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Opinion

Fatah , chasse les traîtres de tes rangs !

Par Khalid Amayreh, 7 octobre 2008

mercredi 8 octobre 2008

Les récentes révélations d’un journaliste sioniste concernant une réunion secrète entre des chefs des Forces de Sécurité de l’Autorité Palestiniens (FSAP) de haut rang et les commandants de l’armée d’occupation, qui se serait déroulée dans la colonie juive de Beït El près de Ramallah en septembre dernier, a choqué la communauté Palestinienne.

Selon le journaliste sioniste Nahom Barnea, les officiers Palestiniens auraient déclaré à leurs « collègues » sionistes que « ils n’avaient pas de conflit avec eux » et que « nous avons un seul ennemi en commun qui est le Hamas. »

Barnea a encore révélé que les chefs de la Sécurité Palestinienne, dont il a cité les noms, avaient demandé à « leurs collèques sionistes » de « les équiper avec des armes » afin de « reconquérir Gaza. »

Barnea, qui participait à la réunion avec l’accord des participants Palestiniens, a rapporté que les Palestiniens cherchaient à impressionner les chefs de la sécurité sioniste en les informant des mesures agressives que les FSAP avaient prises contre l’infrastructure civile du Hamas, y compris des institutions charitables et des organisations de la société civile.

Les chefs des FSAP se sont même vantés d’avoir effectué des raids dans des mosquées, dans le cadre de leurs efforts pour pourchasser et harasser le Hamas.

Il est intéressant de noter que les rapports et les commentaires concernant la « réunion de Beït El » ont été censurés par les média opérés par l’AP ou sous son influence, y compris les trois quotidiens principaux, Al Quds, Al Ayyam et Al Hayyat Al Jedida, de même que par l’agence financée par les européens Ma’an News Agency, qui, à toutes fins utiles, est passée sous la direction de l’organisation du Fatah.

En vérité, sans la couverture de l’évènement par certaines stations de TV basées à l’étranger et émettant par satellite, comme Al Jazeera, de même que par quelques sites internet, la plupart des Palestiniens n’auraient jamais entendu parler de cette réunion.

Le scandale de Beït El est très vraisemblablement l’une de multiples réunions de « coordination de sécurité »entre les FSAP et l’occupation sioniste. En vérité, il est à peine exagéré d’écrire que les agences de sécurité de l’AP ont toujours plus ou moins travaillé de concert avec l’armée d’occupation en Cisjordanie.

Certains villageois Palestiniens ont rapporté qu’ils avaient vu des soldats sionistes et des soldats des FSAP effectuer en semble des raids et des enlèvements dans le nord de la Cisjordanie.

Par ailleurs, tout le monde est persuadé que la fermeture par les sionistes de nombreuses institutions Palestinienne telles que écoles, orphelinats, institutions charitables, petites entreprises, en Cisjordanie, ont été effectuées en étroite coordination avec l’armée d’occupation.

Les fonctionnaires et exécutants de l’AP démentent régulièrement que l’AP collabore avec le régime sioniste contre son propre peuple.

Cependant, nous sommes confrontés à des preuves irréfutables qui suggèrent que l’AP ne dit pas la vérité. Les enlèvements quotidiens de militants Palestiniens à la fois par des soldats sionistes et par des éléments des FSAP sont très éloquentes à cet égard, c’est le moins que l’on puisse dire.

On est, un peu, rassurés en entendant certains dirigeants du Fatah en Cisjordanie, comme Qaddura Fares, prendre publiquement position contre la scandaleuse réunion de Beït El, qualifiant les chefs desFSAP qui y avaient participé de « traîtres qui n’ont rien à voir avec le Fatah. »

Cependant, il est très préoccupant de constater que ces hommes ont accompli ces actes de félonie dans une impunité totale.

Au cours d’une récent interview accordée à la station de télévision basée à Londres Hewar, Fares a insisté pour que les dirigeants de Ramallah mettent à la porte ces chefs des FSAP.

Mais on ne peut s’empêcher d’être préoccupés par le fait que l’organisation du Fatah, dans sa quasi entièreté, soit réticente, et ne prenne pratiquement aucune mesure pour punir, accuser publiquement, ni même démentir ces hommes qui ont commis ce qui reviens à une apostasie nationale.

Assurément, le Fatah n’est pas un mouvement monolithique, ni idéologiquement ni même politiquement. Néanmoins, il y a, à l’intérieur de ce mouvement, un grand nombre de gens honnêtes et patriotiques.

Nous croyons comprendre que les gens honorables du Fatah, qui constituent probablement la majorité, sont en fait marginalisés, isolés, et appauvris financièrement par le gang d’Oslo qui a l’argent et le soutien politique du régime sioniste et des Etats-Unis.

Quoi qu’il en soit, on ne peut pas pardonner au Fatah de permettre, même de manière passive, à des parasites et des opportunistes avides d’argent de souiller un mouvement qui a produit des hommes comme Abou Ammar (Yasser Arafat), Abou Jihad, et des milliers de héros qui ont vécu et qui sont mort pour la Palestine.

Une trahison est une trahison, qu’elle soit le fait du Fatah, de l’Armée du Sud Liban ou des sinistres « ligues villageoises » [ inventées par Sharon et mises en oeuvre par Shamir en 1948-86 pour faire pièce au Fatah de Yasser Arafat _ NdT ]

Et il n’y a aucune réelle différence entre un agent du Shin Beth qui conduit les escadrons de la mort sionistes jusqu’à l résidence d’un combattant de la liberté Palestinien et un officier des FSAP qui exécute les instructions des sionistes sous l’étiquette honteuse de « coordination de sécurité ».

Il n’est pas nécessaire de préciser qu’un officier de sécurité Palestinien qui déclare aux commandants de l’armée d’occupation que « nous avons des intérêts communs, des buts communs, et des ennemis communs » est un traître par excellence qui devrait être immédiatement arrêté et poursuivi pour haute trahison.

Imaginez seulement ce qui se passerait si un officier sioniste déclarait à un chef de la sécurité Palestinien, par exemple, que « nous avons un seul ennemi, ce sont les colons juifs. » Un tel officier serait-il maintenu à son poste plus de quelques heures ?

Il est par conséquent impératif que le Fatah fasse pression sur sa haute direction, qui est également celle de l’Autorité Palestinienne, et l’oblige à lancer une enquête urgente sur ce qui s’est passé lors de la réunion de Beït El, et à limoger ceux des chefs des FSAP qui ont apporté la honte et l’infamie à des décennies de combat Palestinien pour la liberté.

Faute de prendre ces mesures, pour quelque raison que ce soit, ne peut avoir qu’une seule signification : que le Fatah, à toutes fins utiles, est entre les mains des sionistes, après avoir été infiltré par des agents sionistes qui prétendent servir l’intérêt national Palestinien, alors qu’en réalité ils servent l’intérêt de notre ennemi, l’entité sioniste.

Nous ne pouvons malheureusement pas donner à la haute direction du Fatah le bénéfice du doute, car tout indique qu’elle était pleinement informée de la réunion de Beït El, qui a eu lieu avec son approbation et même sa bénédiction.

C’est probablement ce qui a donné aux chefs des FSAP l’audace nécessaire pour participer à une telle réunion et tenir les propos qui ont été rapportés avec un mépris aussi flagrant pour la dignité nationale Palestinienne.

La présence d’un journaliste sioniste, dont ils savaient parfaitement qu’il allait divulguer les détails de leur réunion conviviale avec les officiers de l’occupation, montre assez quel est le niveau mental de ces gens.

Enfin, il est impossible de comprendre comment le Fatah peut prétendre être sincère lorsqu’il est question de réconciliation nationale avec le Hamas, alors que les hommes du Fatah déclarent aux chefs de la sécurité sioniste que « Le Hamas, c’est l’ennemi », et demandent qu’on leur donne « les armes et l’entraînement qui leur permettront de reconquérir Gaza. »

En en mot, le Fatah doit faire un choix entre la réconciliation avec le Hamas et des relations cordiales avec le régime sioniste, qui occupe notre pays et qui tourmente notre peuple.

Il ne peut pas choisir les deux an même temps.

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et voici la version en anglais

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Fatah : Eject the traitors from your ranks

By Khalid Amayreh
7 October, 2008

The recent revelations by an Israeli journalist about a secret meeting between high-ranking Palestinian security chiefs and the commanders of the Israeli occupation army, which reportedly took place at the Jewish colony of Beit El near Ramallah in September, has shocked the Palestinian community here.

According to Israeli journalist Nahom Barnea, the Palestinian officers told their Israeli “colleagues” that “we have no conflict” and that “we have only one common enemy which is Hamas.”

Barnea also revealed that Palestinian security chiefs, whom he mentioned by name, asked their “Israeli colleagues” to “equip us with weapons” in order to “re-conquer Gaza.”

Barnea, who attended the meeting after receiving the Palestinian participants’ consent, reported that the Palestinians sought to impress the Israeli security chiefs by briefing them on aggressive measures the PA security agencies had been carrying out against Hamas’ civilian infrastructure, including charities and civil society organizations.

The Palestinian security chiefs even bragged about raiding mosques as part of their efforts to hound and harass Hamas.

Interestingly, reports and comments on the “Beit El meeting” were censored by the PA-run and PA-influenced media, including the three main daily newspapers, Al-Quds, al-Ayyam, and al-Hayatul Jadida as well as by the European-funded Maan News Agency, which has been effectively taken over by the Fatah organization.

Indeed, had it not been for the coverage of the event by some foreign-based satellite TV stations such as al-Jazeera as well as some internet sites, most Palestinians here wouldn’t have heard about that meeting.

The Beit El scandal is most likely just one of many meetings of “security coordination” between the PA and Israel. Indeed, one could argue with little exaggeration that the Palestinian security agencies have been more or less working in concert with the Israeli occupation army in the West Bank.

Some Palestinian villagers have reported that they saw Israeli soldiers and Palestinian soldiers jointly carrying out raids and arrests in the northern West Bank.

Moreover, it is widely believed that the closure by Israel of numerous Palestinian schools, orphanages, charities and businesses in the West Bank was carried out in close coordination with the Israeli army.

The PA functionaries and operatives routinely deny suggestions that the PA is collaborating with Israel against its own people.

However, there is irrefutable evidence suggesting that the PA is not telling the truth. The daily arrests of Palestinian activists by both Israeli and PA security agencies are very telling, to say the least.

It may be a bit reassuring that some Fatah leaders in the West Bank, such as Qaddura Fares, have spoken out against the scandalous encounter at Beit El, describing the security chiefs involved as “traitors who have nothing to do Fatah.”

However, it remains really disturbing that these men committed a disgraceful act with total impunity.

In a recent interview with the London-based al Hewar TV, Fares urged the Palestinian leadership in Ramallah to fire these security chiefs.

However, one is still deeply disquieted by the fact that the Fatah organization, nearly in its entirety, been reticent and done next to nothing to punish, expose or even rebuke these men who have committed what amounts to be national apostasy..

To be sure, Fatah is not a monolithic movement, neither ideologically nor even politically. Non the less, there are a lot of honest and patriotic people within the movement.

We also understand that the good people within Fatah, who probably constitute the majority, are being marginalized, isolated and impoverished financially by the Oslo gang which has the money and the political backing by Israel and the United States.

However, Fatah can’t be forgiven for allowing, even passively, these money-grabbing opportunists and hangers-on to besmirch a movement that has produced people like Abu Ammar and Abu Jihad and thousands of martyrs who lived and died for Palestine.

Treason is treason whether committed by Fatah, or the Southern Lebanon Army or by the infamous village leagues.

And there is no real difference between a Shin Beth agent who leads Israeli death squads to the whereabouts of a Palestinian freedom fighter and a PA security officer who carries out Israeli instructions under the disgraceful rubric of security coordination.

Needless to say, a Palestinian security chief who tells the commanders of the Israeli occupation army that “we have common interests, common goals, and common enemies” is a traitor par excellence who should be immediately arrested and prosecuted for grand treasons.

Just imagine an Israeli officer telling a Palestinian security chief, for example, that “we have one enemy, it is the Jewish settlers.” Would such a proverbial officer stay on his job for 24 hours ?

It is therefore imperative that Fatah press and pressure its top leadership, which is the leadership of the Palestinian Authority, to launch a speedy investigation into what happened at the Beit El meeting and sack those security chiefs who have brought shame and infamy to decades of Palestinian struggle for liberty.

Failing to act for whatever reasons would only mean that Fatah is effectively being Zionized by allowing itself to be infiltrated and even taken over by Israeli agents who claim to be serving Palestinian national interests while in reality serving the interests of our enemy, Israel.

Unfortunately, we can’t give the top Fatah leadership the benefit of the doubt since it is likely that the Beit El meeting took place with its full knowledge, approval and even blessing.

This is probably what emboldened those security chiefs and made them attend the meeting and say what they reportedly said with brazen disregard to Palestinian national dignity.

The attendance of the Israeli journalist, whom they knew would disseminate the details of their convivial meeting with the Israeli occupation officers, also tells us much about the mental level of these people.

Finally, one is really at loss trying to understand how Fatah is really sincere about national reconciliation with Hamas at a time when Fatah’s men tell Israeli security chiefs that “Hamas is the enemy” and “give us weapons and training to re-conquer Gaza.”

In short, Fatah has to choose either reconciliation with Hamas or cordial relations with Israel, the occupier of our country and tormentor of our people.

It can’t choose both.

(end)