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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Vendredi, 3 septembre 2008

vendredi 3 octobre 2008

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001

Les Etats Unis approuvent la vente de 25 avions de combat au régime sioniste

Les média sionistes ont rapporté que le gouvernement des Etats Unis avait approuvé la vente au régime sioniste de 25 avions de combat F-35 avec une option sur 50 avions supplémentaires dans l’année suivante, un accord d’un montant de 22 milliards de dollars US.

Un porte parole de l’ambassade sioniste à Washington a déclaré que cet accord est un témoignage supplémentaire de la relation spéciale entre les Etats-Unis et l’entité sioniste, qui est le premier pays en dehors de l’OTAN à recevoir cet avion.

Les moteurs dont les avions seront équipés seront ou bien des F-135 de Pratt et Whitney, une unité de United Technnologies Corp, ou bien des F-136 développés par General Electric Co et l’anglais Rolls Royce Plc.

Les avions sont fabriqués par Mockheed Martin Corp, qui a déclaré qu’il se réjouissait de cette décision.

« Comme première vente militaire potentielle à l’étranger du F-135, ceci pourrait constituer une première étape importante dans le développement de l’intérêt pour le Joint Strike Fighter ( chasseur de frappe conjoint ) au delà du gouvernement des Etats Unis et des huit nations partenaires internationales du F-35, » a déclaré Tom Jurkowsky , porte parole de Lockheed,

Le quotidien en ligne Ha’aretz avait déclaré auparavant que le Pentagone avait approuvé presque un demi milliard de dollars US dans trois contrats d’armement séparés conclus avec le régime sioniste.

Les sources sionistes ont déclaré que ces avions sont nécessaires pour augmenter les capacités air/air et air/sol des forces sionistes.

Pendant ce temps, les analystes militaires disent que l’avion de combat F-35 est le résultat du programme Joint Strike Fighter dont le but est de construire un avion multi rôles, optimisé pour les fonctions air/sol, avec une capacité air/air secondaire.

Le gouvernement des Etats-Unis a récemment exprimé sa désapprobation d’un projet sioniste de frappe contre les installations nucléaires de la République Islamique d’Iran.

[ commentaires : ainsi, il y aurait des liens militaires et stratégiques entre les Etats-Unis et l’établissement sioniste ! oh, quelle surprise !]

George Rishmawi - IMEMC News – Mercredi 01 octobre 2008 – 17 : 06

http://www.imemc.org/article/57180

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002

Un rapport de l’ONU déclare qu’il y a une augmentation du nombre de barrages routiers en Cisjordanie

Un rapport publié par les Nations Unies a révélé cette semaine que, malgré les promesses du régime sioniste de soulager les restrictions aux déplacements en Cisjordanie, l’armée d’occupation a augmenté le nombre de barrages routiers et de points de fouilles.

[ Voir le rapport complet sur le site http://www.ochaopt.org/documents/ocha_opt_closure_update_2008_09_english.pdf – NdT ]

Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (UNOCHA) a rapporté que l’armée d’occupation avait installé 19 nouvelles barrières depuis le mois d’avril, portant ainsi le nombre de barrages à 630, dont 93 sont utilisé pour une fouille complète.

Plusieurs pays ont demandé au régime sioniste d’assouplir les restrictions aux déplacements en Cisjordanie occupée, car un déplacement qui prendrait normalement 20 minutes peut maintenant nécessiter plusieurs heures et dans certains cas être impossible.
Les Nations Unies ont ajouté que les trois quarts des grand routes qui conduisent aux 18 agglomérations principales de Cisjordanie sont ou bien fermées ou bien totalement contrôlées par l’armée.
Le Bureau des Nations Unies a ajouté que cette politique sioniste dure depuis 8 ans , et la présentent comme une tentative pour limiter les confrontations entre les Palestiniens et les sionistes. Leur but officiel est de limiter les attaques contre les civils sionistes, mais le système est devenu une organisation permanente qui découpe en petits territoires isolés l’ensemble de la Cisjordanie occupée.
Lundi 29/09/08, le régime sioniste a imposé un bouclage de trois jours à la Cisjordanie et à la Bande de Gaza, en raison de la célébration du nouvel an juif. Ce bouclage a eu bien entendu un impact direct sur les habitants, car les musulmans fêtaient l’Aïd El Fitr.
Les Palestiniens se sont plaints que ce bouclage les ait empêché de recevoir leurs familles en plusieurs endroits de Cisjordanie au cours de la fête. A ce titre, ils ont été empêchés de ses rendre à Jérusalem pour prier à la mosquée Al Aqsa et de rendre visite à leurs parents dans la Ville Sainte et dans les villes situées en zone sioniste.

Saed Bannoura - IMEMC News – Mardi 30 septembre 2008 – 21 : 42

http://www.imemc.org/article/57174

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003

Un projectile artisanal est arrivé près de la limite Gaza/Zone sioniste

Un projectile artisanal Palestinien a atteint, lundi 29/09/08, un point proche de la ligne de démarcation entre Gaza et la zone sioniste, ont rapporté les sources sionistes.

Ces sources ont déclaré que le projectile artisanal avait atterri près du point de passage de « Nahal Auz », à l’est de la ville de Gaza, et n’a pas fait de victimes.

Au mois de juin dernier, le régime sioniste et les mouvements de résistance Palestiniens se sont mis d’accord sur un cessez-le-feu négocié par les Egyptiens. Depuis lors, environ 27 projectiles artisanaux ont atteint des zones sionistes voisines de la Bande de gaza, selon les sources sionistes.

Malgré l’accord de cessez-le-feu, l’armée sioniste a tué au moins 2 Palestiniens au cours d’attaques des forces navales sionistes contre des pêcheurs, qui sont presque quotidiennes, selon les sources Palestiniennes.

Rami Almeghari - IMEMC News – Lundi 29 septembre 2008 – 16 : 01

http://www.imemc.org/article/57165

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004

Arabes de cour

Haaretz, 18 septembre 2008
www.haaretz.co.il/hasite/spages/1022317.html Version anglaise : The court Arabs www.haaretz.com/hasen/spages/1022177.html

Lorsque venait de l’étranger une délégation distinguée, Shimon Peres nous demandait, à nous qui étions ses assistants, de veiller à inviter les cheiks Jabr Moade et Hamad Abou Rabiah ; Peres souhaitait que « l’on voie des keffiehs dans l’assistance ».

C’était il y a longtemps ; beaucoup de mots, beaucoup de sang versé depuis lors. Rabiah a été assassiné par les fils de Moade pour un siège au parlement israélien, et les Arabes d’Israël ont créé leurs propres partis nationalistes. Pourtant treize mille d’entre eux ont rejoint le parti Kadima, des clans entiers, qui ont élu hier le prochain chef du gouvernement. Ce sont nos Arabes de cour, à la manière des Juifs de cour de la diaspora. Ils font une mauvaise réputation à l’opportunisme et une plus mauvaise réputation encore à leur peuple.

Un bon Arabe n’est pas un Arabe membre de Kadima, du Likoud ou même du parti Travailliste. Une partie importante de ces membres de Kadima sont passés par les trois partis, les relations entre minorités nationales et pouvoir étant ce qu’elles sont. Un bon Arabe ne peut soutenir ces partis qui sont directement responsables de discrimination, de l’occupation et de la mort de gens de leur peuple. Mais la détresse engendre la disgrâce : la corruption électorale plutôt que la lutte, la collaboration plutôt que l’honneur national. Il y a moyen de croire en la paix et la coexistence sans flagornerie, sans ramper ; il y a moyen de faire avancer les problèmes du secteur arabe sans se corrompre et il est même possible de se préoccuper de l’égalité des droits sans les grotesques séances de photos avec Shaul Mofaz et Avi Dichter.

C’est vrai que le soutien accordé à Mofaz a conduit à l’ouverture d’une antenne du bureau d’enregistrement des licences automobiles à Daliat al-Carmel et peut-être l’entrepreneur du Triangle qui a rejoint le parti Kadima afin de promouvoir la création d’un centre commercial dans sa ville arrivera-t-il à ses fins lui aussi. Mais à la vue de ces entrepreneurs fournisseurs de voix et de ces chefs de clans, affairés à acheter et vendre des voix et à faire bon marché de l’honneur national, le cœur s’aigrit de honte.

Il n’est pas facile d’être un Arabe israélien. Avec un Etat qui n’est pas loyal à leur égard et une armée qui tue des gens de leur peuple, mais avec l’ambition de s’intégrer et de tirer le maximum d’un Etat qui leur a été imposé, ils se retrouvent entre le marteau et l’enclume. La visite d’un ministre chez eux, dans leur salon, à la veille des élections – toujours à la veille des élections seulement – n’y changera rien. Au contraire. Cette façon de se brader ne fera que perpétuer l’attitude humiliante à leur égard qui devient, de leur fait, l’attitude qu’ils méritent.
Personne ne soupçonne le moindre Arabe d’avoir rejoint Kadima pour son idéologie. Mais même s’il s’agit d’intérêts personnels et des intérêts du secteur arabe, il est permis de rappeler que l’énorme contribution financière à la construction du stade de football de Sakhnin, c’est Ahmed Tibi [député Ra`am-Ta`al – Mouvement Arabe pour le Renouveau et Liste Arabe Unifiée - ndt] qui l’a collectée, et pas Raleb Majadele [Ministre travailliste de la science, de la culture et du sport - ndt]. Peut-être Mofaz apportera-t-il un centre commercial et Dichter un parking, mais la puanteur sera perceptible de loin et les droits continueront à être foulés au pied.

Nous pensions que le temps de ces bons Arabes était révolu. Qu’une nouvelle génération s’était levée, pénétrée d’une conscience politique et nationale et qui ne courbe pas la tête face aux autorités comme l’avaient fait ses parents, marqués par le traumatisme de la Nakba. C’était se réjouir trop vite, visiblement : il y a encore une population arabe importante qui ne s’en est pas encore remise.

La génération des parents, il serait difficile de la juger, mais leur « génération de l’Etat » doit se libérer de ces modèles corrompus. Il suffirait que ces Arabes chéris écoutent avec quel cynisme parlent d’eux leurs patrons, les arrivistes juifs qui ont acheté leurs voix à très bon marché lors des soldes, les soldes de l’honneur national.
(Traduction de l’hébreu : Michel Ghys)

Gideon Lévy

[ commentaires : on n’est libre tout seul, et le début de la liberté de chacun, c’est celle des autres. C’est une chance qu’il y ait des gens lucides et honnêtes, car leur présence est la seule chance que tout cela finisse autrement que comme une boucherie répugnante. ]

CCIPPP et Gideon Lévy - lundi 29 septembre 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6562

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005

Un général sioniste déclare que la violence des colons juifs s’intensifie

Le commandant militaire sioniste chargé de la Cisjordanie a déclaré aujourd’hui que des centaines de colons juifs ont été impliqués ces dernières semaines dans des actes de violence contre les Palestiniens et les forces d’occupation.
 
Le Général Gadi Shamni a déclaré dans une interview avec le journal Haaretz : « Dans le passé, seulement quelques dizaines de colons prenaient part à ce genre d’activités, mais aujourd’hui ils sont des centaines. Il s’agit d’un changement très important ».

Il a accusé les leaders des colons, les rabbins et l’opinion publique d’encourager cette violence. Parmi les différents types de harcèlement, les colons ont incendié les oliviers des palestiniens et attaqué les agriculteurs avec des pierres, comme action initiale avant de saisir er de confisquer leurs terres.

Le 13 septembre des colons juifs de Yetsahir armés de fusils, de couteaux et de grenades et des pierres ont attaqué le village de Asira al-Qabiliya et ont blessé trois Palestiniens.

Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, avait prétendu après l’attaque du 13 septembre : « Dans le régime sioniste, il n’y aura aucun pogrom contre les non-juifs ». Il avait continué : « C’est un phénomène intolérable et il sera traité de la manière la plus sévère par les autorités chargées du maintien de l’ordre », en se référant aux forces d’occupation. Par contre, aucun colon a été arrêté.

Le général a affirmé que « la majorité des colons se conduit normalement. Nous sommes en train de parler de quelques centaines de militants sur les 300 000 juifs qui vivent au-delà de la ligne verte. Mais ce groupe endommage gravement l’image des IDF et du régime sioniste ».

Le secrétaire d’Etat américain Condoleezza Rice avait dit que les colonies de peuplement sont un « obstacle à la paix ».

[ commentaires : 300 000 juifs installés en Cisjordanie. Au bas mot. De quel droit ? ]

PNN - 02.10.08

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006

2 octobre : Journée internationale de la non-violence

Jeudi 2 octobre est la journée internationale de la non-violence, appelée aussi résistance civile. Aujourd’hui, qu’en est-il de ce mouvement en Palestine ?

Assez connue en Occident pendant la Première Intifada, les méthodes non-violents restent encore à l’ordre du jour au Moyen-Orient, malgré la rare diffusion de ces actions par les médias, qui préfèrent véhiculer l’image du palestinien-terroriste.
 
« La non-violence », explique le militant Sami Awad, directeur de l’ONG Holy Land Trust basée à Bethléem, « est un moyen sérieux de résistance, basée sur une stratégie claire pour parvenir à un objectif commun. Elle se base sur le renforcement de chaque individu de la société, qui doit se rendre compte d’avoir le devoir et la responsabilité de lutter pour sa patrie. Cela ne signifie pas que tout le monde doit combattre avec des armes : il y a plusieurs méthodes de résister à l’occupation, bien plus efficaces du conflit armé ».

D’après Adam Roberts, la non-violence « comprend un vaste éventail d’actions contre un pouvoir particulier, une force, une politique ou un régime – d’où le nom de résistance. L’adjectif civil indique l’implication des citoyens ou de la société et des moyens pacifiques, non-militaires et non-violents ».

Gene Sharp avait déjà passé en revue les différentes méthodes, reprises aussi en Palestine : manifestations (contre le mur par exemple, à Bil’in ou Nal’in), pétitions, grève, boycotts (des produits israéliens), sit-ins, jusqu’à la reconstruction des maisons détruites par les bulldozers.

Sami Awad ne croit pas que le principe de la non-violence appelle à une sorte de ‘remise’ : « La non-violence n’est pas une concession, mais une confrontation directe, active. Résister à l’agresseur, à mon avis, ne donne aucune justification à l’emploi des armes ».

Awad estime que la résistance non-violente est actuellement la meilleure stratégie pour le peuple palestinien afin de mettre un terme à l’occupation sioniste : « Je n’affirme pas cela en critiquant la résistance armée et les sacrifices des personnes, mais sur la base d’une étude profonde des forces et des faiblesses de la population palestinienne ».

« La non-violence n’est pas un synonyme des négociations, comme pensent beaucoup de monde. Depuis le début de la Deuxième Intifada, l’occupation a réprimé toute résistance non-violente afin que celle-ci ne s’impose pas en Palestine, car elle aurait conduit à la fin des pratiques israéliennes dans les Territoires » a continué Awad.

La résistance non-violente ou résistance civile est présente depuis longtemps dans l’histoire de la Palestine. Sans parler de la résistance contre l’Empire ottoman, en 1936, sous mandat britannique, il y avait déjà eu six mois de grève et de mobilisation générale.

L’analyste politique Saleh Abdel Jawad s’est exprimé ainsi sur un article publié récemment, où il avait abordé la question de la grève et ses effets : « Il est vrai que la grève de 1936 a été l’un des instruments visant à promouvoir la nouvelle identité palestinienne. Mais il est aussi vrai que cette longue grève a affaibli l’économie palestinienne ».

En ce qui concerne la Première Intifada, Jawad retient que « à cette période tous les segments de la société palestinienne étaient unis, ils partageaient une vision et un but. Chaque membre de la communauté avait son rôle. Les actions de résistance ne se limitaient pas à la résistance armée, et on ne croyait pas qu’on serait parvenus à la solution du conflit seulement grâce aux négociations ».

« Après les protestations pacifiques initiales, efficaces et impressionnantes, l’Intifada a perdu son élan. Les manifestations ont laissé la place à la militarisation de la lutte, avec la créations des Black Panthers, les Faucons du Fatah, les Red Eagles,… »

D’après Jawad, l’activisme des jeunes est diminué dans la Deuxième Intifada, mais « on observe par contre une augmentation des étrangers dévoués à la cause palestinienne, ce qui est positif. Mais les gens ne devraient pas compter sur les ‘internationaux’, car à la fin la terre pour laquelle ils luttent c’est leur terre, et la lutte c’est leur lutte. »

PNN - Hiba Lama – 01.10.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=2454&Itemid=1

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007

Convoi en provenance de l’Égypte pour briser le siège

Lundi prochain un nouveau convoi d’aide humanitaire visant à briser le siège de la bande de Gaza devrait arriver à travers le poste de frontière de Rafah.
 
Le Comité Populaire Contre le Siège, dirigé par le membre du Conseil législatif palestinien Jamal Al-Khodari, coordonne cette action avec l’Union médicale égyptienne.

Abdel Fattah Rizq de l’Union médicale a déclaré avoir choisi d’entrer dans la bande le 6 octobre en l’honneur de « la victoire historique des Egyptiens sur les sionistes ».

Il a poursuivi : « L’armée égyptienne a été en mesure de se libérer de l’emprise des sionistes dans le passé. Maintenant nous espérons que le 6 octobre 2008 les Egyptiens pourront briser le siège imposé à la population de Gaza. »

Ceci ne sera pas le dernier convoi, selon les organisateurs. Le Comité populaire travaille toujours avec les groupes internationaux engagés à briser le siège, notamment en arrivant dans la Bande avec des bateaux.

Le 10 septembre un convoi égyptien avait déjà essayé, sans succès, d’entrer dans la bande de Gaza.

PNN – Gaza - 01.10.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=2438&Itemid=1