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Texte en anglais en 2è partie de l’article (Source Palestine Think-Tank)

Interview d’ Adam Shapiro, co-fondateur de ISM (International Solidarity Movement)

Par Kourosh Ziabari - Mercredi, 28 janvier 2009 - 17h54

mercredi 28 janvier 2009

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Adam Shapiro est le type même du défenseur pur et courageux de la paix, et il a longtemps été critiqué en raison de sa critique inconditionnelle et catégorique d’Israël en tant qu’état occupant.

Né en 1972, ce militant anti-sioniste persévérant et tenace, co-fondateur de l’International Solidarity Movement fiat des efforts vigoureux pour diffuser la voix de la nation de Palestine, écrasée maintenue en servitude.

Après sa rencontre avec Yaser Arafat dans sa Mukataa de Ramallah, alors qu’elle était assiégée en Mars 2002 par une opération militaire israélienne en Cisjordanie et à Gaza, Adam Shapiro est parvenu à la reconnaissance internationale et a depuis lors été l’objet de l’attention des média sionistes.

Bien qu’il ait subi toutes sortes d’insultes et d’invectives de la part de la propagande sioniste au cours des dernières années, Adam Shapiro n’a ni attiédi ni modifié sa position , et il a en fait plutôt radicalisé ses déclarations anti-sionistes dans des situations spécifiques comme les abominables 22 jours de l’incursion israélienne à Gaza.

Cet interview a été réalisé au milieu du génocide israélien à Gaza, comme cela transparait à quelques endroits de la conversation ; cependant il comporte beaucoup de données informatives et révélatrices qui méritent d’être lues et méditées avec soin.

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KZ : Pourriez-vous nous expliquer les activités principales et essentielles que vous menez d’habitude dans le cadre de l’International Solidarité Movement, Quel est votre agenda, quels sont votre modus operandi et vos projets pour apporter de l’aide aux survivants de la récente offensive à Gaza ?

AS : L’International Solidarity Movement ISM) a commencé en 2001 comme une tentative visant à relier la solidarité internationale à la résistance Palestinienne à l’occupation et à la répression israélienne.
Cela s’est fait en envoyant des militants internationaux se joindre aux militants Palestiniens dans des activités de résistance non-violente à base civile, en Cisjordanie et à Gaza. Cette sorte de résistance populaire a toujours été présente dans le mouvement Palestinien, et nous pensions que l’ajout d’une composante internationale obligerait le monde à reconnaître que le conflit n’était pas une affaire de Juifs contre les Arabes, ni de Juifs contre les Musulmans, mais bien une situation d’oppression et de discrimination basée sur l’ethnicité et la religion dans un sens semblable au mouvement anti-apartheid en Afrique du Sud.
Aujourd’hui, le rôle de l’ISM continue sur ce plan ; mais il est également de plus en plus impliqué en tant que témoin fournissant des rapports sur les atrocités que subit le peuple Palestinien. Les volontaires de l’ISM font des séjours de plus en plus longs dans les territoires occupés et finissent par avoir une connaissance profonde de la population.
Actuellement, il y a 5 volontaires dans la Bande de Gaza, qui sont présents pendant cet assaut mené contre le peuple de gaza – ils accompagnent les ambulances et le personnel médical qui répondent à des appels d’urgence. Ils établissent des dossiers sur ce qui se passe vraiment et le font connaître au monde, alors même que le gouvernement sioniste interdit les journalistes étrangers. Ils aident à la distribution de nourriture et d’eau comme ils le peuvent, dans les zones qui sont les plus menacées, et ils rassemblent des preuves de crimes de guerre, comme l’emploi d’obus d’artillerie au phosphore blanc.

KZ : Selon ce que vous avez déclaré, une mesure efficace et impressionnante qui aiderait les Palestiniens à se défaire des liens qui les maintiennent prisonniers et à repousser la situation inhumaine dans laquelle ils sont parqués est de pousser à l’emploi de sanctions et d’un embargo contre Israël. Comment serait-il possible de boycotter et d’isoler ce régime terroriste au niveau international ?

AS : Il y a une demande de la société civile Palestinienne pour un boycott d’Israël, et c’est pour cette raison que nous somme obligés de nous associer à cet appel.

Cela dit, des sanctions ne seront vraisemblablement que symboliques dans le meilleur des cas, compte tenu de la pénétration du business international en Israël, et de la difficulté de leur donner un véritable impact. Symboliquement, indépendamment du boycott, la campagne pour les sanctions et le désinvestissement ( BDS) est très utile, particulièrement dans les pays occidentaux, où elle nous permet de recentrer le débat, souvent parasité par des accusations inconsistantes d’antisémitisme, et de montrer spécifiquement pourquoi de telles mesures sont nécessaires.

En outre, un boycott académique et culturel peut avoir des résultats tangibles, et contraindre les universitaires israéliens, tout comme les artistes et les intellectuels à regarder en face la réalité de leur position et les obliger à prendre position. Il y a des efforts très crédibles et très sérieux à cet égard, et particulièrement une détermination récente par un syndicat d’enseignants basé au Royaume Uni..

Cependant, en un sens, nous devons garder en tête qu’une action considérablement plus dramatique est nécessaire, compte tenu que la situation où se trouvent les Palestiniens dure depuis 60 ans, et que le niveau de dévastation et d’oppression de la totalité du peuple Palestinien est tel que des actions symboliques – assurément estimables – ne sont pas au niveau requis par l’urgence de la situation.

KZ : Néanmoins, les Etats Unis et l’Union Européenne opposent un veto systématique à tout résolution hostile à Israël qui parvient sur le haut de la pile de l’agenda du Conseil de Sécurité de l’ONU, et ne permettent pas à la communauté internationale d’exprimer une condamnation claire et sans équivoque des massacres que les Israéliens commettent en toute liberté. Quelle en est la raison, à votre avis, et comment est-il possible de s’y opposer ?

AS : la raison est liée, avant tout, à des considérations de politique intérieure aux Etats-Unis. Je pense que pour les états européens, cela est lié à sentiment de culpabilité qui reste après l’holocauste, une situation qui est exploitée par Israël et par certaines organisations Juives dans ces pays dans le but de perpétuer un code de silence lorsqu’il est question d’interpeller Israël sur ce qui a été, pendant 60 années, un effort fait de crimes contre l’humanité et de nettoyage ethnique.

Pour les Etats-Unis, il n’y a pas véritablement d’électorat désireux de donner son vote ou sa contribution financière à des politiciens qui feraient campagne sur ce problème. Ceux qui pourraient y songer sont peu nombreux et fort peu efficaces. Le lobby pro-israélien aux Etats-Unis ne se situe pas au sein de la communauté Juive organisée, mais comporte les Chrétiens Sionistes, le complexe militaro industriel des Etats-Unis, l’industrie de la technologie de l’information, l’industrie des biotechnologies, la communauté médicale et d’autres encore, qui ont tous une relation particulière avec Israël du point de vue des affaires. Tout cela a des répercussions dans le système politique étasunien et fixe les paramètres du débat aux Etats-Unis autour du soutien à Israël.

Cela dit, je pense que la direction Palestinienne a manqué un certain nombre d’occasions au cours des années, mais le plus important est qu’elle a accepté un cadre général orienté vers la paix comme moyen de faire face au conflit, ce qui a contribué à faire admettre un faux sentiment de parité ente les deux parties. Au lieu de maintenir une position de libération nationale, ou de créer un mouvement basé sur l’égalité de droits ou la fin de l’oppression/discrimination, le choix de 2 états dans le cadre général d’une situation de paix a aidé les Etats-Unis et les autres à « blâmer les deux parties ».

KZ : Toutes ces incohérences mises à part, la politique des Etats-Unis de « deux poids, deux mesures » pour ce qui est du nucléaire d’Israël n’est pas supportable. Ils déploient leurs armes et attendent tranquillement alors que chacun sait, comme même le président Carter a fini par le reconnaître, qu’Israël dispose de 200 têtes nucléaires !

AS : En vérité, sur ce point en particulier, l’hypocrisie atteint le niveau de l’absurde. Ajoutez aux points que vous avez soulevés dans votre question le fait qu’Israël a été en guerre plus qu’aucun autre état dans la région et presque toujours comme initiateur et agresseur ; et pas seulement dans des guerres formelles, mais aussi dans des escarmouches transfrontalières, comme en Egypte et au Liban dans le passé. S’il y a un état dans la région qui est prompt à passer aux actes et qui privilégie l’emploi de la force guerrière, c’est bien Israël.

Ne serait-ce que pour ces raison, le monde devrait être gravement préoccupé par ses armes de destruction de masse, en particulier après que nous ayons vu Israël employer des armes douteuse et une force disproportionnée comme cela a été le cas au Liban en 2006 (avec des bombes à fragmentation) et aujourd’hui à Gaza (avec de l’artillerie au phosphore banc).

KZ : Il semble donc que les principaux médias restent pusillanimes et redoutent la tyrannie du lobby israélien qui règne sur le gros des média professionnels. Ils censurent toute sorte d’informations ou de nouvelles qui évoque des manifestations, des condamnations, ou des remarques anti-israéliennes de la parts des dirigeants du monde entier. Comment peuvent-ils justifier leur approche unilatérale et hostile dans la façon dont ils font passer les informations ?

AS : je pense que la plupart de ces mêmes facteurs qui sont à l’oeuvre pour influencer les gouvernements des Etats-Unis et d’Europe exercent également leur influence sur les média.

Mais il y a également un élément de stratégie médiatique qui requiert une attention particulière. Israël et ses alliés à travers le monde ont une stratégie médiatique claire, organisée, et efficace pour promouvoir le message et les images qu’ils veulent. Certainement, il y a un préjugé des média, mais il serait erroné de penser que ce préjugé est le seul responsable de tout. Après tout, je connais beaucoup de journalistes qui couvrent ce conflit, et qui cherchent à donner plusieurs points de vue dans leurs journaux ou leurs émissions.

Du côté Palestinien, il n’y a en réalité aucune stratégie médiatique effective, et certainement pas quoi que ce soit d’organisé. Certains détails pratiques font une grande différence dans la couverture d’un sujet. Et même si je ne pense pas que cela peut compenser complètement les préjugés qui dont très réels, cela pourrait commencer à faire des changements dans le système global.

Je pense également qu’avec l’émergence de nouveaux médias, y compris Al-Jazira et Press TV en particulier, les principaux médias occidentaux sont confrontés à des défis et contraints à changer ; Même le service arabe de la BBC a imposé certains changements dans le service en anglais de la BBC, bien subtils assurément, mais qui ont néanmoins d’importantes conséquences.

Finalement, je pense qu’il est assez facile de surestimer l’influence des média, et que, dans le monde tout entier, la position Palestinienne en faveur de la justice et de la fin de l’occupation et de l’oppression est l’opinion majoritaire, malgré la couverture médiatique. Ce n’est pas l’opinion mondiale qu’il faut faire changer : c’est l’action des gouvernements.

KZ : Alors, quelles sont les actions nécessaires pour faire passer a justice à propos d’Israël, Comment les pays du monde peuvent-ils l’empêcher de commettre d’autres atrocités tout aussi prévisibles et de se lancer dans des jeux de guerre aventureux dans la région ?

AS : Il doit y avoir une action sans équivoque de la part de la communauté internationale pour forcer Israël à cesser son agression contre Gaza. Ceci doit comprendre une suspension complète des relations diplomatiques (comme nous avons vu le Venezuela et la Colombie le faire) ; un embargo total des armes à destination d’Israël ; et l’établissement d’une cour criminelle sous contrôle de la CPI (mandatée par le Conseil de Sécurité) pour pousser des accusations de crimes de guerre. Même si tout ceci n’est qu’à long terme, nous devons nous souvenir que le peuple Palestinien, à la différence de pratiquement tous les autres peuples de la planète, dépend complètement de la communauté internationale, à la fois parce que c’est la communauté internationale qui est responsable du partage originel de leur patrie et de leur déplacement, et parce que les Palestiniens n’ont pas d’état, d’armée, ni aucun moyen de se défendre. L’Assemblée Générale de l’ONU peut également agir et décider des actions dramatiques. Elle devrait le faire, et ce serait une façon de surmonter un veto étasunien.

KZ : Que pensez-vous enfin d’une enquête internationale sur l’emploi illégal d’armes non-conventionnelles, des meurtres de masse de femmes et d’enfants, du siège prolongé d’une bande de terre fortement peuplée et du meurtre de journalistes, de correspondants de presse et de représentants de communautés internationales ?

AS : Il faut que soit établi un tribunal pour juger les crimes commis à Gaza. Mais cela n’est en vérité pas suffisant.

Il faut faire face à 60 années de crimes. En raison de l’impunité dont Israël jouit depuis 1948, la leçon qu’il a appris est qu’il n’y a aucune conséquence pour ses actions qu’il peut poursuivre sans limite. Les Palestiniens ont supporté le choc de cette « liberté d’action » pendant 60 années.

Il ne suffit pas de dire que ce que fait Israël aujourd’hui à Gaza ne peut pas être toléré.

Ce qui a été fiat à Deïr Yassin, à Tantouré, dans le camp de réfugiés de Jénine, dans les prisons sionistes, et dans des centaines d’autres lieux et au cous de tant d’années est au delà de toutes les limites des lois internationales et des droits de l’homme.

Je me féliciterais bien sûr qu’un tribunal soit établi pour juger les crimes commis à Gaza, mais ce ne doit être là qu’un commencement.

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et voici le texte en anglais :

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Interview with Adam Shapiro, co-founder of the ISM
Jan 24th 2009

INTERVIEWED BY Kourosh Ziabari

Adam Shapiro, the symbol of a courageous, pure peace advocate, has long been under fire for his unconditional and categorical criticism of Israeli occupying state.
Born in 1972, the perseverant and steadfast anti-Zionist campaigner and co-founder of International Solidarity Movement vigorously makes efforts to broadcast the voice of subjugated and downtrodden nation of Palestine.
Following his meeting with Yasser Arafat in his Mukataa (government center) in Ramallah while it was besieged during the March 2002 Israeli military operation in the West Bank and Gaza, Adam Shapiro attained an international popularity and was put under the spotlight of Zionist media thereafter.
Despite enduring a stack of insults and invectives from the side of Zionist campaign in the past years, Adam Shapiro neither has relinquished nor alleviated his stance so far ; rather intensified his anti-Zionist statements in the particular situations such as the horrendous 22 days of Israeli incursion into Gaza.
This interview has been done in the midst of Israeli genocide in Gaza as it’s apparent in some points of the conversation ; nevertheless, it contains some informative and revealing information which are prone to be read and reflected thoughtfully.

Would you please elucidate about the salient and prominent activities which you usually carry out in the International Solidarity Movement ? What are your agenda, modus operandi and plans to help the survivors of recent offensive in Gaza ?

The International Solidarity Movement (ISM) started off in 2001 as an effort to join international solidarity to the Palestinian resistance to Israeli occupation and oppression. This was through the joining of foreign activists with Palestinian activists in civilian-based non-violent active resistance in the west bank and Gaza. this kind of popular resistance has always been part of the Palestinian movement, and we felt that adding the international component would force the world to recognize that the conflict was not about Jew vs. Arab or Jew vs. Muslim, but rather a situation of oppression and discrimination based on ethnicity and religion in a sense similar to the anti-apartheid movement in south Africa.
Nowadays, the ISM role continues in this way, but is also more and more involved with being an eyewitness and reporting on the atrocities of what is happening to the Palestinian people. ISM volunteers spend longer periods of time in the territories and get to know the situation in depth.
Currently ISM has 5 volunteers in the Gaza Strip, who are responding during this assault on the people of Gaza - they are escorting ambulances and medical personnel who are responding to emergency calls ; they are documenting what is happening and reporting out to the world, even as the Zionist government bars foreign journalists ; they are assisting in the distribution of food and water as they can and to areas that are under major threat ; and they are documenting evidence of war crimes, such as the use of white phosphorous artillery shells.
According to what you said, one effective and impressive choice that could help the progressive flow of Palestinians’ extrication and release from the harsh situation is to promote the notion of imposing sanctions, embargo on Israel. How is it possible to boycott and isolate the terrorist regime in the international stage ?

There is a call from Palestinian civil society to boycott Israel, and it is for this reason that we are compelled to adhere to this call. That said, sanctions will most likely be symbolic at best, given the penetration of businesses in Israel and the difficulty to render such an impact. Symbolically, however the boycott, sanctions and divestment (BDS) campaign is very useful, particularly in the west, where it enables us to alter the debate away from spurious charges of anti-Semitism towards pointing out specifically why such measures are necessary. Additionally, the academic and cultural boycott can have tangible results, forcing Israeli academics, artists and intellectuals to confront the reality of their own position and force them to take a stand. There are very credible and valuable efforts in this regard, including a recent determination by a UK-based teachers union. However, in a sense, we need to remember that far more dramatic action is required, given that this situation for the Palestinians has been going on for 60 years, and the scale of the devastation and oppression of the entire Palestinian people is at such a level that symbolic actions - while good - do not meet the urgency of the situation.

Nevertheless, US and its European allies flagrantly veto any anti-Israeli resolution which comes on the top of UNSC agenda and don’t allow the international community to express its unequivocal and clear condemnation of Israeli massacre freely. What’s the reason, in your view, and how can that be opposed ?

The reason has to do with domestic factors for the US more than anything else. I think for the European nations it is connected to the lingering guilt over the holocaust, a situation that is exploited by Israel and some of the Jewish organizations in those countries to maintain a code of silence when it comes to clearly calling out Israel for what has been a 60-year effort of crimes against humanity and ethnic cleansing. For the US, there really is no organized constituency willing to vote or donate to politicians campaigns based on this issue. Those who would are small in number and largely ineffective. the pro-Israel lobby in the US is not only among the organized Jewish community, but includes Christian Zionists, the military-industrial complex in the US, the information technology industry, the biotech industry, the medical community and others, all of which have significant relationships with Israel from a business perspective. This all has repercussions in the US political system and set the parameters of the debate in the US around us support for Israel.
That said, I also think the Palestinian leadership has missed opportunities over the years, but most importantly it accepted the framework of peace as a means of addressing the conflict, which helped set up a false sense of parity between the two parties. Instead of maintaining a position of national liberation, or creating a movement based on equal rights or ending oppression/discrimination, the choice for 2 states in the framework of peacemaking has helped allow the us and others to ’blame both sides’.
All of these inconsistencies aside, neither the American double standards about the Israel’s nuclear case are bearable. They are folding their arms and sitting back relaxed while everybody, even ex-President Carter has confessed that Israel deposits 200 nuclear warheads !

Indeed, on this point in particular the hypocrisy reaches the level of absurd. Add to the points you raise in the question to the fact that Israel has been at war more than any other state in the region and almost always as the initiator and aggressor ; not only in the formal wars, but also in the cross-border skirmishes, as occurred with Egypt and Lebanon in the past. If any regime in the region was volatile and prone to use military force it is Israel. A s such, there should be great world concern about its weapons of mass destruction, also since we have seen that Israel is willing to use dubious weapons and disproportionate force such as we witnessed in Lebanon in 2006 (cluster bombs) and Gaza today (white phosphorous artillery).

Accordingly, it seems that the mainstream media are pusillanimously afraid of the Israeli tyrannical lobby which rules the global corporate media. They censor any kind of news reflecting demonstrations, condemnations and anti-Israeli remarks by the world’s statesmen. How can they justify this unilateral and hostile approach in conveying the information ?

I think many of the same factors that influence how the US and European governments act also influence the media’s role. But there is also an element of having a media strategy that requires examination. Israel and its allies around the world have a clear, organized and effective media strategy to promote the messaging and images that they want. Sure, there is media bias, but it would be false to think that that bias is the beginning and the end. After all, I know many journalists who cover the conflict and who seek to promote different perspectives in their newspapers and broadcasts. On the Palestinian side, there really is not an effective media strategy, and certainly not one that is organized. Some of these very practical details can make a very big difference in the coverage of the issue. While I don’t think this can fully overcome the bias that does exist, it can start making changes in the overall system.
I also think with the advent of new media, including Al-Jazeera and Press TV in particular, mainstream western media outlets are being challenged and being forced to change. Even the BBC’s own Arabic service has forced a certain change in BBC’s English service, which while subtle, nonetheless has important consequences.
Finally, I think it is also somewhat easy to overcount the media, in that worldwide, the Palestinian position of justice and ending occupation and oppression is the majority opinion, despite the media coverage. It is not world opinion that necessarily needs to change ; it is the actions of governments.
So what actions are needed to administer justice about Israel ? How could the world’s countries prevent it from committing further, predictable atrocities and seeking adventurous war-games in the region ?

There needs to be unequivocal action in the international community to force Israel to end is aggression in Gaza. This should entail full suspension of diplomatic relations (as we have seen in Venezuela and Bolivia) ; full arms embargo on Israel ; and the establishment of a criminal court under the ICC (mandated by the Security Council) to bring forward war crimes charges. while these maybe long-shots, we have to remember that the Palestinian people, unlike virtually any other people in the world, are wholly dependent on the international community to act to help, both because it is the international community that is responsible for the original partitioning and displacement of the Palestinians and because Palestinians do not have a state, an army or any means of self-defense. The UN General Assembly can also act and take dramatic action, and it should - and this would be a way to overcome a us veto.

And what about an international investigation on the illegal employment of unconventional weapons, mass killing of women and children, beleaguering the densely-populated strip for a long time and killing journalists, media correspondents and representatives of international communities ?
There needs to be a tribunal established to try these crimes committed in Gaza. But this is truly not sufficient. The crimes of 60 years need to be addressed. Because of the impunity Israel has enjoyed since 1948, the lesson it learned is that there are no consequences for its actions and no limits. The Palestinians have borne the brunt of that ’freedom to act’ for 60 years. It is not enough to say what Israel is doing in Gaza today is too much. What was done in Deir Yassin, in Tantoura, in Lid, in the Jenin refugee camp, in Israeli prisons, and hundreds of other places and over the course of years, has been beyond the limit of international law and human rights. Of course, I would welcome justice for the crimes committed in Gaza, but this should just be the beginning.