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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mardi, 16 septembre 2008

mardi 16 septembre 2008

Numéro : 658

nombre d’entrées : 7

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65802

Abbas attaque la vieille ligne de faille avec ses commentaires sur les réfugiés

Tareq Abu Jawad n’est pas impressionné.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? », demande le mécanicien de 26 ans. « Je n’ai pas de droits ? Je suis un réfugié depuis que je suis né, et mes parents étaient des réfugiés avant moi. Qu’est-ce que ça veut dire que nous pourrions ne pas avoir un droit au retour ? C’est le seul droit que nous avons. »

Abu Jawad réagissait à l’article du Ha’aretz qui suggère que Mahmoud Abbas, le président palestinien, accepterait un « compromis » sur le « droit au retour » des réfugiés palestiniens.

« Nous avons l’intention de discuter avec Israël du nombre de réfugiés qui reviendront sur son secteur », selon les citations de ce qu’il a dit lors d’un entretien avec le quotidien sioniste dimanche. « Je suis critiqué parce que je n’exige pas le retour de tous les cinq millions, mais je dis que je demanderai le retour d’un nombre raisonnable de réfugiés en Israël. »

Sans surprise, ses remarques ont été presque immédiatement relevées par le Hamas. « Nous n’accepterons aucun accord avec l’ennemi qui contredira nos constantes nationales », a annoncé à Damas Khaled Meshaal, le dirigeant du Hamas en exil. Parmi ses constantes, a-t-il noté, il y a « l’engagement absolu » pour le droit au retour des réfugiés.

Ehud Olmert, le premier ministre de Tel Aviv, est entré dans le débat hier en exprimant « son chagrin » pour le sort tragique des réfugiés – palestiniens et juifs. Il a cependant poursuivi pour dire que « en absolument aucun cas y aura-t-il un droit au retour ».

Entre temps, à Ramallah, Yasser Abed Rabbo, secrétaire du comité exécutif de l’OLP, a contesté toute véracité aux rapports récents selon lesquels un accord avait été atteint sur la limitation du nombre de Palestiniens qui pourraient revenir en zone sioniste à 20 000 selon tout futur règlement.

« Ces rapports sont une sorte de propos sénile qui ne mérite aucune réaction. D’abord, les négociations ne sont pas parvenues à un tel niveau de détail. Ensuite, l’OLP s’est engagée dans le règlement du problème des réfugiés sur la ligne de la résolution 194 des Nations Unies. »

La force de la réfutation de M. Abed Rabbo comme la position de M. Olmert montrent la profondeur émotionnelle de la question en jeu.

Les droits des réfugiés palestiniens plongent au cœur même du conflit palestino-sioniste d’une façon beaucoup plus centrale que ce qui est communément compris.

Bien sûr, c’est une question sur laquelle les Juifs et les Palestiniens auraient pu partager un compréhension commune. L’expulsion et la dépossession des Palestiniens en 1948, appelée par les Palestiniens la Nakba, est aussi constitutive de l’identité des Palestiniens que l’Holocauste pour les Juifs.

Mais de nombreuses façons, les deux histoires sont devenues mutuellement exclusives. L’expérience de la persécution en Europe a conduit à l’idée de la création d’un Etat juif, une idéologie incompatible avec la présence d’un autre peuple en Palestine, selon les Palestiniens.

« La question du droit au retour va au cœur même de l’idéologie sioniste et si le régime de Tel Aviv restera un Etat raciste exclusif, ou s’il deviendra un Etat démocratique ouvert pour ses citoyens », dit Abdel Jawad Saleh, historien et ancien membre du comité exécutif de l’OLP.

M. Abdel Saleh a dit que même si un accord était atteint entre les négociateurs palestiniens et sionistes, toute solution présentée à la population palestinienne qui, d’une manière ou d’une autre, abandonnait le droit au retour ne serait tout simplement pas acceptée.

Mais, exactement comme pour de nombreux Palestiniens le droit au retour reste la question centrale – en 2004, les Tanzim du Fatah (jeunes combattants) de Bethléem avait publié une déclaration disant que s’il fallait choisir entre un Etat et le droit au retour, ils choisiraient le droit au retour – pour la plupart des sionistes, elle reste une question où il n’y a que très peu de place pour un compromis.

« Les réfugiés sont une des deux questions existentielles (l’autre était la souveraineté sur la Mosquée Al-Aqsa à Jérusalem) qui préoccupe le plus les sionistes », dit Yossi Alpher, un analyste sioniste. « La plupart des sionistes accepteraient le retour de 5 000 à 50 000 réfugiés. Mais les sionistes ne prendront pas en charge la responsabilité de la création du problème des réfugiés qui est sous-tendue dans le droit au retour. Tant que les Palestiniens insisteront sur le droit au retour en grand nombre, tant dans l’abstrait que dans la pratique, il ne pourra pas y avoir d’accord ».

Avec de telles oppositions catégoriques, il est aisé de voir l’ampleur de la tâche à laquelle les négociateurs font face pour essayer de trouver une formule réalisable. Des tentatives passées ont inclus des calculs compliqués de paiements compensatoires et de limites d’âge ou de quotas basés sur le lieu d’où reviendraient les réfugiés ; ceux du Liban sont souvent cités pour être prioritaires.

L’accord universel le plus proche auquel on soit parvenu est celui qui a été proposé par la Ligue Arabe dans son initiative de paix de 2002, qui élude simplement la question en parlant d’une « solution juste ».

« C’est un imbroglio, et l’imbroglio est la seule formule avec laquelle chaque côté peut réellement s’en sortir aujourd’hui », a dit M. Alpher.

Dans son garage, dans le camp de réfugiés d’Al-Amamri, à Ramallah, M. Abu Jawad a peu de temps pour des propositions compliquées ou des imbroglios.

« Ecoute, voilà ce que je sais », dit le jeune mécanicien qui revendique son allégeance au Fatah. « Je sais que le père de mon père, jadis, avait une terre dans ce qui est aujourd’hui ’Israël’. Je sais que personne n’a acheté, ni même proposé de lui acheter cette terre, ni à mon père. Donc, cette terre est à moi. J’ai au moins le droit d’y aller. »

Source : The National

Traduction : MR pour ISM

[commentaires : il faut quand même que les sionistes se mettent bien dans la tête une fois pour toutes qu’ils ne peuvent pas vivre bien longtemps dans une peinture mentale qui est une pure et simple imposture.

- s’ils ont été victimes de persécutions en Europe, ils n’ont certainement pas été les seuls. Tous les groupes qui ont insisté ou insistent pour maintenir une cohésion interne forte et affirmer leur altérité minoritaire sont ordinairement persécutés par à peu près toutes les sociétés du monde : c’est, hélas, ainsi. Demandez aux cathares, aux bogomils, au hussites, aux vaudois, aux différentes variétés de protestants, aux manichéens, aux harrijites, aux ismaéliens, aux roms, aux musulmans, je m’arrête mais je ne suis qu’au début de la liste. Incidemment, et pour se limiter à l’époque récente, pour ce qui est des roms, on trouve, sur le lien http://www.rencontrestsiganes.asso.fr/IMG/Les_Roms_Genevieve_Decrop.pdf l’indication suivante : « Mais cette page noire de l’histoire des Roms baigne encore dans le flou, car peu d’historiens se sont attachés à l’éclairer.. Même en tant que victimes du génocide nazi, les Roms sont un peuple oublié – ce qui aboutit à ce résultat que les estimations du nombre de victimes oscille entre 100 000 et 500 000 ! Le mot Samudaripen – équivalent rom de la Shoa – n’est pas connu hors de la communauté Rom. »

Au passage, rendons hommage aux régimes impériaux de Rome ou de Constantinople où tolérance et ouverture d’esprit étaient, pour l’essentiel, des réalités.

- faire un « état purement juif » pour se protéger de la méchanceté des non-juifs est une sagesse évidemment proche de celle de Gribouille. Je vous fais grâce, car vous les connaissez, de l’énumération de toutes les raisons qui font qu’un tel état ne peut pas exister bien longtemps et va rapidement dégénérer en une espèce de Royaume des Mouches occupées à s’entredéchirer, sauf à maintenir la cohésion nationale par une haine radicale de tout l’extérieur et/ou un état d’hostilité permanente avec l’environnement : n’est-ce pas déjà plus ou moins ce qu’on constate dans le Telavivland actuel ?

- à supposer même que la création d’un tel état soit décidée, pourquoi diable (oh pardon, mais on n’a pas le droit de dire « O mon D... ») aller l’installer en Palestine ? Ce sont les Palestiniens qui ont fait des pogromes ? Ce sont les Palestiniens qui ont gazé les juifs en masse dans les camps ? Alors on fait semblant de croire que (a) la Palestine est la terre des ancêtres de ceux qui se reconnaissent aujourd’hui comme juifs, que (b) les habitants Arabes sont d’abominables envahisseurs, et que (c) tout cela leur donne, à eux les juifs d’aujourd’hui, un « droit de propriété » signé Iahveh sur la terre de Palestine.
Cette prétention faisait bien rire Bernanos, qui disait que c’était à peu près comme vouloir rendre la Toscane aux Etrusques ! Pure et simples foutaises évidemment, et rien de tout cela ne tient debout. D’ailleurs, je crois bien que d’autres endroits avaient été envisagés : l’Ouganda, un coin des Etats Unis ; mais ces veinards y ont échappé !

- évidemment, l’énormité du préjudice subi par un peuple à qui on a volé son pays a pour conséquence l’ampleur correspondante des dédommagements à prévoir. On nous suggère évidemment que tout cela, c’est prescrit, qu’il y a si longtemps, vous savez...Ah oui ? Alors, expliquez-nous pourquoi les demandes de dédommagements pour les pertes subies par les familles juives à la suite des persécutions qui les ont frappées au cours de la seconde guerre mondiale ne sont, elles nullement prescrites...

Alors non, je n’ai pas la solution dans ma poche, sinon je ne la garderais pas pour moi. Tout ce que je sais, c’est que si les sionistes persistent à refuser toute responsabilité dans l’expulsion des réfugiés et dans l’exigence de la pureté ethnique de la population de la zone sioniste, on se dirige droit sur une confrontation armée. Aujourd’hui, la force militaire est de leur côté.

Et demain ? ]

ISM et Omar Karmi > okarmi@thenational.ae - Palestine - 16-09-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9930&type=temoignage≤sujet=R%E9fugi%E9s

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65803

Le « projet de rénovation » de Jaffa vise l’expulsion des Palestiniens

Le rez-de-chaussée de la maison de Zaki Khimayl est un café où les clients peuvent boire un thé à la menthe ou un jus de fruit en fumant le narguilé. Situé près de la plage de Jaffa, à un jet de pierre de Tel Aviv, ce devrait être un commerce florissant.

Cependant M. Khimayl, comme des centaines d’autres familles dans les quartiers arabes de Ajami et Jabaliya, est submergé de dettes et piégé dans un monde de réglementations bureaucratiques qui n’ont apparemment qu’un seul objectif : son expulsion de Jaffa.

Assis à la terrasse du café, M. Khimayl, 59 ans, dit qu’il se sent assiégé. Des bulldozers arrachent la terre sur la plage pour le réaménagement et des appartements luxueux poussent comme des champignons tout autour de sa maison délabrée de deux étages.

Il a ouvert un porte-documents, un des cinq qu’il a bourré de demandes et d’amendes d’organes officiels, ainsi que des factures des quatre avocats qui s’occupent de ce flot de paperasse.

« Je dois 1,8 million de shekels (353 000€), rien que pour l’eau et les frais d’avocats », dit-il exaspéré. « Ce qui est fou, c’est que la municipalité a récemment évalué la propriété, et qu’ils m’ont dit qu’elle valait beaucoup moins que la somme que je dois ».

Jaffa fait partie de la demi-douzaine de « villes mixtes » de la zone sioniste, ou les citoyens juifs et palestiniens vivent soi-disant ensemble. Le reste de la minorité palestinienne de la zone sioniste, cousins des Palestiniens des territoires occupés, vit dans ses propres communautés séparées et défavorisées.

En dépit de l’image de coexistence cultivée par les autorités sionistes, Jaffa est loin d’offrir un espace partagé pour les Juifs et les Palestiniens, selon Sami Shehadeh, du Comité populaire pour la défense des maisons de Jaffa. Au contraire, les habitants palestiniens vivent dans leurs propres quartiers séparés, en particulier celui d’Ajami, le plus pauvre de la ville.

En août dernier, dit M. Shehadeh, les comités des habitants juifs ont proposé d’instituer des jours où la piscine municipale ne serait ouverte qu’aux Juifs.

Bien que les 18 000 résidents palestiniens de Jaffa constituent un tiers de la population de la ville, on les a laissé sans pouvoir politique depuis la fusion municipale avec la voisine bien plus grande de Jaffa, Tel Aviv, en 1950. Sur la population totale des deux villes, les Palestiniens ne représentent que trois pour cent.

Après des années de négligence, dit M. Shehadeh, les habitants ont fini par attirer l’attention des autorités – mais l’intérêt est loin d’être bienveillant. Un « plan de rénovation » pour Jaffa, prétendument destiné à améliorer la qualité de vie des habitants, vise en fait la suppression des habitants palestiniens, de la manière la plus dure possible, dit-il.

« La municipalité parle beaucoup de ’développement’ et de "réhabilitation’ du secteur, mais ce qu’elle veut dire par développement, c’est attirer des Juifs riches qui cherchent à vivre près de Tel Aviv, mais avec vue sur la mer », dit-il.

« Ici les habitants palestiniens sont simplement considérés comme un obstacle au projet, ils vont donc les expulser de leurs maisons sous n’importe quel prétexte qu’ils pourront inventer.

« Certaines familles vivent dans ces maisons depuis bien avant la création de l’établissement sioniste, et pourtant, il ne va rien leur rester. »

La pression actuelle sur les habitants pour qu’ils quittent Ajami a des échos douloureux de la guerre de 1948 qui a suivi la déclaration d’existence de l’établissement sioniste. Jadis, Jaffa était la ville la plus puissante de Palestine, sa richesse venant des énormes exportations d’oranges.

Toutefois, comme l’ont noté des historiens sionistes, un des principaux buts de la direction juive dans la guerre de 1948 fut l’expulsion de la population palestinienne de Jaffa, en particulier à cause de sa proximité avec Tel Aviv, la nouvelle plus grande ville de l’Etat juif.

Ilan Pappe, historien, écrit que la population de Jaffa a été « littéralement poussée à la mer » pour s’embarquer dans des bateaux de pèche partant pour Gaza, et « les troupes juives tiraient au-dessus de leurs têtes pour hâter leur expulsion. »

A la fin de la guerre, ne restaient que 4 000 palestiniens sur les 70 000 de Jaffa. Le gouvernement sioniste a nationalisé tous leurs biens et a parqué les habitants dans le quartier Ajami, au sud du port de Jaffa. Pendant deux ans, ils ont été coupés du reste de la ville derrière des barbelés.

Entre temps, les propriétés de Jaffa ont été soit démolies, soit données aux nouveaux émigrants juifs. Le cœur de la Vieille ville, près du port, a été transformé en zone touristique, et les maisons palestiniennes sont devenues des restaurants chics et des galeries d’art tenus par des entrepreneurs juifs.

Le quartier Ajami s’est rapidement passé de zone distinguée de Jaffa en quartier le plus défavorisé, qui est devenu le pôle d’attraction du crime et de la drogue. « La municipalité nous a montré son mépris en déchargeant tous les déchets de la ville, même des produits chimiques dangereux, sur notre plage », dit M. Shehadeh.

Les habitants – même ceux qui continuent à vivre dans leurs maisons familiales d’origine – ont perdu leur statut de propriétaires et sont devenus du jour au lendemain les locataires des propriétés confisquées, obligés de payer un loyer à une compagnie contrôlée par l’Etat, Amidar.

Aujourd’hui, Amidar veut que les familles partent pour faire de la place aux investisseurs juifs riches et aux promoteurs immobiliers.

Au cours des 18 derniers mois, Amidar a envoyé 497 ordres d’expulsion contre les familles d’Ajami, menaçant de faire 3.000 sans-abri.

« Le problème de ces familles, c’est qu’on les a ignorées pendant soixante ans », dit M. Shehadeh, qui se présente aux élections locales du Conseil le mois prochain.

« Quatre cinquième de la population d’Ajami est palestinienne, et la municipalité n’a fait aucun investissement. Amidar refuse de rénover les maisons, et les autorités du plan refusent de délivrer des permis aux familles pour qu’elles construisent de nouvelles propriétés, ou qu’elles modifient celles qui existent. »

Confrontés aux vieilles maisons qui tombent en ruines et aux familles qui s’accroissent, les habitants n’ont pas d’autre choix que de réparer et d’agrandir eux-mêmes leurs maisons. Depuis maintenant des années, voire des décennies, Amidar se sert de ces modifications comme prétextes à l’expulsion, arguant que les habitants ont rompu les termes de leurs baux.

Mental Lahavi, vice-président du comité local de construction et de planification, a récemment admis devant les médias locaux : « La municipalité a gelé tous les permis [de construire] dans le secteur pour une longue période et elle ne laisse même pas les habitants remplacer un toit en amiante. Elle a transformé tous les habitants du quartier en délinquants. »

M. Khimayl a amassé d’énormes dettes parce qu’il a occupé des parties de sa maison qui, selon Amidar, n’étaient pas couvertes par son bail – même si la maison appartient à sa famille depuis 1902.

Amidar lui a même fait un procès pour des modifications mineures qu’il a faites à sa propriété.

Il y a de nombreuses années, M. Khimayl a reconstruit les marches de pierre extérieures dangereuses qui constituent le seul accès au deuxième étage de la maison. En 2005, les inspecteurs d’Amidar lui ont dit qu’il avait rompu les termes de son contrat et qu’il devait enlever les nouvelles marches.

Dans l’impossibilité d’accéder à sa maison d’une autre façon, il a remplacé les marches de pierre par un escalier en métal. Un autre inspecteur a déclaré que l’escalier était, lui aussi, une violation du bail.

M. Khimayl se sert actuellement un escalier de métal sur roulettes, affirmant que cet escalier mobile n’est pas une modification permanente. Néanmoins, Amidar le poursuit en justice. D’autres familles sont confrontées à des problèmes similaires.

Un rapport récent d’une Association pour les Droits de l’Homme de Nazareth a conclu que le gouvernement mettait en place une forme "tranquille" de nettoyage ethnique par les pressions administrative et juridique pour faire de Jaffa une ville entièrement juive.

Amidar a répondu qu’elle ne faisait qu’appliquer la loi. « Dans les cas où on enfreint la loi, la compagnie agit pour protéger les droits de l’Etat, quelles que soient la valeur de la propriété, la religion ou la nationalité des locataires. »

Source : The National

Traduction : MR pour ISM

[ commentaires : ça, c’est de l’urbanisme ! Version Orwell 1984 bien sûr. On exproprie les habitants et ils deviennent locataires de leur propre maison.

Ce qui me donne tout particulièrement la nausée, c’est ce souci constant de tout habiller du manteau de Noé d’une apparence de juridisme précis et tatillon. On vous prend vos biens, on vous vole, on vous matraque, on vous traite comme on n’oserait pas le faire des chiens, mais tout cela dans un cadre au vocabulaire strictement légaliste et surtout dé-mo-cra-ti-que. Vous n’êtes pas satisfait ? Aucun problème, en dé-mo-cra-tie, vous avez parfaitement le droit de vous plaindre et de contester le bien fondé des mesures prises, qui d’ailleurs seront de toutes façons exécutées, parce que sinon, avec les lenteurs de l’appareil judiciaire, n’est-ce pas.....]

ISM et Jonathan Cook - Palestine 48 - 16-09-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9932&type=analyse≤sujet=Nettoyage%20ethnique

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65804

Abbas et Olmert parviennent à un accord cadre en 12 points

Un journal basé au Qatar a publié samedi un document comportant 12 points qui seraient accepsté par le président de l’AP Mahmoud Abbas et le Premier Ministre Ehud Olmert.

Le journal Ash-Sharq dit que le document est un cadre pour un accord qui devrait être signé d’ici la fin 2008 ou même avant les élections américaines en Novembre.

Parmi les points importants de ce document, il y a le fait que les Palestiniens renonceraient au droit au retour des réfugiés palestiniens qui ont été dépossédés de leurs terres en 1948 par les milices juives.

D’autre part, Ahmed Qorei, le négociateur en chef palestinien et le Dr Sa’eb Ereikat, président du Département des négociations ont déclaré qu’aucun accord n’avait été conclu et qu’ils s’attendaient à un important rejet d’un tel accord.

Le document explique que seulement 15 à 20.000 réfugiés seraient autorisés à revenir sur leurs terres d’ici 10 ans, toutefois, ils ne seront pas autorisés à revenir avec leurs enfants et petits-enfants.

Cela signifie que les personnes âgées de 60 à 80 ans constitueront la majorité des rapatriés. Selon le journal, Abbas a dit au journal Haaretz, « Nous comprenons que si nous vous demandions le retour des cinq millions de réfugiés en zone sioniste, l’établissement sioniste serait détruit. Mais il nous faut parler de compromis et voir quel nombre vous pourriez accepter. »

« Nous avons à parler de la reconnaissance par le régime sioniste de sa responsabilité dans le problème des réfugiés, et nous discuterons ensuite du droit au retour dans la pratique. Les Palestiniens qui ne pourront pas revenir en Israël pourront revenir en Palestine. S’ils décident de rester dans le pays où ils vivent, ils recevront une indemnisation, de même que les pays qui les absorberont, » a ajouté Abbas.

Le second sujet mis en évidence, ce sont les frontières. Le régime sioniste conserver sous son contrôle 5% de la Cisjordanie en échange d’une route pour relier la Cisjordanie à la bande de Gaza. Le pourcentage ne comprend pas Jérusalem, ce qui signifie que le régime sioniste gardera le contrôle de Jérusalem et de 5% de la Cisjordanie.

En ce qui concerne les colonies, le régime sioniste conserverait les principaux blocs de colonies, en particulier Ma’ale Adumim, à l’est de Jérusalem ; en échange, les Palestiniens auront des terrains dans le désert du Néguev qui seront annexés à la bande de Gaza.

Quant à Jérusalem, le ministre de la défense Ehud Barak a refusé de discuter de Jérusalem, tandis qu’Olmert a accepté d’autoriser la création d’une capitale palestinienne dans certains des quartiers de Jérusalem situés à l’Est de la ville.

Ces points seraient le résultat des pressions exercées par la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice qui est récemment venue dans la région. Selon le journal, Abbas a ajouté : « Nous ne voulons pas d’un État pour deux peuples ».

Il a qualifié de « désespérés » ceux qui demandent un seul État. Abbas a ajouté que les sionistes devraient considérer les Palestiniens comme des partenaires dans tout et en tant qu’êtres humains, si ce n’est pas le cas, et si les sionistes ne mettent pas un terme à l’occupation militaire de la Palestine, « Israël ne se sentira jamais en sécurité. »

Le président palestinien a déclaré que la bande de Gaza et la Cisjordanie devrait être unies politiquement, mais que cela ne se fera pas par la force.

Abbas doit rencontrer le président américain George W. Bush le 26 Septembre à Washington. Abbas, dit le journal, ne quittera pas ses fonctions à la fin de son mandat en Janvier 2009.

D’après la Constitution palestinienne, le Président devrait être élu tous les quatre ans. Abbas a été élu président en Janvier 2005, soit neuf ans après la première élection présidentielle où le défunt Président Yasser Arafat avait été élu en 1996.

Lire l’interview qu’Abbas a donné à Haaretz

Si vous êtes, vous aussi, scandalisés par cette attitude d’Abbas concernant le Droit au Retour, alors participez à la campagne lancée par Al Awda, la Coalition pour le Droit au Retour en Palestine

Source : http://www.imemc.org/  Traduction : MG pour ISM

[ commentaires : il se confirme un peu plus chaque jour que c’est en effet le pire qui se prépare. Tout cela empeste la trahison et l’imposture. A commencer par cette façon d’annoncer les choses par la bande, un article dans un journal de Qatar, et dans une rédaction où la seule chose qui ne soit pas floue, ce sont les concessions consenties aux sionistes, qui contredisent directement tous les démentis et toutes les fortes paroles précédentes.

Qu’en est-il de la référence à la Ligne Vert et aux frontières de 1967 ? Qu’en est-il des implantations, notamment des grands, blocs, qu’en est-il du pourtour de Jérusalem ? Qu’en est-il de Jérusalem elle -même ? Qu’en est-il de la souveraineté Palestinienne ? Qu’en est-il de la vallée du Jourdain ? Qu’en est-il du droit au retour des réfugiés ? ]

ISM et George Rishmawi ( IMEMC - : http://www.imemc.org/ ) - Palestine - 14-09-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9923&type=communique≤sujet=R%E9fugi%E9s

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65805

11 personnes tuées et 40 blessées au cours d’un raid de la police à Gaza

11 Palestiniens, dont un enfant, auraient été tués, et 40 autres, dont des policiers, blessés au cours d’un raid des forces de police contrôlées par le Hamas dans un quartier de Gaza.

Le ministère de l’intérieur, tenu par le Hamas, a déclaré dans un communiqué que ses forces avaient abattu, aux premières heures de mardi 16/09/08, 11 membres recherchés d’un clan, qui après avoir refusé de se rendre à la suite d’une chasse à l’homme qui avait suivi, lundi 15/0/08, le meurtre d’un policier.

Islam Shehwan, porte parole des forces de police fidèles au Hamas, a déclaré aux média que le raid de la police dans le quartier d’Alsabra avait provoqué la mort de 9 hommes du clan Dughmosh, d’un homme de la famille Bolbol, ainsi que de la blessure de dizaines d’autres.

Les sources de la police ont confirmé la mort de Mahmoud aL-Naji, 22 ans, des escouades d’intervention et de maintien de l’ordre des forces de police.

Mr Shehwan a qualifié l’opération de mardi de réussie mais limitée, mais sans viser particulièrement le clan Dughmosh, mais plutôt ceux qui ont été trouvés coupables du meurtre du policier Abdelkarim Khzaiq , lundi 15/09/08 en milieu de journée.

Il a ajouté qu’après avoir passé la zone au peigne fin, la police a découvert tout un ensemble d’armes et d’engins explosifs.

En juillet, la police fidèle au Hamas avait attaqué le quartier de Shija’ya, à l’est de Gaza, en faisant au moins 11 tués, dont la plupart étaient membres du clan Helles, lié au Fatah. En raison du raid visant à arrêter un certain nombre de suspects, environ 150 militants du Fatah s’étaient enfuis vers la zone sioniste.

Rami Almeghari - IMEMC News – Mardi 16 septembre 2008 – 10 : 29

http://www.imemc.org/article/56974

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65806

Le président Abbas va rencontrer le premier ministre sioniste pour des entretiens de paix

Le président de l’AP Mahmoud Abbas va rencontrer, mardi 16/09/08, le premier ministre Olmert à Jérusalem Ouest, pour des discussions sur la paix entre les deux parties.

Le négociateur Palestinien, Saëb Eriqat, a déclaré que la prochaine réunion étudierait les bases des négociations en cours, et a réaffirmé l’opposition de la partie Palestinienne à des solutions partielles ou transitoires.

Les deux hommes doivent étudier la première phase du Plan de Paix de la Feuille de Route [ Maintenant, je dis le PPFR, chiche ! NdT ] soutenu par les Etats Unis, qui comporte l’arrêt des activités d’implantation sionistes de même que la libération de prisonniers politiques et la fin du blocus de Gaza.

Il faut encore mentionner que bien que les deux parties espèrent parvenir à un accord d’ici à la fin de l’année [Laquelle ? NdT], comme le souhaite Washington, le premier ministre Olmert s’apprête à se retirer en raison des accusations de corruption auxquelles il doit faire face.

[ commentaires : wouaouh, super ! Ils vont étudier la première partie du PPFR ! Au fait, ils ont fait quoi, depuis novembre dernier ? Echangé des recettes de hoummous ? Joué aux fléchettes ? ]

IMEMC News et Correspondants – Mardi 16 septembre 2008 – 10 : 02

http://www.imemc.org/article/56975

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65807

La ville d’Al Biereh condamne une attaque contre son Maire

Les membres du Conseil Municipal d’Al Biereh, près de Ramallah, ont fermement condamné l’attaque qui visait son maire Jamal Farah Al Taweel lorsque des hommes armés inconnus ont ouvert le feu sur son véhicule alors qu’il regagnait son domicile.

Le maire a survécu à cette attaque sans être atteint. Plusieurs institutions privées et gouvernementales, de même que divers responsables, ont condamné cette attaque.

Les membres du Conseil municipal ont déclaré que « cette lâche agression est une attaque contre les intérêts des habitants et contre tous ceux qui travaillent en faveur des intérêts de la ville. »

« Cette attaque ne sert pas le pays, ne sert pas les droits humains du peuple Palestinien et ses intérêts, » a conclu le Conseil Municipal.

Les membres du Conseil Municipal ont demandé que les services de sécurité Palestiniens enquêtent sur cette attaque et appréhendent et poursuivent les assaillants.

Mardi matin 16/09/08, aux environs de 11 heures, les habitants et le Conseil Municipal lanceront une manifestation pour protester massivement contre cette attaque et marquer leur solidarité avec le Conseil Municipal et le maire.

IMEMC News – Lundi 15 septembre 2008 – 23 : 17

http://www.imemc.org/article/56971

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65808

Le gouvernement de Haniyeh appelle Abbas à ne pas s’engager avec Olmert et le met en garde contre tout accord qui mettrait en péril les droits nationaux des Palestiniens

Le gouvernement d’entente nationale Palestinienne, présidé par le premier ministre Ismail Haniyeh, a appelé le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, à ne pas parier sur le premier ministre de l’occupation, Ehud Olmert, en le mettant en garde contre l’acceptation d’un accord qui violerait les droits Palestiniens.
« Alors que le processus de sa démission est engagé, Olmert va rencontrer, aujourd’hui, Abbas dans la ville d’Al Qods occupée, au même moment où Abbas refuse toute discussion avec mles mouvements Palestiniens et semble se rallier aux tentatives d’Olmert de conclure un accord de compromis d’ici la fin 2008 », a déclaré aujourd’hui le porte parole du gouvernement d’entente, Taher Al Nounou.
« Olmert est impliqué dans de graves affaires de corruption et l’occupation n’a aucune intention de restituer aucun de leurs droits aux Palestiniens », a-t-il souligné.

« Tout accord ratifié entre les deux côtés, l’occupation et le groupe négociateur présidé par Abbas, n’aura aucun sens et sera rejeté par les Palestiniens, qui ne le reconnaîtront jamais : aucun dirigeant Palestinien n’a le droit de renoncer aux droits de son peuple », a réaffirmé Al Nounou en faisant allusion aux dernières déclarations d’Abbas concernant le droit au retour des réfugiés palestiniens.

« Nous appelons Abbas à renoncer à ces négociations inutiles qui ont conduit à un échec et de à ne pas mettre en danger la légitimité de la revendication Palestinienne au vrais danger, car Olmert, qui est paralysé par d’importants scandales personnels, n’a rien à proposer aux Palestiniens », a-t-il ajouté.

Gaza - CPI - 16/09/2008 - 13:35

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7PCrVRJ%2bBB0cfNm42LOfAQNyloryyDwNswXqcuoFMeh6aATOCclK1XAsP%2fQQRRP2w303NvGNJToKRJPZtrICHtU4%2fwLomczqnZ%2fXRGY3XFbE%3d