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Source : IMEMC (texte original en anglais dans la 2è partie de l’article)

Obama choist un pro-sioniste de choc pour un poste de très haut niveau

Par Ali Abunimah - The Electronic Intifada

Thursday 6 November 2008

Jeudi 06 novembre 2008

Au cours de la campagne électorale étasunienne, des racistes et des extrémistes pro-sionistes ont essayé de faire campagne contre Obama en attirant l’attention sur son second prénom, Husseïn. Ces gens peuvent être tout à fait rassurés en relevant un autre second prénom, celui du choix qu’a fait Obama en tant que chef d’Etat Major de la Maison Blanche (l’équivalent d’un secrétaire général de la présidence) : Rahm Israël Emanuel

Emmanuel est la première nomination faite par Obama à un poste de haut niveau, et cela va décevoir à coup sûr ceux qui espéraient que le nouveau président marquerait une rupture avec la politique pro sioniste de l’administration Bush. Le chef d’Etat-Major de la Maison Blanche est souvent considéré comme l’homme le plus puissant de l’exécutif, juste après le président.

Obama a proposé cette position à Emanuel, selon des sources du parti démocrate citées par les media, parmi lesquels Reuters et le New York Times. On s’attend à ce qu’Emanuel accepte ce poste, bien que cela n’ait pas encore été confirmé (jeudi 06/11/08, 14h GMT).

Rahm Emanuel est né à Chicago en 1959, et il est le fils de Benjamin Emanuel, un pédiatre qui a participé à la contrebande d’armes dans l’Irgoun, la milice sioniste de l’ancien premier ministre sioniste Menachem Begin, dans les années 40. L’irgoun a mené un certain nombre d’attaques terroristes contre les Palestiniens, dont le bombardement de l’hôtel de Roi David à Jérusalem en 1946.

Emmanuel a poursuivi la tradition paternelle en devenant un supporter déterminé de l’entité sioniste. Au cours de la première guerre du Golfe en 1991, il a été volontaire dans une unité chargée de la maintenance des véhicules militaires sionistes près de la frontière libanaise lorsque le sud Liban était toujours occupé par les forces sionistes.

En qualité de directeur politique de la première administration Clinton, Emanuel a orchestré la fameuse cérémonie de signature de la « Déclaration de Principes » entre le leader Palestinien Yasser Arafat et le premier ministre sioniste Yitzhak Rabin. Emanuel a été élu au Congrès en 2002 pour représenter un district du nord de Chicago, et on lui attribue un rôle essentiel dans la conquête d’une majorité démocrate au cours des élections à mi-mandat de 2006. Il a été un des principaux partisan des politiques économiques néolibérales sur le libre échange et la réforme des organismes d’assistance sociale.

Emanuel, devenu l’un des plus plus influents politiciens et « recueilleurs de fonds » de son parti, accompagnait Obama à une réunion avec le conseil d’administration de l’AIPAC [ L’American Israel Public Affairs Committee, le principal lobby pro sioniste aux Etats Unis – NdT ] immédiatement après que le sénateur de l’Illinois ait pris la parole devant la conférence pro-sioniste organisée par ce lobby en juin dernier.

Au Congrès, Emanuel a toujours été l’un des plus constants et des plus bruyants soutiens de la ligne pro-sioniste dure, allant quelque fois plus loin que le président Bush. En juin 2003, par exemple, il a signé une lettre qui critiquait Bush en raison d’un soutien jugé insuffisant au régime sioniste. « Nous avons été profondément consternés de vous entendre critiquer ’Israël’ pour sa lutte contre des actes terroristes, » écrivait Emanuel, avec 33 autre démocrates, à Bush. La lettre déclarait que la politique sioniste d’assassinats de dirigeant politiques Palestiniens « était clairement justifiée comme un application du droit d’ ’Israël’ à l’auto-défense. » ( Article intitulé « Pelosi supports Israel’s attacks on Hamas group – Pelosi soutient les attaque d’ ’Israël’ contre le groupe du Hamas », San Francisco Chronicle, 14 juin 2003).

En juillet 2006, Emanuel était l’un des membres du Congrès qui demandaient l’annulation d’un discours devant le Congrès par le premier ministre iraqi Nouri al-Maliki, en visite à Washington, parce que ce dernier avait critiqué les bombardement effectués par le régime sioniste au Liban. Emanuel a appelé les gouvernements Libanais et Palestiniens « des entités totalitaires avec des milices et des terroristes, qui font semblant d’être des démocraties » dans un discours du 19 juillet 2006 soutenant une résolution de la Chambre des Représentants en soutien aux bombardements par le régime sioniste des deux pays, qui avaient fait des milliers de victimes civiles.

Emanuel s’est a quelquefois déguisé en défenseur des vies Palestiniennes, mais jamais contre la violence sioniste permanente qui est responsable de la quasi totalité des morts et des blessés. Le 14 octobre 2007, il a écrit à la secrétaire d’état Condoleezza Rice « au nom des étudiants de la Bande de Gaza dont l’avenir est menacé par la poursuite des combats qui s’y déroulent, » qu’il attribuait à « la violence et le militantisme de leurs aînés. » En fait, les combats entre des membres du Hamas et du Fatah, qui ont fait des dizaines de morts, étaient la conséquence d’un schéma concocté par les milices soutenues par les Etats Unis qui essayaient de parvenir à un renversement par la violence du gouvernement d’unité nationale, conduit le mouvement du Hamas, sorti vainqueur des élections. La lettre d’Emanuel demandait instamment à Rice « de travailler avec nos alliés dans la région, comme l’Egypte et la Jordanie, afin de trouver un endroit sécurisé à Gaza pour ces étudiants, ou sinon de les transporter vers un pays voisins où ils puissent étudier et passer leurs examens en paix. »

Les Palestiniens considèrent le plus souvent ce genre de proposition comme un prétexte pour les « transférer » de manière permanente vers un autre pays, comme beaucoup de dirigeants sionistes ont menacé de le faire.

Emanuel n’a jamais eu un mot pour les millions d’enfants Palestiniens dont l’éducation est mises en pièces par l’occupation sioniste, les bouclages et les barrages.

Emanuel a également utilisé sa position pour soutenir explicitement les intérêts de l’entité sioniste en vue de la normalisation de ses relations avec les états Arabes et afin d’isoler le Hamas. En 2006, il a été à l’initiative d’une lettre au président Bush, s’opposant à ce que la société Ports World, basée à Dubai, aux Emirats Arabes Unis, puisse acquérir la gestion de six ports de mer des Etats-Unis. Cette lettre, signée par des dizaines d’autres parlementaires, déclarait que « Les Emirats Arabes Unis se sont engagés à fournir un soutien financier au gouvernement de l’Autorité Palestinienne soutenue par le Hamas et participent ouvertement au boycott organisé par la Ligue Arabe contre ’Israël’ »

La lettre déclarait encore que si l’affaire était conclue, « cela n’entraînerait pas seulement des risques pour la sécurité des ports étasuniens, mais cela augmenterait la capacité des Emirats Arabes Unis pour soutenir le régime du Hamas et ses efforts pour promouvoir le terrorisme et la violence contre ’Israël’ » ( article « Les démocrates s’attachent à Israël, les Ports » du journal communautaire juif Forward du 10 mars 2006).

Ira Forman, directeur exécutif du Conseil National Juif Démocrate [ Oui, démocrate, pas démocratique, allez-voir sur le site http://www.njdc.org/media/entry/2008_washington_conference - NdT ], a déclaré à Fox News que le choix d’Emanuel était « une nouvelle preuve que, malgré les tentatives de suggérer qu’Obama, pour ce qui est des relations entre les Ets-Unis et « Israël », risquait, d’une manière ou d’une autre, de nommer qui il ne faut pas, ou ’écouter ceux qu’il ne faut pas...il n’en était rien. »

Au cours de la campagne, Obama a toujours pris grand soin de prendre ses distances avec des mais ou des conseillers qui pourraient être soupçonnés de sympathies « pro-Palestiniennes ». Il n’y a rien qui suggère qu’il a adopté une position plus équilibrée.

Co-fondateur de The Electronic Intifada, Ali Abunimah est l’auteur de One Country: A Bold Proposal to End the Israeli- Palestinian Impasse (Metropolitan Books, 2006).

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Et voici un lien vers une biographie tout-à-fait neutre :

http://en.wikipedia.org/wiki/Rahm_Emanuel

et voici l’article en anglais :

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Obama picks pro-Israel hardliner for top post

Thursday November 06, 2008 07:58 by Ali Abunimah - The Electronic Intifada

During the United States election campaign, racists and pro-Israel hardliners tried to make an issue out of President-elect Barack Obama’s middle name, Hussein. Such people might take comfort in another middle name, that of Obama’s pick for White House Chief of Staff: Rahm Israel Emanuel.

Emanuel is Obama’s first high-level appointment and it’s one likely to disappointment those who hoped the president-elect would break with the George W. Bush Administration’s pro-Israel policies. White House Chief of Staff is often considered the most powerful office in the executive branch, next to the president. Obama has offered Emanuel the position according to Democratic party sources cited by media including Reuters and The New York Times. While Emanuel is expected to accept the post, that had not been confirmed by Wednesday evening the day after the election.Rahm Emanuel was born in Chicago, Illinois in 1959, the son of Benjamin Emanuel, a pediatrician who helped smuggle weapons to the Irgun, the Zionist militia of former Israeli prime minister Menachem Begin, in the 1940s. The Irgun carried out numerous terrorist attacks on Palestinian civilians including the bombing of Jerusalem’s King David Hotel in 1946.Emanuel continued his father’s tradition of active support for Israel; during the 1991 Gulf War he volunteered to help maintain Israeli army vehicles near the Lebanon border when southern Lebanon was still occupied by Israeli forces.As White House political director in the first Clinton administration, Emanuel orchestrated the famous 1993 signing ceremony of the “Declaration of Principles” between Palestinian leader Yasser Arafat and Israeli prime minister Yitzhak Rabin. Emanuel was elected to Congress representing a north Chicago district in 2002 and he is credited with a key role in delivering a Democratic majority in the 2006 mid-term elections. He has been a prominent supporter of neoliberal economic policies on free trade and welfare reform.One of the most influential politicians and fundraisers in his party, Emanuel accompanied Obama to a meeting of AIPAC’s executive board just after the Illinois senator had addressed the pro-Israel lobby’s conference last June.In Congress, Emanuel has been a consistent and vocal pro-Israel hardliner, sometimes more so than President Bush. In June 2003, for example, he signed a letter criticizing Bush for being insufficiently supportive of Israel. “We were deeply dismayed to hear your criticism of Israel for fighting acts of terror,” Emanuel, along with 33 other Democrats wrote to Bush. The letter said that Israel’s policy of assassinating Palestinian political leaders “was clearly justified as an application of Israel’s right to self-defense” ("Pelosi supports Israel’s attacks on Hamas group," San Francisco Chronicle, 14 June 2003).In July 2006, Emanuel was one of several members who called for the cancellation of a speech to Congress by visiting Iraqi prime minister Nouri al-Maliki because al-Maliki had criticized Israel’s bombing of Lebanon. Emanuel called the Lebanese and Palestinian governments “totalitarian entities with militias and terrorists acting as democracies” in a 19 July 2006 speech supporting a House resolution backing Israel’s bombing of both countries that caused thousands of civilian victims.Emanuel has sometimes posed as a defender of Palestinian lives, though never from the constant Israeli violence that is responsible for the vast majority of deaths and injuries. On 14 June 2007 he wrote to US Secretary of State Condoleezza Rice “on behalf of students in the Gaza Strip whose future is threatened by the ongoing fighting there” which he blamed on “the violence and militancy of their elders.” In fact, the fighting between members of Hamas and Fatah, which claimed dozens of lives, was the result of a failed scheme by US-backed militias to violently overthrow the elected Hamas-led national unity government. Emanuel’s letter urged Rice “to work with allies in the region, such as Egypt and Jordan, to either find a secure location in Gaza for these students, or to transport them to a neighboring country where they can study and take their exams in peace.” Palestinians often view such proposals as a pretext to permanently “transfer” them from their country, as many Israeli leaders have threatened. Emanuel has never said anything in support of millions of Palestinian children whose education has been disrupted by Israeli occupation, closures and blockades.Emanuel has also used his position to explicitly push Israel’s interests in normalizing relations with Arab states and isolating Hamas. In 2006 he initiated a letter to President Bush opposing United Arab Emirates (UAE)-based Dubai Ports World’s attempt to buy the management business of six US seaports. The letter, signed by dozens of other lawmakers, stated that “The UAE has pledged to provide financial support to the Hamas-led government of the Palestinian Authority and openly participates in the Arab League boycott against Israel.” It argued that allowing the deal to go through “not only could place the safety and security of US ports at risk, but enhance the ability of the UAE to bolster the Hamas regime and its efforts to promote terrorism and violence against Israel” ("Dems Tie Israel, Ports," Forward, 10 March 2006).Ira Forman, executive director of the National Jewish Democratic Council, told Fox News that picking Emanuel is "just another indication that despite the attempts to imply that Obama would somehow appoint the wrong person or listen to the wrong people when it comes to the US-Israel relationship ... that was never true."Over the course of the campaign, Obama publicly distanced himself from friends and advisers suspected or accused of having “pro-Palestinian” sympathies. There are no early indications of a more balanced course.Co-founder of The Electronic Intifada, Ali Abunimah is author of One Country: A Bold Proposal to End the Israeli- Palestinian Impasse (Metropolitan Books, 2006).