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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Jeudi, 6 novembre 2008

jeudi 6 novembre 2008

nombre d’entrées : 6

001

Six militants du Hamas tués dans des raids sionistes en violation du cessez-le-feu

Cinq militants des Brigades Al-Qassam du Hamas ont été tués mardi soir par des tirs sionistes à Al-Qarara à Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza et à Juhr Ad-Dik dans le centre de la bande de Gaza.

Mercredi matin, le nombre de morts dans la bande de Gaza est passé à six suite à la mort d’un autre combattant des Brigades Al-Qassam blessés dans la frappe aérienne près de Khan Younis.

Un leader des Brigades Al-Qassam, Mazin Saada, qui est aussi agent de police, a été tué et quatre civils ont été blessés dont une femme lors d’une incursion des Forces d’Occupation à Juhr Ad-Dik qui a provoqué des affrontements avec des combattants palestiniens, selon Muawiya Hassanein, le directeur du Service des Ambulances et des Urgences du Ministère de la Santé palestinien.

Par ailleurs, un drone sioniste a tiré un missile sur un groupe de militants d’Al-Qassam à Al-Qarara, tuant quatre d’entre eux. Mu’awiya Hassanein a identifié les victimes comme étant Muhammad Ba’lusha, Omar Al-Alami, Mohammed Awad et Wajdi Muharib.

Des sources sionistes ont annoncé qu’un de leurs soldats a été légèrement blessé à Deir Al-Balah.

Pour leur part, la branche armée du Hamas, les Brigades Al-Qassam, ont déclaré qu’ils avaient tiré huit obus de mortier sur les forces sionistes dans le centre de la Bande de Gaza près du poste militaire de Kissufim. Ils ont affirmé qu’ils bloqueraient toute tentative d’invasion sioniste dans la Bande de Gaza, et que le cessez-le-feu ne les empêcherait pas de défendre le peuple palestinien. La déclaration a menacé de dures représailles à toute tentative invasion.

Des témoins ont déclaré à Ma’an qu’ils avaient vu une grande concentration de chars sionistes près de la colonie abandonnée de Dugit, à proximité de Beit Hanoun dans le nord de la bande de Gaza, ainsi que des hélicoptères qui survolaient le secteur.

Un porte-parole de l’armée sioniste a déclaré que l’incursion dans le centre de la bande de Gaza était survenue après que les services de renseignements sionistes aient reçu des informations sur les projets du Hamas d’enlever un soldat au moyen d’un tunnel sous la frontière.

« Les Palestiniens ont fait exploser le tunnel, après les forces sionistes aient assiégé le bâtiment », a t-il affirmé.

En ce qui concerne le cessez-le-feu, le porte-parole a déclaré que l’incursion sioniste était destinée à protéger le cessez-le-feu.

Le gouvernement de facto dans la bande de Gaza a tenu le gouvernement israélien responsable de toutes les conséquences de leur « agression », en la qualifiant de violation la plus grave depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu négocié par l’Egypte en Juin.

Source : http://www.maannews.net/ Traduction : MG pour ISM

[ commentaires : toujours l’arrogance sioniste égale à elle-même. Un information relative à un simple projet légitime une violation de leurs engagements, et les autorise à envahir et à tuer ! Comme par hasard, le chef des héros, le rondouillard Barak, est en pleine campagne électorale...]

ISM et Maan News - Gaza - 05-11-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10299&type=communique≤sujet=Incursions

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002

Des fusils et des olives

Lorsque les Palestiniens se rendent sur leurs terres pour récolter leurs olives, ils rentrent bien souvent chez eux les mains vides.

Ils sont humiliés, les soldats sionistes leur tirent dessus, les colons les frappent, et ils essaient de sauver leur récolte et de mettre en lieu sûr leur première source de revenus.

La saison palestinienne des olives

Le mois d’octobre est renommé pour sa récolte des olives dans toute la Cisjordanie et la Bande de Gaza. Après avoir été confrontés à une mauvaise saison des olives l’année dernière à cause de la sécheresse, les gens ont attendu avec impatience la récolte des olives de cette année, qui va leur fournir avec ses produits (olives et huile d’olive) ce qui est essentiel pour assurer leurs revenus.

Cependant, pour de nombreux Palestiniens cette récolte des olives semble de nouveau être source de désillusions. Cette année, ce n’est pas la sécheresse qui gâche la récolte, ce sont les balles sionistes et les agressions qui rendent les gens incapables d’atteindre leurs arbres.

Les problèmes surviennent dans les zones où les oliveraies sont confisquées ou où elles bordent les colonies sionistes établies illégalement. Malheureusement, sur plus d’un million d’oliviers appartenant aux fermiers palestiniens et nourrissant environ 100 000 Palestiniens en Cisjordanie, la plupart des oliveraies sont situées près des colonies sionistes. Dans ces zones la violence est prête à éclater.

En fait, comme l’a rapporté Ma’an, la récolte des olives de cette année a engendré de nombreux actes de violence perpétrés par des groupes de colons extrémistes contre les fermiers palestiniens. En comparaison avec les années passées, les attaques de colons ont même atteint un pic durant la récolte des olives de cette année.

Ce ne sont pas seulement les palestiniens qui rencontrent la violence dans leurs champs, ce sont aussi les internationaux tels que les militants pour la paix, les journalistes et les photographes qui sont des cibles pour les colons juifs. Al Jazeera a rapporté que des colons ont été filmés en train de donner des coups de poing et des coups de pieds à des internationaux qui aidaient les Palestiniens à cueillir les olives près d’Hébron le samedi 18 octobre.

Les colons prétendent que les arbres sont sur la terre sioniste et que la récolte est illégale. Cette prétention est totalement absurde, car l’installation des colonies, et par conséquent la présence des colons, est totalement contraire au droit international.

Néanmoins, la construction des colonies continue, avec pour conséquence l’extension du Mur de séparation en vue de « protéger » ces colonies, ce qui conduit au déploiement de soldats sionistes dans les villages de Cisjordanie, ce qui conduit à davantage d’affrontements liés aux olives impliquant les soldats, équipés de fusils, gaz lacrymogènes, bombes soniques etc. Cela a été le décor de la récolte des olives de cette année dans le village de Ni’lin.

Ni’lin : L’impact dévastateur du mur sur la récolte des olives

Les oliveraies de Ni’lin sont situées tout près des colonies voisines qui sont actuellement protégées du village par une nouvelle partie du mur de séparation, en cours de construction. Le mur va priver les gens de Ni’lin de leur liberté de mouvement et va confisquer les oliveraies aux villageois, en leur retirant de cette façon leur principale source de revenus.

Le vendredi 10 octobre, le village de Ni’lin se préparait pour la récolte d’olive de l’année. De nombreux militants internationaux cherchaient à atteindre le village pour accompagner les palestiniens dans leurs champs. Cependant, les militaires sionistes ont fermé l’entrée du village en le déclarant zone militaire fermée, empêchant ainsi l’accès au village aux internationaux ainsi qu’aux ambulances et aux équipes de secouristes.

Alors que les gens avaient finalement rejoint le village en faisant un long détour pour contourner les barrages routiers israéliens, et commençaient à aller vers les oliviers situés sur la terre confisquée, les militaires sionistes ont immédiatement répondu avec la violence habituellement employée contre les manifestants contre le Mur.

De manière gratuite, les soldats ont commencé à tirer des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes, pendant que les bulldozers à l’arrière-plan continuaient de nettoyer la zone en arrachant les oliviers pour le mur.

Les affrontements ont duré des heures, causant ainsi aux hommes, femmes, enfants et secouristes de sérieux problèmes d’inhalation, quand ils ont expérimenté les effets brûlants et suffocants des gaz lacrymogènes.

De plus, les équipes d’ambulanciers de la Croix Rouge et de la Société palestinienne de secours médical ont eu des problèmes. Ils ont été gênés pour se mouvoir librement et ont même été utilisés abusivement comme boucliers par les soldats israéliens pour forcer les gens à quitter la zone.

A la fin de la journée, les ambulances et le personnel ont été empêchés de partir. Ils ont subi des vérifications et des interrogatoires, après lesquels ils ont enfin pu rouler et quitter la zone. Avec les ambulances, les gens de Ni’lin ont quitté leurs champs et sont retournés chez eux. Au lieu de porter des sacs remplis d’olives après une journée de dur labeur, ils sont rentrés chez eux les mains vides, blessés et déçus.

Dans la société palestinienne, les olives et l’olivier ne signifie pas seulement une source de revenus, ils portent en eux des liens symboliques très forts.

Récemment Salam Fayyad a appelé l’olivier « un symbole de la détermination du peuple palestinien à rester sur sa terre et à la préserver et la défendre ». A maintes reprises,les gens de Ni’lin – avec le soutien de diverses personnes venues de l’extérieur- se sont montrés déterminés et résistants dans leur lutte pour leurs terres et leurs précieux oliviers ; pas le moins du monde découragés, les gens ont de nouveau tenté de rejoindre leurs champs la semaine suivante pour cueillir leurs olives avec l’aide principalement des médecins et des secouristes.

Des médecins cueillent des olives par solidarité

Le Dr Mustafa Barghouti passe les lignes de « sécurité » sionistes pour cueillir les olives sur les terres illégalement confisquées près de la colonie. Dans les premières heures du vendredi 17 octobre, une délégation médicale constituée par des membres de l’équipe de la société palestinienne de secours médical (PMRS) et de volontaires, conduits par le Dr Mustapha Barghouti, a quitté le village de Ni’lin pour aider les villageois à récolter leurs oliviers sur les terres confisquées.

Alors que les gens essayaient de rejoindre leurs terres en vain – comme la semaine précédente- le Dr Mustapha Barghouti a gagné une petite victoire en négociant. Les soldats, pour ainsi dire surpris par la composition inhabituelle de la délégation, ont permis une heure et demie d’accès aux terres hors de portée. Le Dr Barghouti s’est mis en route avec une petite délégation de cinq personnes pour cueillir les olives des arbres situés près de la colonie.

Cependant, tous les autres participants ont été empêchés de rejoindre leurs terres. Au lieu de cela, ils ont été visés par les habituels gaz lacrymogènes, balles acier caoutchouc et grenades assourdissantes. Un homme a reçu deux balles acier caoutchouc ; une dans la poitrine et l’autre dans la jambe. Dans un état critique, il a été transporté à l’hôpital Sheikh Zaied à Ramallah. Beaucoup d’autres ont souffert de sérieux problèmes d’inhalation alors qu’ils étaient visés par les gaz lacrymogènes.

Dans de telles circonstances il est presque impossible de continuer la récolte des olives. En dépit des efforts inlassables des gens de Ni’lin pour faire valoir leurs droits et pour combattre l’injustice dans leur tentative pour continuer la récolte, il semble que des millions d’olives doivent être laissées à l’abandon cette année et même plus si le mur est complété.

De cette façon, le régime sioniste tente régulièrement d’enlever la présence palestinienne. En créant des faits accomplis, le régime sioniste déracine littéralement l’attachement palestinien historique à la terre et de cette façon la preuve de la revendication palestinienne légitime sur le territoire. Cependant, selon le droit international, ce sont des pratiques illégales auxquelles étonnamment on ne met pas un terme, bien que ces actes aient lieu à grande échelle et soient manifestes pour tous ceux qui ont le courage de garder les yeux ouverts sur la réalité.

Si on prend le droit international au sérieux, il doit être appliqué également à tous les êtres humains qui ne lui obéissent pas, sans se soucier de la race, religion, affiliation politique. Tous ceux qui commettent des actes criminels qui sont contre les traités internationaux et les conventions du droit international pourraient être appelés à répondre de leurs actes devant la justice. Ils pourraient être forcés de respecter le droit et tous les auteurs de délit pourraient faire face à une punition égale selon les directives internationales de façon à arrêter l’impunité ; même si cet auteur de délit veut se faire appeler « Israël ».

Source : http://www.palestinemonitor.org/ Traduction : MM pour ISM

ISM et Palestinian Medical Relief Society - Cisjordanie - 04-11-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10296&type=temoignage≤sujet=Cueillette%20des%20olives

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003

Le calme avant la tempête

Yehia Salasel, 44 ans, entre discrètement sur la pointe des pieds dans la maison après avoir passé la soirée avec des amis. Il vit dans le village d’Al-Qarara, juste sur la ligne de démarcation entre Gaza et la zone sioniste, et passer du temps avec des amis est la seule chose qui compense les désagréments de la vie dans cette zone dangereuse. Pendant près de trois ans, les sionistes ont mené des incursions répétées dans son village.

Souvent, il a dû passer la nuit à l’extérieur pour éviter d’être confronté aux soldats de l’occupation.

Deux mois après l’accord de calme négocié par l’Égypte entre le régime sioniste et le mouvement de la résistance, Yehia est heureux des résultats.

« Pendant trois ans, nous avons vécu en enfer. Dans notre région, nous avons eu le droit à très peu de paix. Nos dirigeants, quand ils discutent de l’avenir de l’accord de calme, doivent prendre en compte la réalité de la vie et des souffrances ici. Nous avons été les plus touchés par la situation précédente, et les premiers à bénéficier de l’apaisement », a déclaré Yehia à Al-Ahram Weekly. Son point de vue est largement partagé par les habitants des zones résidentielles situées en bordure de la zone sioniste.

Alors que l’avenir de l’accord de calme fait l’objet de débats, beaucoup se demandent : Est-ce que les groupes palestiniens accepteront de prolonger l’accord de calme ? Et dans quelles conditions ?

Ayam Taha, une importante personnalité du Hamas, a déclaré que toute décision concernant la période de calme devrait être prise en consultation avec les autres mouvements palestiniens, ne serait-ce que pour la faire tenir. Le régime sioniste, ajoute-t-il, n’a pas pleinement respecté l’accord de calme. Il n’a pas autorisé l’entrée de tous les types de marchandises dans Gaza, et le point de passage de Rafah est toujours fermé. « Les mouvements doivent décider si le renouvellement de la période de calme doit s’appliquer aussi à la Cisjordanie », déclare Taha.

Un mouvement, le Jihad Islamique, a mis en doute l’opportunité l’accord. Nafez Azzam, une personnalité de premier plan du Jihad, dit que l’accord de calme a « nui » à la cause nationale palestinienne. « Il existe une corrélation entre l’accord de calme et les divisions sur la scène palestinienne. L’arrêt des opérations de la résistance a conduit les mouvements palestiniens à se concentrer sur leurs différences au lieu de se concentrer sur la lutte contre l’occupation », note Azzam. Il ajoute que tout prolongement de l’accord de calme doit être approuvé par tous les mouvements.

Malgré les réserves, il y a des signes que la plupart des factions palestiniennes veulent que la période de calme se poursuive. L’une des raisons en est que le calme est bon pour la formation militaire.

Alors que la nuit tombe, ceux qui marchent dans la rue Sekka, près du camp de réfugiés d’Al-Maghazi, entendent des coups de feu. Des dizaines de membres des Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, s’entrainent. Ils vont bientôt défiler dans la rue, après une journée complète d’exercices de tir dans le camp d’entraînement. La nuit, des dizaines d’hommes masqués entrent dans le camp. D’autres ne prennent pas la peine de couvrir leurs visages.

D’autres groupes de la résistance palestiniens utilisent également le répit pour s’entrainer sans arrêt. Les Brigades Al-Qassam ont formé plusieurs classes de nouveaux combattants, mais les médias ne sont pas autorisés à interroger les recrues ou à photographier les terrains d’entrainement.

De nombreuses équipes militaires de divers groupes ont installé des équipements de formation dans les sites évacués par les colons juifs. Les sites évacués sont généralement à proximité de la mer et couverts de dunes de sable, et donc considérés comme parfaits pour la formation. Les Brigades Al-Qods, les Brigades Al-Qasa et les Brigades Saladin ont toutes annoncé des cours de formation pour leurs bénévoles.

Abu Mujahid, le porte-parole des Comités de Résistance Populaire, affirme que les exercices sont une précaution contre toute opération à grande échelle qu’Israël pourrait lancer à l’avenir dans la bande de Gaza. « Les groupes de résistance doivent rester en alerte face à toute agression ». Il note que les exercices comprennent des formations sur les enlèvements de soldats, en promettant que les sionistes pourraient avoir de « mauvaises surprises » s’ils attaquent la Bande de Gaza.

En Palestine48, des responsables diffèrent dans leur analyse de l’accord de calme. Le Service Général de Sécurité, le Shabak, et certains généraux de l’armée disent que l’accord de calme a été une erreur depuis le début.

Le Général Yoav Galant, le chef du commandement Sud, a récemment déclaré que le régime sioniste n’aurait pas dû accepter l’accord de calme avant la libération par le Hamas du soldat enlevé et son arrêt de la contrebande d’armes. Selon Galant, les politiciens sionistes devraient ordonner à l’armée de reprendre les assassinats ciblés contre le Hamas afin de forcer le mouvement à libérer le soldat enlevé.

Le chef du Shabak, Yuval Diskin, dit que la période de calme augmente les forces et la popularité du Hamas tout en sapant l’autorité du président palestinien Mahmoud Abbas. « Lorsque les Palestiniens nous voient arrêter nos opérations militaires dans la bande de Gaza et permettre l’entrée des denrées alimentaires dans la bande de Gaza alors que nos soldats sont toujours kidnappés, la première chose qui leur vient à l’esprit, c’est que le Hamas est vraiment bien », a t-il déclaré lors d’une récente session du gouvernement.

Le Ministre de la Défense, Ehud Barak, et le chef d’Etat-Major, Gabi Ashkenazi, soutiennent la prolongation de la période de calme. Des journaux israéliens disent que Barak a demandé aux responsables égyptiens de persuader le Hamas de prolonger le dispositif actuel. Un commentateur de la télévision sioniste affirme que Barak sait que les opérations militaires ne forceraient pas le Hamas à faire des concessions sur Shalit et qu’elles pourraient mettre sa vie en danger.

Il n’y a aucune garantie qu’une attaque sioniste contre Gaza empêcherait le Hamas de tirer des centaines, voire des milliers de roquettes sur les colonies sionistes voisines. Les responsables sionistes estiment que le Hamas possède des missiles qui peuvent atteindre Ashdod, dans le nord, ce qui signifie que plus de 500 000 sionistes seraient à leur portée de tir.

Barak pourrait avoir d’autres chats à fouetter. Si le régime sioniste attaque l’Iran, le Ministre de la Défense voudra une certaine paix sur le front sud. Certains commentateurs estiment que l’entité sioniste pourrait attaquer l’Iran entre le 5 Novembre, date des élections aux États-Unis, et le 20 Janvier, date de la cérémonie d’investiture du nouveau président.

Source : http://weekly.ahram.org.eg/ Traduction : MG pour ISM

[ commentaires : j’aime bien l’expression de Diskin « nos soldats sont toujours kidnappés » ! Que je sache, ce pauvre Shalit est toujours seul. Pas comme ces veinards d’otages Palestiniens, près de 12 000 eux, qui ont largement de quoi s’amuser...]

ISM et Saleh Al-Naami - Gaza - 04-11-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10295&type=analyse≤sujet=R%E9sistances

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004

Les zones industrielles sionistes utilisent la Cisjordanie comme décharge pour leurs produits chimiques

L’administration sioniste a enterré plus de 50%, soit trois millions de tonnes, de ses déchets nucléaires et chimiques en Cisjordanie Occupée.
La plupart des déchets proviennent des zones industrielles sionistes et sont enterrés secrètement.

Leurs infiltrations dans le sol causent la mort lente et des maladies, déclare Radio Dream, une station de radio partenaire de PNN.

Les responsables déclarent que les émanations, concentrées dans le sud de la Cisjordanie, sont interdites au niveau international et sont à l’origine d’une grave catastrophe environnementale.

Un tribunal sioniste a fermé des usines établies dans des villes sionistes comme Netanya et Kfar Saba en raison des graves conséquences pour l’environnement et les habitants, mais elles ont déménagé à proximité de la Cisjordanie.

Les déchets, après avoir été jetés dans la région d’Hébron, au sud de la Cisjordanie et dans les régions de Tulkarem et de Salfit dans le nord, propagent des agents cancérigènes et autres substances dangereuses comme l’a indiqué Radio Dream.

Un citoyen d’Hébron a déclaré que l’administration sioniste n’a pas délocalisé les usines au hasard, mais a plutôt ciblé les villes à proximité de la frontière israélienne dans le but de faire partir encore plus de Palestiniens.

Une femme dans le sud de la Cisjordanie dit que le but est d’éliminer les naissances de bébés palestiniens en bonne santé comme ce fut le cas récemment dans la partie arabe de Beir Aseeba.

L’enfouissement des produits dangereux doit se faire à 50 mètres, mais la loi n’est pas appliquée et de l’arsenic et du méthane se répandent dans le sol.

[ commentaires : je n’ai pas de compétence particulière qui me permette de donner une opinion fondée, mais il me semble évident que la menace, et peut-être la réalité, est suffisamment grave pour que tous les gouvernements exigent une évaluation menée par des experts compétents et indépendants. Et vite !]

ISM et Palestine News Networks - Cisjordanie - 05-11-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10300&type=communique≤sujet=Environnement

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005

La Palestine est le symbole de l’injustice du monde occidental

Pascal Boniface est directeur de l’IRIS (Paris)

Liberté : Face à la poursuite de l’occupation, de la colonisation par le régime sioniste et du blocage politique dans les Territoires occupés, l’idée d’un État binational, naguère défendue par Edward Saïd, refait surface. Qu’en pensez-vous ?

Pascal Boniface : Oui effectivement, y compris parmi ceux qui ont accepté l’idée des deux États, on trouve des gens qui commencent à dire : « Puisque cette solution à deux États séparés ne se met pas en place, revenons à l’État binational. » Donc, ce mouvement existe bien. Vous avez également des dirigeants sionistes qui ne veulent pas attendre trop longtemps par rapport à cette solution des deux États, parce que la poursuite de la construction du mur et de la colonisation pourraient rendre rapidement irréversible sa non-existence. Mais il n’y a pas plusieurs options, soit on fait une solution, un État binational, soit on fait deux États. Mais les sionistes ne peuvent pas à la fois refuser l’un et l’autre.

Vous affirmez que la question palestinienne est le centre du clash des civilisations. Pourquoi pas l’Irak, pourquoi pas le Liban, pourquoi le conflit palestino-sioniste est si central ?

Parce que c’est le symbole même de l’injustice du monde occidental, du deux poids deux mesures pratiqué. On peut dire ensuite que le Liban est une conséquence du conflit palestino-sioniste, ce n’est pas le conflit palestino-sioniste qui est une conséquence du Liban. Et dans une certaine mesure, la guerre en Irak est une conséquence indirecte et non pas l’inverse. Donc, on peut dire que les autres conflits de la région sont liés indirectement au conflit palestino-sioniste, et que le sort réservé aux Palestiniens est un motif d’hostilité voire de haine, en grande partie non seulement dans le monde arabe, dans le monde musulman et dans le Sud à l’égard de ceux qui permettent cette situation.
Vous évoquez une catastrophe annoncée si ni les Européens ni les Arabes, ni les Américains ne font rien sur cette question. À quel horizon voyez-vous cela ?

Malheureusement, c’est le genre de question à laquelle on ne peut pas répondre. Pour faire une image, c’est comme quand on marche sur la glace qui commence un peu à fondre. On ne sait pas quand la glace ne portera plus son poids ; mais une fois qu’on le sait, c’est trop tard.
Quelle est la place des opinions européennes et celle de la rue arabe dans ce débat ? Est-ce que ces opinions peuvent jouer un rôle en faveur d’un règlement de la situation au Proche-Orient ?

Dans les deux cas, les opinions européennes et plus encore, dans une proportion plus importante, les opinions arabes y peuvent quelque chose en faisant pression. Bien sûr, les opinions arabes sont très conscientes de ce drame, elles sont solidaires avec les Palestiniens.
Mais même en Europe, il y a eu un changement de conception. Les opinions européennes étaient pro-sionistes, il y a quelque temps. Aujourd’hui, elles sont majoritairement, je ne dirai pas pro-palestiniennes... mais elles attribuent majoritairement la responsabilité de la poursuite du conflit au gouvernement israélien et non pas aux Palestiniens. Donc, il y a eu une modification de perception de la part des opinions européennes. Et on peut dire que sur ce plan, les gouvernements européens sont un petit peu en retard sur leurs propres opinions.

Propos recueillis par : Rachid Alik

4 novembre 208 - Publié sur Liberté - Algérie

[ commentaires : je constate qu’on peut être passionné de foot et lucide en ce qui concerne la situation de la Palestine. Chic, on est deux ! ]

Info-Palestine et Pascal Boniface - Liberté Algérie - mardi 4 novembre 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5328

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006

Tirs de roquettes sur la zone sioniste après le raid aérien sioniste meurtrier contre Gaza

Plus de 35 [ ou 50, ce n’est pas clair – NdT ] roquettes ont été tirées de la Bande de Gaza sur le sud de la zone sioniste, selon l’agence de presse Reuters.

La police sionistes parle de tirs « massifs » de roquettes, mercredi matin, depuis le territoire tenu par le Hamas. Selon un porte-parole de la police, ils n’auraient fait aucun blessé ni dommages, dommage.

Les roquettes ont été tirées quelques heures après que six Palestiniens aient été tués dans un affrontement entre les troupes israéliennes et les combattants du Hamas, le premier depuis la déclaration de la trêve en juin dernier. Trois autres personnes ont également été blessées lors d’un raid aérien israélien très tard mardi soir.

Les troupes sionistes de la frontière et les combattants du Hamas ont échangé des tirs après que les soldats aient pénétré dans la Bande pour détruire « un tunnel creusé pour capturer des soldats », à 300 m à l’intérieur de la bande de Gaza.

« L’ennemi paiera »

D’après le Dr Moaiya Hassanain, responsable au ministère palestinien de la Santé, lors des affrontements, un Palestinien - Mazen Seada, commandant du Hamas dans le centre de la bande de Gaza - a été tué et trois autres blessés, dont une femme.

Très peu de temps après, le Hamas a tiré au mortier sur le sud d’Israël ; de son côté l’armée dit avoir lancé une attaque aérienne sur les tireurs au mortier et les avoir tués. Une radio Hamas confirme que quatre combattants ont été tués par le raid aérien.

Selon des médecins de Gaza, un autre combattant a été tué par un obus tiré d’un char d’assaut.

Le Hamas a juré de les venger, publiant sur le site web de sa branche militaire que sa « réponse sera très dure, et que l’ennemi paiera un lourd tribut. »

Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, dit que le raid prouve qu’Israël n’est pas intéressé par la poursuite du cessez-le-feu même s’il a cessé peu avant de dire que le Hamas y renoncerait.

« Cette agression est une violation très grave de l’accord. Si de tels raids se répétaient, les combats ne se limiteraient pas à la seule partie Est du centre de la bande de Gaza » dit Abu Zuhri.

Un haut responsable militaire sioniste, parlant sous couvert de l’anonymat, a déclaré que indique que le tunnel avait été creusé de l’intérieur d’une maison de Gaza, ce qui démontrerait selon lui que le Hamas utilise les civils comme bouclier.

La" trêve" est menacée

Les deux côtés prétendent ne pas avoir violé la trêve conclue sous médiation égyptienne en juin, après des mois de négociations indirectes, trêve qui avait interrompu le cycle meurtrier des attaques palestiniennes à la roquette et les bombardements sionistes.

D’après l’armée, elle a agi pour éliminer une menace imminente contre la zone sioniste alors que le Hamas dit avoir essayé de s’opposer à une incursion sioniste.

Malgré la trêve et depuis juin, le régime sioniste a maintenu fermés ses passages frontaliers avec la Bande côtière où vivent un million quatre cent mille Palestiniens et a surtout maintenu un siège paralysant qu’il impose sur le territoire après la prise de contrôle en force par le Hamas, au dépens du parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, en juin de l’année dernière.

Des attaques sporadiques à la roquette sur le sud de la zone sioniste depuis Gaza ont aussi persisté malgré le cessez-le-feu.

Gilad Shalit, un soldat sioniste, a été capturé près de la bande de Gaza par des combattants qui avaient creusé un tunnel en dessous la frontière en juin 2006.

Les combattants continuent d’exiger la libération des centaines de prisonniers palestiniens en échange de Shalit.

5 novembre 2008 - Al-Jazeera - traduction : Info-Palestine.net

Info-Palestine et Al-Jazeera.net - mercredi 5 novembre 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5334