Chroniqe de l’occupation par un Etat hors la loi

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Le traitement inégal de la question des prisonniers par Nicolas Sarkozy

Lundi dernier, le président français Nicolas Sarkozy, toujours avide de beaux discours, a réaffirmé à Charm el-Cheikh que la libération de Guiad Shalit en échange de prisonniers palestiniens est une priorité des Français, qui « n’accepteront jamais que la vie du soldat détenu par le Hamas soit en danger ».

Ce franco-sioniste était caporal dans l’armée coloniale lorsqu’il fut capturé par le Hamas le 25 juin 2006.

Depuis son accession a la présidence, Nicolas Sarkozy ne cesse de réclamer sa libération. La famille du prisonnier a été reçue à trois reprises à l’Elysée et Gilad Sahit a été fait citoyen d’honneur de la ville de Paris en décembre 2008.

Ce déploiement diplomatique contraste largement avec le cas de Salah Hammouri. Fils d’un Palestinien de Jérusalem-est et d’une Française, en clair pas moins français que Gulad Shalit, il est détenu depuis mars 2005 par les forces coloniales dans l’indifférence la plus totale des autorités françaises.

Les motifs d’inculpation dont il fait l’objet sont faibles pour ne pas dire inexistants. On reproche au jeune franco-palestinien d’être passé avec des amis devant le domicile du rabbin Ovadia Yossef, personnalité importante de l’extrême droite religieuse coloniale et du parti le Shass. Virulent à de multiples reprises à l’encontre des arabes, le rabbin est sous surveillance permanente ce qui a permis de retrouver Salah et ses amis. On accuse alors Salah d’appartenir au FLDP, Front de Libération de la Palestine, ce qui est démenti par les deux parties.

Salah Hamouri va alors connaitre trois ans de détention administrative, comme la majorité des prisonniers palestiniens.

Le procureur propose un marché à Salah. S’il avoue les faits qui lui sont reproché, sa peine sera de 7 ans, le double s’il campe sur ses positions. Suivant les conseils de son avocate, Salah se résigne à accepter. L’affaire ne peut que susciter l’indignation :

Tout d’abord, la parodie de justice dont a été victime le franco palestinien et le motif d’inculpation. Salah est uniquement suspecté d’une intention, non d’un acte. De même, la détention administrative de trois ans, c’est-à-dire le fait d’être retenu par le régime colonial sans pouvoir avoir recours a la justice, interpelle même si elle est devenue classique pour les prisonniers palestiniens.

L’affaire souligne aussi, par le silence de la diplomatie française, le traitement deux poids deux mesures entre les prisonniers sionistes et palestiniens. S’il ne s’agit pas de remettre en cause la tentative de libérer Guilad Shalit, on ne peut qu’être scandalisé par l’ignorance la plus totale dont Salah Hammouri fait l’objet. S’autoproclamant « président des droits de l’homme », Nicolas Sarkozy est loin de faire de ce dossier une priorité. Les appels de la mère française du prisonnier sont restés sans réponse. En ce sens, un comité national de soutien, sous coordination du député communiste Jean-Claude Lefort a vu le jour (plus d’informations sur le site http://www.france-palestine.org/article10310.html).

La détention scandaleuse de Salah Hammouri n’est malheureusement pas une exception. Selon le Comité international de la croix rouge, ils sont aujourd’hui 11 500, dont près de 400 enfants et 120 femmes à être actuellement détenu par les autorités coloniales. La quasi totalité est emprisonné à l’intérieur de la Zone Sioniste. Cela rend ainsi très complique les visites des familles, la plupart des Palestiniens ne pouvant obtenir une permission pour se rendre en Zone Sioniste. Preuve une nouvelle fois encore du non respect du droit international par l’occupant et de l’inexistence des sanctions de la communauté internationale contre de telles pratiques.

PNN – Bethlehem - 05.03.09 - Younes Salameh

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=3525&Itemid=1

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Nouvelles manifestations contre la confiscation des terres dans les Territoires palestiniens occupés

Temps ensoleillé magnifique, légère brise… Tous les ingrédients étaient réunis pour une belle journée dans les Territoires palestiniens hier… C’était sans compter sur la réalité de l’occupation, qui se rappelle au bon souvenir des habitants quotidiennement.

Comme tous les vendredis, des Palestiniens se sont rassemblés hier au village d’Umm Salamuna au sud de Bethléem mais également a Jayyous (nord de Qalqilya) et Bi’lin (dans l’ouest de Ramallah) pour protester contre la confiscation de leur terres par l‘occupant israélien et la poursuite de la colonisation.

A Umm Salamuna, ils étaient hier entre 100 et 150, dont quelques militants internationaux. Fait remarquable, de nombreuses femmes accompagnées de leurs enfants sont venues grossir les rangs, pour montrer leur résistance à l’occupant à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme. Comme l’explique ce manifestant palestinien, la présence des femmes et des enfants est importante : « Avec eux, on a plus de chances que la manifestation ne bascule pas dans la violence ». Car comme tous les vendredis, un barrage de l’armée israélienne empêche l’accès au Mur et le déroulement de la manifestation.

L’atmosphère était tendue à Umm Salamuna hier. Pas de gaz ou de balles, mais la haine était palpable.

Prêt à intervenir a tous moments, entre 35 et 50 soldats sionistes s’opposaient aux manifestants. Le directeur du Comité contre le Mur dans les villages du Sud, Mahmoud Abu Zeid, s’adresse directement aux soldats, dont la plupart ont à peine 25 ans. « Un jour, vous réaliserez ce que vous avez fait. Un jour, vous aurez honte de ce que vous avez commis ». Et d’ajouter, « De même que les Nazis n’ont pas réussi à éliminer le peuple juif, vous n’éliminerez jamais le peuple palestinien ».

Parmi les nombreuses femmes présentes dans le cortège, cette mère âgée crie les mains tournées vers le ciel. Elle raconte ce que fut à une époque sa terre. Les rires des soldats à chacune des interventions humilient un peu plus les manifestants. Une autre femme, qui a tenu à garder l’anonymat par peur des représailles, est venu de Bethlehem pour participer a la manifestation.

« C’est notre terre, tout le monde le sait. Et vous pouvez voir ce qu’ils nous font, ce qu’ils nous ont déjà pris. Bientôt, ils auront tout pris mais ou allons nous aller ? C’est la Palestine et elle appartient aux Palestiniens ».

Fait exceptionnel, une équipe de CNN couvre la manifestation. « Qu’allez vous faire, allez vous vraiment nous affronter sous leurs yeux ? », demande Mohammad Briggia, le coordinateur media pour la résistance non violente des villages du sud.

Cependant, Mahmoud Abu Zeid n’est pas dupe. Il précise que les soldats viendront bientôt dans le centre ville procéder à des arrestations. Car tout au long du rassemblement, les soldats filment et prennent des photos. « Apres la manifestation, leur liste des recherchés va s’agrandir. »

La manifestation dont le mot d’ordre est la non violence n’a pas été loin de dégénérer. Deux jeunes palestiniens ont étés la cible des soldats. Alors que ces derniers repoussaient les manifestants, ces deux jeunes hommes refusant la confiscation de la terre ont bousculé un de ces soldats. C’est a ce moment précis que cela peut devenir dangereux m’explique mon voisin. « Tout peut basculer. Les rires des soldats ne sont qu’une humiliation supplémentaire ».

Face a cette montée de la tension, un soldat de l’armée coloniale prend la parole en hébreu. Mon voisin me traduit et se justifie de comprendre la langue : « J’ai passé deux ans dans une prison sioniste après la Première Intifada, deux années sans voir sa famille, sans aucun jugement ». Et m’interpelle : « Les manifestations, l’emprisonnement, les humiliations de l’armée… c’est la réalité de l’occupation. C’est ce qu’il faudra raconter quand tu rentreras en France »

Alors que l’armée réclame la fin de la manifestation, Abu Zeid appelle les manifestants à s’assoir :

« Nous sommes assis sur notre terre. Qu’allez-vous nous faire maintenant ? Nous tirer dessus au motif que l’on est assis sur notre terre ? » Et d’interpeller à nouveau les soldats :

« Nous avons renoncé a la violence. Nous ne combattrons pas contre vous. Nous laissons cela aux criminels, à vous, l’occupant ».

Un enfant d’à peine 10 ans déclare aux journalistes de CNN : « Ils entrent dans nos maisons, arrêtent nos pères et nos frères, cassent tout… Mais nous sommes ici sur notre terre, et je reste debout sur celle-ci » Et de conclure « Je n’ai pas peur. Que pourraient-ils faire de pire que ce qu’ils ont déjà fait ? »

PNN - Bethlehem - 07.03.09 - Ecrit par Younes Salameh

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Les habitants de Hébron commémorent l’anniversaire de la naissance du Prophète à la Mosquée Ibrahimi

Des milliers de Palestiniens ont participé à la cérémonie organisée à la Mosquée Ibrahimi, à Hébron, pour commémorer la naissance du prophète musulman Mohammed, lundi 09/03/09 [ La fête appelée « Al Mawlid An Nabawi », analogue à la Nativité des chrétiens – NdT ]

Cette occasion est l’un des rares moments que les autorités coloniales allouent aux Palestiniens pour avoir accès aux installations de lla Mosquée Ibrahimi. La mosquée a été partagée en deux sections, l’une musulmane et l’autre juive, par un comité spécial du gouvernement colonial appelé « comité Shamgar » après le massacre de 1994 qui a eu lieu dans la Mosquée lorsqu’un colon judéo-étasunien a ouvert le feu sur les fidèles musulmans, lors des prières de l’aube, faisant 26 morts et blessés.

La commémoration donnera l’occasion à beaucoup d’imams et de cheikhs d’évoquer devant les croyants la vie et les oeuvres du Prophète.

Cette journée est fériée pour la plupart des institutions de Cisjordanie et de Gaza.

Hébron – Ma’an – 09 / 03 / 2009 - 13:49

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Les forces coloniales enlèvent deux hommes dans des villages des environs de Jénine

Les troupes coloniales ont enlevé deux Palestiniens dans les villages Cisjordaniens de Fahma et d’Iqaba, lundi 09/03/09 au matin.

A Fahma, les soldats postés au checkpoint militaire de Barta, au sud-ouest de Jénine, ont enlevé Iyad Nawasra, 30 ans, alors qu’il se rendait au travail.

A Iqaba, Muthanna Abu Arra, 19 ans, a été enlevé dans sa maison après que les soldats aient donné l’assaut au bâtiment et saccagé son contenu.

Par ailleurs, les villages d’Al-Fari’a, Tammun, et d’Az-Zababda, également dans le gouvernorat de Jénine, ont fait l’objet de raids nocturnes, mais sans qu’il ait eu d’enlèvements.

Jénine – Ma’an – 09 / 03 / 2009 - 10:08

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Le régime colonial prévoit de détruire une mosquée et six maisons près de Naplouse

Le régime sioniste a dans ses projets la destruction de 6 maisons et d’une mosquée dans les villages d’A’qraba et de Kherbet At-Tawil, au sud de la ville de Naplouse, ont déclaré samedi des habitants.

Des officiels des forces armées coloniales ont notifié les ordres de démolition aux habitants concernés, ont-ils ajouté en annonçant leur intention dans es villages Cisjordaniens.

Selon Yaser Suleiman, coordinateur du Comité Agricole pour la région de Naplouse, « l’occupation travaille pour obliger les habitants à quitter le village. »
« Les attaques répétées contre les maisons, les avis de démolition, les attaques de colons, ont tué 4 Palestiniens au cours de dernières années, » a-t-il ajouté, observant que les Palestiniens assassinés par les colons avaient d’abord été enlevé avant d’être mis à mort.

Musa Derieyah, un responsable du Comité d’Action Agricole, a déclaré qu’Aqraba est entouré par les quatre implantations illégales de Gatit, de Ma’leh AFraim, d’Itamar et de Majdulim, dont 90% des terres proviennent de confiscations.

Il a ajouté que « les attaques répétées des colons sont devenues intolérables, » et des charges explosives délibérément installées avaient provoqué la mort d’un Palestinien et celle d’un adulte.

Les colons attaquent régulièrement les habitants du village lorsqu’ils font paître leurs troupeaux à proximité des implantations illégales, alors que d’autre zones sont complètement isolées, et que les Palestiniens se voient interdire d’y pénétrer, a ajouté Deriyah.

Ramallah – Ma’an – 08 / 03 / 2009 - 20:04

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