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Si cette info se confirme il s’agit tout simplement d’une légalisation du crime organisé

Israël innocente les criminels parce qu’ils ont tué des Palestiniens"

déclare le comité des parents des martyrs et le Haut comité de suivi .Scandaleuse et nouvelle atteinte au Droit

lundi 19 septembre 2005

La direction du haut comité arabe de suivi des masses arabes, le comité des parents des martyrs et le centre judirique Adalah se sont rencontrés ce dimanche pour une conférence de presse en riposte à la décision de l’unité des enquêtes sur les policiers, qui dépend du ministre de la justice israélienne. Cette unité avait annoncé que le juge israélien ne ferait aucune accusation contre les responsables de la police israélienne ayant participé au massacre de 13 citoyens palestiniens de l’Etat d’Israël en octobre 2000. Pour les organisations palestiniennes, « Israël innocente des criminels lorsque les victimes sont arabes palestiniennes ».
L’unité des interrogatoires avec les policiers, qui dépend du ministre de la justice, a sorti son rapport au cours d’une conférence de presse. Le rapport indique qu’après avoir complété les recherches, il est apparu qu’il est nécessaire de clore tous les dossiers".
Pour les organisations palestiniennes, « il semble que la police est toujours attachée à la leçon de Kfar Qassem en payant un sou pour un Arabe tué », rappelant que le tribunal israélien avait imposé de payer un sou au responsable du massacre de Qfar Qassem, en 1956, lorsque 50 Palestiniens avaient été massacrés.
Lors du soulèvement d’octobre 2000, la police israélienne avait froidement tiré sur les Palestiniens de 48 qui manifestaient en soutien à l’Intifada, tuant 13 Palestiniens, appartenant à plusieurs villages et villes arabes. L’avocat de Adalah, Muhamad Jabbarin a déclaré que ce rapport de l’unité, nommée Mahash, est en soi un acte d’accusation contre Mahash. Il a poursuivi disant que Mahash a mené une enquête inconsistante, « car ils disent qu’on n’ont pu arriver à la vérité mais que les coups de feu en direction des citoyens arabes n’étaient pas justifiés ». Jabbarin a insisté sur le fait que Mahash a commis des entorses juridiques au cours du transfert des corps des martyrs de l’hôpital.
Il a ajouté que deux chefs d’accusation ont été présentées depuis le soulèvement d’octobre, le premier contre Abdel Mun’im Abu Saleh qui a donné un coup de pied, au cours d’une séance du comité d’enquête, à un officier de police qui a reconnu avoir tiré en direction des manifestants, tuant ainsi son fils Walid Abu Saleh. Le second chef d’accusation a été présentée contre Bilal Lawabne, frère du martyr Iyad Lawabne après Bilal ait déclaré à la télévision israélienne qu’il connaît l’identité du policier criminel qui a tué son frère.
Depuis le mois de janvier 2001, Adalah a présenté des centaines de preuves à Mahash mais ce dernier n’a pas voulu les prendre en compte.
Jabbarin a déclaré vouloir faire appel contre la décision du Mahash surtout que la décision de Mahash est contradictoire avec le rapport de la commission Our qui avait été formée suite au soulèvement et massacres d’octobre 2000, car le rapport de la commission Our avait mis en avant dans ses recommandations que le problème essentiel était d’avoir fait appel à des snipers, et que même les responsables de l’époque, comme Ehud Barak, ont reconnu leur faute à ce niveau.
Pour maître Jabbarin, la décision du Mahash constitue une menace sur les citoyens palestiniens, et si la décision est acceptée par l’Etat d’Israël, les responsables palestiniens envisagent d’avoir recours aux tribunaux dans d’autres pays, comme les pays européens, l’Australie ou l’Afrique du Sud, pour juger les responsables de la police accusés d’avoir participé à ce massacre.
De son côté, Shawqi al-Khatib, président du haut comité de suivi des masses arabes, a déclaré que le rapport de Mahash montre clairement que les critères envers les Arabes Palestiniens sont différents de ceux utilisés avec les citoyens dans tout Etat démocratique. Il a ajouté : cela ne nous étonne pas, car la mentalité de l’institution israélienne dans toutes ses ramifications, ainsi que la mentalité de la société juive, continuent à voir que les citoyens arabes sont un problème".
Il a déclaré que l’ironie dans l’Etat d’Israël est qu’actuellement, « nous sommes poussés à lutter pour la mise en place des recommandations de la commission Our ».
De son côté, Hasan Asala, président du comité des parents des martyrs, dont le fils Asil a été tué au cours du massacre, a déclaré que « les balles qui ont tué nos fils et blessé des centaines de citoyens arabes étaient illégales et illégitimes, mais selon la politique du gouvernement d’Israël, et selon les ordres donnés par Barak, les meurtriers sont toujours libres, aucun n’a été condamné ». Pour lui « pour tout martyr il y a un meurtrier qui a tiré, il y a un responsable qui a donné les ordres et un qui a soustrait les informations et caché les preuves pour enterrer la vérité. Tous sont complices du crime et nous demandons leur condamnation ».
Pour Asala, le rapport du Mahash était prévisible, car il n’a pas mené une enquête sérieuse après les recommandations de la commission Our, alors que les preuves sont nombreuses et claires pour indiquer l’identité des criminels, pour découvrir la responsabilité de la direction politique qui a donné les ordres criminels de tirer et de tuer nos enfants".
Il a déclaré que « notre lutte n’est pas terminée, nous poursuivrons jusqu’à l’éclatement de la vérité ».
De son côté, le député palestinien, Azmi Bishara, a déclaré, en commentant le rapport du Mahash que la clôture de tous les dossiers relatifs au massacre d’octobre était prévisible, et cette décision est extrêmement dangereuse, car elle se résume à innocenter le criminel et à donner le feu vert à tuer nos enfants dans l’avenir.
Le communiqué du dr. Azmi Bishara indique : « notre sang n’est pas de l’eau, et nous demandons à notre peuple de participer à toute expression de la colère, de façon resposable, en cet instant historique, pour protéger la vie de nos enfants dans le futur. Il ne faut pas accpter que le sang de nos enfants soient considéré comme de l’eau ».
Pour le député Jamal Zahalka, Israël s’est criminalisé en clôturant les dossiers des criminels. Cette décision signifie qu’il est autorisé de tuer les Arabes et les Palestiniens de l’Intérieur, et nous avons le droit aujourd’hui de nous diriger vers la justice internationale pour réclamer notre droit".
Pour le député Muhammad Barake, « Israël a tué ses propres citoyens, par ses maisn, et a mis hors d’atteinte les criminels qui ont exécuté le crime. »

www.arabs48.com
18 septembre 2005
Bilal Dhahr

Traduit par

Centre d’Information sur la Résistance en Palestine