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Nouvelles du jour
Chronique de l’occupation
Lundi, 4 août 2008
lundi 4 août 2008
Numéro : 614
nombre d’entrées : 5
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Trois internationaux au tribunal après avoir été arrêtés dans les collines du sud d’Hébron
Trois militants internationaux ont été arrêtés jeudi 1er à août à 18h alors qu’ils accompagnaient des agriculteurs palestiniens dans les collines du sud d’Hébron.
Ils sont actuellement détenus au commissariat de police de Kiriyat Arba, une colonie illégale d’Hébron, où ils sont accusés d’être entrés dans une Zone Militaire Fermée. Cependant, la présence de ces militants avait paru souhaitable pour éviter que des agriculteurs Palestiniens y soient exposés à nouveau, seuls, à la violence des colons, et en outre la restriction d’entrée sur les « zones militaires fermées » ne s’applique, aux termes de la « réglementation sioniste », qu’aux sionistes.
L’organisation Rabbins pour les Droits de l’Homme avaient demandé aux trois militants internationaux, un Japonais, un Suédois et un Anglais, d’accompagner les fermiers palestiniens et leur troupeau jusqu’à leur pâturage et de prendre des photos du secteur.
Le terrain en question a fait l’objet d’une récente décision de la Haute Cour qui a déclaré le secteur non accessible aux sionistes afin d’empêcher les attaques des colons contre les agriculteurs palestiniens.
Toutefois, cette décision a pour conséquence, selon les autorités d’occupation, que les groupes des droits de l’homme sionistes ne peuvent pas accompagner les agriculteurs et leur troupeau jusqu’à leurs terres de pâturage. Cependant la décision n’empêche pas les militants étrangers des droits de l’homme de le faire.
A peine une demi-heure après que les agriculteurs soient arrivés sur le terrain accompagnés par les trois militants étrangers des droits de l’homme, des colons ont tenté d’intimider le groupe. La voiture des colons a essayé de foncer sur le troupeau de moutons des agriculteurs palestiniens, afin d’effrayer et d’intimider les agriculteurs qui faisaient paître leurs troupeaux.
Les trois internationaux accompagnant les agriculteurs palestiniens ont téléphoné aux Rabbins pour les droits de l’homme, qui ont contacté l’armée sionistes et le DCO (l’officier de l’occupation qui commande le secteur). La police sionistes est arrivée rapidement sur les lieux et, au lieu d’arrêter les colons qui ont été autorisés à partir, ils ont arrêté les trois internationaux.
Les groupes des droits de l’homme ont réussi à filmer de nombreux cas d’attaques de colons contre les agriculteurs palestiniens dans les collines du sud d’Hébron au cours des dernières semaines, notamment un agriculteur palestinien tabassé alors qu’il était attaché à un poteau électrique.
NOTE :
On vient d’apprendre que les trois militants viennent d’être libérés, avec interdiction d’entrer dans une Zone Militaire Fermée
Source : http://www.palsolidarity.org/ Traduction : MG pour ISM
[commentaires : si cela était nécessaire, cet incident illustrerait ce qui est inacceptable dans la situation actuelle. Comment se fait-il que, plus de 40 années après la fin des opérations militaires qui ont amené l’armée coloniale sioniste en Cisjordanie, la population de ces territoires soit privée de l’exercice des droits élémentaires reconnus à tous les peuples de la terre, et d’abord de celui de se gouverner soi-même, et non sous un régime d’occupation qui a bien du mal à cacher son vrai visage, qui est celui d’une colonisation rampante. Comment la Communauté Internationale, qui nous chante sans se lasser la complainte de la Démocratie Universelle et la rengaine des Droits de l’Homme à géométrie élastique accepte-t-elle que des hommes aient pu naître, vivre, et mourir sans avoir connu d’autre régime que celui de la servitude imposée à leur peuple sans avoir commis aucun autre crime que d’avoir toujours vécu sur une terre qu’un groupe totalement étranger a décidé de leur voler ?
Bien entendu, on constate encore, comme chaque fois qu’un incident de ce type survient, la partialité invraisemblable des autorités d’occupation. Style Orwell dans 1984 : les gens chargés de protéger la population veille, en fait, à ce que rien ne vienne déranger ceux qui l’agressent. C’est quoi déjà le racisme colonial ?]
ISM - Hébron - 03-08-2008
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9581&type=temoignage≤sujet=Poursuites%20judiciaires
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Sept blessés alors que Ni’lin continue sa lutte contre la construction du Mur d’Apartheid
Le 1er août, des manifestants palestiniens, accompagnés par des militants israéliens et étrangers, ont défilé jusqu’au chantier de construction du Mur d’Apartheid à Ni’lin.
Plus de 100 mètres de barbelés ont été finalement été arrachés du chantier de construction et placés devant des bulldozers afin de retarder les travaux sur le mur prévus le lendemain. Cette action est identique à celle où Ahmed Mousa, 10 ans, a été tué par les forces d’occupation le 29 Juillet.
Cinq Palestiniens et deux internationaux ont été blessés par des balles en acier recouvert de caoutchouc tirées par les forces d’occupation quand elles ont attaqué la manifestation et envahi le village.
Quand les soldats de l’occupation se sont retirés du village, les manifestants se sont à nouveau rassemblés et sont repartis sur le chantier de construction du Mur où ils ont terminé d’arracher les barbelés afin d’empêcher sa construction qui saisira plus de 2500 dunams (250 ha) des terres de Ni’lin.
Cette action fait suite à l’assassinat d’Ahmed Youssef Ussam Mousa, 10 ans, qui a été tué d’une balle dans la tête tirée à bout portant par la police des frontières israéliennes.
Yousef Ahmad Younis Amira, 17 ans, a ensuite été tué d’une balle de caoutchouc dans la tête lors d’une manifestation qui s’est déroulée après les funérailles d’Ahmed. Ce soir-là, il a été déclaré en état de mort cérébrale par les médecins de Ramallah. Il est toujours en hôpital de Ramallah, mais on s’attend à ce qu’il décède dans les prochains jours.
Aujourd’hui, un mémorial a été construit à l’endroit où Ahmed Mousa a été tué et au-dessus, flotte un drapeau palestinien.
Au cours des dernières semaines, des manifestations ont eu lieu presque tous les jours à Nilin pour protester contre le Mur d’annexion sioniste déclaré illégal par la Cour internationale de La Haye en 2004
Source : http://www.palsolidarity.org/ Traduction : MG pour ISM
ISM - Ramallah - 02-08-2008
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9573&type=temoignage≤sujet=Non%20Violence
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Bil’in : des dizaines de blessés suite à l’inhalation de gaz lacrymogène
Des dizaines d’habitants et un journaliste palestinien ont souffert de problèmes respiratoires après avoir inhalé du gaz lacrymogène tiré par des soldats au cours d’une manifestation pacifique dans le village de Bil’in vendredi après-midi.
La manifestation contre la construction du mur de séparation qui sépare le village de ses terres ancestrales a lieu chaque semaine.
Après la prière du vendredi midi, les habitants de Bil’in sont descendus dans la rue aux côtés des pacifistes étrangers et israéliens, en portant des drapeaux palestiniens et des banderoles dénonçant la politique sionistes qui se traduit par la construction du Mur, la confiscation des terres, la construction de colonies, les fermetures de routes, le siège des villes palestiniennes et les meurtres de civils, en particulier des enfants.
D’autres slogans condamnaient les tirs sur les détenus alors qu’ils sont menottés et ont les yeux bandés comme l’a filmé une habitante de Nilin récemment.
Les manifestants scandaient des slogans appelant à l’unité nationale alors qu’ils marchaient en direction du Mur pour tenter d’accéder à leurs terres.
Les manifestants portaient des photos d’Ahmad Husam Musa, un jeune garçon qui a été tué par l’armée israélienne dans le village de Ni’lin mardi alors qu’il participait à une manifestation.
Les soldats sionistes ont attaqué la manifestation en tirant des gaz lacrymogènes et des balles de caoutchouc sur la foule. Des dizaines d’entre eux ont dû être traités pour inhalation de gaz lacrymogène, dont Imad Burnat, un journaliste palestinien.
Mercredi, un groupe d’Italiens a visité le mur dans le village et ont écouté l’exposé détaillé sur le mur et sur ses effets sur le village du Comité Populaire Contre le Mur. Le groupe d’Italiens a tenté d’accéder aux terres du village situées derrière le mur, mais les soldats l’en ont empêchés.
La délégation s’est dirigée vers Ni’lin, un village au nord-est de Bil’in, où ils voulaient aller présenter leurs condoléances à la famille de l’enfant qui a été tué mardi. Mais les soldats sionistes les ont empêchés d’entrer dans le village.
Le Comité Populaire Contre le Mur à Bil’in a dénoncé la violence des attaques sionistes contre les manifestants.
Source : http://www.palsolidarity.org/ Traduction : MG pour ISM
[commentaires : la force du roseau, c’est sa ténacité, héroïque. ]
ISM et Ma’an News - Bilin - 02-08-2008
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9574&type=temoignage≤sujet=Non%20Violence
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Retour à la case départ, encore une fois
La scission prolongée entre le Hamas et le Fatah a pris un tour encore pire cette semaine lorsqu’un engin explosif a fait sauter une voiture garée près de la plage de Gaza, tuant cinq membres militaires du Hamas ainsi qu’une petite fille de six ans. L’incident s’est produit le vendredi 25 juillet, alors que des milliers de Gazaouis s’étaient rués vers la mer, fuyant la chaleur particulièrement éprouvante cet été.
Parmi les victimes, qui se détendaient elles aussi sur la plage, on compte des personnalités de premier ordre de la branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzeddin Al-Qassam, dont le gendre de Khalil Al-Hayya, un haut dirigeant du Hamas.
Le Hamas a tenu « la tendance traîtresse » à l’intérieur du Fatah – une allusion au groupe soutenu par les USA dirigé par l’ancien homme fort de Gaza, Mohamed Dahlan – pour responsable de l’attentat, jurant de capturer les auteurs et de les punir sévèrement.
Dahlan et ses forces ont fui Gaza l’année dernière après que le Hamas ait mené un coup d’Etat préemptif pour mettre en échec le coup d’Etat soutenu par les USA et planifié par les forces de la sécurité du Fatah, que le Hamas accuse de vouloir éradiquer le gouvernement Hamas légitime dans la Bande de Gaza.
Le Fatah, qui a d’abord montré des signes de satisfaction, a nié toute implication dans l’incident. Mais, dans une provocation claire visant le Hamas, le Fatah, ainsi que l’Autorité Palestinienne dominée par le Fatah, a suggéré que l’attentat était une affaire interne au Hamas, ce que les observateurs palestiniens indépendants rejettent comme étant une éventualité très peu crédible.
Cherchant à identifier et à arrêter les auteurs, les forces de sécurité du Hamas à Gaza ont lancé une vaste campagne d’arrestations visant les activistes du Fatah. Selon des groupes pour les droits de l’homme, au moins 150 militants du Fatah ont été arrêtés, dont beaucoup ont été relâchés quelques heures après leur détention.
En Cisjordanie, l’Autorité Palestinienne, qui travaille en coordination avec l’armée ennemie, a lancé une vague d’attaques au vitriol contre le Hamas, accusant le mouvement islamique d’avoir entrepris une véritable chasse aux sorcières contre le Fatah. Le Fatah et les dirigeants de l’Autorité Palestinienne ont soigneusement nié toute implication dans le meurtre des cinq officiers Ezzeddin Al-Qassam, accusant le Hamas d’utiliser l’incident pour justifier la répression contre le Fatah.
Cherchant à décimer le Hamas, les renseignements généraux du Fatah (mukhabarat) ont assiégé les maisons des personnalités soupçonnées d’être de l’opposition dans le nord de la Cisjordanie, arrêtant jusqu’à 100 personnes, dont des membres élus du Conseil municipal de Naplouse, des juges, des professeurs, des étudiants, des dirigeants civils et religieux, dont beaucoup ne sont pas affiliés au Hamas.
Un des détenus est le professeur Abdel-Sattar Qassim, ancien candidat aux présidentielles et critique déclaré de l’Autorité Palestinienne, et qui n’a rien à voir avec le Hamas. Qassem, qui a été libéré dans la nuit de mardi, a déclaré à Al-Ahram Weekly qu’il ne savait pas pourquoi il avait été arrêté.
« Ils ont été globalement polis avec moi, mais un des officiers m’a brièvement interrogé sur des articles que j’ai écrits et dont il trouve les termes un peu durs. » Qassem a dit qu’il proposerait au Hamas et au Fatah « d’autoriser les intellectuels palestiniens indépendants et nationalistes à examiner la crise palestinienne interne pour essayer de trouver une solution. »
Le Weekly a cherché à demander au gouverneur de Naplouse, Jamal Muhesen, pourquoi il avait autorisé les arrestations malgré le manque de motifs. Muhesen a refusé de lui parler, mais son secrétaire personnel a dit : « Les arrestations ont eu lieu sans que le gouverneur le sache. La décision est venue de Ramallah. Le gouverneur n’a rien à voir avec ça. »
Entre temps, le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, qui a qualifié le bombardement de Gaza et la répression du Fatah par le Hamas qui s’en est suivie de « regrettable », a parlé d’une démarche imminente, avec l’Egypte comme médiatrice, de reprise des pourparlers de réconciliation nationale entre le Fatah et le Hamas.
Le Hamas a rejeté les remarques d’Abbas, disant que c’était « une tentative évidente de détourner l’attention de l’attentat de la plage de Gaza. » Moussa Abu Marzouq, vice-président du Bureau politique du Hamas, a déclaré que l’appel d’Abbas au dialogue était « absurde et peu sérieux à la lumière de ce que son appareil de sécurité était en train de faire en Cisjordanie. »
Abu Marzouq a décrit l’arrestation des cadres du Hamas en Cisjordanie comme « enragée », accusant l’AP de collusion avec le régime sionsite en ciblant le Hamas. Il a aussi réfuté les déclarations selon lesquelles l’arrestation des partisans du Hamas en Cisjordanie était une réponse aux arrestations des activistes du Fatah dans la Bande de Gaza.
« L’arrestation de quelques éléments du Fatah à Gaza a eu lieu dans le contexte d’une enquête pour un crime qui a tué six personnes innocentes. Mais les arrestations par le Fatah des partisans du Hamas et autres citoyens palestiniens avaient une motivation politique destinée à servir les intérêts de l’occupation. »
L’étendue des répercussions de l’attentat de Gaza sur les perspectives d’une réconciliation palestinienne n’est pas claire. Ce qui est clair, c’est que le conflit entre le Fatah et le Hamas prend de plus en plus une nature tribale.
Mardi, une délégation de haut rang du Hamas est partie au Caire pour discuter avec des responsables égyptiens, dont le Chef des Renseignements Généraux Omar Suleiman, du renforcement du cessez-le-feu, ou tahdia avec le régime sioniste. Selon les officiels du Hamas, la délégation fera pression sur l’Egypte pour qu’elle rouvre le passage frontalier de Rafah, honorant ainsi les précédentes déclarations égyptiennes à ce sujet.
L’arrivée de la délégation Hamas au Caire coïncide avec celle d’un responsable israélien chargé de l’ainsi nommé « dossier Shalit » – le cas d’un soldat sioniste capturé par les combattants de la résistance il y a deux ans. Les médias sionistes rapportaient mardi que le Premier ministre aux abois Ehud Olmert était d’accord pour lâcher du lest sur les critères de la libération des prisonniers palestiniens dans le cadre de l’accord d’échange.
Selon des sources de la presse écrite israélienne, la « souplesse » que la partie sioniste montre devrait trouver sa réciproque chez le Hamas.
Pourtant, dans ce contexte, l’armée d’occupation continue de martyriser et de ravager la société palestinienne sans discrimination. Lundi, l’armée a incendié une usine de meubles dans le centre ville de Naplouse, causant des pertes qui ont été estimées à plus de 3 millions de dollars.
Ce crime délibéré arrive au moment où les donateurs occidentaux tentent désespérément de revitaliser l’économie palestinienne pour améliorer les projets de paix entre Israël et les Palestiniens. Sabri Hindiyyeh, propriétaire des Meubles Qaser Hindiyyeh, a déclaré à Ma’an : « L’armée a tiré des grenades dans le magasin à 2h du matin mardi, réduisant en cendres tout ce qui s’y trouvait. »
Quelques jours avant, l’armée israélienne avait détruit un immeuble de plusieurs étages à Beit Hanina, à Jérusalem Est, sous prétexte qu’il avait été construit sans permis
ISM et Khaled Amayreh > amayreh@p-ol.com - Palestine - 02-08-2008
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9577&type=analyse
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Des colons sionistes attaquent des villages proches de Hébron
des sources locales ont rapporté qu’un groupe d’au moins une vingtaine de colons a attaqué les villages de Wad Al Nasara et de Wad Al Husen, aux environs de Hébron, samedi 02/08/08 en milieu de journée, pour la troisième journée consécutive.
Les colons ont attaqué plusieurs maisons de ces villages avec des pierres et des fusils, et ont blessé trois habitants.
En outre, les colons ont attaqué les Palestiniens qui passaient dans les rues de ces villages et ont tenté de s’emparer d’une terre afin d’y établir un avant poste illégal.
Rula Shahwan - IMEMC News – Samedi 02 août 2008 – 16 : 54