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Source : Ma’an News Agency

Accusé de torture, un ministre israélien déclaré « persona non grata » en Hollande

Un jour ou l’autre la justice passera et, ce jour là, les complices par défaut d"expression auront quelques soucis à se faire ! (ndlr)

mardi 7 octobre 2008

Ami Ayalon, ministre, ex-chef du Shin Beth et tortionnaire en chef - a appris ce mardi que « des négociations secrètes » avaient eu lieu pendant la visite d’Ayalon aux Pays Bas en mai 2008. Juste avant son arrivée dans le pays, le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR) en liaison avec du cabinet Böhler Franken Koppe Wijngaarden à Amsterdam, avait demandé à la justice un mandat d’arrêt contre Ayalon.

Selon Raji Sourani, le responsable du PCHR, la plainte présentée au juge hollandais était valide et satisfaisait toutes les exigences légales. Le PCHR a tout d’abord reçu une réaction favorable de la part des responsables judiciaires hollandais mais aucun mandat d’arrêt n’a jamais été émis. En fait, Ayalon n’a eu écho de cette démarche qu’après son retour en Israël.

Selon la presse israélienne, les fonctionnaires de justice hollandais avaient contacté le ministère israélien des affaires étrangères israélien. Israël a alors demandé qu’aucune action judiciaire ne soit lancée et que « en raison de la réaction prompte et favorable de la Hollande à la demande israélienne, la possibilité d’expulser rapidement Ayalon hors du pays, comme cela avait été le cas pour la visite du ministre Shaul Mofaz à Londres, ne soit pas prise en compte. »

Les avocats de M. Al-Shami ont déposé une requête devant la cour d’appel hollandaise à la Haye lundi, sollicitant une décision pour que la justice hollandaise entame une enquête criminelle à l’encontre d’Ayalon et lance une demande d’extradition pour s’assurer qu’il soit présent lors d’un procès.

Al-Shami est resté diminué physiquement après avoir été torturé par les soldats israéliens après son arrestation le décembre 1999 dans la ville de Gaza. Il avait été transporté à la prison d’Ashkelon et interrogé pendant 20 jours lors des éances qui, selon PCHR, duraient entre 20 et 40 heures chacune.

Al-Shami a été maintenu confiné dans une cellule de deux mètres carrés entre les séances d’interrogatoire, et a été à plusieurs reprises exposé à des températures frisant la congélation sans un habillement adéquat, menotté et ficelé à une chaise pendant des heures et « maltraité » sans n’avoir jamais été amené devant un juge.

Après ses 20 premiers jours d’interrogatoire et de torture, Al-Shami a été amené devant un tribunal militaire sans pouvoir être défendu, et condamné à trente jours supplémentaires dont sept se sont passés en isolement cellulaire. Il a expliqué que des « collaborateurs » l’avaient forcé à signer une confession pour des crimes qu’il n’a pas commis, et qu’il est resté de manière permanente diminué en raison de la torture.

7 octobre 2008 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/en/index.ph...
[Traduction : Info-Palestine.net]