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Chronique de l’occupation

du 29 août 2008

mercredi 3 septembre 2008

BREVES
DE PALESTINE

VENDREDI
29/08/08

Numéro
 : 640

nombre d’entrées :
8

Envoyé le 
29/08/08


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64001


Le
passage de Rafah sera ouvert samedi et dimanche, avec des procédures
particulièrement strictes


Des
conditions ont été établies pour les habitants
de Gaza qui souhaitent se rendre en Egypte par le passage de Rafah,
qui sera ouvert samedi 30/08/08 et dimanche 31.

Les
Gazaouis, de même que les Egyptiens bloqués dans la
Bande de Gaza, ont été invités à se
rassembler sur le terrain de jeux qui se trouve en face de l’hôpital
Nasser à Khan Younis, où les critères de
sélection de ceux qui seront autorisés à
traverser seront expliqués en détail.
Le plan
d’ouverture, tel qu’il a été expliqué vendredi
29/08/08 par Muhammad Edwan, porte parole de l’administration des
frontières dépendant du gouvernement de facto,
est que, une fois que les conditions auront été
expliquées aux personnes qui attendront, ceux qui
correspondent à ces critères commenceront le processus
de traversée. Le passage, a-t-il ajouté, se fera en
plusieurs étapes, de façon à s’assurer que le
point de passage n’est pas pris d’assaut comme cela a été
le cas en janvier dernier.
Jeudi 28/08/08, les officiels de Gaza
ont confirmé qu’un petit nombre de Palestiniens serait
autorisé à utiliser ce point de passage, qui est en
principe ouvert pour permettre aux citoyens Egyptiens bloqués
à Gaza de retourner en Egypte.
Deux cents ressortissants
Egyptiens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été
bloqués à Gaza depuis janvier après avoir
traversé le passage vers la Bande de Gaza, lorsque les
Palestiniens avaient forcé le passage à travers la
frontière dans un acte de désobéissance
populaire. L’Egypte avait de nouveau fermé la frontière
en Février.

[
commentaire : qu’est-ce que c’est que ce cinéma
chèvre-chou ? Qui décide quoi dans cette affaire ? On
nage en pleine clarté]


Gaza
– Ma’an – 29 / 08 / 2008 - 11:36

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31589


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64002

Le
Hamas déclare que la « sécurité de
l’AP » a appréhendé 11 de ses membres


Les
services sécurité du régime de Ramallah ont
appréhendé, vendredi 29/08/08, 11 personnes affiliées
au Hamas en Cisjordanie.

Le
Hamas a envoyé à Ma’an un communiqué déclarant
que la sécurité de l’AP, à Naplouse, a arrêté
Abou Shamat, Marwan Esteteh, Afif Habashiyeh, Bilal Eshtayeh, et
Qasem Sa’adeh.
A Hébron, dit le communiqué,
Izzat Shalaldah a été placé en détention
et le journaliste Abdullah Adawi a été arrêté.

A
Qalqilyia, Muhamad Mazen Yasin et Sa’ed Hamada ont été
placés en détention, de même qu’à Tubas,
Bara’ Al-Aynabousi et Hamdan Mtawe.

Bethlehem
– Ma’an – 29 / 08 / 2008 - 13:37

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31593


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64003

Les
forces d’occupation enlèvent 4 pêcheurs sur la côte
de Beit Lahiya


Quatre
pêcheurs de la Bande de Gaza ont été kidnappés
et emmenés vers un lieu de détention inconnu après
avoir été attaqués dans leurs bateaux dans les
eaux territoriales de Gaza près de la ville de Beït
Lahiya, dans le nord de la Bande.

Des
témoins ont déclaré qu’ils ont vu plusieurs
bâtiments sionistes se diriger vers deux bateaux de pêche
Palestiniens, qui ont été enduite attaqués, et
leurs équipages enlevés, au lever du soleil.
Les
pêcheurs pris en otage sont Mohammed Issa Sa’ad Allah, Ahmed
Farid Sa’ad Allah, âgé de 18 ans, Mohamed Mohamed Sa’ad
Allah, âgé de 60 ans, et Jihad As-Sultan, 39 ans.

Gaza
– Ma’an – 29 / 08 / 2008 - 13:10

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31591


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64004

Attaquer
la foi


Un réseau de
tunnels sous la Mosquée Aqsa, surnommée par les médias
sionistes « site touristique », a déjà
provoqué des fissures bien visibles dans la superstructure de
l’esplanade de Haram Al-Sharif, qui comprend de nombreux sites
historiques, dont le Dôme du Rocher.

« Que le
gouvernement sioniste ait la volonté et le désir de
détruire la Mosquée Aqsa ne fait aucun doute. Il veut
seulement que la démolition semble être le résultat
de causes naturelles »
, a dit Sheikh Mohamed
Hussein
, chef du Conseil Musulman Suprême, qui supervise le
Sanctuaire de Jérusalem, considéré comme le
troisième lieu saint de l’Islam.
« Tout ce
qu’ils font ici montre qu’ils veulent à tout prix détruire
ce lieu saint. Il est temps que les peuples musulmans, les
gouvernements musulmans et les organisations musulmanes partout dans
le monde agissent pour arrêter ce blasphème. Peut-être
demain sera-t-il trop tard
. »
Les responsables
palestiniens et musulmans, dont l’Organisation de la Conférence
Islamique (OIC), ont lancé de nombreuses alertes sur les
creusements sionistes à proximité et sous la mosquée,
sans résultat.
La semaine dernière, la Jordanie,
conservateur officiel du sanctuaire de Jérusalem, a demandé
au gouvernement sioniset de mettre fin au sabotage des fondations de
la Mosquée Aqsa, avertissant que « cette
question sensible pouvait mettre le feu à toute la
région
. »
Le régime sioniste a ignoré
la mise en garde jordanienne et a préféré
apaiser les groupes juifs religieux qui plaident pour la démolition
des lieux saints islamiques et chrétiens à Jérusalem.
Le régime sioniste refuse également d’autoriser que les
experts musulmans de l’OIC et de l’UNESCO inspectent les excavations
sous la mosquée, au prétexte qu’une telle démarche
jetterait des doutes sur la « souveraineté
israélienne »
sur la ville arabe occupée.
La
communauté internationale, dont le plus proche allié de
l’entité sioniste, les USA, ne reconnaît pas l’annexion
de Jérusalem Est par le régime sioniste, qui a suivi
l’occupation de la cité en 1967. Mais cette non reconnaissance
n’a pas empêché les gouvernements sionistes successifs
de construire d’énormes colonies juives à l’intérieur
et autour de la ville arabe occupée, réduisant
Jérusalem Est à un ghetto virtuel et effectivement
coupé du reste de la Cisjordanie.
L’isolement de Jérusalem
Est a été achevé avec la construction du
gigantesque « mur de séparation ».
Les
Musulmans et les Chrétiens de Cisjordanie sont
systématiquement empêchés d’accéder à
leurs lieux saints à Jérusalem Est, sauf ceux qui
possèdent des permis spéciaux délivrés
par les renseignements intérieurs sionistes, le Shin Beth.
En
plus de l’ouverture de tunnels sous le Haram Al-Sharif, le
gouvernement sioniste a permis à une secte fanatique juive, le
mouvement Chabad, de construire une synagogue à côté
de la partie occidentale de l’enceinte islamique. Chabad demande
ouvertement l’expulsion ou l’extermination des Palestiniens, ainsi
que la destruction des lieux saints islamiques et chrétiens en
Palestine.
Les responsables du Waqf musulman (dotation
religieuse) ont décrit la synagogue comme « une
source perpétuelle de tension, de provocation et de
harcèlement »
, ainsi que la preuve des
intentions malveillantes du régime sioniste envers les lieux
saints islamiques.
« La décision de
construire une synagogue à cet endroit particulier montre
qu’Israël cherche à attiser le feu des tensions
religieuses »
, a dit Adnan Al-Husseini,
responsable musulman important à Jérusalem Est.
« Il
est clair que le régime sioniste n’est intéressé
ni par la paix, ni par la coexistence »
.
Le régime
sioniste n’est pas seulement en train de se mettre à dos et de
défier les quelques 1,4 milliards de Musulmans du monde, mais
aussi de réprimer tous les efforts de la minorité arabe
d’Israël de faire connaître ce qui se produit contre les
lieux saints islamiques à Jérusalem Est.
Le 24 août,
la
police paramilitaire sioniste a donné l’assaut et bouclé
les bureaux de la Fondation Al-Aqsa
, à Um Al-Fahm, en
zone sioniste. Des documents, dont des cartes et d’autres archives
sur la Mosquée Aqsa, en particulier sur les excavations
israéliennes sous le lieu saint islamique, ont été
confisqués.
Le gouvernement sioniste prétend que la
Fondation Al-Aqsa est liée au Hamas.
« Ils
nous visent à cause de notre foi »
, dit Sheikh
Raed Salah
, chef du mouvement islamique en zone sioniste. Il a
ajouté que les activités de la fondation sont légales
et autorisées par les autorités sionistes. Il a nié
les assertions sionistes selon lesquelles la fondation se « coordonne
avec les commandants du Hamas à Jérusalem Est »
,
décrivant les accusations comme étant sans
fondement.
Salah est constamment harcelé par le Shin Beth
pour ses activités de défense des lieux saints de
Jérusalem. Il y a plusieurs années, pendant une
manifestation à Um Al-Fahm, un agent du Shin Beth a été
pris en train d’essayer de mettre du haschisch dans sa poche.
Les
dirigeants palestiniens des deux côtés de la Ligne Verte
condamnent « la persécution grandissante des
citoyens arabes par l’Etat sioniste »
. Le Centre
Juridique pour les Droits de la Minorité Arabe
en zone
sioniste a exhorté le Ministre de la Défense Ehud
Barak, responsable de la décision de fermeture des bureaux de
la Fondation Al-Aqsa, d’annuler la décision. Il a déclaré
que la mesure « enfreint gravement la liberté
de parole et la liberté de religion de toute la minorité
arabe en zone sioniste »
.
L’association a aussi
accusé le gouvernement sioniste de dureté en fermant
l’œuvre de bienfaisance à la veille du mois saint de Ramadan,
pendant lequel le mouvement islamique intensifie ses activités.
Le
régime sioniste invoque systématiquement des connexions
avec le Hamas lorsqu’il cherche à fermer des institutions
caritatives islamiques, tant en zone sioniste que dans les
territoires occupés.
Au début de l’année,
l’armée d’occupation a vandalisé les œuvres, magasins,
cliniques, orphelinats et écoles sous gestion islamique dans
toute la Cisjordanie, prétendant qu’ils étaient liés
au Hamas.

Source : Exposing
Israel
  Traduction : MR pour ISM

ISM
et
Khaled Amayreh > amayreh@p-ol.com
- Jérusalem - 29-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9785&type=analyse≤sujet=Monuments%20historiques


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64005

L’occupation,
sous un autre nom

(...) Pour démasquer
le véritable visage du régime sioniste, pouvons-nous
suggérer la réciprocité ? Que pensez-vous d’un
contrôle palestinien sur les carrefours frontaliers de la zone
sioniste, d’une présence militaire palestinienne le long de la
côte méditerranéenne de la zone sioniste, d’une
flotte aérienne palestinienne survolant Tel Aviv et Dimona, de
bases militaires palestiniennes à Haifa et à Ramat
Yishay, et d’unités d’intervention d’urgence dans les zones
sionistes ?

Dans un excellent
article (Ha’aretz
du 23 août
), Meron Benvenisti mentionne « le
succès de la campagne de propagande nommée
’négociations avec les Palestiniens’, qui convainc de nombreux
observateurs que le statu quo est temporaire »
.
Il
n’y a en effet pas de meilleure façon de décrire les
discussions en cours entre les deux hommes politiques dont les jours
sont comptés – Ehud Olmert et Mahmoud Abbas – qu’un
passe-temps orchestré par l’administration Bush.

Par
le passé, les pourparlers de paix étaient supposés
menés à un accord de paix, qui mènerait en
retour à la paix ; aujourd’hui, on ne présume même
pas de si peu.
Ce qu’on espère que les négociations
produisent est au mieux un « accord-étagère »
qui sera mis en œuvre à une vague date dans l’avenir, ou pas.
Personne ne croit qu’on puisse parvenir à un tel accord, comme
convenu, pour la fin de l’année, et même l’étagère
s’en fiche.
Mais le spectacle doit continuer. La semaine
dernière, les journaux ont annoncé un grand bond en
avant : le régime sioniste d’Olmert a soumis une proposition
détaillée pour le statut final
. Dans de véritables
négociations, on aurait pu dire : maintenant nous savons ce
que veut le régime sioniste.
Ce n’est pas le cas, puisque
chacun sait que le Premier Ministre Olmert n’est plus pertinent.
Alors quelle est la valeur de la proposition ? Nous ne savons
pas réellement ce que veut le régime sioniste, mais au
moins nous voyons ce qu’il veut dire.
C’est une question
importante dans le discours politique sioniste. Pendant les quinze
dernières années, ce fut un point central de
controverse entre la gauche sioniste et la gauche radicale.
Toute
personne honnête doit admettre que rien n’a changé sur
le terrain, ou du moins pas en mieux : l’occupation, supposée
prendre fin depuis 1993, n’a cessé d’empirer, avec les
colonies israéliennes illégales grossissant comme une
tumeur mortelle.

La gauche radicale voit ceci comme la preuve
que le régime sioniste n’a pas l’intention de mettre fin à
l’occupation. La gauche sioniste, cependant, a un autre argument :
« Ecoutez leur façon de parler ».

Les réalités de Cisjordanie et de Gaza sont
évidemment pires que jamais mais
, clame la gauche
sioniste, aujourd’hui même le sioniste moyen discute
ouvertement d’un Etat palestinien et les mots deviendront
inévitablement des faits, si nous soutenons ces braves gars
qui continuent à protéger l’occupation en même
temps qu’ils disent vouloir y mettre fin (Rabin, Peres, Barak, etc.,
et même Sharon, qui fut assez sage pour rejoindre le club).
La
nouvelle offre généreuse

Alors voyons ce que le
régime sioniste officiel est prêt à dire – pas
à faire – ces jours-ci. La proposition du statut final,
selon le Ha’aretz,
comprend les points suivants :
- retrait sioniste de quelques
93% de la Cisjordanie, conservant Ma’aleh Adumim, Gush Etzion, et un
peu de terre adjacente à la zone sioniste au nord de la
Cisjordanie, soit en tout environ 7% de la Cisjordanie.
- en
échange, les Palestiniens recevront d’autres terres dans le
Néguev, adjacentes à la Bande de Gaza, représentant
5,5% de la Cisjordanie.
- un couloir libre entre Gaza et la
Cisjordanie sans contrôles sécuritaires.
- la
proposition rejette un "
droit au retour"
des réfugiés palestiniens, mais comprend une "
formule
détaillée et complexe
" pour résoudre
le problème des réfugiés (aucun détail
n’est donné).
- Olmert est convenu avec Abbas que les
négociations sur Jérusalem seront différées.

Déjà
tout ceci n’est pas très séduisant, même pas
comme « accord-étagère ».
Jérusalem est un sujet central qui n’est même pas
traité.
De plus, comme l’explique Ha’aretz, « la
proposition d’Olmert pour un échange de terre introduit dans
l’arrangement une nouvelle donnée : le régime sioniste
recevrait
immédiatement les blocs de
colonies, mais la terre devant être transférée
aux Palestiniens et le couloir libre entre Gaza et la Cisjordanie ne
seraient livrés qu’
après que
l’Autorité Palestinienne reprenne le contrôle de la
Bande de Gaza »
(c’est moi qui souligne).
Les
chances que l’AP reprenne un jour le contrôle de la Bande de
Gaza sont peut-être plus minces que celles que le Hamas prenne
le contrôle de la Cisjordanie ; mais ceci ne fait que rendre la
proposition plus attractive pour le régime sioniste : nous
prenons les marchandises maintenant, mais nous ne paierons qu’après
le retour du Messie.
Ha’aretz choisit d’inclure un point de
propagande inévitable dans le rapport par ailleurs informatif
 : « Au cours des quelques derniers mois, Olmert a donné
son accord pour la construction de milliers d’appartements dans ces
blocs de colonies, la plupart autour de Jérusalem, et certains
sont destinés aux évacués volontaires
. »

Comme toujours, le régime sioniste viole la législation
internationale et construit davantage de maisons dans les colonies
illégales – mais il le fait avec une seule chose en tête
 : la paix. C’est clair, la meilleure façon de mettre fin à
l’occupation est de construire des milliers de nouvelles maisons
sionistes en terre occupée. Leur construction est encore une
preuve de l’engagement profond du régime sioniste pour la
paix
.

Pourquoi cet éternel pessimisme ?
Mais
pourtant, va-t-on me dire, pourtant. Bien sûr que la
proposition d’Olmert ne sera jamais appliquée. Bien sûr
qu’elle est incomplète, contestable, et certainement pas
généreuse.
Mais pourtant : le régime
sioniste est visiblement prêt à montrer son engagement
pour un Etat palestinien sur 93% de la Cisjordanie, plus 5,5% d’un
échange de terre. Cela ne signifie-t-il pas que finalement, le
régime sioniste admet que les jours de l’occupation sont
comptés ?
Même un député du parti de
droite Likud a du coup accusé Kadima de promouvoir le point de
vue de la gauche sioniste : « N’importe quel membre du
Meretz (droite) aurait pu signer la proposition d’Olmert
. »

Existe-t-il meilleure preuve qu’une proposition est bonne que les
attaques venant de la droite ?
« Arrangements de
sécurité »

Pas tout à fait.
Comme le mentionne très brièvement le rapport de
Ha’aretz, « Le régime sioniste a
également présenté aux Palestiniens un modèle
détaillé de nouveaux arrangements sécuritaires
selon l’accord proposé
. » D’abord, aucun détail
n’a été donné.
Pourquoi gâcher la fête
de la paix avec des petits détails techniques ? Le rapport
initial ne fait état que d’une demande, à savoir que
l’Etat palestinien soit démilitarisé, et sans armée,
une demande que les Palestiniens accepteraient, plus ou moins.
Mais
il va de soi que le lendemain, les Palestiniens ont refusé la
proposition d’Olmert comme « pas sérieuse »,
en toute conformité avec la fausse idée sioniste sur le
soi-disant « refus systématique palestinien »
de 1947 à ce jour.
Il a fallu attendre quelques jours pour
découvrir ce que voulaient réellement dire ces
« arrangements sécuritaires »
inavoués.
Mardi, Ha’aretz
a rapporté que « les Palestiniens
s’opposent à toute présence militaire sioniste sur le
territoire d’un future Etat palestinien
. »
Voilà,
encore une fois ces exigences palestiniennes déraisonnables :
pourquoi insistent-ils pour un Etat indépendant sans une
présence de l’armée sioniste ?!
Ils savent pourtant
que les soldats sionstes sont de mignons gamins de 18 ans qui ne font
jamais de mal.
Mais ce n’est pas tout : le rapport déclare
également que : "Pour sa part, le régime
sioniste souhaite surveiller les passages frontaliers, maintenir un
déploiement limité dans la Vallée du Jourdain,
continuer de survoler le territoire palestiniens, maintenir des bases
de préalerte sur les crêtes des montagnes et avoir des
unités d’intervention d’urgence dans les zones
palestiniennes.
"
Ah d’accord, voilà ce
qu’entend le régime sioniste par une « solution
à deux états »
 : un pseudo « Etat
palestinien indépendant »
sous surveillance
sioniste, plein de soldats sionistes, d’avions sionistes, de bases
militaires sionistes – et, bien sûr, le droit pour le régime
sioniste d’y envoyer encore plus de soldats « en cas
d’urgence »
.
Pour démasquer le véritable
visage du régime sioniste, pouvons-nous suggérer la
réciprocité ?
Que pensez-vous d’un contrôle
palestinien sur les carrefours frontaliers de la zone sioniste, d’une
présence militaire palestinienne le long de la côte
méditerranéenne de la zone sioniste, d’une flotte
aérienne palestinienne survolant Tel Aviv et Dimona, de bases
militaires palestiniennes à Haifa et à Ramat Yishay, et
d’unités d’intervention d’urgence dans les zones sionistes
 ?
Il est évident que de tels « arrangements
sécuritaires »
sont complètement
incompatibles avec un Etat souverain et indépendant.
La
proposition sioniste – comme ses « arrangements de
sécurité »
le révèlent –
prouve une fois de plus que le régime sioniste n’est pas un
partenaire pour la paix. Sur le terrain, tout ce que le régime
sioniste cherche, c’est du temps pour développer les colonies
et étrangler la société palestinienne, espérant
que le « problème palestinien »
finira par disparaître.
Au niveau du discours, cependant,
les choses sont aussi mauvaises. En dépit de la fausse
impression contraire cultivée par la machine propagandiste
sioniste, le régime sioniste rejette clairement la notion
d’Etat palestinien indépendant, autre qu’un Bantoustan sous
contrôle sionste total.
Si vous vous demandez pourquoi le
conflit palestino-sioniste demeure irrésolu, voila la simple
réponse : la solution à deux Etats, proposée par
les Nations Unies il y a 60 ans et acceptée par les
Palestiniens il y a 20 ans, est toujours inacceptable pour la
direction militaire et politique d’Israël.

Source : Antiwar
  Traduction : MR pour ISM

[ commentaire  :
c’est bien sûr très exactement ce que nous avions dit
dans le commentaire qui accompagnait la publication du projet Olmert
il y a quelques semaines. Il est réconfortant que certains
israéliens en aient conscience et osent le dire. ]


ISM
et
Ran HaCohen - Zone sioniste -
28-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9778&type=analyse≤sujet=Sionisme

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64006

Les
bergers palestiniens accablés par la sécheresse et les
restrictions


Durement frappés
par trois ans de sécheresse et par les restrictions sionistes
imposées à la transhumance de leurs troupeaux, les
bergers palestiniens sont confrontés à une des pires
crises de leur histoire
« Tout ce qui nous reste c’est
l’espoir », déclare Moussa Abdallah Awad, un berger
de 49 ans, en regardant en contrebas la maigre quantité d’eau
dans la citerne qui, à court terme, suffira à peine
pour maintenir en vie ses chèvres.
Autour de lui, le
spectacle n’est que désolation faite de poussière, de
rochers et de pauvreté.
Avec plus de 100 chèvres,
Awad est pourtant mieux loti que nombre de ses collègues dont
les maisons se trouvent sur les collines d’Hébron, dans le sud
de la Cisjordanie, une des régions les plus touchées
par la sécheresse.
« Il y a des gens qui sont
habitués à la vie dure, mais là ils sont sur le
point de craquer », explique Helge Kvam, porte-parole du
Comité international de la Croix Rouge (CICR) qui fournit une
aide d’urgence.
La plus grande partie de la région a été
privée de pluie durant le dernier hiver, tout comme la zone
sioniste.
Dans les collines d’Hébron, la crise est
particulièrement brutale en raison du manque de pâturage
et d’accès à l’eau.
« Ils avaient
l’habitude de mener leurs bêtes pour les faire brouter partout
en Cisjordanie et même en Jordanie », se souvient
Mohammed Cheikh Ali, expert économique auprès de la
Croix Rouge.
« Maintenant, les zones de pâturage
sont limitées à quelques kilomètres »,
ajoute-t-il en pointant du doigt les terres desséchées
environnantes.
Les colonies sionistes, les zones militaires, les
barrages routiers qui tronçonnent la Cisjordanie, ainsi qu’un
système de permis d’entrée mis en place par le régime
d’occupation empêchent les bergers de se rendre dans les zones
herbeuses ou d’accéder aux sources d’eau, selon des
organisations humanitaires.
A environ une dizaine de km de la
maison d’Awad, une colonie barre l’accès à Yatta, la
localité palestinienne la plus proche, où les
camions-citerne sont remplis.
Pour parvenir à Yatta, les
bergers doivent faire un long détour en passant par un chemin
poussiéreux que l’armée d’occupation ferme de temps à
autre avec des blocs de béton pour empêcher
l’infiltration de Palestiniens en zone sioniste.
Les collines
arides autour de la maison d’Awad, dans le village d’Isfey Foqa, ont
ainsi été déclarées « zones
militaires fermées » par le régime
d’occupation.
Sur le terrain, les quelques Palestiniens qui
conduisent des tracteurs pour amener les fournitures risquent de
perdre leur permis ou même leur véhicule.
Cette
mesure a provoqué une hausse spectaculaire des prix de l’eau
et du fourrage.
La situation est telle que 10% des 2,3 millions
d’habitants palestiniens de Cisjordanie consomment moins de 10 litres
d’eau par jour, selon un récent rapport de l’ONU alors que,
selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 50 à
100 litres par jour sont nécessaires.
Le CICR a livré
le mois dernier de l’eau à un millier de Palestiniens et à
leurs 50.000 moutons dans la région d’Hébron. Mais
cette assistance ne règle pas le problème.
« Ce
dont nous avons besoin, c’est de changements radicaux »
,
explique le porte-parole du CICR Helge Kvam.
Dans la seule région
d’Hébron, on dénombre 226 obstacles, comme des barrages
routiers ou des clôtures autour des colonies, auxquels il faut
ajouter des « points de contrôle volants »
qui gênent l’accès aux stations d’eau, selon le décompte
du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) de
l’ONU.
Selon les responsables sionistes, ce système est
nécessaire en Cisjordanie pour empêcher des attentats
palestiniens en zone sioniste.
L’augmentation des prix des
carburants et des fourrages ainsi que la concurrence de la viande
importée ont aggravé les maux des bergers qui se
plaignent d’être régulièrement attaqués
par des colons lorsqu’ils font paître leurs troupeaux près
des implantations.

(©AFP / 28 août 2008 06h31)

Source :
http://www.romandie.com


ISM
et
AFP - Hébron - 28-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9773&type=communique≤sujet=Environnement


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64007

L’armée
d’occupation tire une balle de caoutchouc dans la tête d’un
enfant de 12 ans dans le village de Ni’lin.


Hier, 28 août,
les forces d’occupation ont tiré une balle de caoutchouc
dans la tête d’un enfant de 12 ans dans le village de
Ni’lin.
Le jeune de 12 ans a été emmené à
l’hôpital de Ramallah.
Un bébé de 4 mois a
également été soigné pour inhalation de
gaz lacrymogène après que les soldats de l’occupation
aient tiré du gaz lacrymogène.
Vers 16h15, les
forces d’occupation ont tiré sur lui une balle en acier
recouvert de caoutchouc après que l’armée sioniste ait
attaqué la manifestation en utilisant des gaz lacrymogènes,
des bombes assourdissantes et des balles de caoutchouc. On espère
que l’enfant blessé pourra sortir de l’hôpital
aujourd’hui.
Une jeune femme enceinte de 20 ans s’est
également évanouie quand l’armée sioniste a tiré
quatre cartouches de gaz lacrymogène dans sa maison. Elle a
été conduite, inconsciente, au centre médical de
Ni’lin avant d’être prise de vomissements. Elle a été
soignée pour inhalation de gaz et état de choc.
Un
bébé de 4 mois a également été
soigné pour inhalation de gaz lacrymogène après
que les soldats de l’occupation aient tiré du gaz
lacrymogène.
Un autre garçon de 12 ans garçon
a reçu une balle dans la jambe suite au tir de gaz lacrymogène
dans la maison de ses parents. Alors qu’il sortait de sa maison,
aveuglé par le gaz lacrymogène, il a été
touché à la jambe par le tir d’une balle de
caoutchouc. Un homme de 37 ans a été également
emmené à l’hôpital de Ramallah, souffrant de
blessures graves après avoir reçu une balle en acier
recouvert de caoutchouc dans la poitrine.
Ces blessures graves
surviennent à un moment où l’extrême violence des
forces d’Occupation israélienne à Ni’lin a causé
la mort d’Ahmed Mousa, 10 ans, et d’Amira Youssef, 17 ans, il y a
trois semaines.

A ce jour, 15 Palestiniens dont 10 mineurs
ont été tués lors des manifestations contre le
Mur


Muhammad
Fadel Hashem Rian
, 25 ans
Tué lors d’une
manifestation contre le Mur à Biddu le 26 février
2004

Zakaria
Mahmoud ‘Eid Salem
, 28 ans
Tué lors d’une
manifestation contre le Mur à Biddu le 26 février
2004

Abdal
Rahman Abu ‘Eid
, 62 ans
Mort d’une attaque cardiaque
suite au tirs de gaz lacrymogène à l’intérieur
de sa maison pendant une manifestation contre le Mur à Biddu
le 26 février 2004

Muhammad
Da’ud Saleh Badwan
, 21 ans
Blessé lors d’une
manifestation contre le Mur à Biddu le 26 février 2004.
Il est décédé de ses blessures le 3 mars
2004

Hussein
Mahmoud ‘Awad ‘Alian
, 17 ans
Tué lors d’une
manifestation contre le Mur à Betunya le 16 avril 2004

Diaa’
A-Din ‘Abd al-Karim Ibrahim Abu ‘Eid, 23 ans
Tué lors
d’une manifestation contre le Mur à Biddu le 18 avril
2004.

Islam Hashem Rizik Zhahran, 14 ans
Blessé lors
d’une manifestation contre le Mur à Deir Abu Mash’al le 18
avril 2004. Il est décédé de ses blessures le 28
avril 2004.

‘Alaa’ Muhammad ‘Abd a-Rahman Khalil, 14
ans
Tué alors qu’il jetait des pierres sur un véhicule
israélien conduit par des gardes de sécurité
privée près du mur à Betunya le 15 février
2005.

Jamal
Jaber Ibrahim ‘Asi,
15 ans
Tué lors d’une
manifestation contre le Mur à Beit Liqya le 4 mai 2005

U’dai
Mufid Mahmoud ‘Asi,
14 ans
Tué lors d’une
manifestation contre le Mur à Beit Liqya le 4 mai 2005

Taha
Muhammad Subhi al-Quljawi
, 16 ans
Tué alors que ses
amis et lui tentaient de couper une partie des fils barbelés
du Mur dans le camp de réfugiés de Qalandiya, le 2
février 2007. Il a été blessé à la
cuisse et est décédé après avoir perdu
beaucoup de sang après être resté un long temps
au sol sans être soigné.

Muhammad Elias
Mahmoud ‘Aweideh
, 15 ans
Tué lors d’une
manifestation contre le Mur à Um a-Sharayet - Samiramis le 28
mars 2007

Mahmoud
Muhammad Ahmad Masalmeh
, 15 ans
Tué alors qu’il
tentait de couper une partie des fils barbelés du Mur à
Beit Awwa le 2 mars 2008.

Ahmed
Husan Youssef Mousa
, 10 ans
Tué lors d’une
manifestation contre le Mur à Ni’ilin le 29 juillet
2008

Youssef
Ahmed Younes Amireh
, 17 ans
Blessé à la tête
d’une balle de caoutchouc lors d’une manifestation contre le Mur
à Ni’ilin le 30 juillet 2008. Il a succombé à
ses blessures le 4 août 2008.

Trois autres, tous mineurs
ou handicapés mentaux ont été tués
seulement parce qu’il s’étaient approchés du Mur :


Du’aa
Naser Saleh ‘Abd al-Qader
, 14 ans
Tuée à
Far’un alors qu’elle s’approchait du mur avec une amie le 19
décembre 2006.

Fatah
a-Deen Muhammad ‘Ali al-Khuli
, 20 ans
Tué près
d’Habla alors qu’il s’approchait du mur le 22 janvier 2005. Il
était handicapé mental.

Mahyoub
Ahmad Nemer ‘Asi,
15 ans
Tué par un garde de
sécurité privée alors qu’il se trouvait sur un
terrain de sa famille situé à 200 mètres du
tracé du Mur le 8 juillet 2005

Sur ces 580 hectares de
terres que le village de Nilin possédait à l’origine,
plus de 69% ont été prises par le régime
sioniste en 1948, et depuis 1967, 44% de la superficie restante ont
été utilisées pour la construction des colonies
voisines. Le mur d’annexion, illégal au regard du droit
international, prend 25 autres pour cent des terres agricoles qui
sont la source de revenus du village et isolera des villages voisins
ce qui était autrefois la capitale commerciale de la région.
Lorsque le Mur sera terminé, Nil’in n’aura plus que 10% de
ses terres d’origine (moins de 150 hectares).


Traduction : MG pour
ISM


ISM
ism-media@googlegroups.com

- Ramallah - 29-08-2008


http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9784&type=temoignage≤sujet=Non%20Violence


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64008

La
coopération russo-syrienne : une réaction aux menaces
américano-sionistes


Le renforcement de la
coopération militaire. Il s’agit ‎du thème majeur du
sommet russo-syrien à Sotchi, ville ‎portuaire russe sur les
rives de la mer Noire. Le président ‎Bachar al-Assad et son
hôte russe Dmitri Medvedev ont ‎discuté surtout
d’armements modernes, notamment du ‎système de défense
anti-missile S-300 et de tanks que ‎Moscou envisage de vendre à
Damas, à ce proche allié de ‎l’époque de la
Guerre froide, au sein du Moyen-Orient.

Dans les années
70, au paroxysme des rivalités de l’Union ‎Soviétique
avec les Etats-Unis, Moscou avait mis sur pied ‎une base navale sur
les rives syriens de la Méditerranée et ‎la Russie de
2007 avait livré, dans le cadre de ses ‎coopérations
militaires avec Damas, des Mig et un système ‎sophistiqué
de défense antiaérienne.
Et le tout récent
accord ‎russo-syrien de consolider les bases de leur coopération
‎d’ordre militaire, aux enjeux importants, est, aux yeux ‎d’aucuns,
une pure réaction aux menaces américano-‎sionistes.

Le tandem Tel-Aviv-Washington suit avec ‎acharnement la
politique d’isolement de Damas et de ‎Moscou sur l’échiquier
international.
La Russie et la Syrie ‎ont convenu d’élargir
leur coopération militaire dans des ‎circonstances où
le régime sioniste a fourni des armes à ‎Tbilissi,
selon le Kremlin qui est aussi inquiet, de l’accord
‎Washington-Varsovie d’installer des éléments du
bouclier ‎anti-missile US sur le territoire polonais, y voyant une
‎menace d’ordre sécuritaire à ses portes.
N’oublions
pas ‎aussi le rôle du régime sioniste dans la vente
des drones ‎espions et des tanks à la Géorgie,
renforçant cette ‎hypothèse que Washington et
Tel-Aviv visent à détourner ‎Moscou du Moyen-Orient
en l’impliquant dans une crise ‎caucasienne.
Dans ce contexte,
le président Assad se rend à ‎Moscou où il a
pris fait et cause pour la Russie dans le ‎conflit avec la Géorgie.
Il s’est aussi déclaré contre la ‎politique
occidentale d’isolement russe. Une telle prise de ‎position prend
de l’importance lorsque l’on met en parallèle ‎les pressions
de l’Occident d’isoler la Syrie et le souhait de ‎Moscou de
contribuer Damas dans le règlement des ‎questions
moyen-orientales.
C’est justement dans un tel ‎contexte que la
proposition de Bachar Assad de négocier ‎sur l’installation
du système de défense anti-missile en ‎Syrie pourrait
retenir l’intérêt de Moscou d’autant que le ‎Kremlin a
toujours voulu avoir un rôle de premier plan au ‎Moyen-Orient.

Pourtant, la Russie est jusqu’à présent ‎restée
passive aux demandes des pays arabes de créer une ‎sorte
d’équilibre dans la région, face aux exactions du
‎régime sioniste.
Or, dans un contexte où les
menaces anti-‎russes de Washington et de Tel-Aviv montent d’un cran
en ‎Europe et au Caucase, la Russie pourrait saisir l’occasion
‎pour riposter à ses ennemis d’une part et de l’autre
‎redynamiser son rôle dans le paysage moyen-oriental.‎

Source : IRIB

[ commentaire  :
un regret : c’est qu’il ait fallu attendre une décision de la
Russie pour venir aider un pays arabe à faire face à
l’agression. Ah, si la France se montrait à la hauteur de ses
traditions et de ses amitiés séculaires ! ]


ISM
et
IRIB - Moyen Orient - 28-08-2008


http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9777&type=analyse


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