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Nouvelles du jour (2è édition)

Chronique de l’occupation

Dimanche, 10 août 2008

dimanche 10 août 2008

Numéro : 621

nombre d’entrées : 7

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Ush Grab, un terrain libéré, cible d’attaques de colons

Des colons israéliens perturbent une messe à Beit Sahour et agressent les fidèles

Plus de deux cents colons sionistes ont attaqué des Chrétiens palestiniens et étrangers qui assistaient à une messe célébrée mercredi soir dans le parc d’Ush Ghrab à Beit Sahour.

Alors que la messe commençait, les colons sionistes, qui avaient organisé une action sur le même site, ont commencé à provoquer les fidèles et à leur demander de quitter les lieux,

Les colons ont également menacé les journalistes locaux et internationaux qui étaient présents. Les soldats de l’occupation qui étaient là ont demandé aux internationaux et aux Palestiniens de quitter le parc, et n’ont pas tenté d’arrêter les colons quand ils ont commencé à faire partir tout le monde de force.

Le conseil municipal de Beit Sahour envisage de construire un hôpital pour enfants sur le site en coopération avec l’organisation CURE. Toutefois, l’armée d’occupation a publié un ordre militaire concernant le site et les colons ont souvent commencé à y prévoir des activités et arguent que le terrain leur appartient [ sic ! NdT] et qu’ils veulent y construire une colonie.

Les fidèles continuent de prier pour les enfants de Bethléem et pour avoir le droit de construire l’hôpital prévu.

Les colons, qui viennent des colonies illégales voisines de « Har Homa » et de « Efrat » et autres dans la région de Bethléem, ont effacé les peintures murales que certains militants palestiniens et étrangers avaient faites cette semaine et ont écrit à la place des graffitis racistes, demandant la mort des Arabes.

Source : http://www.youtube.com/

Traduction : MG pour ISM

ISM et George Rishmawi (IMEMC) - Bethléem - 08-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9622&type=temoignage≤sujet=Attaques%20de%20colons

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62103

Les forces d’occupation arrosent les manifestants de Ni’lin d’un produit inconnu

Le vendredi 8 août, les habitants de Ni’lin se sont rassemblés à 13h, comme d’habitude, pour prier sur leurs terres.

Ils ont été empêchés d’accéder à leur site habituel de prière du vendredi par une vingtaine de soldats sionistes accompagnés de chiens, et ils ont dû prier sur un terrain très proche du village tout en étant surveillé par l’armée.

Les soldats des forces d’occupation ont arrosé les manifestants d’une substance nauséabonde inconnue, que les habitants ont supposé être des déchets animaux.

Après la prière, ils ont rejoint les militants israéliens et internationaux afin de défiler jusqu’à l’endroit où le Mur d’Annexion est en cours de construction sur leurs terres.

Le mur volera plus de 50% des terres agricoles actuelles du village et plus de 80% des terres appartenant aux villageois avant 1948. L’armée coloniale a dispersé les manifestants en les arrosant d’eau des égouts dégoutante et du gaz lacrymogène alors qu’ils se trouvaient encore à proximité du village et à environ 3 kilomètres du chantier de construction.

Les manifestants de Ni’lin ont fui vers le village après avoir été fortement gazés. Deux personnes ont dû être soignées après la manifestation en raison de mauvaises blessures causées par les grenades lacrymogènes utilisées comme projectiles.

La manifestation qui a suivi la première confrontation a duré 5 heures. Les forces d’occupation ont continué à tirer d’importantes quantités de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc alors que les manifestants réussissaient finalement à construire de petits barrages de pierre pour empêcher les jeeps de l’armée d’entrer dans la ville et à jeter en bas de la route des fils de fer barbelés où le mur est en cours de construction.

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM

ISM - Ramallah - 10-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9643&type=temoignage≤sujet=Non%20Violence

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621042

Les anglophones de Beit Shemesh protestent contre la montée de la violence des Haredim

Des centaines d’habitants de Beit Shemesh se sont rassemblés en début de semaine pour manifester contre la récente vague de violence des Ultra-orthodoxes, obligeant la police et les responsables municipaux à prendre des mesures plus énergiques contre les « voyous » Haredi dans cette ville en pleine expansion de plus en plus divisée.

Les manifestants, dont de nombreux habitants anglophones des quartiers modernes orthodoxes de la ville, disent qu’ils sont fatigués des contraintes religieuses, des graffitis, des agressions verbales, de la violence et de ce qu’ils ont décrit comme une atmosphère de capitulation devant les exigences des Haredi.

Les tensions dans la ville couvent depuis des années, mais pour la plupart des manifestants, l’attaque d’il y a deux semaines - lorsque une femme et un soldat sioniste ont été agressés par un jeune ultra-orthodoxe parce qu’ils s’étaient assis côte à côte dans un bus Egged pour Beit Shemesh - a été un moment décisif.

« La violence et le vandalisme se sont aggravés ces deux dernières années, mais quand une femme est frappée parce qu’elle s’est assise à la mauvaise place dans l’autobus, nous avons commencé à voir les écrits sur le mur et à réaliser que nous devions faire quelque chose », a déclaré Eliyahu Shiffman, un habitant de longue date lors de la manifestation.

« Les Haredim disent que « notre quartier », c’est chutzpa (ndt : c’est une honte). Il ne leur appartient pas. Il appartient à chacun d’entre nous. »

La manifestation de cette semaine était organisée par des militants anglophones, dont l’adjoint au maire, Shalom Lerner, qui se présenterait aux élections municipales de l’année prochaine.

Des rabbins et d’autres membres du conseil municipal ont pris la parole lors de cette manifestation où était également diffusée de la musique religieuse et s’est terminée par l’« Hatikvah », l’hymne national israélien - un geste en apparence anodin qui n’a fait qu’augmenter les tensions.

Autrefois une ville en mal de développement, Beit Shemesh s’est agrandie de façon spectaculaire au cours des dernières années. Située entre Jérusalem et Tel-Aviv, elle est particulièrement populaire auprès des immigrants anglophones qui représentent maintenant plus de 20% de la population.

Les immigrants russes et éthiopiens, moins riches, se sont également installés dans la ville par vagues, aux côtés de nombreuses familles Haredi qui ont quitté des quartiers de Jérusalem comme Mea She’arim à la recherche de logements abordables.

Les Haredim – dont des membres des sectes Hassidiques anti-sionistes telles que Satmar - représentent maintenant environ un tiers de la population de la ville.

Bien que la plupart des quartiers soient séparés, des questions telles les tenues légères ou conduire une voir le jour de Shabbat sur les grandes artères restent explosives et chaque communauté rivalise pour déterminer l’avenir de la ville.

Pas de jogging

« Beit Shemesh est un lieu ouvert et nous ne voulons pas changer sa nature, » a déclaré cette semaine l’anglophone Lerner (membre du parti National Religieux).

« La police ne prend pas la violence suffisamment au sérieux et le temps est venu de s’en occuper sérieusement. Il y a trop de cas de violence et nous ne voulons pas que cela devienne habituel. »

Seuls les incidents les plus violents font la Une des journaux mais les habitants disent qu’ils craignent de nouvelles hostilités.

Les femmes disent qu’elles ne peuvent plus faire du jogging sur le Boulevard Herzog, la rue qui sépare le riche quartier de Sheinfeld à forte population d’Anglophones du quartier de Ramat Beit Shemesh Bet où vivent les Ultra-orthodoxes.

Des pancartes dans les supermarchés et des affiches suspendues aux immeubles d’habitation dans la ville préviennent les femmes de s’habiller modestement. Les voitures qui circulent en bas de la rue le jour de Shabbat sont souvent caillassées de pierres, alors que les jeunes Haredi hurlent « Shabbos » à la circulation.

Des manifestants Ultra-orthodoxes ont parfois renversé les poubelles dans la rue afin que les voitures ne puissent pas passer le jour de Shabbat. Et les habitants disent qu’ils ne peuvent même pas faire le ménage avant la fin du Shabbat.

« C’est un petit groupe de personnes, mais ils sont terrifiants », a déclaré une femme qui a demandé à rester anonyme car elle travaille avec la communauté Haredi.

« Mon fils a été attaqué, j’ai été attaqué deux fois et si vous mettez un drapeau [israélien] sur votre voiture pour Yom Ha’atzma’ut [La fête de l’indépendance d’Israël], ils vous l’arrachent. Et cela empire de jour en jour. »

C’est quoi un nom ?

Même le nom de la rue où a eu lieu la manifestation est un sujet de tension. Le Boulevard rabbin Herzog avait été appelé Boulevard Hadekel (Bld des Palmiers), mais il a été rebaptisé récemment en capitulation devant les nouveaux appartements pour les Haredim dans la rue, disent les habitants.

« Apparemment, les Haredim ne peuvent vivre que dans des rues portant les noms de rabbins » dit une femme qui a demandé de ne pas être nommé.

L’un des points de friction est la construction de la nouvelle école nationale religieuse pour garçons du côté du boulevard Herzog où vivent les Haredi. Le mot « voleurs » inscrit sur la pancarte du chantier a été récemment effacé à la bombe, action qui a été attribuée aux Haredim.

Un tract a été distribué cette semaine dans toutes les boites aux lettres du quartier exhortant les habitants à reconsidérer l’emplacement de l’école. Bien qu’il soit signé « les habitants du quartier Sheinfeld », de nombreuses personnes suspectent les agitateurs ultra-orthodoxes de l’autre côté de la rue de l’avoir écrit. Il ne contient aucune autre indication sur l’auteur.

Tract de campagne

« Pour ne pas être stupide », dit la brochure en hébreu. « L’école n’a pas à être construite intentionnellement sous le nez des Haredim, cela ne servira qu’à provoquer des émeutes inutiles. »

Le document anonyme, qui exhortait les habitants à mettre l’école de « notre côté », a fait grand bruit dans le quartier. Mais lors de la manifestation de cette semaine, les objections à l’idée de changer l’emplacement de l’école étaient féroces. Le Rabbin Oren Duvdevani, le chef spirituel de la Congrégation Netzach Menashe à Sheinfeld a proclamé sont soutien à la foule, « L’école ne sera pas déplacée. »

D’autre part, certains habitants craignent que la violence et leur proximité avec les quartiers Haredi affectent les prix de l’immobilier.

« Je vis une vie religieuse moderne, détendue et je veux être en mesure de maintenir ce style de vie », a déclaré Tamar Silverman, qui dit que les enfants ont jeté des pierres et l’ont raillé à propos de la manière dont elle s’habille. « Ces derniers mois, les choses ont empiré et j’ai commencé à imaginer d’aller vivre ailleurs », dit-elle.

Mais ses amis et ses voisins ont lui a demandé de rester et de s’impliquer pour changer la situation. Maintenant, elle est en train d’organiser une pétition contre la dernière vague de violence.

Un porte-parole de la municipalité a déclaré que la ville et le maire, Daniel Vaknin, « condamnaient toutes les formes de violence, tant physique que verbale, et invitaient tous les groupes à agir dans un esprit de tolérance et de respect mutuel. »

Un porte-parole de la police a rejeté les accusations que la police n’en faisait pas assez pour maîtriser la violence des Haredi dans la région et a déclaré que, dans la dernière attaque contre le bus, des officiers ont été attaqués et blessés par les Haredim lorsqu’ils sont arrivés sur les lieux.

En outre, un véhicule de police a été vandalisé et ses quatre pneus ont été crevés. « Vous ne pouvez pas dire que nous n’étions pas là », a déclaré le porte-parole.

Source : http://www.haaretz.com

Traduction : MG pour ISM

[commentaires : un article comme celui-ci me laisse...plié de rire ! Voilà que les « sionistes modérés » se prennent des coups de pieds où je pense donnés par leurs propres zinzins !

Allons, elle ferait mieux de réfléchir avec le cerveau que le Tout Puissant a bien voulu lui donner, madame Daphna Berman. Voyons, voyons, madame Berman. Sur quelle base êtes vous installée dans cette localité ? Parce que vos parents, vos grands parents, et tous vos ancêtres connus étaient des gens du coin ? Je n’en ai pas l’impression, madame Berman qui avez un nom à consonance germanique, et un prénom qui évoque le premier amour d’Apollon. Vous êtes vraisemblablement liée d’une manière ou d’une autre à la culture juive, et cela vous avez paru suffisant pour vous établir dans un pays dont les légitimes propriétaires sont de toute évidence les habitants autochtones du lieu, les Arabes de Palestine. Avez-vous seulement un jour songé que le nom même, magnifique d’ailleurs, de votre village, Beït Al Chams, qui signifie maison du Soleil, est évidemment arabe, même s’il a été plus ou moins « hébraïsé » (la langue véritable langue « hébreue » ayant disparu depuis longtemps, on en a fabriqué une autre de toutes pièces, et les guillemets s’imposent...).

Les envahisseurs sionistes de la Palestine ont camouflé la nature véritablement impérialiste et colonialiste de leur projet sous le manteau de Noé des fables complaisamment extraites d’une Bible de fantaisie, et le mythe du « droit » au retour s’est paré des oripeaux d’une secte religieuse. Les gens de votre camp étaient d’ailleurs tout heureux de souffler sur les braises du fanatisme religieux lorsqu’il se manifestaient chez les musulmans, qui sont en effet nombreux parmi les Arabes.
Ça a d’ailleurs assez bien fonctionné, et un très grand nombre de gens, ici, en occident, ont des vues très sommaires de la réalité du monde arabo-musulman (n’est-ce pas Messieurs Val et Geoffrin ?).

Alors au fond, moi ça ne me gêne pas, mais alors pas du tout, que vous deviez vous frotter aux « fous de Yahvé » : ce sont les vôtres. Je leur souhaite le succès le plus éclatant. ]

ISM et Daphna Berman - Zone sioniste – 09-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9638&type=analyse

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62105

Sionisme contre démocratie

Les commentaires politiques de Frank Scott apparaissent dans The Coastal Post, une publication mensuelle de Marin County, Californie, et sur de nombreux sites web, ainsi que sur son blog : http://legalienate.blogspot.com/

Dominés par une propagande qui nous dit que les Juifs sionistes innocents sont persécutés par les Arabes palestiniens mauvais, les USA continuent de subventionner le prétendu « Etat juif », et entraînent la nation dans des guerres destructrices, en son nom. Ressasser continuellement l’histoire de l’épouvantable persécution passée donne l’impression que parce que les nazis allemands ont brutalisé les Juifs européens, les Ashkénazes sionistes sont moralement justifiés à brutaliser les Arabes palestiniens.

« La loyauté première de la configuration du pouvoir sioniste va à l’Etat d’ ’Israël’ et sa politique est conçue pour coloniser le congrès US au nom et au bénéfice de la ’mère patrie’, ’Israël’ ». James Petras

James Petras parle d’une réalité rarement discutée dans des cercles habitués à au mieux murmurer des critiques sur le soutien des USA à l’entité sioniste. Il parle du Congrès, mais l’exécutif a été « colonisé » de la même façon. Le comportement téléguidé des principaux candidats à la présidence, faisant des courbettes devant le lobby sionico-américain ou priant devant le Mur des lamentations à Jérusalem, en sont des preuves suffisantes. La domination exercée par ce qu’il appelle la Configuration du Pouvoir Sioniste est un problème très grave pour un public qui n’a généralement pas conscience de son existence, et moins encore du contrôle qu’il exerce sur notre système politique.

Avec une économie paralysée et des forces armées sur-augmentées, des groupes du vieil establishement américain essaient de reprendre le contrôle avant que le dévouement stupide à l’Etat juif ne mène à la ruine totale. Une coterie du vieux pouvoir WASP (protestant blanc anglo-saxon) revitalisé se trouve en lutte avec le bloc du pouvoir juif plus récent. Cet affrontement de gangs au sein de l’establishment n’apportera pas la justice sociale et la paix à l’Amérique, mais il peut donner au public l’opportunité de revenir à la raison. Le soutien à un Etat raciste qui brutalise sa population autochtone d’une manière qui choque les vétérans de l’Afrique du Sud de l’apartheid ne peut que continuer, avec un public maintenu dans le noir.

Dominés par une propagande qui nous dit que les Juifs sionistes innocents sont persécutés par les Arabes palestiniens mauvais, les USA continuent de subventionner l’Etat juif, et entraînent la nation dans des guerres destructrices, en son nom. Ressasser continuellement l’histoire de l’épouvantable persécution passée donne l’impression que parce que les nazis allemands ont brutalisé les Juifs européens, les Ashkénazes sionistes sont moralement justifiés à brutaliser les Arabes palestiniens. Sur une terre qu’ils croient, sans aucune preuve à part la foi juive, être celle de leur origine, les colons sont vus comme les indigènes, alors que le peuple qui y vit depuis des siècles est expulsé, traité de terroristes et, en dépit de ses origines sémites, traité d’antisémite par ceux dont le seul lien avec le sémitisme est leur système de croyance.

Cette situation serait digne de la dernière comédie macabre si elle n’était si dangereuse pour l’humanité toute entière. L’établissement sioniste est dirigé par quelques personnalités sérieusement perturbées, qui n’ont pas en main une hache, mais des armes nucléaires. Ce qui n’est bien sûr jamais mentionné par ce qu’on appelle la communauté internationale, ce qui veut dire l’Amérique, le régime sioniste et une poignée d’états larbins.

Comment les USA peuvent-ils poursuivre leur multi-milliards de dollars d’aide à l’établissement sioniste, les guerres interminables et le maintien de bases militaires dans des centaines de pays étrangers, alors que son peuple subit un statut économique en sérieux déclin ? C’est seulement avec l’aide de médias qui nous dirons que l’origine de nos problèmes se trouve dans des endroits lointains plutôt qu’à la maison, et que notre allié le plus important au monde est le régime sioniste. Les deux sont dans un déni total de réalité. Une attitude individuelle sur de telles présomptions serait jugée cliniquement folle et vaudrait à son auteur l’internement psychiatrique. Notre société se comporte comme si les illusions étaient la réalité, les mensonges la vérité et un comportement psychotique le signe d’une excellente santé mentale.

Les USA ont pour des milliards de dollars de dettes et sont haïs non seulement au Moyen Orient, mais aussi dans de plus en plus d’autres endroits du monde, ce qui entraîné les appels au changement qui ont vu les WASP revenir, reprendre le contrôle au bloc au pouvoir qui a joué un rôle majeur dans la création de la crise actuelle, à part celui, non reconnu, qui est là depuis plus longtemps, le capitalisme lui-même.

Cette menace majeure sur l’avenir de l’humanité dépend peu du caractère « gentil » ou juif du groupe dirigeant, mais du fait qu’il permette ou non que le système détruise la planète entière, et pas seulement le Moyen Orient.

La relation entre la politique et la manière dont elle est rapportée est claire dans la préparation des Américains à une guerre avec l’Iran, et puis leur suggérant une indécision peut-être oui – peut-être non. Chaque fois que les discours enflammés sur l’Iran refroidissent légèrement, le prix du gasoil descend. Jusqu’à la prochaine poussée de brouhaha fanatique qui clamera que l’Iran veut atomiser Israël et exterminer tous les Juifs, auquel cas le prix remontera.

Ces fluctuations entre la rhétorique maniaque et le prix du pétrole font partie de la lutte pour exercer le contrôle sur la politique US au Moyen Orient. Le fait que les Américains n’utilisent pas autant d’essence n’a pas échappé à la vigilance du pétro-capital et cela joue sûrement un rôle dans la diminution récente du prix, qui est encore bien plus haut qu’il ne l’était il y a un an. On continue pourtant à faire croire que ce sont les puissances pétrolières qui nous poussent à la guerre en Irak, en dépit du fait que cela voudrait dire que Big Oil a décidé de compromettre ses relations étrangères et d’observer les Américains consommer moins de son produit.

Cette histoire ridicule est à la mesure de l’étendue du pouvoir juif-sioniste non seulement sur le gouvernement, mais sur les médias qui contrôlent la connaissance du public américain.

Des fables continuelles sur une prétendue menace iranienne, basée sur la même preuve fictive, des craintes surnaturelles et des tendances psychotiques qui transforment l’établissement sioniste en un cauchemar national pour les Arabes palestiniens en Disneyland paradisiaque pour les Juifs sionistes, rendent encore plus vital que jamais de mettre un terme à cette folie.

Elire un nouveau membre de la population colonisée à la présidence, que ce soit aux USA ou en Palestine, ne fera pas une grosse différence.

Plutôt que d’un simple changement au sommet, qui est une partie du problème, nous avons besoin que les masses populaires de la base se réveillent à l’action, ce qui pourrait apporter une réelle solution : une démocratie à 50 états aux USA, et une démocratie à un Etat en Palestine.

Source : Online Journal

Traduction : MR pour ISM

[ commentaires : je sais, ce n’est pas nouveau, mais ça fait du bien d’entendre un citoyen des Etats Unis le répéter. Même si ce n’est pas très agréable de devoir ranger notre pays, pour le moment, au nombre des « états larbins »...]

ISM et Frank Scott > frankscott@comcast.net. - USA - 07-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9618&type=analyse≤sujet=Sionisme

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62106

La forte croissance de la population arabe met le régime sioniste en état d’alerte

Les derniers chiffres ont mis en alarme toute la classe politique sioniste, ce qui a conduit Olmert et beaucoup d’autres à imaginer la création d’un Etat palestinien non pas comme un cadeau, mais comme condition de survie du projet sioniste.

Le premier ministre Ehud Olmert, s’en va. Dans quelques mois, il quittera le gouvernement, poussé vers la sortie par un des nombreux scandales de corruption qu’il accumule. Olmert s’en va, mais subsiste la conviction que le régime sioniste ne sera pas un État viable le jour où les Palestiniens seront la majorité à l’intérieur de ses frontières comme dans les Territoires Occupés. Les hommes politiques en lice pour succéder à Olmert partagent la conviction que les projections démographiques, qui mettent en évidence la forte croissance de la population arabe et en même temps une baisse du nombre d’immigrants juifs, devront dicter les politiques à adopter dans cette région du monde, y compris la création d’un État palestinien.

Dans l’aspect démographique, comme presque partout, l’établissement sioniste est un cas unique. C’est un pays qui en 60 ans a multiplié sa population par cinq. On compte aujourd’hui un peu plus de sept millions d’habitants, contre les 650 000 qui y habitaient en 1948 lorsque l’État a été créé. La croissance rapide a été rendue possible par un taux de natalité élevé et par le débarquement de trois millions d’immigrants juifs.
Le changement qui se profile pourrait être tout aussi rapide, seulement cette fois-ci, à l’encontre des intérêts du projet sioniste, selon les mises en garde des démographes et selon ce que commencent à montrer les statistiques. D’une part, les juifs sont de moins en moins nombreux à faire leur « aliya » (le rassemblement des exilés dans leur patrie), ou alors ils émigrent de la zone sioniste : 2007 a été la première année depuis 1989 où le nombre d’émigrants juifs n’a pas dépassé les 20 000 .
D’autre part, la population arabe, tant à l’intérieur des frontières de l’État d’Israël que dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, a eu une croissance deux fois plus rapide que la population juive, selon les données traitées par Sergio Della Pergola, professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem et qui est une autorité en la matière. Ces données mettent en évidence que les familles juives ont en moyenne 2,7 enfants, alors que la moyenne des Palestiniens tournent autour de 4. « Dans une vingtaine d’années, la population arabe vivant en zone sioniste atteindra 30% [contre 20% aujourd’hui]. Une nation avec une minorité de 30% n’est plus une société unifiée, mais binationale », explique Della Pergola.

Mais les politiciens sionistes sont préoccupés par les statistiques qui concernent non seulement les tendances démographiques à l’intérieur des « frontières » de la zone sioniste, mais aussi dans les 28 000 kilomètres carrés séparant la Méditerranée du Jourdain ou en d’autres termes, la Palestine du Mandat britannique. « Si nous ajoutons la population de Gaza et la Cisjordanie au million et demi d’Arabes qui vivent en zone sioniste, et le comparons au nombre de juifs de la zone sioniste, la différence est minime. Mais si l’on tient compte de la rapidité avec laquelle la population arabe augmente, ils seront bientôt plus nombreux », ajoute Della Pergola.

Ce sont ces chiffres qui ont mis en alarme toute la classe politique, à gauche comme à droite, et qui a conduit beaucoup d’entre eux, y compris Olmert, à imaginer la création d’un Etat palestinien non pas comme un cadeau, mais pour la survie du projet sioniste. En effet Olmert affirme que le jour où le nombre des Arabes sera supérieur à celui des juifs, l’existence même d’un état sioniste sera en danger. « Si arrive le jour où la solution des deux États [un israélien et un palestinien] échoue, et que nous sommes obligés de faire face à une lutte pour l’égalité des droits dans le style de l’Afrique du Sud, ce jour-là l’État d’Israël sera mort », a déclaré Olmert à Washington après la conférence d’Annapolis qui devait déboucher sur la création d’un État palestinien. Yossi Beilin, du parti de gauche Meretz, partage cette vision avec Olmert. « Une minorité de Juifs qui domine une majorité palestinienne, ce serait comme l’ex-régime sud-africain. Le monde ne le tolérerait pas. »
Les candidats à la succession d’Olmert analysent aussi le conflit au Moyen-Orient à travers le prisme démographique, mais ils proposent des solutions très différentes.

« Pour les trois [Tzipi Livni, Netanyahu et Shaul Mofaz] c’est une question cruciale », a déclaré Arnon Soffer, le prophète de « la menace démographique arabe », Professeur en géostratégie à l’Université de Haïfa. Les trois hommes politiques ont défilé dans ses cours et se sont laissés imprégner par ses prédictions, indique Soffer.
Nétanyahou à la tête du Likoud d’extrême-droite et en tête selon certains sondages, l’a sollicité à nouveau pour le consulter sur la question, selon le professeur. Pour Netanyahou, contrairement à Olmert ou Livni, la préoccupation démographique ne l’amène pas à défendre la nécessité de la création d’un Etat palestinien dans les plus brefs délais. Au contraire, des sources proches du candidat ultra-conservateur ont expliqué que « bien que les données démographiques soient une question critique, il pense qu’il est impossible de parvenir à un accord avec les Palestiniens dans les circonstances actuelles, avec le Hamas au pouvoir à Gaza. » Mais on soupçonne des mesures visant à empêcher les Arabes vivant en zone sioniste de diluer la nature juive de cette zone.

Mais si une grande partie de la classe politique sioniste est si pressée de voir aboutir un accord conduisant à la création d’un Etat palestinien, ou au moins de fixer quelques frontières définitives, pourquoi les faits sur le terrain, comme l’expansion des colonies, vont-ils dans le sens opposé ? Parce que comme l’explique Calev Ben-Dor, un analyste de Reut, un groupe de réflexion de Tel-Aviv, « une chose est de vouloir un Etat palestinien et une autre est qu’il y ait un consensus sur ce que les frontières doivent être, de ce qu’il faut faire de Jérusalem ou avec les réfugiés. » Et, conclut Beilin : « Tout le monde sait que le statu quo n’est pas viable et que nous devons aller vers le partage, la question est de savoir si nous avons des dirigeants disposés à le faire. »
La chasse à l’émigrant

L’Agence Juive est chargée de recruter les Juifs dans le monde et de les amener en zone sioniste. Ils viennent pour réaliser leur rêve religieux, sioniste ou tout simplement pour améliorer leur situation financière. La loi du retour leur permet d’émigrer en raison de l’histoire familiale juive, et d’obtenir un certain nombre d’avantages, parmi eux la citoyenneté, les cours d’hébreu gratuits, un logement temporaire ou 15 000 US dollars (9700 euros) dans le soi-disant « panier d’intégration ».
Par le passé, le projet a très bien réussi pour trois millions de juifs qui ont fini par s’installer en Israël. Le problème se pose aujourd’hui, la plupart des Juifs dans le monde vivant dans des pays où ils ne se sentent pas menacés et où ils bénéficient d’un bon niveau de vie.

La solution était un moment en Russie. L’ex-Union soviétique a été la plus grande réserve de juifs dans le monde. En 1990, avec l’effondrement politique les portes se sont ouvertes et, depuis lors, un million de soviétiques se sont installés en zone sioniste. Mais chaque année, il y a un millier de russes en moins que l’année précédente. « Le niveau de vie en Russie s’est beaucoup amélioré et c’est la raison pour laquelle les juifs du pays ont moins d’intérêt à venir, » explique Michael Jankelowitz, porte-parole de l’Agence Juive.

Par conséquent, ils ont décidé de se tourner vers les États-Unis, pays qui a la plus grande communauté juive dans le monde et qui bénéficie d’un bon niveau de vie, et où il y a de nombreux candidats à l’émigration pour des motifs religieux. Pour séduire les juifs américains afin de compenser la baisse d’entrée des russes, l’Agence Juive a lancé des campagnes par voie terrestre, maritime et aérienne.

L’un de ses programmes invite chaque année 10 000 enfants américains à passer un semestre dans une université sioniste avec l’idée que certains d’entre eux finiront par s’y installer de manière permanente. Ils envoient également en camps d’été 1500 jeunes appelés « émissaires » de l’autre côté de l’Atlantique pour que « depuis une perspective sioniste ils expliquent le rôle que joue l’entité sioniste dans leur vie », dit Jankelowitz.

Sur le même thème :
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 L’État d’Israël va-t-il bientôt disparaître ?
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 4,26 millions de réfugiés palestiniens dans le monde

6 août 2008 - El Païs - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elpais.com/articulo/inte...
Traduction de l’espagnol : Charlotte

Info-Palestine et Ana Carbajo - El Païs - samedi 09 août 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4878

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62108

Manifestation pacifique contre le Mur dans le village d’Al Khader

Un groupe d’environ 150 manifestants non violents ont défilé pour protester contre le Mur d’Annexion illégal, vendredi 08/08/08 en milieu de journée, dans le village d’Al Khader, voisin de la ville de Bethlehem

Le correspondant d’IMEMC a rapporté que la manifestation a commencé après les prières du vendredi , récités dans le village. Un groupe de 150 manifestants non violents a défilé pour protester contre le Mur d’Apartaheid en cours de construction sur les terres du village.

Les soldats sionistes ont arrêté la manifestation en tirant des grenades lacrymogènes et assourdissantes sur les manifestants, ce qui a provoqué des cas d’inhalation de gaz toxiques chez les manifestants.

Rula Shahwan - IMEMC News – Vendredi 08 août 2008 – 15 : 35

http://www.imemc.org/article/56439