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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mercredi, 10 décembre 2008

mercredi 10 décembre 2008

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001

Kouchner inverse la décision de Morgantini au Parlement européen

En dépit des remarques cinglantes de la Vice-Présidente du Parlement Européen la semaine dernière, au sujet des violations des droits de l’homme par le régime sioniste et de son mépris incessant des lois internationales et des conventions de Genève, aujourd’hui, les 27 ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne ont voté à l’unanimité pour le rehaussement des relations de l’UE avec le régime sioniste.

La semaine dernière, après le report du vote, la Ministre sioniste des Affaires étrangères Tzipi Livni a décidé de faire un peu de lobbying auprès des Ministres des Affaires étrangères de l’UE, et en particulier auprès de Bernard Kouchner, le ministre des Affaires Etrangères de la France, qui siège actuellement comme président tournant de l’UE.

« A un moment, elle a demandé aux gens qui étaient dans la salle de sortir de manière à ce qu’elle puisse parler à Kouchner en privé. Au cours de la conversation, les deux sont tombés d’accord pour qu’il n’y ait pas de lien, mais que l’UE ferait une déclaration séparée soulignant la nécessité de poursuivre les discussions sur le statut final. »

Il semble évident, bien qu’il soit difficile de trouver un rapport officiel sur les pouvoirs du Président de l’UE, que Kouchner a passé outre la décision précédente de Morgantini de demander au régime sioniste de rendre des comptes sur le respect du droit international avant qu’un vote n’ait lieu pour « rehausser » les relations UE-Israël.

« Les deux sont convenus également que l’UE n’adopterait pas officiellement le plan d’action pour le processus de paix, que la France avait élaboré, mais le laisserait plutôt comme simple proposition. Le plan, relaté par Haaretz la semaine dernière, établissait que l’UE, entre autres, ferait pression sur le régime sioniste pour la réouverture de la Maison d’Orient, les anciens quartiers généraux de l’Autorité Palestinienne à Jérusalem Est ».

Non seulement le régime sioniste n’a pas de comptes à rendre pour ses violations des lois internationales, mais il peut considérer le processus de paix antérieur, formulé par la France, comme une simple proposition.

La question brûlante est celle-ci :

De quoi exactement ont discuté Livni et Kouchner lors de leur rencontre privée ?

La semaine dernière, Morgantini avait déclaré, après la suspension du vote de rehaussement des relations entre l’UE et le régime sioniste, que « En définitive, ce vote est positif pour nous, Européens, qui nous montrons à nous-mêmes et au monde entier que le respect des droits de l’homme et la justice ne sont pas d’abstraites déclarations de principes. »

A la lumière du renversement de Kouchner de la décision de Morgantini, et du vote unanime des 27 ministres des affaires étrangères du Parlement Européen, l’UE envoie maintenant un message légèrement différent : celui que la force de la loi et l’application de la justice, lorsqu’il s’agit du régime sioniste, est à l’évidence « une déclaration de principes abstraite. »

Elle envoie un message clair : le régime sioniste peut de fait continuer à terroriser les Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza en toute impunité, tout en jouissant de relations « rehaussées » avec l’UE.

Cette décision sera vraisemblablement reçue comme un scandale dans le monde arabe.

Source : IMEMC Traduction : MR pour ISM

[ commentaire : ce très grave incident amène inévitablement une autre reflexion : approuver ou ne pas approuver tel ou tel vote du Parlement Européen est une chose, organiser, à la sauvette, une manoeuvre un peu trop habile pour contourner ce vote en est une autre. L’histoire jugera !]

ISM et Justin Theriault - Europe - 09-12-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10575&type=communique≤sujet=Collabos

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002

Un quatrième voyage réussit à briser le siège de Gaza

Pour la quatrième fois depuis août, le « Dignité », bateau du Mouvement Free Gaza, est arrivé dans le port de Gaza aujourd’hui mardi 9 décembre, à 14h45. Il transporte une tonne de fournitures médicales et des bouillies pour bébé hyperprotéinées, en plus d’une délégation de professeurs et travailleurs humanitaires et des droits de l’homme.

Trois missions précédentes ont accosté à Gaza, en août, octobre et novembre derniers, grâce à la force de l’action directe non violente et de la résistance civile. Les bateaux de Free Gaza sont les premiers navires internationaux à atteindre la Bande de Gaza depuis plus de 41 ans.

Ewa Jasiewicz, une des organisatrices de Free Gaza, a souligné :

« Demain est la Journée Internationale pour les Droits de l’Homme, et il est grand temps que le monde transforme en réalité ses discours sur les droits de l’homme. Nous avons monté cette mission pour montrer notre solidarité au peuple de Palestine et pour dénoncer les conditions d’étranglement d’Israël sur Gaza assiégée. Les effets inhumains de ce siège menacent la croissance d’une génération toute entière – tant en termes de développement physique et mental à cause de la malnutrition, la terreur des bombardements, les incursions et l’utilisation de bombes soniques – mais aussi toute une génération d’étudiants qui ont obtenu des places dans des institutions universitaires partout dans le monde mais qui ne peuvent pas en bénéficier, et tout ceux, sur le terrain à Gaza, qui sont minés par le manque de nourriture, de médicaments, d’électricité, et qui manquent aussi de la paix et de l’espace pour en faire usage ».

Depuis plus de deux ans, le régime sioniste impose un blocus de plus en plus sévère sur Gaza, accroissant dramatiquement la pauvreté et la malnutrition parmi les 1,5 millions de personnes qui vivent dans cette minuscule région côtière. La Banque Mondiale a récemment averti que c’est tout le système bancaire de Gaza qui pourrait bientôt s’effondrer, entraînant des « conséquences humanitaires graves ». Déjà, plus de 80% des familles de Gaza dépendent de l’aide alimentaire internationale pour nourrir leurs enfants.

Lubna Masarwa, une autre organisatrice de Free Gaza, a souligné que « Les Palestiniens de Gaza n’ont pas besoin de charité. Ce dont ils ont besoin, c’est d’une action politique efficace qui change leur vie et mette fin à l’occupation. Avec nos bateaux, nous ne pouvons pas amener d’électricité. Nous ne pouvons pas importer la liberté de mouvement ou la sécurité. Mais nous pouvons entrer à Gaza et nous continuerons à le faire. Nous viendrons encore et encore et encore, jusqu’à ce que le monde brise son silence et fasse voler ce siège en éclats une fois pour toutes. »

Pour plus d’informations, vous pouvez joindre :
(Gaza) Caoimhe Butterly, +972 598 273 960 / sahara78@hotmail.co.uk
(Gaza) Lubna Masarwa, +972 505 633 044 / lubnna@gmail.com
(Cyprus) Ramzi Kysia , +357 99 081 767 / rrkysia@yahoo.com

Source : Free Gaza Mouvement Traduction : MR pour ISM

ISM et Free Gaza Mouvement - Gaza - 09-12-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10574&type=temoignage≤sujet=Blocus

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003

Selon les témoins, la police et l’armée d’occupation étaient « totalement impliquées » dans les attaques des colons qui ont suivi l’évacuation de la maison d’Hébron

« Ils étaient profondément impliqués. C’était évident », a expliqué Jamal Abu Sa’ifan au sujet du rôle de la police coloniale et des forces militaires pendant les émeutes de colons à la suite de l’évacuation de la « Maison de la Discorde » jeudi dernier.

Abu Sa’ifan a filmé la séquence maintenant célèbre d’un colon tirant sur ses deux parents pendant les émeutes. Son compte-rendu de la violence de jeudi suggère que non seulement les forces sionistes ont échoué à empêcher les violentes attaques des colons et apparemment ethniquement motivées sur la population locale, mais qu’en fait elles ont facilité ces attaques.

Le dimanche, même le Premier Ministre Ehud Olmert a qualifié ce qui a eu lieu jeudi de « pogrom » contre « des innocents palestiniens ».

Le jour où Hébron était sous le feu des colons, cependant, Olmert a publié un communiqué faisant l’éloge de ses militaires pour une « évacuation rapide et efficace ».

Olmert s’est aussi engagé jeudi à ce « que toute tentative par des éléments violents d’attaquer la population palestinienne et de causer des troubles en Judée et Samarie [le terme sioniste pour la Cisjordanie] essuiera une réponse cinglante et immédiate de la part des services de sécurité ».

Selon les témoins, la réponse des troupes coloniales à Hébron à la violence des colons n’était ni cinglante ni immédiate. Au contraire, les soldats aidaient activement les colons dans leurs attaques. Le témoignage des Palestiniens présents à Hébron pendant les émeutes suggère que les forces coloniales dans la zone étaient nonchalantes dans leur tentative de mettre fin à ce qui apparaît maintenant comme un assaut coordonné sur les habitants civils du quartier.

« Quand ils ont sorti les colons de la maison, un grand nombre de colons sont descendus [de la colonie voisine]. J’étais en train de les filmer. J’arrivais à la maison de mon oncle, quand les colons ont tiré sur mon oncle et mon cousin », a dit Abu Sa’ifan.

« Cinq minutes plus tard, quand mes parents ont été transportés à l’hôpital, l’armée est venue et a pris tous les jeunes hommes [palestiniens] du secteur et les a regroupés dans une maison dans la vallée. Puis les colons sont venus et ont allumé des feux. Ils ont trempé des feuilles de palmier dans le gasoil, les ont mises en tas et y ont mis le feu. » Et peu de gens pouvaient empêcher ces attaques.

La maison d’Abu Sa’ifan touche la colonie de Kyriat Arba, où logent quelques 7 000 colons sionistes. A la suite de l’évacuation, des colons masqués ont sauté depuis la colonie sur le toit de sa maison, fracassant la citerne d’eau, les panneaux solaires et l’antenne satellite, pendant que la majorité de la famille s’abritait à l’intérieur. Les colons ont fracassé les vitres, ils ont jeté des pierres sur la maison, attaqué les Palestiniens avec des gourdins et parfois tiré sur eux avec des armes à feu.

Toujours emprisonnés dans une maison, les jeunes hommes du quartier étaient incapables d’éteindre les feux ou de faire face aux colons vandales. La plupart des femmes étaient en train de calmer les enfants, pendant que d’autres étaient dehors avec les hommes plus âgés du quartier, faisant de leur mieux pour dissuader les jeunes colons d’incendier davantage de maisons.

Les soldats sionistes et la police du secteur sont restés là sans rien faire pendant le saccage.

Après avoir attaqué la maison d’Abu Sa’ifan, les colons « ont continué maison après maison. Ils ont essayé de brûler quatre ou cinq autres maisons. Ils ont aussi détruits d’autres citernes d’eau et des panneaux solaires. » En d’autres termes, la meute de colons a agi systématiquement, attaquant chaque demeure palestinienne dans le quartier. Les colons de la ville se sont joints à cette violence.

Les émeutes qui ont eu lieu étaient attendues et les colons militants du secteur s’étaient préparés à agir quand le moment viendrait. Dans les enclaves de colonies à Tel Rumeida et le Vieux Souk d’Hébron, dont la moitié des magasins avait été fermée par les militaires sionistes, les colons sont sortis en foule de la zone H2 contrôlée par l’autorité sioniste et se sont répandus dans le centre ville d’Hébron, fracassant les voitures, jetant des pierres, et mettant le feu aux maisons. A ce moment-là, ont dit les témoins, les forces de sécurité palestiniennes récemment déployées ont disparu des rues.

Quand le reporter et le photographe de Ma’an ont rendu visite à Abu Sa’ifan samedi, des tas de débris à moitié brûlés jonchaient les alentours de sa modeste maison en béton. Les vitres étaient brisées. Une bouteille de gasoil en plastique avec des inscriptions en hébreu avait été abandonnée dans le jardin. Au-dessus de la maison, les colons guettaient à travers le grillage, depuis Kyriat Arba, comme s’ils observaient des animaux dans un zoo.

Les émeutes de jeudi ont été le point culminant de deux semaines de violence. Abu Sa’ifan a déclaré que lui et les 25 membres de sa famille vivant dans les maisons qui bordent Kiryat Arba n’ont pas eu une seule bonne nuit depuis 15 jours.

La maison d’Abu Sa’ifan était juste une cible d’une campagne des groupes de colons annoncée des semaines avant l’évacuation. Le principe de cette « campagne » était simple : si l’Etat sioniste évacue seulement un immeuble contenant 250 des presque un demi million de colons en Cisjordanie, le mouvement des colons « exigera un prix » de l’Etat, dévastant Hébron et d’autres lieux de Cisjordanie.

Quand la police des frontières sioniste et les soldats en équipement anti-émeute ont surpris les colons occupant la maison de famille des Rajabi, seulement une poignée ont été arrêtés. Le reste des 250 israéliens d’extrême-droite ont été lâchés dans les rues de Hébron. Ils ont retourné leur rage contre les Palestiniens du quartier.

Beaucoup se demandent pourquoi les colons n’ont pas été retenus ou séparés des Palestiniens du secteur après avoir été expulsés de la maison. La séparation de populations hostiles semble évidemment logique, spécialement après des semaines d’escalade de la violence par beaucoup de groupes de colons dans la région. Le gouvernement se doit de prévoir la violence.

Les officiers du bureau des porte-paroles des militaires ont prétendu que la police sioniste avait pris la décision d’expulser les colons de la maison Rajabi et de les relâcher dans le secteur de Hébron. Le porte-parole de la police Micky Rosenfeld a dit que la décision de ne pas arrêter les colons avait été prise par les militaires. Il a ajouté que la police avait eu pour instruction d’expulser les colons « rapidement » et avec le « minimum de blessures », il n’y avait aucune mention d’arrêter les colons. « Nous avons accompli [notre] mission », a-t-il dit.

Plus tard les porte-paroles militaires ont répondu à Ma’an en disant : « les FDI, la police sioniste, et la police des frontières ont fait le maximum pour empêcher et pour contenir les émeutes. Des arrestations ont eu lieu sur les lieux avant, pendant et après la sortie des colons. La majorité des émeutiers ont été dispersés. »

« Il faut noter que l’évacuation a été réalisée en moins d’une heure, » a ajouté le porte-parole.

Des questions sans réponse sont encore nombreuses. Dix jours plus tôt, peu de temps après l’ordre de la Haute Cour d’évacuer les colons, les colons ont coupé la barrière les séparant des Palestiniens dans le quartier Wadi Hussein. Quand l’évacuation a finalement eu lieu, la grille était toujours par terre, permettant aux colons de sauter depuis le mur de la colonie dans le quartier palestinien sur les maisons palestiniennes sans défense.

Les actes du personnel de « sécurité » sioniste et des officiels du gouvernement doivent être mises en question à plusieurs égards. Pourquoi le Ministre de la Défense, Ehud Barak, a-t-il attendu plus de deux semaines avant de faire exécuter l’ordre de la Cour, permettant aux colons d’avoir le temps de se préparer ? Pourquoi les consciences des 600 hommes de troupes sionistes déployés pour l’évacuation n’ont-elles pas été remuées par la vue des juifs attaquant systématiquement les gens pour leur appartenance ethnique ?

L’Etat sioniste, pendant ce temps, s’est fait de la publicité, en dépit des émeutes. Une photo d’un officier sioniste sortant de force de la maison un colon hurlant est apparue accompagnant le compte-rendu de l’évacuation dans le New-York Times. Le drame communiqué au monde est celui de l’Etat sionistes combattant avec vigueur ses extrémistes. Une seule phrase est consacrée au pogrom directement causé par l’évacuation.

Ce qui n’est pas mentionné, c’est que l’entière conflagration au sujet de la « Maison de la Discorde » a été créée par l’entité sioniste, à commencer par l’acceptation d’enclaves de colonies à travers Hébron, et pour finir par les détails mêmes sur la façon dont l’évacuation a été menée.

Source : Maan News Traduction : MM pour ISM

ISM et Maan News - Hébron - 09-12-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10572&type=temoignage≤sujet=Attaques%20de%20colons

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004

Manifestation contre la colonie de ’Homesh’ : « Les colons ont complètement modifié notre paysage »

Cinquante Palestiniens du village de Burqa, au nord de Naplouse, accompagnés par des militants solidaires et des membres de la presse, ont tenu vendredi dernier leur manifestation hebdomadaire pour récupérer la terre palestinienne de la colonie illégale évacuée de « Homesh. »

Les manifestants ont défilé jusqu’à la terre qui entoure la colonie à 11h, vendredi matin, pour replanter des oliviers sur cette terre négligée par force. Plus de 5.000 dunums de terre dans et autour de la colonie sont inaccessibles aux populations palestiniennes des villages alentours, et les manifestants, vendredi, réaffirmaient physiquement et symboliquement leur désir de récupérer cette terre fertile.

La colonie « Homesh » a été abandonnée en 2005 dasn le cadre du « plan de ésengagement », mais les colons ont essayé de revenir à de multiples occasions depuis, et pas un pouce de terre n’a été rendu aux propriétaires palestiniens en titre. Les autorités sionistes prétendent que la zone, après l’évacuation, doit être considérée comme étant en Zone C selon les accords d’Oslo, même si on cherche en vain la moindre logique derrière une telle affirmation.

L’objectif de la manifestation de vendredi n’était pas d’atteindre la colonie elle-même, les villageois ont vu des colons sur la terre abandonnée depuis le lieu de la manifestation, confirmant les craintes que les colons essayaient à nouveau de se réinstaller.

La manifestation était plutôt destinée à dénoncer les énormes pertes de terre autour de la colonie, des dunums où les Palestiniens faisaient pousser les oliviers, des pommiers, des abricotiers et des noyers.

Après l’évacuation, de nombreux habitants de Burqa, Sebastiya, Beit Imreen, Talluza, Deir Sharaf et Silat adh Dhahr étaient revenus sur leurs terres longtemps négligées pour replanter, mais le travail avait été anéanti par les colons qui étaient venus arracher et brûler les jeunes arbres.

En avril de cette année, les colons ont versé des produits chimiques dans les puits.

Alors qu’il contemple la terre désolée, un habitant de Burga, Abu Sami, se lamente : « Ces colons ont complètement modifié notre paysage ». Les attaques de colons ont également visé un grand nombre de bergers Palestiniens qui tentaient de faire paître leurs moutons sur la terre située autour d’Homesh ; beaucoup ont rapporté les attaques dont ils ont été victimes, et les tirs des colons sur les bêtes.

Au cours des années qui ont suivi l’évacuation, les habitants de Burqa et des villages alentours ont reçu des milliers de dollars d’organismes comme Oxfam Québec pour les aider, avec leurs propres fonds, à rééquiper leur terre, mais ces tentatives se sont avérées impossibles à cause des exactions et des incursions constants des colons illégaux. Beaucoup d’habitants ont été obligés de quitter le secteur, lorsque leurs moyens de subsistance ont disparu avec la destruction de leur terre agricole et beaucoup d’autres seront probablement obligés de les suivre si le règne du terrorisme colonial continue.

En plus de la violence des colons, les habitants de Burqa souffrent des expulsions, des invasions et du harcèlement constants de l’armée israélienne.

Pour toutes ces raisons, la communauté palestinienne a juré d’organiser des manifestations hebdomadaires pour empêcher que le cauchemar de « Homesh » ne continue à pourrir leurs vies, brandissant avec fierté des pancartes qui proclament : « Nous lutterons jusqu’à ce que nous obtenions nos droits. »

Voir des photos de la manifestation.

Source : Palsolidarity Traduction : MR pour ISM

[ commentaires : et bien entendu, à Birqa pas plus qu’à Bil’in ou ailleurs, pas un seul représentant des vichyssois...]

ISM - Naplouse - 08-12-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10561&type=temoignage≤sujet=Colonies

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005

Hébron : une situation explosive

La ville d’Hébron a de nouveau mobilisé l’attention médiatique au cours de ces derniers jours. En application d’une décision de la Cour suprême sioniste, quelque 250 colons occupant depuis vingt mois un bâtiment de quatre étages qu’ils avaient nommé « la maison de la paix » - une grande partie de la presse sioniste évoque pour sa part la « maison de la discorde » - ont été évacués manu militari par la police anti-émeutes ce 4 décembre. A l’origine, nous explique-t-on, un conflit de propriété : le propriétaire palestinien conteste en effet la validité juridique de la transaction immobilière et de la vente de son immeuble.

Depuis quelques semaines cette maison était devenue un symbole pour les colons les plus radicaux qui n’hésitaient pas à recourir à des provocations systématiques : agressions contre les Palestiniens passant à leur portée, bris de vitres de la mosquée voisine et inscriptions sur ses murs de slogans infamants, Croix de David peintes sur les tombes du cimetière musulman, jets de pierres contre les soldats sionistes eux-mêmes se trouvant sur place... La situation semblait devenir explosive, d’autant qu’elle se situe dans une période électorale sioniste à l’issue incertaine. Mais au-delà de ces faits, il est nécessaire de replacer ces événements dans leur contexte.

Celui d’Hébron tout d’abord : cette ville possède une forte charge symbolique et incarne la dégradation de la situation en Cisjordanie. Occupée par les sionistes depuis 1967, Hébron possède une particulière singularité : peuplée d’environ 130 000 Palestiniens, la présence de quelques 500 à 600 colons sionistes protégés en permanence par plusieurs milliers de militaires est un lieu de tensions permanentes. La présence du Tombeau des Patriarches, lieu quasiment autant vénéré par les juifs que le Mur des Lamentations de Jérusalem, est le point de cristallisation de cette situation. Lieu saint commun aux juifs et aux musulmans, l’accès en est pourtant interdit à ces derniers depuis qu’en 1994 Baruch Goldstein, vivant dans la colonie voisine de Kyriat Arba, avait fait irruption en uniforme dans le sanctuaire et mitraillé les musulmans accomplissant leur prière, faisant 29 morts. Depuis lors, la situation s’y est continuellement dégradée.

Jadis principal centre commercial du Sud de la Palestine, Hébron s’est dévitalisée. Le centre de la ville, notamment, a perdu toute activité économique. Du fait de la présence des colons, il est sous contrôle permanent de l’armée sioniste, alors que le reste de la ville est administrée par l’Autorité palestinienne. Le centre, dit zone H2, subit couvre-feu, restriction de déplacement, fermeture graduelle de plus de 1 000 commerces et du souk à cause des agressions dont sont victimes leurs propriétaires palestiniens. Sur les 35 000 Palestiniens vivant dans le centre de la ville, 25 000 auraient été obligés de partir. Selon l’organisation sionistes de défense des droits de l’homme, B’Tselem, 58% des appartements sont vides en raison de la difficulté de vivre sous état de siège permanent, et 77% des commerces ont été fermés sur ordre de l’armée. Selon une enquête menée par le CICR, 86,7% des 7 000 habitants de la zone H2 vivent en dessous du seuil de pauvreté et 71% sous le seuil d’extrême pauvreté (soit 60 euros par mois selon les critères de la Banque mondiale). 14% seulement auraient un travail fixe...

La situation d’Hébron, même si paroxystique, illustre bien la situation en Cisjordanie. Un an presque jour pour jour après la conférence d’Annapolis dont on nous avait expliqué qu’elle relançerait le processus de paix et permettrait d’aboutir à la création d’un Etat palestinien avant la fin de l’année 2008... les choses vont de mal en pis. Les contacts entre Palestiniens et sionistes indiquent des approches radicalement antinomiques. Les premiers partent du droit international et des frontières de 1967 et accepteraient quelques aménagements sur ces bases pour parvenir à un accord de paix, les seconds partent des faits accomplis sur le terrain et considèrent qu’ils possèdent un titre de propriété sur Eretz Israël.

C’est au nom de cette logique que la multiplication ou l’agrandissement des colonies est devenue une réalité quotidienne. Depuis la mise en place du gouvernement Olmert, 4 000 unités d’habitation ont été construites, dont au moins 1 300 à l’Est de la « barrière de sécurité » édifiée en terre palestinienne.

A Jérusalem-Est, point particulièrement sensible, les autorités israéliennes s’évertuent à compléter la ceinture de colonies qui pourrait à court terme totalement couper la ville du reste de la Cisjordanie. Ceci en totale violation des préconisations de la Feuille de route, le plan de paix international soi-disant réactivé au cours de la conférence d’Annapolis. Depuis cette conférence les appels d’offre pour la construction de nouvelles unités d’habitation n’ont ainsi cessé d’être publiés. Même les demandes réitérées de Condoleeza Rice pour geler ce processus de colonisation continu n’y ont rien fait. On comprend dans ces conditions qu’aucune avancée n’ait été possible pour une véritable relance d’un processus de paix.

C’est à la lumière de ces éléments que l’on peut comprendre ce qui se passe à Hébron. De nombreux commentaires insistent sur le caractère extrémiste ou « ultra-nationaliste » de celles et ceux qui occupaient cette « maison de la discorde ». C’est probable. Les déclarations du ministre de la Défense Ehoud Barak et du Premier ministre Ehoud Olmert quant à l’obligation pour ces colons de se plier aux décisions de la Cour suprême sioniste ont été prononcées. Dont acte.

Mais qui ne comprend que les exactions de ces colons à Hébron ne sont que le produit d’une situation plus générale où la dégradation sur le terrain se fait chaque jour un peu plus insupportable pour les Palestiniens ? Ehoud Olmert lui-même a récemment accordé un long entretien au quotidien Yedioth Ahronoth, dont le contenu ne manque pas d’étonner et au cours duquel il préconise, entre autre, le retrait de la quasi totalité des territoires occupés depuis 1967, et un arrangement particulier pour ce qui concerne le statut de Jérusalem. Mais que n’a-t-il pas avancé dans cette voie depuis qu’il est devenu Premier ministre en 2006 ?

Il est impossible de dissocier la situation à Hébron de ce qui se déroule dans le reste de la Cisjordanie. Si un coup d’arrêt a été effectivement donné à l’occupation de cette maison, combien d’autres bâtiments sont quotidiennement agrandis ou construits par les colons ? Ce mouvement de colonisation est d’une extrême sensibilité parce que c’est le point de contact physique entre l’occupant et l’occupé.

Qui des principaux candidats aux élections législatives sionistes aura le courage de prendre ce dossier à bras-le-corps pour enfin initier des avancées significatives ? Si la dégradation continue de la situation est en premier lieu insupportable aux principales victimes que sont les Palestiniens, il faut comprendre qu’elle est aussi préjudiciable à la société sioniste qui voit ses propres valeurs se déliter en faisant la part belle aux extrémistes.

Depuis l’expulsion de la « maison de la discorde », les violences contre les Palestiniens et leurs biens n’ont fait que s’amplifier. La situation devient des plus préoccupante. Ladite communauté internationale, le Quartet et son principal responsable Tony Blair, ont fait preuve d’un assourdissant silence. Il devient urgent de réagir si l’on veut juguler de nouvelles exactions.

Didier Billion est directeur adjoint de l’IRIS
8 décembre 2008 - IRIS

Info Palestine et Didier Billion - IRIS - mardi 9 décembre 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5510

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006

Des forces sionistes agressent deux Palestiniens dans le village de Mardah

Une unité de l’armée coloniale a attaqué, mardi 09/12/08, le village Palestinien de Mardah, au nord de Salfit, et deux Palestiniens ont été roués de coups.

Des témoins du village de Mardah ont rapporté que deux soldats sionistes s’en sont pris à un groupe de jeunes enfants qui jouaient dans le voisinage.

Deux soldats se sont mis à crier et menacer les enfants, qui ont pris peur. En entendant les hurlements de terreur des enfants du voisinage, Shaker Suleiman, âgé de 26 ans, est sorti de chez lui pour voir ce qui se passait. Les soldats se sont saisi de lui, et se sont mis à le rouer de coups. Son frère, Mourad, âgé de 23 ans, est alors venu sur les lieux. Les soldats l’ont également attaqué.

Les deux soldats, anonymes, ont passé à tabac les deux frères dans un véhicule militaire pendant plusieurs heures. Ensuite, les soldats ont relâché les deux frères, qui étaient légèrement blessés.

[ commentaires : si vous pensez la même chose que moi... ]

Justin Theriault - IMEMC & correspondants – Mercredi 10 décembre 2008 – 13 : 03

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007

Deux extrémistes sionistes poignardent un jeune palestinien à Al Qods occupée

Un jeune Palestinien a été poignardé, ce matin tôt, dimanche 7/12, par deux extrémistes sionistes dans une rue dans le quartier de Keryat Hayouville à Al Qods occupée.

La radio de l’occupation a annoncé que les forces israéliennes ont arrêté 2 individus soupçonnés d’avoir poignardé le jeune homme.

Al Qods occupée – CPI - 07/12/2008 - 14:04

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7ndcMwf%2bUUGGXujPPUHR9yTi7oGL%2fA6ZM4CCHkjwBDvKaL7e7TobwpV%2bRi4LPGaGrSg7dOKTJkhhYjumIy6s7VTPBSvcODEYRiIR8mxZYv3o%3d

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008

Les enfants européens envoient des cadeaux à Gaza pour la grande fête musulmane de l’Aïd

A Londres et à Paris, des enfants ont offert des cadeaux, des jouets et des vêtements aux enfants encerclés de la Bande de Gaza. C’est à l’occasion de l’Aïd Al-Kabir et des fêtes de fin d’année que cette initiation a été prise.

Des militants d’Ecosse ont décidé d’entreprendre une deuxième initiative. Il y a quelques mois, ils avaient acheminé des médicaments vers la bande de Gaza, en passant par douze pays européens. Cette fois, avec un grand camion, ils ont l’intention de passer à travers les pays européens afin de récolter des cadeaux et des vêtements pour les enfants de la Bande de Gaza.

En fait, le camion a quitté Londres et est arrivé à Paris. Il y est arrivé au moment où un rassemblement important est organisé en solidarité avec les enfants de la Bande de Gaza et pour appeler à ouvrir le point de passage de Rafah.

L’association « La justice pour Gaza » a exhorté le président égyptien Moubarak de permettre au camion de passer à travers le point de passage de Rafah, pour la journée mondiale de l’enfant.

Notons qu’un camion portant des médicaments avait été bloqué devant le point de passage de Rafah. Plus tard, les militants d’Ecosse ont pu les envoyer à travers la Jordanie, puis la Cisjordanie, vers la bande de Gaza.

Paris – CPI - 09/12/2008 - 22:01

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7MKRgndHuKAdqUqQ2jEq65qYhkXMWrRt5bOnda6Q3llSBswCQqgtpoplgvAsv%2bQnWWH1BPZ1PSn0EPlnxYW2gZVorbSVsySG7%2boUEv20oDbY%3d

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Un journal du Golfe conseille à Rice de ne plus parler : assez de dégâts !

Le journal émirati Al-Khalij (Le Golfe), dans un article publié hier mardi à Al-Chariqa, s’étonne de nouvelles déclarations de Rice.

Qu’elle s’arrête de parler en ses dernières semaines, la ministre des affaires étrangères étasuniennes Rice !

Qu’elle nous épargne ces litanies, dites stratégiques, que les nouveaux conservateurs ne cessent de répéter !

On tue les gens en Irak, on les divise. Et Rice vient pour nous dire que les Américains ont pratiqué une réussite stratégique importante dans ce pays occupé. Comme si la destruction de l’Irak au service de l’entité sioniste pouvait être considérée comme une réussite…

Et regardez les habitants de la bande de Gaza : c’est le destin qui attend tous les Palestiniens. Une immense prison. Ni eau. Ni électricité. Ni nourriture. Il ne reste plus qu’à leur couper l’air, dit le journal.

Devant toutes ces misères, Rice ose dire que les Palestiniens et les sionistes avancent dans leur opération de paix. Apparemment, Rice aime voir les Palestiniens tués, captifs, déportés, incapables de continuer à vivre, s’étonne le journal encore une fois.

Al-Quds occupée – CPI - 10/12/2008 - 16:32

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7S4C2iCF7XC1wNFDBf9LrPH9975TZ4X0b7KLCoeiKaI%2fYad9CE6cXpJZRVzL2TDwI69d5NTig%2fZgXnSqHIUdWY3TgDJTvBsaqUq42beMOMuY%3d