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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Jeudi, 25 septembre 2008

jeudi 25 septembre 2008

nombre d’entrées : 5

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Le rapport d’une délégation syndicale irlandaise critique l’entité sioniste et les gouvernements

En Novembre 2007, le Congrès des syndicats irlandais (ICTU) a envoyé une délégation de dirigeants syndicaux de très haut niveau, dont le président de l’ICTU et plusieurs secrétaires généraux des principaux syndicats pour une mission d’enquête de sept jours en zone sioniste et dans les territoires palestiniens occupés .

Le but explicite de la délégation était de produire un rapport qui soit aussi impartial et objectif que possible.

La délégation a rencontré non seulement des représentants palestiniens, mais elle a aussi passé plusieurs jours en zone sioniste et a rencontré un large éventail de porte-parole sionistes du secteur des affaires, des syndicats et des hommes politiques. Une réunion houleuse a eu lieu avec la direction de la Histadrout et du monde des affaires sionistes.

La délégation a également rencontré Yitzhak Herzog, le Ministre sioniste de la Protection Sociale et membre du Parti travailliste qui les a allègrement informés que « l’entité sioniste était l’accomplissement des prophéties bibliques. »

Du côté palestinien, ils ont rencontré un certain nombre de personnalités en Cisjordanie et à Gaza, y compris des dirigeants de la Fédération Générale Palestinienne des Syndicats, Rafiq Husseini, le chef d’Etat-Major de l’Autorité Palestinienne, et dans la bande de Gaza, le Dr. Basem Naim, un responsable adjoint du gouvernement du Hamas et Ministre de la Santé.

La délégation a également rencontré un certain nombre de groupes des droits de l’homme, dont Al-Haq à Ramallah, le Centre Palestinien Pour les Droits de l’Homme dans la ville de Gaza et Yehuda Shaul à Hébron, un Juif orthodoxe et membre fondateur de Briser le Silence, le mouvement des ex-soldats sionistes qui sont déterminés à mettre en lumière les injustices de l’occupation.

Après beaucoup de réflexions et de délibérations, la publication du rapport de la délégation officielle a été finalement autorisée par le comité central national de l’ICTU. Le rapport, représentant maintenant l’ensemble du mouvement syndical irlandais, reflète le fort sentiment de choc et d’indignation rencontré par la délégation et est sans équivoque dans sa condamnation de l’inhumanité de l’occupation.

Il est extrêmement critique à l’égard du gouvernement sioniste, l’accusant de crimes contre l’humanité et qualifie son traitement des Palestiniens d’Apartheid. Cela a complètement anéanti tous les espoirs de la Histadrout et des dirigeants politiques sionistes qui pensaient que leurs rencontres avec l’ICTU amènerait cette dernière à revoir sa position sur la Palestine et à retirer son appel en faveur du boycott et du retrait des investissements.

Dans les conclusions de ce rapport très détaillé de la visite, l’ICTU critique sévèrement le gouvernement sioniste pour ses violations du droit international, pour ses crimes de guerre et son ignorance des innombrables résolutions de l’ONU.

Le rapport critique également le gouvernement irlandais et l’Union Européenne qui ne prennent pas de mesures afin de faire face aux pratiques israéliennes d’oppression. Il demande au gouvernement irlandais de développer sa propre politique étrangère indépendante et de remettre en cause la position pro-sioniste du Quartet.

Parmi ses recommandations, le rapport demande spécifiquement que soit mis en œuvre une politique de boycott et de retrait d’investissements et au Congrès d’user de son influence dans le mouvement syndical international pour encourager d’autres expressions similaires de soutien.

Il demande également au gouvernement irlandais de faire pression sur l’UE afin de rétablir l’aide financière à l’Autorité Palestinienne et d’aider à mettre fin au statut commercial préférentiel accordé à l’entité sioniste dans le cadre de l’accord Euro-Med.

Enfin, il recommande que l’ICTU accueille une conférence de haut niveau afin de développer une solidarité syndicale.

Bien que l’Irlande en tant que pays ait deux juridictions séparées, liées aux deux États distincts de l’Irlande du Nord et de la République d’Irlande, il existe un seul Congrès des Syndicats représentant les syndicats de l’ensemble de l’île. Quand il parle de la Palestine, l’ICTU parle donc au nom de l’ensemble du mouvement.

Au cours de sa visite dans la région, la délégation de l’ICTU a reçu un message très fort de la part des organisations des droits de l’homme palestiniennes et israéliennes disant que les institutions politiques et les gouvernements nationaux et internationaux ne sont pas en mesure de changer la situation en Palestine aujourd’hui - qu’ils ne sont pas prêts à remettre sérieusement en cause la lente destruction planifiée d’un peuple.

Le droit international humanitaire, la Convention de Genève et des dizaines de résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée Générale des Nations Unies sont tout simplement ignorés - et pas seulement par le régime sioniste, qui agit tout simplement dans son propre intérêt, mais aussi par toutes les grandes puissances industrielles et militaires.

La défense des droits de l’homme dans la région, ainsi que toutes les principales organisations de la société civile palestinienne, ont décidé de chercher plutôt à essayer de mobiliser un soutien et une action de solidarité parmi la société civile internationale. C’est un appel qui a été entendu encore et encore.

Le mouvement syndical est le mouvement le plus important et le mieux organisé de toutes les organisations de la société civile. Il est donc d’une importance fondamentale que le travail de solidarité palestinienne se base sur les syndicats, en particulier si doit avoir lieu une grande campagne internationale de boycott et de désinvestissement semblable au boycott de l’apartheid en Afrique du Sud.

Ces dernières années ont vu certains développements très positifs en termes de revendications syndicales pour un boycott de l’apartheid en zone sioniste, comme par COSATU en Afrique du Sud, UNISON au Royaume-Uni, et par les employés du secteur public et des bureaux de poste canadiens, pour n’en nommer que quelques-uns.

En Irlande, un certain nombre de puissants syndicats et l’ICTU ont adopté une position politique de boycott et le décor désormais planté pour la construction d’un réel mouvement de BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions).

ICTU s’est engagé à diffuser largement ce rapport dans l’ensemble du mouvement syndical international qui, nous l’espérons, encouragera d’autres syndicats et congrès syndicaux dans le monde entier à prendre une position similaire.

[ commentaires : ce rapport me semble fait par d’honnêtes gens. Mais leurs conclusions sont désespérantes. Ils ont au moins le courage de prononcer des paroles de lucidité : « Au cours de sa visite dans la région, la délégation de l’ICTU a reçu un message très fort de la part des organisations des droits de l’homme palestiniennes et israéliennes disant que les institutions politiques et les gouvernements nationaux et internationaux ne sont pas en mesure de changer la situation en Palestine aujourd’hui - qu’ils ne sont pas prêts à remettre sérieusement en cause la lente destruction planifiée d’un peuple. »

Vous avez bien lu : « les gouvernements nationaux et internationaux ne sont pas prêts à remettre sérieusement en cause la lente destruction planifiée d’un peuple. »

Pourquoi cette soumission ? Que faire pour la refuser ?

Depuis des décennies, nous remettons à plus tard le moment de répondre à ces deux questions.

Ne comprenons-nous pas que le monde n’attend pas que nous achevions notre paisible sommeil ? Que la politique de l’autruche, c’est la politique de Gribouille ? Que les domestiques que nous voulons être à tout prix recevront encore plus de coup de pied au bas du dos que les maîtres ?

Comment expliquerons nous à nos enfants les raisons qui font que les peuples nous haïssent ? ]

ISM et Eamon Mc Mahon - Europe – 24-09-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9995&type=analyse≤sujet=Boycott

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002

ISM-Rafah : Nouvelle journée de pêche au large de Gaza, nouvelle journée de harcèlement

Le dimanche 21 Septembre, environ 5 bateaux de pêche ont quitté le port de la ville de Gaza pour aller pêcher en mer. J’étais sur le bateau qui avait été attaqué au canon à eau le jour précédent et une grande partie de ses filets étaient endommagés.

L’équipage a passé la plus grande partie de la matinée à réparer les filets et à 11h40, nous quittions enfin le port pour une journée complète de pêche.

À 12h30, nous avons vu au loin deux navires de guerre de la marine sioniste, l’un était très grand et était équipé d’un canon à eau. Le navire de guerre de taille ordinaire a commencé à patrouiller entre trois bateaux de pêche qui se trouvaient dans la même zone.

À 12:55 h, le navire de guerre a commencé à harceler et à tirer sur l’un des bateaux de pêche qui se dirigeait vers le sud. Je ne sais pas à quelle distance il était de la côte, mais il n’était pas au-delà de six milles nautiques. [ six nautique, ça fait quand même plus de 10 km : on voit difficilement la côte...- NdT ]

À 13:10, le même navire de guerre a tiré sur le bateau où je me trouvais et un soldat a crié : « Allez vers le sud ».

Au bout d’un moment, le navire de guerre n’était plus dans le secteur et le commandant de bord de notre bateau a changé de cap vers le nord, il y a des gros poissons dans les eaux du nord de Gaza, et apparemment très savoureux - et les pêcheurs voulait vraiment attraper le plus de poissons possible ce jour-là.

Alors que nous continuions notre route vers le nord-est, nous avons vu le navire de guerre avec le canon à eau passer au loin.

À 13h40, nous avons vu un autre navire israélien de taille ordinaire s’approcher. Il est passé à côté de nous d’un air menaçant comme pour dire, ne vous aventurez pas plus loin en mer !

Dix minutes plus tard, le navire avec le canon à eau est arrivé et a aspergé notre bateau et la plupart des membres de l’équipage de jets d’eau à haute pression.

Un membre de l’équipage, Ahmed, est tombé sur le pont glissant et s’est blessé au genou. Pour une raison inconnue, le navire de guerre nous a arrosé une seule fois et pendant un bref moment, causant aucun dommage au bateau ou aux filets.

Je ne connais pas que l’impact du canon à eau sur les poissons, puisque la plupart des jets d’eau à haute pression tombent dans la mer et souvent heurtent les filets aussi.

En tout cas, comme lors des précédentes occasions, le plus petit navire de guerre s’est positionné du côté de notre bateau opposé au canon à eau, prêt à tirer et menaçant, et nous empêchant de nous échapper du déluge de l’eau à haute pression.

De plus, le plus grand navire provoquait des grosses vagues qui faisaient tanguer notre bateau d’un côté sur l’autre et augmentaient le danger provenant des jets d’eau et rendaient le pont humide et glissant.

Plus tard dans l’après-midi, vers 15h10, un autre navire de guerre sioniste s’est approché à grande vitesse, nous forçant à quitter notre position dans les eaux territoriales du nord de Gaza. Les soldats nous criaient d’aller vers le sud, entre autres choses. Le navire a continué à faire des très dangereux cercles autour de nous, en menaçant de tirer. Quand nous avons changé de cap et repris la route vers le sud, le navire sioniste a continué pendant un certain temps à faire des cercles autour de notre bateau puis il est parti.

Alors que le navire de guerre était parti depuis un certain temps, le commandant de bord de notre bateau a changé de cap et est retourné de nouveau vers le nord, en se rapprochant du rivage, l’objectif de prendre des poissons n’avait pas été abandonné.

A 16h, le navire de guerre sioniste s’est approché rapidement et comme il était très proche, je leur ai parlé avec la VHF en leur disant : « Nous sommes des pêcheurs palestiniens, nous remplissons notre filet de poissons. Nous avons le droit d’être ici. Ce sont les eaux de pêche de Gaza reconnues internationalement. Over. « 

J’ai répété cela un certain nombre de fois. Enfin, un soldat du navire de guerre m’a répondu avec arrogance : « Vous n’avez pas le droit d’être ici. Prenez votre poisson et aller vers le sud. »

Nous avons continué à remplir le filet et nous nous sommes dirigés vers le sud. Nous avons rempli seulement deux filets de poissons et aucun d’eux n’étaient de belles prises, toutefois, ils ont réussi à prendre plusieurs caisses de poissons et ils étaient heureux.

Le bateau de pêche est rentré dans le port après le coucher du soleil et nous avons ensuite partagé le repas du soir qui rompt la fin du jeûne du Ramadan pour la journée. Ils m’ont déposé, remercié pour mon soutien, et sont repartis en mer pour toute une nuit de pêche. Ils avaient déjà pêché pendant deux jours et deux nuits.

La marine sioniste contrôle les eaux territoriales de Gaza dans le cadre de son occupation illégale de l’ensemble de la région et de son siège de la bande de Gaza.

Chaque jour, les pêcheurs palestiniens font face à des menaces bien réelles pour gagner leur vie - une conséquence directe de ces longues décennies d’occupation israélienne et de ce blocus qui dure depuis 2 longues années.

Les pêcheurs palestiniens ont le droit à la vie : de sortir pêcher, de gagner leur vie, de nourrir leur famille et de vivre une vie décente.. Le siège doit se terminer, l’occupation doit cesser

ISM et Donna - Gaza - 25-09-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10001&type=temoignage≤sujet=Blocus

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003

Partir en Palestine occupée et témoigner

Aziz, militant associatif français, est en Palestine occupée pendant le mois de Ramadan.

Nous n’avons pas eu trop de souci à l’aéroport, « seulement » 3 heures de contrôle.

Ceci nous a rassurés mais ce sentiment s’est vite estompé lorsque nous sommes arrivés dans la vieille ville de Jérusalem. En effet, nous avons pu confirmer les dires des précédents observateurs : la tension est énorme dans la rue.

Nous tentions d’accéder à l’esplanade des mosquées par l’une des portes qui y mènent en discutant avec un des policiers. 4 jeunes sont arrivés et voulaient également y accéder. Le policier leur a refusé l’accès car il était trop tard. Le ton est très vite monté et une bagarre a éclaté devant nous. Nous avons juste eu le temps de nous écarter que des renforts étaient déjà sur place. Mais les jeunes ont pu s’échapper en profitant de la confusion générale dans la rue remplie en se cachant derrière nous.

Les policiers et les soldats sont de plus en plus nombreux. Tous les 5 mètres, on en trouve 4.

On rencontre également de nombreux internationaux qui filment et qui observent la dégradation de la situation. Les Juifs sont également de plus en plus nombreux dans la partie est de Jérusalem. Ils montent des associations pour « acheter » des maisons. En fait, ils polluent la vie des habitants, les harcèlent, avec l’aide de la police et des soldats jusqu’à ce qu’ils craquent ; ensuite, ils s’attaquent aux voisins. Certains palestiniens vendent leur maison avant d’en arriver là.

Au cours de notre tour de la ville, nous avons rencontré le Consul général de France. Nous avons discuté quelques minutes avec lui de la situation et de son action. Sa marge de manoeuvre est limitée mais, de ce que j’ai entendu de lui, il l’utilise autant que possible.

Vendredi soir, après hésitations, nous sommes allés, accompagnés de mon ami palestinien qui vit à Jérusalem et qui travaille pour l’Unicef, dans la vieille ville de Jaffa, frontalière de Tel-Aviv.

L’arrivée est choquante car vous devez payer 10 shekels (2€) pour entrer dans la vieille ville. Les Palestiniens de la vieille ville de Jaffa subissent comme dans beaucoup d’autres endroits et en plus d’une colonisation physique, une colonisation de l’esprit. Par exemple, ils sont obligés d’apprendre l’hébreu.

A côté de cela, la stratégie sioniste de manipulation de l’opinion publique internationale va jusqu’à faire semblant de respecter les Palestiniens en rénovant la mosquée de Tel-Aviv, toute proche de l’hôtel Intercontinental, alors qu’ils spolient, expulsent et colonisent un nombre toujours croissant de Palestiniens et de terre de la Palestine Historique dans la plus grande illégalité.

Samedi, nous sommes allés à Naplouse. Je rappelle que Naplouse est soumise depuis le second Intifada, à un blocus qui touche la très grande majorité de la population et notamment les jeunes palestiniens. Ce qui crée chez eux un sentiment de frustration énorme. Naplouse est à l’image de la Palestine : une prison à ciel ouvert.

Un contact nous a fait visiter la vieille ville. Elle n’est pas entourée d’un rempart, comme la majorité des autres vieilles villes du monde. Elle dispose de 55 entrées et de ce fait constitue un endroit privilégié pour se cacher, du fait également de ses nombreuses galeries souterraines.

Les résistants sont nombreux à y vivre mais l’occupant n’hésite pas à aller les assassiner jusque dans les galeries. L’armée d’occupation n’hésite pas non plus à envoyer des engins explosifs sur des maisons ou des usines de savons, détruisant sans complexe des pâtés de maisons avec leurs habitants. Ainsi, en marchant dans la vieille ville, au détour d’une rue, vous tombez sur une « place », créée par un missile lancé par un hélicoptère.

Ils tuent donc directement, mais également indirectement en détruisant des usines de savon. Naplouse étant très connue pour cette activité, ils détruisent l’activité économique et crée une situation chaotique.

Les murs de la vieille ville sont couverts de photos de martyrs : ici un enfant, là-bas un jeune adulte en arme, plus loin une famille, même pas « coupable » de résistance, exterminée par un missile, ou encore une famille au sein de laquelle une femme enceinte....

Nous avons passé la soirée à Ramallah pour détendre un peu l’atmosphère. Nous étions invités à un anniversaire. En effet, malgré la situation, la population tente de vivre le plus normalement possible. Effusions d’embrassades des mamans pour leurs enfants, gâteaux etc. Ça nous a fait du bien.

Dimanche, nous avons commencé par la Mer Morte. Le chemin jusqu’à cette étrangeté de la nature est d’une beauté incroyable. Sur le chemin qui mène à l’endroit le plus bas en dessous du niveau de la mer, nous nous sommes arrêtés à l’endroit où se trouverait la tombe du Prophète Moïse. C’est un endroit étrange où les toxicomanes se font soigner.

Arrivés au bord de la Mer Morte, nous l’avons longé pendant une dizaine de kilomètres afin de voir l’endroit où les Israéliens ont asséché une grande partie de cette mer, la plus salée au monde. C’est très impressionnant à voir et ce n’est qu’un début.

Nous avons ensuite décidé d’aller visiter Jéricho (photo ci-dessus), la plus vieille ville du monde, 10 000 ans, en attendant l’heure de la rupture du jeûne. C’est une petite ville, plate comme Amsterdam. Beaucoup de gens y circulent à vélo d’ailleurs. Elle abrite l’arbre de Zachée, dont l’histoire est relatée dans l’Evangile selon Saint Luc, mais également le Temple de la Tentation, là où le diable aurait proposé à Jésus de lui donner propriété d’une très grande terre en échange d’une alliance.

Le repas de rupture du jeûne s’est fait au son de l’entraînement des membres des forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne. Ils s’entraînent pour se battre contre......d’autres palestiniens ! Merci à nos amis sionistes qui pratiquent la politique du diviser pour mieux régner avec un tel succès !...

Après ce tour des environs de Jérusalem, nous nous sommes rendus dans le camp de Deisheih ce lundi. Nous avons été accueilli comme des rois, comme d’habitude. Tout le monde va « bien » en façade. La situation à Bethléem est très difficile. En effet, les autorités ont décidé de ne plus donner d’eau à partir d’un certain plafond afin que les colonies puissent être mieux alimentées. Certaines maisons n’ont donc plus d’eau depuis 2 mois ! L’Autorité Palestinienne, complice avérée des sionistes, n’hésite plus à tirer à balles réelles sur les manifestants pacifistes qui demandent... de l’eau !

La veille de notre arrivée un adolescent manifestant est mort d’une balle en pleine tête tirée par l’« Autorité Palestinienne ». Un Palestinien, ami de Yousef, qui n’avait pas vu un checkpoint improvisé par l’« Autorité Palestinienne », a été passé à tabac par les membres de cette dernière alors qu’il avait fait marche arrière, voyant dans son rétroviseur des « frères » palestiniens l’appeler à revenir ! Les photos des bleus sur son corps, de son visage défiguré seront disponibles très bientôt.

Muhammad, un des responsables du centre où nous sommes, a le moral au plus bas. Toutes les tentatives de discussions qu’ils effectuent pour obtenir de l’eau sont stoppées net par l’« Autorité Palestinienne ». Elle le menace même de l’enfermer, voire de le tuer, lui et son fils.

Il fait chaud, l’activité est au ralenti, le moral des gens du camp est au plus bas, l’armée sioniste pénètre tous les soirs dans le camp de toutes parts pour venir chercher un résistant et repart au petit matin en ayant semer angoisse, terreur et désarroi dans les maisons.

A très bientôt, le combat continue

Aziz.

[ commentaire : bravo, Aziz ! ]

ISM et Aziz - Palestine - 22-09-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9977&type=temoignage

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004

Quatre adolescents Palestiniens pénètrent dans une base des forces aériennes sionistes

Des sources sionistes ont rapporté que quatre adolescents Palestiniens du sud de Hébron ont été arrêtés après que l’armée d’occupation ait été informée qu’ils avaient réussi à s’infiltrer dans la base aérienne de Nabatim, dans le sud, la semaine dernière.

Les sources ont déclaré que les quatre adolescents s’étaient promenés à travers la base, avaient franchi plusieurs barrières de sécurité, traversé des zones contrôlées par des caméras de surveillance, et, plus tard, quitté la base sans être inquiété.

Les quatre adolescents ont déclaré qu’ils pensaient qu’ils pourraient trouver du travail car il y a des travaux de terrassement en cours sur la base. Ils y ont donc pénétré, marchant à côté des jets de combat, des bombes, de matériels d’armement et d’artillerie les plus avancés, et ont même été vus par un certain nombre de soldats qu’ils ont croisés sans que le moindre soupçon les effleure.

Tous les quatre ont réussi à quitter la base après s’y être promené pendant environ une heure, et personne n’était même au courant de leur présence jusqu’à ce qu’ils contactent le responsable sioniste des travaux de terrassement et lui demandent s’il avait du travail à leur donner. Ce dernier a alors informé l’officier responsable de la base et tous quatre ont été placés en détention.

Ils ont d’abord été interrogés sur la base même, puis transférés à un poste de police voisin pour interrogatoire.

Un porte parole militaire sioniste a qualifié cet incident d’extrêmement grave, surtout parce qu’ils sont entrés dans la base en plein jour, s’y sont promenés pendant une heure et sont partis sans avoir été remarqués par un seul des soldats et des officiers.

La base de Nabatim est l’une des plus grandes bases militaires sionistes de la région et a été récemment étendue pour pouvoir accepter davantage d’avions de toutes sortes.
La base possède une piste de 4 km, qui est considérée la plus longue du Proche Orient.

[ commentaire : le vieux coup de la Lettre Volée d’Edgar Poe. La première réaction est de rire un bon coup (ce n’est pas si souvent !). La seconde de se dire que ces gamins sont d’une naïveté confondante ! La troisième d’observer que si quelqu’un doit être emmené pour interrogatoire et plus si affinités, ce ne sont pas les quatre pieds nickelés.

La quatrième, et la plus importante, est de tirer les conclusions de la présence, en plein territoire Palestinien, d’une base dotée de la plus longue piste du Proche Orient, et de l’information que cette base « a été récemment étendue pour pouvoir accepter davantage d’avions de toutes sortes. »

Saed Bannoura - IMEMC News – Jeudi 25 septembre 2008 – 00 : 39

http://www.imemc.org/article/57116

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005

Un rapport international : 700 barrages sionistes transforment la Cisjordanie en des régions isolées

Un bureau de l’ONU a déclaré que le système des barrages installés par les forces d’occupation en Cisjordanie et dans la ville occupée d’Al-Qods représente un développement qui transforme la Cisjordanie en des régions isolées.

Le bureau des affaires humaines de l’ONU à Al-Qods a déclaré, dans un rapport publié hier mardi 23/09/08, et dont le Centre Palestinien d’Information a reçu une copie, que les 7 années de restrictions imposées aux Palestiniens en Cisjordanie ont fait du système de l’occupation un régime de barrages et de restrictions qui séparent les régions de la Cisjordanie.

Il a déclaré que ces barrages paralysent le mouvement des citoyens palestiniens et pénalisent leur économie.

Le rapport, rédigé pendant la période du 30 avril au 11 septembre, souligne qu’il existe 630 barrages militaires sionistes en Cisjordanie et dans la ville occupée d’Al-Qods, dont 20 ont été installés durant cette période.

Ce rapport ne tient pas compte des 69 autres barrages dans la région H2 d’Al-Khalil et des 8 barrages qui séparent la Cisjordanie des territoires palestiniens occupés en 1948.

Le rapport déclare que les forces d’occupation paralysent les déplacements des citoyens Palestiniens dans la ville occupée d’Al-Qods et en Cisjordanie.

Il a souligné que l’occupation interdit en général le passage pour des cas humanitaires et oblige les équipes de l’ONU à utiliser d’autres routes.
A propos du Mur d’Annexion, le rapport déclare que l’occupation a terminé la construction de 57% de ce mur, en précisant que ces pratiques et mesures isolent totalement les Palestiniens.

Al Qods occupée – CPI - 24/09/2008 - 13:25

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7ooEA45dqWsi97Xxh8JtGxFK%2fJq8fqWsCDB%2fiZ0boGKvDGgSmHcVFRVxhAD8vn29eatq1IYFK9cMT2%2fEZ%2b7cJNy6RuVzOTEmKoWpe5LrxNVk%3d