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En Israël, toutes les négociations piétinent - Ni trêve ni coalition gouvernementale.

Une façon criminelle de laisser, sur le terrain, l’armée continuer à perpétrer ses crimes , à aider les colons fous à sévir et à saccager, voler et prendre des otages (ndlr)

L’article ci-après vient de Libération.fr de ce jour - Lundi, 16 février 2009 - 8h 18 AM

lundi 16 février 2009

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JÉRUSALEM, de notre correspondante DELPHINE MATTHIEUSSENT

Un accord de trêve entre Israël et le Hamas, présenté comme imminent la semaine dernière, s’éloigne alors que commencent les laborieuses négociations pour la formation d’un gouvernement. Les autorités de l’Etat hébreu ont durci leurs positions ce week-end, après l’annonce, par le Hamas, de l’imminence d’un accord. Le Premier ministre de transition, Ehud Olmert, a rejeté samedi toute trêve ne comprenant pas la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, enlevé par le mouvement islamiste en juin 2006 et détenu dans la bande de Gaza.

Médiateur. Après la réunion hebdomadaire du cabinet, plusieurs ministres ont réitéré hier la position exprimée par Olmert. « Il n’est pas question de rouvrir les points de passage sans que Shalit soit libéré », a ainsi affirmé Meir Sheetrit, le ministre israélien de l’Intérieur. Le Hamas tient quant à lui à ce que les deux dossiers - celui de la libération de Shalit et celui de la trêve - restent dissociés. Depuis la fin de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza, le 18 janvier, l’Egypte sert de médiateur pour tenter de parvenir à un accord sur la fin des tirs de roquettes, qui continuent de s’abattre sur l’Etat hébreu, en échange d’une ouverture des points de passage vers la bande de Gaza. Israël refuse en effet tout contact direct avec le mouvement islamiste, qui ne reconnaît pas son existence et a pris le pouvoir par la force dans la bande de Gaza en juin 2007.

Les élections législatives israéliennes de mardi ont encore compliqué la donne. En effet, Ehud Olmert doit désormais tenir compte de l’avis du chef du Likoud, Benyamin Nétanyahou, favori pour former le prochain gouvernement. Or selon le journal israélien Maariv, Benyamin Nétanyahou est « totalement opposé » à une trêve avec le Hamas. Le quotidien de gauche Haaretz affirme quant à lui que le Premier ministre ne décidera d’aucun accord sans consultation avec le leader du Likoud.

Refus. Les résultats officiels des législatives doivent être transmis mercredi au président israélien, Shimon Pérès, qui commencera alors des consultations visant à déterminer qui de Benyamin Nétanyahou ou de Tzipi Livni, la chef du parti centriste Kadima, est le plus à même de former une coalition. Malgré la légère avance de Kadima sur le Likoud (28 sièges contre 27), le bloc de droite devance largement la gauche à la Knesset, plaçant Nétanyahou en position de favori. Ce dernier a tenté ces derniers jours de convaincre Kadima de rejoindre un gouvernement d’union nationale, seul moyen pour le chef du Likoud de ne pas devenir otage de l’extrême droite. Mais Tzipi Livni a pour le moment refusé et menacé de rejoindre l’opposition si Benyamin Nétanyahou n’acceptait pas une rotation du pouvoir.