, la Campagne Veolia démarrera par la Campagne Connex Dump, qui sera lancée le 30 mars 2009, et qui mettra l’accent sur la filiale de Veolia qui gère le service de train à Melbourne. Les militants distribueront 100 000 brochures aux usagers du train. Les brochures expliquent que les usagers ne devraient pas seulement être en colère parce que la compagnie offre un service insatisfaisant à Melbourne, mais aussi parce que Veolia a signé un contrat de 30 ans avec le régime colonial sioniste pour l’exploitation d’un tramway qui fonctionne aussi sur la terre palestinienne occupée. Les banlieusards sont invités à signer une carte, dans la brochure, et à l’envoyer au ministre des Transports de l’Etat de Victoria, Lynne Kosky.

Sur le même sujet et posté récemment, lire :
Connex, une entreprise française gère les services d’autobus vers des colonies israéliennes
par Adri Nieuwhof et Daniel Machover.

Voir les actions de boycott organisées par Capjpo-EuroPalestine :
- Chez le pharmacien : "TEVA, on n’en veut pas"
- Action Boycott Israël à Carrefour.

Source : Electronic Initifada

Traduction : MR pour ISM

[ commentaires : je suis convaincu que des actions de ce types peuvent s’avérer particulièrement percutantes en ces temps inhabituels, où le CAC, est patraque, Veolia, ça n’va pas, la Soc Gen, dans la gêne, Groupama, c’est pas ça, et la Suez, guère à l’aise, etc... ]

ISM et Adri Nieuwhof - Suède - 26-03-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=11536&type=analyse≤sujet=Boycott

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003

Eviter les sujets à controverses et relancer l’économie : l’hypocrisie de Netanyahou

« Je vais négocier avec l’Autorité palestinienne pour la paix ». C’est ce qu’a déclaré le nouveau premier ministre sioniste Benyamin Netanyahou ce mercredi à Jérusalem lors d’une conférence économique. Devant des industriels sionistes, arabes et étrangers, il a insisté sur le fait que son gouvernement serait un partenaire des Palestiniens pour la paix.

Le discours semblait avant tout vouloir rassurer l’administration Obama, qui avait admis que la présence de l’extrême droite compliquait le processus de paix.

Si un tel discours peut être perçu comme porteur d’espoir, les solutions que préconise le premier ministre amènent indéniablement à un certain pessimisme.
Netanyahou a insisté sur le fait qu’au lieu de parler des questions controversées telles que le statut de Jérusalem ou la construction du Mur, la première étape vers une paix durable devait être la promotion de l’économie palestinienne et le développement économique de la région.

Le leader du Likoud a invité les orateurs à investir dans l’économie palestinienne. Il est vrai que les investissements économiques en Palestine profitent largement à l’occupant colonial.

A écouter l’intervention, on en oublierait presque les conséquences désastreuses de l’occupation pour l’économie palestinienne. Le bouclage des territoires occupés est un frein incontestable au développement économique palestinien. Ainsi, la Banque Mondiale affirmait qu’« avec tout le respect dû aux problèmes de sécurité de l’établissement sioniste, tout le monde est d’accord sur l’effet paralysant des obstacles physiques placés aujourd’hui sur la voie de l’économie palestinienne ». Elle en a conclu qu’encore plus d’aide ne rétablirait pas l’économie palestinienne, à moins que les restrictions en question ne soient levées.

Un exemple parmi tant d’autre, la brasserie Taybey. Il y a quelques mois, son chef d’entreprise palestinien, Nadim Khoury, soulignait les difficultés qu’il rencontrait dans la distribution et dans l’exportation de ses productions. Entre les pertes de temps au checkpoint, et l’obligation de passer par l’entité coloniale pour exporter, l’occupation est un véritable fardeau pour le développement de l’entreprise.

Autre problème majeure pour l’économie palestinienne, le contrôle de près des trois quarts des ressources en eau de la Cisjordanie par l’occupant sioniste pour les besoins de l’Etat hébreu et de ses colonies.

Le règlement de la paix ne saurait se faire en occultant l’occupation pour se concentrer exclusivement sur l’économie. Si éviter les questions à controverses est la stratégie du nouveau premier ministre pour le règlement de la paix, l’attente pour les Palestiniens risque d’être encore bien longue….

Source : PNN

ISM et Younes Salameh - Palestine - 26-03-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=11540&type=analyse≤sujet=Sionisme

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004

« On nous demande d’être des victimes consentantes »

Son directeur, Raji Sourani, se montre satisfait de la décision du juge Fernando Andreu d’enquêter sur la mort de 14 civils palestiniens dans un bombardement israélien en 2002. Sourani (Gaza, 1953), l’un des initiateurs de la plainte, est convaincu que la justice espagnole restera sourde aux pressions sionistes.

Question : Que pensez-vous de la décision de la justice espagnole d’enquêter sur la mort de 14 civils palestiniens en 2002 ?

Cela montre l’indépendance de la justice espagnole. C’est un moment historique et une victoire pour les victimes et un [premier aboutissement] des poursuites judiciaires.

Q : Pensez-vous que le procès aboutira ou qu’il sera ralenti par le gouvernement espagnol ?

J’espère et je suis convaincu que la justice espagnole conservera son indépendance.

L’ambassade d’Israël a envoyé hier au juge la documentation demandée pour tenter d’arrêter l’affaire.

Nous avons épuisé toutes les voies légales pour que le cas soit traité en Zone Sioniste. Certains de nos collègues sionistes ont tenté de faire examiner l’affaire par leurs autorités et ils en ont aussi été empêchés. Le régime colonial n’a répondu à aucune des requêtes. Le juge Andreu a demandé à plusieurs reprises les pièces concernant cette affaire et les sionistes n’ont répondu à aucune de ses demandes.

Q : Ce procès permettra t-il de réduire l’impunité de l’armée sioniste ?

Bien sûr. Nous avons plusieurs dossiers ouverts dans d’autres pays contre les crimes sionistes. Nous défendons la valeur de l’action de la justice afin qu’elle soit plus forte que la loi de la jungle. Au cours des dernières années, le régime colonial a amplifié les mesures pour protéger les criminels de guerre présumés.

Q : De quelles mesures parlez-vous ?

Ils ont prévu des peines de sept ans d’emprisonnement pour ceux qui fournissent des preuves qui conduisent ses soldats devant le tribunal. Ils délivrent des passeports avec de faux noms pour que les militaires impliqués dans des crimes de guerre puissent voyager librement. Ils ont également envoyé des délégations dans plusieurs pays européens afin de faire pression sur leurs gouvernements pour qu’ils enlèvent les lois qui amèneraient à les poursuivre. Mais nous ne pardonnons ni n’oublions les crimes contre des personnes innocentes.

Q : Y aura-t-il plus de procès pour l’offensive sioniste contre Gaza et ses plus de 1300 morts ?

Il existe des obstacles juridiques, mais Olmert, Barak et Livni, finiront par rendre des comptes devant la justice pour les crimes perpétrés dans la Bande de Gaza. Les crimes qui ont été vus en direct à la télévision.

Q : Israël accuse le Hamas d’utiliser des civils comme boucliers humains.

C’est quelque chose qui doit être démontré preuves à l’appui. Si le Hamas les ont utilisés comme boucliers humains, ça ne donne pas à l’entité sioniste de justification pour attaquer de façon brutale des sites qu’ils savent remplis de civils. Dans les discussions sur les auteurs du bombardement de 2002 on peut entendre comment l’un d’entre eux a mis en garde contre le risque sur la population civile et l’armée lui ordonné de passer à l’attaque.

Le régime colonial continue d’accumuler, comme une boule de neige, les crimes contre la population civile palestinienne. L’attaque de Gaza n’était pas dirigée contre le Hamas ou le Fatah, mais contre le peuple palestinien. Pendant que tout le monde nous demande d’être des victimes consentantes.

Q : En tant que centre indépendant avez-vous eu des problèmes avec le Hamas et le Fatah.

Oui, et c’est très sain. Si nous n’avions pas de problèmes avec les deux parties c’est que quelque chose irait mal. Tout d’abord nous déplorons les abus commis par le Fatah et ensuite ceux du Hamas.

Q : Croyez-vous à la réconciliation palestinienne ?

Je suis optimiste. Mais nous avons besoin d’unité pour retrouver la force. Nous demandons à l’entité sioniste, à l’Europe et aux États-Unis de cesser d’interférer dans la politique palestinienne en faisant pression sur le président Mahmoud Abbas pour qu’il choisisse entre eux (Hamas) ou la communauté internationale.

Q : Que pensez-vous du rôle que joue l’Europe dans le conflit de Palestine ?

La position européenne est stupide, injuste et moche au niveau gouvernemental. Dans le travail de base sur le terrain, c’est le rapport humain qui es génial et nous en sommes très fiers. L’Europe a amélioré ses accords avec le régime colonial alors que des crimes étaient commis contre les Palestiniens. C’est une honte. Nous demandons la suspension des accords commerciaux préférentiels entre l’Europe et le régime colonial.

Raji Sourani est interviewé par Oscar Abou-Kassem

1° février 2009 - Al Qods Palestina - Vous pouvez consulter cet article ici :

http://www.alquds-palestina.org/mod...
Traduction de l’espagnol : Charlotte

Info-Palestine et Raji Sourani - PCHR - jeudi 26 mars 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6341

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005

Quand d’autres se sacrifient en notre nom

Offrir sa vie pour une cause est une idée qui a été vénérée tout au long de l’histoire des nations, des religions et des systèmes politiques. Dans la culture palestinienne, c’est le statut le plus élevé, le sacrifice ultime.

Le désir d’être « chahid » (un martyr) est si intense qu’il a poussé des jeunes gens et des jeunes femmes dans les rangs de l’action militaire beaucoup trop tôt et sans préparation. Toutefois, dans notre société et tout au long de notre histoire, se battre pour son pays, sa religion, ou pour une juste cause est l’honneur ultime, la Purple Heart des nations. Ce qui nous étonne toujours c’est de voir quelqu’un donner sa vie pour le pays d’un d’autre, la cause d’un autre, au nom de la justice sociale, politique et humaine dans le monde entier.

Les Palestiniens ont un long passé de sacrifice. Ils sont morts par centaines de milliers au nom de la Palestine, avant même l’existence de l’établissement sioniste. Pendant la révolte arabe de 1936 à 1939 contre le mandat britannique et les groupes juifs, au moins 5 000 Palestiniens sont tombés. En 1948 et en 1967, des dizaines de milliers sont morts dans les guerres qui ont conduit à la création de l’enclave sioniste et plus tard à son occupation de la Cisjordanie et de Gaza, de Jérusalem est et des hauteurs du Golan syriennes. Si vous y ajoutez la première et la deuxième intifadas et tous les autres incidents ayant causé la mort de Palestiniens, le nombre de victimes par rapport à la minuscule population palestinienne est énorme.

On pourrait pourtant prétendre que ceux qui sont tombés l’ont fait au nom de leur pays dans l’espoir que leur mort ne serait pas vaine et que le rêve d’un État indépendant se matérialiserait un jour sur le lieu de leur ultime sacrifice.

Ceci est indubitablement admirable, mais qu’en est-il de ceux qui viennent d’autres pays, parlent d’autres langues, et qui exposent leur vie pour la Palestine ? La semaine dernière, Tristan Anderson, 38 ans, a été touché à la tête par une grenade de gaz lacrymogène de longue portée, tirée par les soldats coloniaux de l’occupation à Nilin. Apparemment, cette grenade était une « nouvelle version améliorée » des anciennes grenades de gaz lacrymogène parce que, selon des témoins, Anderson et un autre manifestant se trouvaient à une distance considérable des soldats quand il a été touché. La force de l’impact a causé de graves blessures à la tête, aux yeux et au cerveau de Tristan. Il est actuellement inconscient dans un hôpital de Tel-Aviv et l’évolution de son état est imprévisible.

Selon une déclaration de ses parents, faite le 15 mars, Tristan a lutté pour la justice sociale dans le monde entier, la Palestine étant le lieu le plus récent , et peut-être le dernier, de son action. Le fatidique vendredi 13 mars, Tristan est allé dans la ville de Nilin, en Cisjordanie, pour manifester avec les villageois et d’autres internationaux contre le Mur d’Annexion israélien. Les villages de Bilin et de Nilin tiennent chaque semaine des manifestations non-violentes contre le mur qui occupera, une fois terminé, approximativement 40 % de leurs terres. Ces manifestations regroupent chaque semaine, outre les villageois et d’autres Palestiniens, des internationaux et quelques pacifistes israéliens qui prennent souvent des risques. Depuis le début des manifestations hebdomadaires, des soldats coloniaux ont tué quatre Palestiniens, notamment Ahmad Moussa, 10 ans, en juillet de l’année dernière. Des centaines d’autres Palestiniens et d’internationaux ont été blessés.

Malheureusement, Tristan Anderson n’est pas le seul militant de la solidarité internationale à avoir ressenti la morsure de l’oppression militaire aveugle du régime colonial à l’endroit des Palestiniens et de ceux qui les soutiennent. Cette semaine coïncidait avec le sixième anniversaire de la mort de Rachel Corrie, la jeune Américaine qui a connu une mort brutale, écrasée par un bulldozer israélien à Gaza. À l’époque, Corrie essayait, avec d’autres militants pacifistes, d’empêcher la démolition de maisons palestiniennes à Rafah.

En avril 2003, Tom Hurndall, un Britannique de 22 ans a aussi reçu une balle dans la tête tirée par un franc-tireur sioniste à Rafah (Gaza) alors qu’il escortait des enfants palestiniens, pour les protéger, dans une zone frontière souvent dangereuse entre la bande de Gaza et l’Égypte. Après un coma de neuf mois, Hurndall est mort dans un hôpital londonien.

La même année et le même mois, Brian Avery, un Etasunien, a été atteint au visage par le tir d’un tank sioniste à Djénine. Il est défiguré à vie.

Chaque année des dizaines d’internationaux viennent courageusement en Palestine pour défendre les droits des Palestiniens et faire face avec eux à la machine militaire israélienne souvent impitoyable. Il faut toujours du courage pour se tenir sans armes devant une armée lourdement équipée à la détente souvent facile. Les Palestiniens vivant sous l’occupation bravent presque quotidiennement les soldats et les colons juifs et ils y laissent souvent leur vie.

Il n’était que juste, dans ce contexte, de rendre aussi hommage à ceux qui soutiennent la cause palestinienne. Ces individus uniques considèrent que la cause palestinienne est liée à toutes les autres luttes pour la justice dans le monde. Se battre pour la Palestine et la justice sociale ici est une bataille pour la justice sociale partout ailleurs. C’est précisément pour cette raison qu’il faut rendre hommage à ces êtres courageux, car ils ne luttent pas seulement pour une Palestine où il fait mieux vivre ,mais également pour tous les autres endroits du monde où sévit l’injustice. Malheureusement, lutter pour la justice en Palestine signifie souvent risquer sa vie. C’est ce que Tristan, Rachel, Brian et Tom ont appris à leurs dépens.

Joharah Baker écrit pour Media and Information Program de la Palestinian Initiative for the Promotion of Global Dialogue and Democracy (MIFTAH).Vous pouvez lui écrire ici : mip@miftah.org

De la même auteure :
Cessez-le feu - Y a-t-il une raison d’y croire ? - 20 juin 2008
Honte à toi, Israël - 31 mars 2008
Ce que veut Israël, Israël l’obtient - 13 octobre 2007
Gaza : le peuple d’abord - 28 septembre 2007
Pour les enfants de Palestine, l’indépendance est la seule réponse - 9 juin 2007

Miftah - Cet article peut être consulté ici :
http://www.miftah.org/Display.cfm?D...
Traduction de l’anglais : Anne-Marie Goossens

[ commentaires : ce n’est pas d’aujourd’hui, en effet, que les Palestiniens donnent des leçons aux autres hommes. Dans l’évangile selon Saint Jean, (15,13) Jésus, faisant ses adieux à ses disciples, leur dit : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Attention, donner sa vie ne signifie pas nécessairement choisir de mourir...]

Info-Palestine et Joharah Baker - Miftah - jeudi 26 mars 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6344

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006

Les forces coloniales envahissent deux camps de réfugiés à Naplouse et kidnappent 7 jeunes Palestiniens

Des sources Palestiniennes dans la ville de Naplouse ont rapporté jeudi 26/03/09 au matin que les soldats coloniaux avaient envahi les camps de réfugiés d’Askar et de Balata, à l’est de Naplouse, a forcé plusieurs maisons et a kidnappé 7 jeunes gens

Les sources ont souligné le caractère encore plus sauvage et brutal que de coutume du comportement des soldats dans les raids qu’ils ont effectué dans les maisons, qu’ils ont totalement vandalisées.

Ces soldats ont en levé 7 jeune gens dans les deux camps de réfugiés, et les ayant menottés et, ayant placé des sacs sur leurs têtes, les ont emmenés vers des destinations inconnues.

Les jeunes gens enlevés ont été identifiés comme : Nihad Rawhi Abu Kish, 17 ans, Sameh Fares Au Kish, 20 ans, et Mahmoud Khalid Mahmoud, 17 ans, tous du camp de réfugiés d’Askar, et d’Abdul-Latif Marwan Aasy, 16 ans, Ahmad Bassam Hashash, 22 ans, Mohammad Ziad Harb, 16 ans, et Moath Al Khatib, 17 ans, tous du camp de réfugiés de Balata.

Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Jeudi 26 mars 2009 – 23 : 31

http://www.imemc.org/article/59598