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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mardi 29 juillet 2008

mardi 29 juillet 2008

Numéro : 609 bis

nombre d’entrées : 6

Envoyé le 29/07/08

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Un artiste britannique illustre la réalité d’Hébron

Un artiste britannique a dessiné 70 tableaux représentant en noir et blanc les visages des commerçants dans la vieille ville d’Hébron, pour montrer la dure réalité des commerçants de cette ville.

L’artiste Kaiper Hall a dit qu’il a passé deux mois à choisir et dessiner les personnes : « Il y a différents plans visant à relancer la vieille ville d’Hébron... J’espère de contribuer à ce projet général. »

Il a ajouté dans un entretien avec la Reuters, « en dessinant les visages des propriétaires de magasins dans la vieille ville d’Hébron, j’essaie de contribuer à faire lumière sur un groupe de commerçants palestiniens qui défendent leur existence malgré les actions de l’occupation israélienne. La plupart des commerçants palestiniens ont été obligés à fermer leurs magasins du fait des actions des sionistes, qui a décidé de contrôler les entrées menant à la vieille ville. »

Emad al-Sharif, commerçant, a déclaré « C’est beau de voir des dessins exprimer la souffrance à travers le visage ».

Hall a logé à Hébron pendant plus de 2 mois et a établi des nombreuses relations avec ses habitants, en faisant sien le proverbe arabe « Celui qui fréquente la tribu pendant 40 jours, il en fait partie ».

Certaines institutions palestiniennes s’efforcent de revitaliser le centre historique de la ville de Hébron. Imad Hamdan, directeur général de la Commission pour la reconstruction de Hébron a déclaré que « des régions de la vieille ville ont été transformées dans une ville fantôme et nous essayons de faire tout ce qui est possible pour les relancer et les rendre aux Palestiniens. »

A Hébron vivent 180 000 palestiniens. 500 colons juifs se sont installés au milieu de la ville. (PNN)

PNN – Hébron - 29/07/08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1886&Itemid=1

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La Société Palestinienne de Secours Médical condamne fermement l’autorité d’occupation pour avoir contraint une Palestinienne à accoucher à un checkpoint

La Société Palestinienne de Secours Médical condamne fermement la politique continue tout autant que récente de l’autorité d’occupation coloniale qui recourt aux punitions collectives contre le peuple Palestinien, notamment en imposant des barrages routiers militaires, qui interdisent aux personnes malades d’avoir accès aux soins et qui empêchent les femmes enceintes de se rendre auprès des centres médicaux.

La Société Palestinienne de Secours Médical a rapporté le cas de Magda Abdel Latif Aldjaarfah, que les soldats ont empêché de franchir un checkpoint militaire fermé à Beit Khalil, au nord de Hébron ; alors qu’elle était en route pour l’hôpital et qui a été contrainte d’accoucher dans sa voiture à côté de la barrière.

Cette association a déclaré que le réseau complexe des barrages routiers sionistes -qui sont plus de 600 – ont contraint 76 femmes Palestiniennes à accoucher auprès des checkpoints. La conséquence est que 24 femmes enceintes et 27 nouveaux -nés sont morts dans de telles circonstances.

La Société Palestinienne de Secours Médical appelle la Communauté Internationale à prendre des mesures pour qu’il soit mis un terme aux violations barbares des lois, règles et conventions humanitaires dans les territoires Palestiniens occupés, et pour que le régime sioniste soit contraint de respecter la Convention de Genève et de droit humanitaire international.

Palestine Monitor et Palestinian Medical Relief Society (PMRS) - 28/07/08
http://palestinemonitor.org/spip/spip.php?article553

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60905

Mustapha Barghouthi : « Les déclarations d’Olmert au sujet de Jérusalem sont la preuve de l’inutilité des négociations »

Le Dr Mustapha Barghouthi, parlementaire, Secrétaire général de l’Initiative Nationale Palestinienne, a déclaré que les propos du premier ministre Olmert, selon lesquels il ne croit pas qu’un accord sur Jérusalem puisse être conclus avant la fin de cette année sont la preuve de l’inutilité des négociations. »

Le député a déclaré que l’établissement sioniste utilise les réunions de négociations comme une couverture pour imposer un fait accompli sur le terrain, en particulier pour essayer de séparer Jérusalem du reste de la Cisjordanie et empêcher la création d’un état Palestinien souverian avec Jérusalem comme capitale.

Tirant la leçon de la judéisation de Jérusalem ainsi que des efforts du régime sioniste pour s’opposer au droit du peuple Palestinien à l’autodétermination, à réaliser son droit à vivre libre et indépendant, Barghouthi a déclaré « qu’il est grand temps de former une direction nationale unifiée et de développer une stratégie unifiée pour gérer le conflit, plutôt que s’engager dans des luttes internes. »
Palestine Monitor et Palestinian National Initiative - 28/07/08

http://palestinemonitor.org/spip/spip.php?article552

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60906

La mode des bulldozers n’est pas une invention palestinienne

« Israël » pourra continuer à prétendre qu’elle n’est pas la première à avoir introduit l’arme nucléaire au Moyen-Orient. Néanmoins, elle ne pourra le faire pour d’autres armes de destruction massive : le bulldozer par exemple. Elle ne peut pas prétendre que ce sont les Palestiniens qui sont les premiers à adopter soudainement une arme originale, une nouvelle mode. Le ministre de la sécurité intérieure a eu l’audace de le dire, pour prouver encore une fois combien il est facile pour nous de donner une image unilatérale d’une affaire.

Nous savons bien que ce ne sont pas les Palestiniens qui avaient inventé le bulldozer. Ce ne sont pas eux non plus qui l’avaient utilisé pour la première fois comme une arme de crime. En effet, ils ne font que copier une ancienne mode sioniste. Ancienne comme la création de l’Etat. Avons-nous oublié, un instant, les 416 villages qu’« Israël » avait totalement rasé de la carte en 1948. A l’époque, elle n’avait pas de bulldozers D9. Concentrons-nous alors sur un cri de mode plus moderne : le bulldozer devient une arme plus terrible et plus géante utilisée par « Israël » dans les territoires (palestiniens).

Les différences entre le bulldozer palestinien tueur et le bulldozer sioniste résident seulement dans la couleur et dans le volume. Comme d’habitude, le notre est plus grand, beaucoup plus grand. Il n’y a pas de sujet de ressemblance entre ce petit bulldozer jaune conduit par un Palestinien et ce bulldozer géant D9 utilisé par l’armée d’occupation.
Depuis le premier moment de l’occupation, Catrblair est la première société importatrice d’armes vers « Israël » : des avions, des canons, des tanks. Ce n’est donc pas un fait du hasard que des activistes de la paix, dans le monde entier, essaient d’imposer un embargo sur cette société. En fait, il n’est pas facile d’estimer la destruction et le ravage que ses engins font. Une minute d’arrêt sur la route de Khan Younes suffit pour voir le résultat de cette destruction, claire jusqu’à aujourd’hui.
Des quartiers entiers deviennent des ruines. Le contenu des maisons – biens, meubles et souvenirs – sont tombés sous les dents des chaînes. Avez-vous vu une rue, après le passage des bulldozers ? Les voitures seront détruites, comme des boîtes d’allumettes. Les maisons se transforment en tas de pierres, avec tout ce qu’elles comportent. Toute rue de Rafah devient pire que la rue du Roi David, des dizaines de fois pire.

Rappelons qu’en 2004, 10.704 Palestiniens perdent leurs domiciles, après que l’armée coloniale détruit 1404 maisons, la plupart à Gaza. Et dans le camp de Jénine, l’armée coloniale a détruit 560 maisons. Peut-on oublier le conducteur légendaire qui buvait du Whisky, au moment où il rasait Jénine pour la transformer en un terrain de jeu, dans l’opération « l’arc des nuages » ? Les bulldozers ont rasé 120 maisons, en une seule journée. Qui était à Rafah et à Khan Younes sera le seul à pouvoir évaluer ce que nos bulldozers, les plus forts, avaient fait.
Ne dites pas, s’il vous plaît, que nos bulldozers détruisent, mais qu’ils ne tuent pas. Qui a tué la militante pacifiste Corie ? Les témoins oculaires confirment que le chauffeur l’avait écrasée jusqu’à la mort. Qui, à Naplouse, a écrasé la famille de Chobi : un grand-père, une mère et ses deux garçons ? Tous sont écrasés sous les chaînes de nos bulldozers. Qui a tué l’handicapé Jamal, dans le camp de Jénine ? On a retrouvé son fauteuil, mais son corps a disparu comme par enchantement ! Tout cela ne présente-t-il pas le terrorisme des bulldozers ? Les Palestiniens ont découvert le bulldozer tardivement. Nous devons savoir que ce qui est bien pour nous l’est aussi pour eux. Les experts en sécurité, que nous conseillent-ils pour faire face à ce nouveau phénomène ? Détruire leurs maisons, bien évidemment.

Article paru dans le journal hébreu Haaretz, le 25 juillet 2008
Traduit et résumé par le CPI - L’article ne reflétant que l’opinion de l’auteur, le CPI le publie à titre d’information

Jadoun Livi - 28/07/2008 - 22:14

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7E2evEWMN2Mqt3fSYVcIjUDdGB%2f%2f3mjyV9WS6aSpT%2bzIHKBsT8h7xMKif4oGXTxbXeMD1HZt7wzpbpnspus%2fc3XeR1WNKG8M3zsF%2bdkzRBdU%3d

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60907

Les agressions des colons israéliens en Cisjordanie, une escalade dangereuse

Depuis le commencement de l’occupation sioniste, depuis que les colonies rongent la Cisjordanie, les agressions des colons sionistes ne cessent de s’intensifier. Les agressions contre les villes, villages et localités palestiniens ne connaissent une seconde de répit. Le jeudi 24 juillet 2008 a connu une nouvelle escalade de ces agressions.
Bourine : un exemple

Le citoyen palestinien Ali Jabir est un témoin de ce qui s’est passé ce jour-là. Un groupe sioniste sort de la colonie de Yatsahar, installée illégélement, par la force, sur les terres du village de Bourine. Les colons attaquent des maisons situées non loin de ladite colonie. Un autre groupe ferme la rue de contournement où les colons font tomber les deux poteaux électriques. Ainsi, le village connaît une coupure de courant. Le village sera coupé du monde entier. Beaucoup de nourriture ira à la poubelle. Et sur plusieurs secteurs de la route Naplouse-Ramallah, les véhicules palestiniens se voient attaqués et endommagés. Cependant, l’armée d’occupation regarde la scène sans réagir, avec une complicité criminelle !

Pire encore, un colon se saisit de l’arme d’un soldat et tire au hadard sur la population du village, sans que l’armée ne fasse quoi que ce soit.
Une dame de la zone dit qu’elle est très épuisée de cette situation, ainsi que ses enfants. La nuit, ils ne peuvent dormir. Les colons continuent leurs agissements, jour et nuit. Elle confie ses enfants à sa famille, au milieu du village, pour les épargner. Son mari reste souvent à la maison pour la défendre, à tout prix.

Toutes sortes d’agressions

Les habitants du village de Bourine disent d’une seule voix qu’ils ont constaté une escalade, depuis le début de l’accalmie dans la bande de Gaza. Les oliviers et les fermes sont brûlés. Les maisons sont attaquées. Les voitures sont endommagées. Les poteaux électriques sont arrachés…

Le village de Bourine est doublement en difficulté. Ils se trouvent entre le marteau de la colonie Brakha, au sud, et l’enclume de la colonie Yatsahar, au nord. Toutefois, ses habitants restent fidèles. Ils essaient toujours de défendre leur village.

La seule journée du jeudi 24 juillet 2008 a connu deux attaques. Les colons attaquent à deux reprises les fermes pour les brûler, ainsi que les voitures palestiniennes, pour les frapper et casser leurs vitres.
La Cisjordanie et la colonie

Dans l’après-midi du même jeudi, des dizaines de sionistes de la colonie Chilo, installée entre le village de Tarmsia et celui de Laban oriental, ont fermé la route principale Ramallah-Naplouse.

Des témoins oculaires rapportent que les colons ont mis le feu à des pneus, sur cette route, pour la fermer, ainsi que des pierres.
Comme tout cela ne leur suffisait pas, les colons de Yatsahar ont brûlé les fermes d’oliviers. L’armée d’occupation intervient enfin : mais c’est pour empêcher les Palestiniens d’éteindre le feu et pour mettre des bâtons dans les roues des véhicules des pompiers. Tous les moyens sont bons pour chasser les fermiers palestiniens, voler leurs terrains et les annexer à la colonie de Yatsahar.

Bourine – CPI - 27/07/2008 - 21:39

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7qxyJziusVL8LtsA%2bHKkWGEe5z8dMlTcX0OO4HPyn2KcEjVeLENTpLrOSEPd%2fogjWDYvp76RGCMj5Oqd%2bnVSVmm%2bGnYcmSD4iwrdReurgZSo%3d

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60908

Le régime sioniste va déplacer un élément du Mur d’Annexion

Selon l’édition de mardi 28/07/08 du quotidien sioniste Ha’aretz, le gouvernement sioniste a accepté de déplacer un élément de 2,4 km du Mur d’Annexion, immédiatement au nord de Qalqilia. Ceci se traduira par la restitution de 2 600 dunums (260 ha) à leurs propriétaires Palestiniens.

La section démolie sera apparemment remplacée par une barrière plus proche de la Ligne Verte, la ligne de démarcation de 1967. Cette barrière avait été construite en 2003 et depuis lors les habitants avaient attaqué à plusieurs reprises devant la Haute Cour sioniste, demandant son démantèlement. Les Palestiniens avaient gagné plusieurs batailles judiciaires au courts des années suivantes, au cours desquelles la Cour avait arrêté que la barrière devait être construite plus près de la Ligne Verte.

Toutefois, les arrêts de la Cour n’ont jamais été mis en oeuvre, car les militaires sionistes ont refusé, prétendant que cela mettrait en péril la sécurité des sionistes des implantations de Kochav Yair et de Tzur Yigal. Il est apparu ultérieurement que les décisions des militaires avaient en fait été prises dans le but de permettre le développement futur des implantations et l’annexion des terres à la zone sioniste, et non les considérations de sécurité.

La décision actuelle de la direction politique traduit vraisemblablement la volonté de limiter le rôle de l’armée dans la détermination du tracé du Mur d’Annexion. Cette décision de déplacer cette section du Mur, annoncée par le gouvernement d’occupation, pourrait constituer un précédent qui obligerait les militaires à se tenir aux décisions des juridictions sionistes.

[commentaires : jamais content, allez-vous dire. Et pourtant, je pense qu’il n’y a aucunement à se réjouir de ce qui précède. Le Mur n’a pas à être un peu avancé ou un peu reculé. Il a à être détruit, complètement, ou alors reconstruit à l’intérieur des frontières de la zone sioniste, si un jour cette zone se transforme en un état avec des frontières internationalement reconnues par les parties directement concernées, c’est-à-dire les états Arabes et les Palestiniens. Allons nous demander aux Palestiniens de remercier humblement la direction sioniste d’avoir eu l’extrême bonté de leur restituer 260 ha de leur patrie ?

Tout ce que ce genre de décision permet d’entrevoir, c’est un marchandage où le parti du consentement accepterait de céder une bonne part de l’empiètement que constitue le Mur et son tracé qui préfigure le cantonnement de la Cisjordanie. Vraiment pas de quoi pavoiser, vous voyez... ]

Bethlehem - 29 / 07 / 2008 - 11:52

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=30893