Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mercredi, 29 octobre 2008

mercredi 29 octobre 2008

nombre d’entrées : 7

001

Coincés là sans services : une communauté bédouine de Cisjordanie est bloquée du côté ouest de mur de séparation

Les enfants du camp de Bédouins Ar-Ramadine, situé du côté ouest du Mur d’Annexion au sud de la ville cisjordanienne de Qalqiliya, n’ont pas d’école où aller.

Le 16 octobre, Ma’an a envoyé un reporter et un cameraman dans le village, accompagnés du gouverneur de Qalqiliya et des responsables des services de sécurité du district.

La délégation venait enquêter sur les dures circonstances auxquelles ils sont confrontés en tant que Palestiniens vivant dans un camp bédouin annexé par le mur de séparation.

La communauté bédouine a envoyé ses dirigeants rencontrer la délégation. Les visites de dignitaires cisjordaniens, ou même de palestiniens de Cisjordanie sont rares, depuis qu’ils doivent traverser plusieurs checkpoints, avoir des laissez-passer et expliquer de nombreuses fois le but de leur visite.

2000 personnes vivent dans le secteur d’Ar-Ramadine où se trouvent cinq camps interconnectés.

La délégation a écouté les anciens bédouins qui ont exprimé leurs problèmes croissants au sujet de la vie dans la région. Un groupe de cinq enfants s’était assis près des adultes, et ils ont dressé l’oreille lorsqu’ils ont entendu qu’une école maternelle ou une école élémentaire allait être construite dans la zone.

Actuellement les enfants de la communauté bédouine doivent faire un trajet de plus de deux heures pour rejoindre l’école, entre l’accès aux transports publics, le passage du mur de séparation et l’arrivée dans les écoles du district de Qalqiliya.

Les enfants, qui se sont rapprochés du groupe pendant que se poursuivait la discussion sur l’établissement d’une école, vont tous à l’école primaire. Ils ont trouvé une oreille réceptive avec le reporter de Ma’an et ils lui ont raconté la vie dans un camp bédouin palestinien que les hasards de la géographie ont placé du « côté sioniste » du Mur d’Annexion.

Ala qui est en cinquième, a en grande partie pris la parole, tandis que ses amis intervenaient s’il oubliait quelques détails.

Il d’abord a expliqué comment chaque matin les gamins de la région quittent leurs maisons avec leurs sacs à dos et se dirigent vers la porte contrôlée par les sionistes, qui a été installée par l’occupation, en plus du Mur qui place la communauté hors de Cisjordanie.

Une fois qu’ils sont alignés à la porte, les soldats fouillent les sacs des enfants, vérifient leurs cartes d’identité s’ils sont assez âgés pour en avoir une, et un par un ils leur font franchir la porte pour prendre le bus. Pour le chemin du retour, c’est le même processus ; les enfants se mettent en rang, leurs sacs sont fouillés et ils sortent à la hâte à travers la porte.

Ce que ’Ala apprécie le moins, c’est la façon dont les regardent les soldats : « Comme s’ils étaient coupables ou s’ils venaient d’un autre monde ».

Les week-ends, les enfants ne sont pas autorisés à quitter la vallée où sont situés les camps à moins d’avoir un permis spécial et d’être accompagnés par leurs parents. « Nous ne pouvons même pas participer à des activités extra-scolaires », a-t-il ajouté puisque le bus part à l’heure prévue. Même s’ils s’arrangent pour rester plus tard, le trafic après le travail devient plus dense et les checkpoints prennent plus de temps le soir.

Quand on lui demande ce que font les enfants après l’école, ’Ala explique qu’ils jouent sous les tentes et les cabanes du camp, ou aident leurs parents aux travaux ménagers. « Il y a la télé certains soirs, quand l’électricité marche, et parfois nous allons au zoo de Qalqiliya ».

« Mais c’est seulement une fois par an » a ajouté Bilal, qui est en sixième.

S’ils pouvaient décider ce que la délégation peut faire pour le camp, les gamins diraient qu’ils veulent une école où étudier, un petit parc de jeu et un parc.

L’un des enfants a même dit qu’il voulait aller à l’université pour être un professeur dans l’école qui sera construite dans leur camp.

Source : http://www.maannews.net/ Traduction : MM pour ISM

[ commentaires : à pleurer de rage, s’il vous reste des larmes... Ou alors battez-vous comme vous pouvez ! ]

ISM et Maan News - Qalqilia - 27-10-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10224&type=temoignage≤sujet=Enfants

********************

002

Expansion de l’avant-poste de colonie illégale de Yitzhar

Le vendredi 24 octobre, les colons de l’avant-poste illégal de Yitzhar ont installé 3 poteaux de clôture, ce qui, d’après les gens de la région, indique un futur agrandissement de la colonie.

En contradiction directe avec le droit international et le droit sioniste, les colons semblent être en train d’agrandir l’avant-poste de colonie illégale en installant la barrière de la colonie à 200 mètres des maisons palestiniennes du village d’Asira al Qibliya.

Les colons ont poursuivi le lendemain le travail sur la clôture. Malgré les déclarations publiques et les obligations dans le cadre des négociations d’Annapolis, les colonies illégales continuent à se développer de cette façon avec peu ou pas de mesures prises par les autorités d’occupation.

Asira al Qibliya a été victime de nombreuses attaques terroristes perpétrées par les colons de l’avant-poste illégal.

Les colons ont attaqué le village en tirant et en endommageant des biens au début du mois de septembre, attaque qui a été qualifiée à l’époque par le Premier ministre israélien de « pogrom ».

Toutefois, à ce jour, aucun des colons n’a été arrêté pour les attaques et les forces coloniales continuent à envahir régulièrement le village palestinien et à harceler ses habitants.

ISM - Naplouse - 27-10-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10227&type=temoignage≤sujet=Colonies

********************

003

Une conférence de l’OMS bloquée par les autorités sionistes

Ayant été empêchés d’entrer à Gaza, 120 professionnels de la santé du Canada, des États-Unis, des Pays-Bas de l’Italie et du Royaume-Uni feront une manifestation au passage d’Erez entre la Palestine 48 et la Bande de Gaza. Ils veulent attirer l’attention sur ce qu’ils appellent « une tentative délibérée d’arrêter les communications et les échanges professionnels entre la communauté médicale internationale et les professionnels de la santé de Gaza ».

Les médecins, les infirmières et les chercheurs avaient demandé un permis spécial pour entrer à Gaza afin de participer à la cinquième conférence internationale sur le programme de santé mentale de la communauté de Gaza intitulée « Siège et santé mentale, les murs contre les ponts » qui devait se tenir à Gaza City, les 27 et 28 octobre.
Le groupe avait demandé les permis le 28 septembre par l’intermédiaire du bureau de l’Organisation mondiale de la santé de Gaza. Le 13 octobre, toutes les autorisations ont été refusées. Les participants, qui avaient organisé leur voyage, se sont rassemblés à Ramleh où ils comptent donner des conférences et avoir des entretiens avec les professionnels de la santé de Gaza par le truchement d’une vidéoconférence.

Dans les études qu’ils ont réalisées, les professionnels de la santé ont constaté des changements alarmants dans l’état de la santé mentale et physique des habitants de Gaza, spécialement les enfants, au cours des 10 dernières années. D’après les conclusions de l’étude, 96 % des palestiniens vivant à Gaza disent qu’ils sont tristes ou déprimés tandis que 93 % ont « renoncé à certains besoins essentiels ».

Près de la moitié des enfants ont moins d’énergie, éprouvent des douleurs physiques et sont incapables de faire leurs devoirs scolaires d’après une étude distribuée avant la conférence.

25 octobre 2005 - Cet article peut être consulté ici : http://www.maannews.net/en/index.ph...
Traduction de l’anglais : amg

Info-Palestine et Ma’an News - mardi 28 octobre 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5272

********************

004

Ignorées et sous occupation, les écoles de Jérusalem Est demandent un soutien international

Alors que les problèmes concernant l’éducation des enfants de Jérusalem Est atteignent un point crucial, l’Union Européenne et un Centre Communautaire de Jérusalem ont intensifié leurs efforts dans le but de travailler au sein du système existant afin d’assurer un droit à l’éducation pour les Palestiniens de Jérusalem Est.

Le système éducatif à Jérusalem Est est complexe et souvent déroutant et le lobbying local ou l’aide internationale ne réussissent à creuser qu’une petite brèche dans la crise croissante.

Le patchwork de systèmes éducatifs ad hoc à Jérusalem Est reflète le statut même de Jérusalem en tant que lieu contesté dont les intérêts musulmans, chrétiens, palestiniens et sionistes affectent le cadre de vie de ce lieu.

Le projet de l’Union Européenne dans ses efforts d’améliorer l’éducation des enfants de Jérusalem, a ciblé un système d’école bénévole/privé alors que la communauté locale a essayé de lutter pour les droits civils des habitants de Jérusalem au sein même du système municipal sionistes de la ville.

Les stratégies notablement différentes des deux efforts sont apparues clairement quand les véritables divisions entre les systèmes scolaires ont été étalées.

Le plus ancien élément dans le système éducatif de Jérusalem est peut-être l’église et les écoles bénévoles. Fondées principalement grâce à l’argent de missionnaires internationaux, ces écoles sont surpeuplées, vieilles et tombent en ruines. Certaines écoles sont dirigées par l’UNRWA, d’autres sont chrétiennes et l’éducation religieuse fait partie de leur mission. Elles desservent une population qui est à 98% musulmane. Certaines de ces écoles sont privées, chères et inaccessibles à une grande partie de la population en plus du fait que la moitié d’entre elles sont également en mauvaise état. L’église et les écoles bénévoles desservent à elles deux environ un quart de la population de Jérusalem Est occupée.

Les écoles Waqf* sont dans le même état : surpeuplées, mal desservies et comprennent une éducation religieuse musulmane. Les écoles sont officiellement administrées par le « Islamic Waqf Foundation » qui est non officiellement affilié à l’Autorité Palestinienne et à leur division spéciale sur Jérusalem qui n’est pas reconnue par le régime sioniste qui a annexé la zone. Ces écoles desservent aussi un quart de la population de Jérusalem Est.

Les écoles dirigées par la municipalité de Jérusalem du gouvernement israélien et qui fournissent les services dans la zone annexée (ainsi que le prévoit la Quatrième Convention de Genève), sont peut-être dans un état encore pire encore que toutes les autres. Les écoles municipales sionistes desservent environ la moitié de la population scolaire enregistrée de Jérusalem Est occupée. Les salles de classes comprennent chacune une moyenne de 45 élèves.

La crise de l’éducation à Jérusalem Est est bien documentée et reconnue par toutes les parties concernées. Néanmoins le régime sioniste se soustrait à ses responsabilités vis-à-vis des résidents de la zone qu’elle a annexée. En même temps, l’Autorité Palestinienne n’a pas le droit de fournir de façon directe des services. La division de Jérusalem (basée à Ramallah), ne peut que maitriser, via le Waqf, le curriculum et les ouvrages scolaires puisque tout changement dans les structures des bâtiments des écoles demanderait des permis de la municipalité sioniste dont il ne reconnaît pas l’autorité.

L’Union Européenne comble un vide

Mardi après-midi, l’école Saint Dimitri a célébré la rénovation et la remise en état de son bâtiment en même temps que 5 autres écoles délabrées dans la Jérusalem Est occupée.

Le programme appelé « the Comprehensive School Upgrading Program » réorganise les écoles et remet en état le réseau électrique, les installations sanitaires, les systèmes d’égouts, la menuiserie, la mécanique et les outillages necessaires ainsi que l’état général des salles de classe (peinture, sols et plafonds). Il finance également les nouveaux équipements de l’école tels que les ordinateurs, faxes et photocopieurs ainsi que les logiciels de l’administration de l’école.
Un rapport récent de l’Association pour les Droits Humains en Palestine 48 a décrit les besoins des écoliers palestiniens ainsi : un manque crucial de salles de classes, un manque de formations de professeurs, des moyens très insuffisants en vue de satisfaire aux besoins d’une éducation digne du 21ème siècle (y compris des équipements scientifiques et technologiques), des conditions générales de salles de classes dangereuses et non hygiéniques et un manque total de services pour les enfants nécessitant des besoins particuliers.
Le projet de l’Union Européenne et ses partenaires la branche de « Save the Children Suède » et la Fondation Faisal Husseini, ont fait un travail exemplaire en fournissant les services dont manquent les enfants palestiniens.

Le projet a ciblé huit écoles dans la Vielle Ville de Jérusalem et des alentours et outre le fait d’améliorer les installations de cinq autres (avec trois autres à venir), il a fournit une formation extensive pour les professeurs autour des méthodes d’enseignement, l’éducation inter religieuse, l’intégration et les méthodes appropriées pour maintenir la discipline et l’ouverture au sein des salles de classes.
Alors que le projet ne s’est pas penché sur la construction de nouvelles écoles pour répondre au manque crucial d’espace dans les classes, il a néanmoins ciblé trois écoles sous-peuplées dans la zone occupée. L’école Saint Dimitri est l’une d’elles.

En tant qu’école privée faisant payer 2.500 shekels (663 US$) de frais de scolarité par an et sponsorisée par le Patriarche de l’église grec orthodoxe, l’école Saint Dimitri n’était peut-être pas le candidat idéal pour recevoir une aide financière en vue d’améliorer les installations.
Comme l’a expliqué John John Kjaer, le représentant de la Commission Européenne à Jérusalem, l’école offrait une opportunité pour augmenter de nombre de pupitres disponibles pour les enfants de Jérusalem Est. En soutenant l’école et même les salaires des professeurs via le programme PEGASE de l’Union Européenne, Kjaer dit que le projet espérait qu’ils pourraient réduire leurs frais de scolarité et faire que l’éducation dans une institution privée devienne abordable et attractive pour plus de familles.

Tout enfant qui irait à l’école Saint Dimitri suite à la réduction des frais de scolarité laisserait une place libre dans une autre école locale pour un enfant moins cossu.

Malgré ce pari risqué, il semble que c’est tout ce que le projet de l’Union Européenne pouvait faire hormis agrandir les bâtiments scolaires ou trouver des terres pour de nouvelles structures.
De plus, cette option nécessiterait aurait nécessité la permission du régime sioniste.

A la question de savoir si la mission du projet et de ses partenaires visant à répondre aux besoins de la population palestinienne de Jérusalem Est via l’amélioration des services essentiels n’aurait pas été mieux servi en faisant pression sur l’entité sioniste afin qu’elle assume sa responsabilité vis-à-vis des « résidents permanents » palestiniens de Jérusalem Est occupée, Kjaer ne pouvait que répondre que l’Union Européenne et la Communauté Européenne travaillaient sur un « dialogue privé » avec le régime sioniste autour de cette question.
Mais tout en accomplissant un bon travail en développant des solutions créatives pour améliorer la situation de crise de l’éducation des Palestiniens à Jérusalem Est, l’Union Européenne semble adopter le même comportement négligent que les autorités sionistes.
L’Autorité Palestinienne est obligée de travailler en passant par des chemins détournés pour fournir des fonds limités et des services aux écoles Waqf de la zone et il lui est interdit d’administrer officiellement quelque zone que ce soit annexée par l’entité sioniste en 1967 et après.

Le lobbying local est fort mais cherche un soutien

Les efforts sont entrepris par les organisations palestiniennes telles que la « Community Action Center » de l’Université Al-Quds à Jérusalem (CAC) pour influencer la municipalité sioniste afin qu’elle respecte ses promesses (également été faites à la Haute Cour sioniste) en 2007 de construire à partir de mars 2007 et sur les cinq années suivantes, 400 nouvelles salles de classe à Jérusalem Est.

Au début de l’année scolaire 2008, une seule nouvelle école avait été construite.

La situation s’est encore compliquée étant donné que le gouvernement sioniste continue à construire le Mur d’Annexion à travers la zone occupée de Jérusalem Est. Les enfants du camp de réfugiés de Shu’fat qui ont pourtant le statut de « résidents permanents » en Israël, ont vu leur école atterrir du côté ouest du Mur de Séparation alors que leurs maisons se trouvent principalement du côté est.

La municipalité de Jérusalem a donné provisoirement pour école aux étudiants un bâtiment du vieux marché (bâtiment qui était utilisé pour vendre toutes sortes de choses allant de denrées diverses jusqu’aux chèvres). Ce bâtiment situé à côté d’une usine métallurgique qui dégage dans la journée des fumées nocives, a été déclaré dangereux et les étudiants et leurs parents sont entrés en grève pour protester contre ces conditions inhumaines.

Le CAC a organisé un « sit-in » avec les élèves de l’école devant les bâtiments de la municipalité sioniste de Jérusalem afin de protester contre les actions du directeur qui leur nie le droit à une éducation saine et sans danger.

Le Centre a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle vienne visiter l’école attribuée aux enfants du camp de Shu’fat et il espère que les organisations internationales comme l’Union Européenne, ‘Save the Children’ et la Fondation Faisal Husseini les aidera à faire pression sur les responsables de la municipalité sioniste qui sont légalement supposés être au service de la population de Jérusalem Est.

* Waqf"

Dans le monde musulman, le « waqf » est une donation faite à perpétuité par un particulier à une œuvre d’utilité publique, pieuse ou charitable. Le bien donné en usufruit est dès lors placé sous séquestre et devient inaliénable.

21 octobre 2008 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/en/index.ph...

Traduction de l’anglais : Ana

Info-Palestine et Ma’an News - mardi 28 octobre 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5280

********************

005

Territoires palestiniens : nouveau bras de fer à El Khalil (Hébron)

Le fait est établi depuis janvier 2007, quand le mouvement Hamas a remporté la victoire aux élections législatives, organisées sous la pression des pays occidentaux qui voulaient un renouvellement de la direction palestinienne.

Le Hamas a pris le pouvoir et s’est même emparé de la bande de Ghaza, désormais coupée du monde et vivant sous un blocus israélien. Pis encore, ce mouvement se prépare à d’autres échéances, plus précisément à l’élection présidentielle qui devrait se tenir en janvier prochain.

Mais avant cette date, les Palestiniens ont convenu d’ouvrir un dialogue dit de réconciliation nationale et celui-ci semble voué à l’échec avec la situation, hier, dans la ville d’El Khalil (Hébron) en Cisjordanie, où quelque 550 policiers palestiniens armés ont été déployés en renfort en vue de renforcer l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas face aux islamistes du Hamas. L’information a été donnée par un responsable sioniste.

Le Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Ghaza en juin 2007 après un coup de force contre le mouvement Fatah de M. Abbas, a condamné ce déploiement, affirmant qu’il était destiné à « étrangler » le mouvement en Cisjordanie et à aider le régime sioniste, ce qui est la pire des accusations formulées contre l’Autorité palestinienne et cela laisse franchement dubitatif au regard du parcours de son président Mahmoud Abbas, lequel, il est vrai, demeure fermement opposé à ce qu’il appelle l’intifadha armée, autrement dit, les attaques anti-sionistes qui produisent, selon lui, l’effet contraire de ce qui est recherché.
Plus encore, Abbas entend rétablir la sécurité par un déploiement de sa police dans les principales villes palestiniennes afin de priver le régime sioniste de prétexte pour renforcer sa politique d’occupation ou envisager son prolongement par l’occupation de nouveaux territoires palestiniens.

Le chef de la police palestinienne d’El Khalil, dans le sud de la Cisjordanie, Samih Al Saïfi, a confirmé « qu’environ 500 membres des services de sécurité palestiniens se sont déployés à El Khalil sans incident ». Mais, selon lui, ces renforts sont destinés à « mieux assurer l’ordre et la sécurité dans la ville ».

Les policiers ont été déployés aux côtés de leurs 2400 collègues armés déjà présents dans la ville, à l’exception de la partie d’El Khalil où sont installés des centaines de colons juifs qui vont continuer à être protégés par des soldats de l’occupation, a poursuivi le responsable sioniste. « Cette force de sécurité a pour mission d’étrangler le Hamas, de faire la chasse aux armes de la résistance et non pas à imposer la loi ou à protéger les citoyens et la nation », a affirmé un porte-parole du Hamas à Ghaza, Fawzi Barhoum.

Ce déploiement « aide l’ennemi sioniste » dans sa lutte contre le Hamas que le régime de Tel Aviv considère comme une organisation terroriste, selon lui. Lors d’une réunion le 22 octobre, des responsables de l’administration militaire israélienne en Cisjordanie et ceux des services de sécurité palestiniens avaient coordonné le déploiement de ces renforts.

Les interlocuteurs palestiniens avaient alors dit leur intention « de lancer une importante opération contre les fauteurs de troubles et ceux qui violent la loi dans la région d’El Khalil », avait indiqué un communiqué militaire israélien. Cette ville a été le théâtre ces derniers mois d’une vive tension entre l’Autorité palestinienne et le Hamas.

La police palestinienne y a procédé à l’arrestation de dizaines de membres et sympathisants du Hamas et fermé les locaux d’associations liées au mouvement islamiste. Les forces de l’Autorité palestinienne y ont également découvert et détruit plusieurs ateliers de fabrication d’armes et d’explosifs du Hamas. Le Hamas avait répliqué en lançant, à l’aide de tracts ou de déclarations dans les médias, des menaces contre la police de la ville.

Ce qui laisse alors très peu de place, sinon aucune, au processus de dialogue.

Le Fatah a accepté le projet de plan de la médiation égyptienne pour l’aboutissement du dialogue national et la réconciliation entre les différentes factions palestiniennes, le jugeant « positif », a déclaré le chef de la délégation palestinienne, Nabil Chaâth. Ce dialogue global a notamment pour objectif un retour à la situation qui prévalait dans les territoires palestiniens avant la prise de contrôle par le mouvement Hamas de la bande de Ghaza en juin 2007.

Le plan égyptien propose la formation d’un gouvernement d’union qui prépare les élections présidentielle et législatives, se charge de la vie courante des Palestiniens en Cisjordanie comme dans la bande de Ghaza et réforme les forces de sécurité palestiniennes. Le Hamas pourrait donc considérer ce déploiement comme un coup d’arrêt à ce processus. C’est donc la fin prématurée d’un espoir.

26 octobre 2008 - El Watan - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elwatan.com/Territoires-...

Info-Palestine et T. Hocine - El Watan – mardi 28 octobre 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5270

********************

006

Netanyahu déclare que les Palestiniens ne doivent rien espérer à propos de Jérusalem

Le chef de l’opposition sioniste, Benjamin Netanyahu, a déclaré que les Palestiniens ne doivent par rêver à propos de Jérusalem, ni à propos du droit au retour des réfugiés Palestiniens.

« Il y a deux choses que je ne négocierai jamais avec les Palestiniens, Jérusalem et le retour des réfugiés Palestiniens, parce qu’elles ne sont pas négociables. Jérusalem sera la capitale du peuple Juif et d’Israël comme il l’était il y a 3 000 ans. »

Ces commentaires du dirigeant de droite ont été prononcés dans un discours devant le parlement sioniste (la « Knesset ») dans le cadre de sa préparation à la campagne électorale. Netanyahu, qui parlait avec les accents d’un discours suivant une victoire, a déclaré qu’il ne resterait pas inactif en attendant la libération du soldat sioniste capturé, Gilad Shalit. « Je tiens à déclarer ici, depuis cette tribune à tout le ’peuple d’Israël’ et tout particulièrement à la famille du soldat capturé à Gaza, que nous ne nous accorderons pas un moment de repos avant d’avoir réussi à libérer Shalit. Il est le soldat de tout le peuple sioniste et j’espère qu’il retournera chez lui en bonne santé avant les élections, » a déclaré Netanyahu. Il a également déclaré que la paix avec les Palestiniens signifie le soutien à l’économie Palestinienne en même temps que la construction d’usines sur ce qu’il appelle les lignes de frontière et de construire des projets avec l’Egypte et la Jordanie. Il a souligné que la paix avec les Palestiniens ne comportait aucun retrait d’aucun territoire occupé. Il a affirmé que, quel que soit le règlement final avec les Palestiniens, le régime sioniste ne se retirerait jamais sur les lignes d’avant 1967 ni des hauteurs du Golan en Syrie.

[ commentaires : enfin un discours rafraîchissant. Il y a là beaucoup de raisons de féliciter Benjamin.

D’abord pour sa franchise ; Le doit international, les résolutions de l’Onu, les engagements pris par l’établissement sioniste, cela ne l’intéresse pas. Il n’a pas l’intention de tenir quelque promesse que ce soit de ses prédécesseurs, qu’elle soit claire ou confuse, implicite ou explicite.

Son programme, c’est d’abord la guerre, ensuite la guerre, et pour finir la guerre. Bonne idée. Elle a déjà été très largement exploitée dans ce pays au cours des siècles passés. Avec des résultats...

Ensuite pour sa lucidité. Quelle bonne idée de revenir à la situation où se trouvait la Palestine il y a 3 000 ans. Evidemment Benjamin, dont les ancêtres vivaient, Dieu sait où, mais sans doute bien loin de la Palestine où pratiquement aucun de ses aïeux, khazars ou autres, n’a jamais mis les pieds, ignore ou fait semblant d’ignorer qu’il y a 3 000 ans, le « peuple juif » n’existait pas, et n’était pas près d’exister.

Il semble qu’il y avait bien en Palestine un peuple d’origine ethnique composite, largement cananéenne, avec des apports venus de l’actuelle Syrie et Jordanie, d’Egypte également, qui a été désigné sous le nom de « peuple hébreu » (pas « juif »), qui a commencé à développer une spiritualité monothéiste venue tout droit de Mésopotamie. Quant à ’Israël’, c’est le nom qu’a pris l’un des royaumes hébreux établis en Palestine, en se séparant des successeurs de Salomon, avant d’être bouffé par les Babyloniens quelques années plus tard.De sorte que Jérusalem n’a jamais, never, niemals, giamai, abadan, été la « capitale d’Israël », ni il y a 3 000 ans, ni aujourd’hui !

Je crois donc qu’il faut souhaiter la victoire de Netanyahu. Pour le même genre de raisons qui font souhaiter celle de McCain ]

George Rishmawi - IMEMC News – Lundi 27 octobre 2008 – 10 : 43

http://www.imemc.org/article/57448

********************
007

Mallouh appelle à la fin des discussions avec le régime sioniste

Abdoul-Rahim Mallouh, secrétaure général adloint du FPLP, a déclaré lundi 27/10/08 que l’étape actuelle exige l’arrêt de toues les discussions avec le régime sioniste an raison de la poursuite de l’occupation sioniste et de ses agressions, et demande que tous les partis Palestiniens s’engagent dans un dialogue interne fructueux.

Mallouh a ajouté que tous les partis doivent prendre part aux efforts visant à mettre un terme aux divisions internes Palestiniennes, et devraient être impliqués de manière positive dans des discussions internes capables de mener à une réconciliation nationale.

« Les Palestiniens n’ont d’autre choix que le dialogue », a-t-il déclaré, « ils doivent placer l’intérêt nationale en tête de leurs priorités. »

Concernant l’intensification des attaques menées par les colons sionistes extrémistes contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée, Mallouh a déclaré que les implantations et les colons sont devenus « un état raciste qui opère à l’intérieur d’un état plus grand qui attaque une nation toute entière. »

Il a appelé à la fin de toutes les activités d’implantations sionistes dans les territoires Palestiniens occupés, car leurs activités violent le droit international.

Saed Bannoura - IMEMC & correspondants – Lundi 27 octobre 2008 – 22 : 04

http://www.imemc.org/article/57451