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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Samedi, 18 octobre 2008

samedi 18 octobre 2008

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001

A Tulkarem, les forces coloniales ferment une route agricole et attaquent une ville

Jeudi matin 16/10/08, les forces coloniales ont fermé une route agricole entre les villages de Kafr Al Labad et Shufa, près de la ville de Tulkarem.

Des témoins ont déclaré à Ma’an que les bulldozers sionistes, protégés par des soldats, ont construit un monticule de terre avec de gros rochers.

Les fermiers locaux ont déclaré que la fermeture de la route a pour conséquence qu’ils ne peuvent par ramener les olives de leurs champs au pressoir voisin, car leurs tracteurs ne peuvent plus passer par cette route.

Pendant ce temps, les forces coloniales ont effectué un raid dans la ville d’Anabta, à l’est de Tulkarem, à l’aube, installant des positions de tir en haut des toits des maisons, dont l’une appartenant à Shaer Hanoun. Les soldats ont ravagé un certain nombre de maisons mais il n’y a pas eu de blessés ni d’enlèvements.

[ communiqué : oui, mais vous avez vu comment le président de l’AP s’est arrêté de regarder « Des chiffres et des lettres » pour se précipiter sur les lieux, puis a interpellé les soldats, s’est jeté sur eux, et, mettant sa sécurité en péril, a entrepris de démolir le barrage de ses propres mains ? Non, vous n’avez pas vu ? Ah bon, nous non plus... ]

Tulkarem – Ma’an – 16 / 10 / 2008 - 12:22

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=32575

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002

Les colons sionistes envoient leurs moutons dans les oliveraies Palestiniennes

Dans le but d’empêcher les Palestiniens de récolter leurs olives, les colons sionistes utilisent une nouvelle tactique. Ils envoient leurs troupeaux de moutons pâturer dans les oliveraies, où ils mangent les jeunes arbres.

Des habitants ont déclaré à Ma’an que les colons ont envoyé des dizaines de moutons sur des terres Palestiniennes voisines de l’implantation illégale d’« Itamar », et que les animaux ont endommagé et dévoré des dizaines d’oliviers et de figuiers.

Jamil Daraqshah, 57 ans, a déclaré qu’il a vu un berger sioniste sur ses terres dans le village de Awarta, au sud de Naplouse, il y a seulement quelques jours. Par ailleurs, a-t-il déclaré, les Palestiniens ne sont pas autorisés à se rendre sur leurs terres sans accord préalable du bureau de liaison Palestino-sioniste à Naplouse.

[ commentaires : et pour respirer, il leur faut aussi une autorisation, Et pour boire un verre d’eau ? Et ..........)

Naplouse – Ma’an – 16 / 10 / 2008 - 13:28

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=32577

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003

Des colons vandalisent la voiture d’un fermier pour se venger de trois jours d’autorisation de récolte

Un groupe de colons a vandalisé la voiture d’un Palestinien près de la colonie illéglae de « Alon Moniah », à l’est de la ville de Naplouse, ont déclaré à Ma’an des témoins.

Selon Hamadallah Afanah, 43 ans , des colons ont détruit sa voiture « à moins de 100 m d’un checkpoint sioniste. »

« Un certain nombre de colons ont détruit les vitres de ma voiture et fait éclater les pneus avec des couteaux. »

Afanah a déclaré qu’il était dans cette zone, proche de l’implantation, ayant reçu une autorisation de trois jours de l’autorité militaire sioniste. Bien que sa famille soit propriétaire des terres, la présence d’Afanah semble avoir causé la rage des colons du voisinage, qui ont ensuite répliqué en détruisant sa voiture, a-t-il déclaré.

[ commentaire : il faut évidemment supprimer ces histoires de permis de trois jours ou de trois semaines, ou de trois mois. Il fait évacuer les colons. Il faut supprimer les implantations. Il faut supprimer les checkpoints. Il faut supprimer les troupes d’occupation. Il faut............. ]

Naplouse – Ma’an – 16 / 10 / 2008 - 17:01

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=32585

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004

ISM-Gaza : Les marins du monde entier font face au danger à chaque fois qu’ils prennent la mer. Cependant, leurs risques proviennent des éléments, pas du terrorisme d’Etat.

Le dimanche 12 octobre, j’ai rejoint un groupe d’observateurs des Droits de l’Homme répartis sur une petite flotte de sept chalutiers du port de Gaza. Nous avons quitté le port à 8H00 du matin et nous sommes sortis en mer vers l’ouest. Peu de temps après avoir quitté le port nous avons observé deux navires de guerre israéliens à quelque distance de là, leurs silhouettes ressemblant à des requins. Des prédateurs patrouillant dans les eaux de Gaza à la recherche d’une proie. Quand ils ont vu notre flotte, ils se sont approchés.

A environ 9H30 du matin, tandis que [je regardais vers] la côte sud de Gaza, l’image lointaine d’un grand vaisseau apparut à l’horizon. Nous avons réalisé que c’était le bateau transportant le canon à eau qui avait déjà attaqué les bateaux de pêche.

Les pêcheurs étaient incroyablement de bonne humeur en dépit de l’appréhension d’une attaque au canon à eau. Ils ont commencé à chanter et cela les a conduits à danser le traditionnel dabke palestinien, reflétant leur irrépressible esprit de résistance. Les pêcheurs des deux bateaux navigants à côté du nôtre ont vu cela et s’y sont mis aussi ! Puis ils ont commencé à condamner leurs vitres et à se mettre en maillot de corps et en short en se préparant à la « douche ».

Vers 10h, le navire a rejoint deux bateaux de pêche palestiniens qui se trouvaient à l’écart du reste de la flotte et a commencé un bombardement prolongé avec le canon à eau. Un volontaire écossais d’ISM était à bord du bateau de pêche dont la cabine de navigation a été gravement endommagée. Vers 11h, ce fût finalement notre tour. Au début, un bateau qui était à proximité est venu se mettre sous l’assaut du canon à eau. Un observateur des Droits de l’Homme italien et moi étions sur le toit de notre bateau pour observer l’attaque. Il était en train de filmer et je tentais de signaler aux soldats de cesser le jet d’eau a haute pression. Après un moment, il a semblé qu’ils allaient détourner leur attention de nous. Nous avons rapidement descendu les marches et avons trouvé le bateau sioniste qui était en train de foncer sur notre tribord avant

Je me tenais sur le pont en train de regarder son approche, quand le canon à eau s’est soudain tourné sur nous, directement sur l’avant du bateau. J’ai été touché de plein fouet par le jet à haute pression et je suis tombé violemment sur le pont en heurtant ma hanche contre la coque. Au début, dans la confusion, je ne pouvais rien voir à cause de l’intensité du jet, puis je réalisais que j’étais en train de basculer par-dessus bord. Je me suis démené pour pousser mon dos à l’intérieur et il s’en est fallu de peu que je tombe par-dessus bord alors que le déluge continuait. Heureusement, à ce moment-là, la majorité de l’équipage avait réussi à se mettre à l’abri derrière la cabine de navigation, mais l’un des jeunes pêcheurs était encore sur le pont en train d’essayer de me protéger du jet d’eau.

Trois bateaux de la flotte étaient pris en sandwich entre le vaisseau et le navire de guerre et avaient un espace limité pour manœuvrer, surtout qu’ils pêchaient toujours au chalut. Quand ils ont tenté de remonter leurs filets, les câbles se sont affreusement emmêlés. Cependant, les navires de la marine israélienne ont continué à les attaquer alors qu’ils étaient en difficulté. La machinerie de l’un des bateaux était endommagée et notre filet était déchiré. On aurait dit que c’était juste un jeu pour les FOI.

Tout cela n’est qu’un aperçu du harcèlement quotidien que les pêcheurs de Gaza doivent endurer depuis des années et ma blessure à la hanche est insignifiante comparé à tout ce qu’ils doivent endurer.

Beaucoup de pêcheurs avec lesquels je suis sorti en mer m’ont montré de profondes cicatrices de blessures par balles infligées par les FOI. Au moins ils ont survécu pour raconter leurs histoires.

Plus tôt dans la matinée j’avais remarqué une photo encadrée d’un jeune homme élégamment vêtu accrochée à la cloison de la cabine. Il me regardait fixement avec ses yeux doux et son sourire serein. C’était une photo de Hany Alnajar, un pêcheur palestinien blessé à la tête par un tir de la marine israélienne en 2006 alors qu’il pêchait dans les eaux palestiniennes. Il ne faisait que tenter de gagner sa vie pour faire vivre sa famille. Il a laissé trois petits enfants. Les pêcheurs du monde entier font face au danger à chaque fois qu’ils prennent la mer. Cependant, leurs risques proviennent des éléments, et pas du terrorisme d’état.

Il y a eu une accalmie dans l’après-midi et nous avons vu trois dauphins jouer à proximité du bateau, leurs dos se cambrant dans l’eau tachetée de soleil. Ils signifiaient en quelque sorte la liberté alors que les navires de guerre se trouvaient heureusement très loin.

J’étais frappé par la tranquillité de la scène et par le fait qu’elle puisse avoir lieu. Alors que nous retournions vers le rivage, le soleil a commencé à se coucher, jetant une lueur rose sur la côte de Gaza. Notre bateau a fait une maigre prise. Chaque jour est une lutte pour ces pêcheurs, non seulement pour gagner leur vie sous le siège actuel, mais simplement pour survivre un autre jour.

Source : http://www.palsolidarity.org/  Traduction : MM pour ISM

[ commentaires : ça, des marins ? Jamais de la vie ! Il y a sur le site référencé ci-dessous une vidéo qui témoigne de la réalité des faits. Où est donc, l’homme au sac de riz ?]

ISM - Gaza - 16-10-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10150&type=temoignage≤sujet=Blocus

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005

Deux Palestiniens blessés et cinq internationaux arrêtés après une attaque de colons à Turmas’ayya

Des colons sionistes de l’avant-poste de la colonie illégale de Shilo ont cerné des villageois à proximité Turmas’ayya pendant la récolte annuelle des olives et attaqué deux villageois qui avaient été séparés du reste des cueilleurs.

Talal Gebrara, un membre âgé de la municipalité de Turmas’ayya, a garé sa voiture et revenait à pied vers la montagne quand il s’est retrouvé face à une voiture pleine de colons sionistes qui lui ont crié dessus : « Je ne savais pas ce qu’ils disaient, mais je savais qu’ils voulaient se disputer avec moi. »

Puis les colons l’ont frappé à la tête, lui donnant un coup à la tempe. Talal raconte qu’il a essayé de se défendre mais les agresseurs ont eu rapidement le dessus lorsque deux autres voitures pleines de colons sont arrivées.

« Je ne suis qu’un vieil homme, et une dizaine d’entre eux avaient entre 25 et 40 ans ».

Après avoir reçu plusieurs coups, Talal a couru en direction des soldats qui étaient là à regarder et ne faisaient rien pour le protéger.

Accompagné des soldats, il est retourné à sa voiture qui avait été détruite par les colons - les vitres et le pare-brise étaient fracassés et les pneus étaient crevés. Un autre véhicule garé à proximité avait également le pare-brise et les vitres brisés par les colons.

Les villageois disent également qu’une femme du village a également été attaquée par des colons alors qu’elle quittait l’oliveraie et se dirigeait vers la route. Malgré la présence de ses cinq petits enfants, les colons lui ont pulvérisé une substance inconnue au visage, ce qui a provoqué des rougeurs et des gonflements.

Au cours de ces attaques, un vieil homme de 90 ans s’est réfugié dans une cabane située dans une oliveraie appartenant à une famille palestinienne qui a été incendiée par des inconnus. Awad Hazama, dont la famille est propriétaire de l’abri et des terres environnantes, récoltait ses olives à ce moment-là et n’a pas vu les pyromanes. Il était accompagné par des militants sionistes, en raison de la menace de la violence des colons à laquelle on s’attendait due à la récente installation d’un avant-poste de colonies illégales sur les terres.

Les militants pacifistes israéliens ont vu les flammes et se sont rapprochés afin de prendre des photos, quand ils ont été attaqués par les colons qui jetaient des pierres dans leur direction. Les militants disent qu’ils ont tenté de s’enfuir, mais ils se sont retrouvés coincés par un garde de sécurité d’une colonie qui, sous la menace de son arme, leur a demandés de monter dans sa voiture de sécurité avant d’appeler la police.

Ils ont été rapidement encerclés par des colons armés de gourdins et de mitrailleuses. Les militants, craignant pour leur vie, ont été évacués des lieux par des agents de la police sioniste qui les ont arrêtés en les accusant d’avoir mis le feu à la cabane.

Les militants disent que les inculpations étaient basées sur les accusations d’un colon qui, selon eux, n’était pas présent lors de l’événement. L’accusation visait un militant en particulier, un photographe âgé.

Les villageois, y compris la famille qui possèdent la terre et la structure, ont rejeté toute possibilité que les militants israéliens soient impliqués dans l’incendie.

« Ce n’est pas vrai. Non », dit Talal, qui a conduit les militants dans l’oliveraie. De nombreux villageois pensent, plutôt, que ce sont les colons qui ont incendié la cabane, en vue de perturber la récolte des olives des Palestiniens.

« Quand ils posent des problèmes comme ça, c’est bon pour eux, parce que l’armée vient et tout le monde vient et cela fait beaucoup de bruit. Ensuite, l’année prochaine, lorsque nous voudrons aller sur nos terres, ils [la DCO israélienne] diront NON. »

Actuellement, les Palestiniens de Turmas’ayya ne sont autorisés à accéder à ces oliviers que pendant la récolte des olives. Ils ont indiqué que s’ils tentent d’y aller à d’autres moments, ils sont attaqués par des colons et chassés.

Il s’agit du deuxième incident au cours de la récolte des olives à Turmas’ayya cette année, après le harcèlement des colons de dimanche

Source : http://www.palsolidarity.org/  Traduction : MG pour ISM   

[ commentaires : étonnez-vous s’ils finissent, un jour, par s’armer et résoudre le problème comme il convient. ]

ISM - Naplouse - 17-10-2008