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Gaza – CPI

Les bateaux arabes brisant le blocus, un effort populaire d’une importance particulière

04 décembre 2008 – 23h26

vendredi 5 décembre 2008

Trois bateaux pourront arriver dans la bande de Gaza, dans les jours à venir. Trois bateaux venant de la Turquie, de la Libye et du Qatar. D’autres missions supplémentaires seront destinées à briser le blocus. Ces trois bateaux représentent les premières tentatives arabes et musulmanes concrètes destinées à briser l’injuste blocus imposé sur la bande de Gaza. Au passage, ils réaffirmeront le droit palestinien à disposer de ses eaux territoriales. Un couloir maritime conduisant à détruire le mur de l’injuste blocus.

Intifada des bateaux

Djamel Al-Khodri, président du « Comité populaire pour faire face au blocus », a qualifié cette action de l’Intifada des bateaux : « La révolution des bateaux ». C’ est le nom donné par le gouvernement palestinien à ce mouvement.

Nous savons que quatre bateaux étrangers sont déjà arrivés dans la bande de Gaza. Le « Liberté », « l’Espoir », « la Dignité » et « Gaza ». Ces quatre bateaux porteurs de militants solidaires, de parlementaires, d’hommes de loi, de produits de première nécessité ont pu atteindre la bande de Gaza au cours des trois derniers mois. Ces voyages ont encouragé des Arabes et des Musulmans à réagir, même s’ils arrivent un peu tardivement.

Le bateau « Dignité » est arrivé à Gaza le 8 novembre 2008. Avec cette arrivée, Dr. Arafat Madi, président de la « Campagne européenne pour briser le blocus de Gaza », dit que l’arrivée de ce bateau, porteur de douze parlementaires européens, à Gaza, a confirmé qu’une ligne maritime entre le port de Larnaka et Gaza a été ouverte. « Donc, personne n’a désormais d’excuse pour briser le blocus », dit-il.

Pari

Des observateurs croient que ces nouveaux bateaux traduisent la première action populaire arabo-islamique visant à venir en aide au peuple palestinien encerclé. Les actions s’accumulent et se développent jusqu’à la rupture définitive du blocus.

Cette action pourra aussi constituer une pression considérable sur les systèmes arabes, qui n’avaient rien fait contre cet injuste blocus imposé sur la bande de Gaza et qui participent même à son renfort en fermant leurs frontières avec la Bande. Ces systèmes se verront obligés de revoir leur politique.

Ils pourront également mettre en la lumière les conditions dans lesquelles vit la population de la bande de Gaza. Les occupants israéliens interdisent l’entrée du carburant et des produits alimentaires depuis plus d’un mois. Une catastrophe sanitaire et alimentaire pourra frapper la Bande d’un moment à l’autre.

Les envoyés d’agences de presse et de chaînes de télévision étrangères sont eux aussi interdits d’atteindre la bande de Gaza. Ils disent que cette interdiction montre que "Israël" a quelque chose à cacher dans cette grande prison de Gaza.

Des observateurs parient sur des pressions populaires arabo-islamiques, après qu’ils ont été déçus des efforts officiels.

A titre d’exemple, les ministres arabes des affaires étrangères réunis à Paris ont fini leur rencontre, en demandant au secrétariat de la Ligue Arabe de coopérer avec l’Egypte pour faire entrer dans la bande de Gaza des aides urgentes. Ils n’ont pas parler de la nécessité de mettre fin à l’injuste blocus imposé sur la bande de Gaza depuis trois ans.

Si une action populaire arabo-islamique commence à prendre forme sur tous les nivaux, médiatique, culturel, parlementaire, syndical, elle reste insuffisante. Elle doit aller plus loin.

Et loin de l’effet médiatique, pourtant très important, ces bateaux pourront se transformer en navires portant tout ce dont la population de la bande de Gaza a besoin, dit Arafat Madi, président de la « Campagne européenne pour lever le blocus de bande de Gaza ». Ces bateaux pourront être l’introduction d’un bris total du blocus. L’occupant israélien et les pays qui l’aident dans son blocus tomberont finalement devant la pression populaire de la nation arabo-islamique.