Les mauvais choix pour les Palestiniens encerclés de tous les côtés de la Bande de Gaza

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PNN - La conférence des donateurs Palestinien est en cours à Charm el-Cheikh et devrait apporter les milliers de dollars dont la bande de Gaza a besoin pour la reconstruction.

Pour le Secrétaire Général de la Ligue Arabe, Amr Moussa, Charm el-Cheikh est un message fort envoyé à Israël qui montre que le monde est avec la Palestine. Pendant les multiples offensives israéliennes, les Palestiniens avaient exigé la présence de l’ONU et de la communauté internationale.

Ils ont maintenant leur attention, mais à quelle fin ?

La question importante est de savoir ce qui a attiré l’attention de la communauté internationale. Est-ce vraiment le « peuple Palestinien », ou ne serait-ce pas davantage la question du contrôle de la région dans un monde arabe qui demeure divisé par le conflit interne Palestinien ?

Dans le même temps, les efforts de reconstruction de Gaza après les attentats à la bombe et au cours du siège demeurent discutables comme le soulignent Amnesty International et le Dr. Mustafa Barghouthi dans la mesure où les points de passage restent fermés et l’importation de matériaux de reconstruction interdite.

Curieusement, de tous les discours de Charm el-Cheikh, le plus clair de la journée est venu du Président Egyptien Hosni Mubarak. Pour lui, il ne faut pas isoler les attaques sur Gaza de la gravité de toute la question Palestinienne qui comprend le contrôle de Jérusalem, les colonies, le Mur de Cisjordanie et le contrôle du futur gouvernement Palestinien, quelle qu’en soit la composition de son choix
Soulignons aussi que les efforts des organisations non-gouvernementales tels que le convoi de 120 véhicules en provenance de Londres demeurent sanctionnés. Ainsi, l’importation de matériaux de reconstruction est interdite. L’aide doit être purement humanitaire : vêtements, nourriture, couvertures et médicaments. Pourtant, il est toujours incertain que cette aide britannique soit autorisée à pénétrer dans la bande de Gaza.

Pendant ce temps à Charm el-Cheikh, les bailleurs de fonds officiels, dont 71 ministres des affaires étrangères, l’ensemble du Conseil de Coopération du Golfe, l’UE et le président Français (lequel n’a de cesse de chanter les louanges du Président Abbas, dont la popularité est à son plus bas niveau en Palestine) continuent de discuter de l’avenir de Gaza. Sarkozy cherche à la fois à être intime avec les Israéliens, en mettant au sommet de ses priorités la libération d’un seul soldat capturé, et se livre dans le même temps à une opposition verbale à l’occupation de la bande de Gaza depuis Juin 2006. Le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon insiste lui sur le fait que les efforts de reconstruction doivent être canalises par l’Autorité Palestinienne pour ainsi court-circuiter le gouvernement élu du Hamas. Cependant, cet homme dont le droit international lui confère le poste le plus important sur terre ne force pas les Israéliens à respecter les résolutions de l’ONU.

Ce n’est là qu’un échantillon de l’atmosphère de Charm el-Cheikh. Des milliards de dollars y sont échangés pour le contrôle d’une région n’est en réalité que sous contrôle de l’occupant israélien.
Cela fait maintenant 40 ans que la bande de Gaza est occupée, deux ans qu’elle est sous siège. Ont ensuite suivis des mois de fermeture puis 23 jours d’attaque frontale qui ont conduit à sa destruction. Le gouvernement élu n’a jamais eu la chance d’agir en raison du boycott immédiat des Américains, des israéliens et de l’autorité palestinienne.
Le gouvernement d’unité, au sein duquel le Hamas a tenté de participer avec l’Autorité Palestinienne et d’autres partis il ya deux ans, a été boycotté par les Américains et les Israéliens. Il semblerait que si les appels en faveur d’une même initiative se poursuivent, le Hamas essaiera à nouveau.

Mais rien de tout cela ne porte atteinte au cirque de Charm el-Cheikh. Le commissaire européen aux relations extérieures demande à l’administration Israélienne d’ouvrir les passages de Gaza... Fawzi Barhoum invite tous les états participants à la recherche de moyens pour offrir de l’aide pour la reconstruction de la bande de Gaza ... Le président Français Sarkozy réaffirme que la libération du soldat israélien capturé par le Hamas est une priorité pour la France, et ne fait aucune mention de 11.000 Palestiniens dans les prisons Israéliennes.

Toutes les transactions de Charm el-Cheikh ignorent complètement l’appel de tous les Palestiniens depuis sept ans, de la bande de Gaza a Jérusalem en passant par la Cisjordanie : « Nous ne voulons pas d’argent, nous voulons la liberté. »
La conférence des donateurs offre une réponse douloureusement claire pour une population qui a désespérément besoin d’aide, de reconstruction, mais qui a lutté pendant des décennies pour l’autodétermination, pour la liberté