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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mercredi, 23 juillet 2008

mercredi 23 juillet 2008

Numéro : 606

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 22/07/08

60601

Le conducteur d’un second « rodéo à bulldozer » a été abattu

Un conducteur de bulldozer a été abattu après avoir tracé sa route à travers plusieurs voitures à Jérusalem Ouest, mardi après-midi, en faisant 19 blessés chez les sionistes, dans un incident semblable à une précédente attaque, le 02 juillet dernier.

Des témoins ont déclaré que l’engin de travaux a frappé un bus , puis renversé une voiture et en a écrasé quatre autres au croisement des rues Keren Hayesdod et King David, derrière l’hôtel King Solomon. Le conducteur a été abattu et est alors décédé.

Le conducteur du bulldozer a été identifié comme Ghassan Abu Teir, 22 ans, de Umm Tuba, à Jérusalem Est.

Des témoins ont déclaré que la fenêtre gauche de la cabine du bulldozer avait été atteinte par au moins huit balles.

Les sources médicales sionistes ont rapporté que 19 personnes avaient été blessées. Une seule d’entre elles l’a été grièvement. Les autres ont été blessées légèrement ou modérément, et certaines sont traitées pour choc. La police a isolé la zone et les ambulances se sont précipitées sur les lieux.

Le civil qui a abattu le conducteur du bulldozer était Ya’akov Asahel, 53 ans, habitant l’implantation de Susiya en Cisjordanie, dans les collines au sud de Hébron

Asahel est par ailleurs lieutenant dans l’armée sioniste et c’est l’un des premiers colons dans les collines du sud de Hébron. Asahel travaille comme jardinier dans une école secondaire juive dans l’implantation de Kyriat Arba, qui est contiguë à Hébron.

L’incident a eu lieu non loin de l’hôtel King David, où le candidat à la présidence étasunienne Barack Obama devait arriver plus tard ce mardi.

Aussitôt après l’incident, un groupe d’une cinquantaine de militants sionistes de droite ont improvisé une manifestation sur le lieu de l’incident, chantant des slogans en hébreu et portant une pancarte « Olmert, Bush, et Araft, complices de la terreur ».

Le 02 juillet dernier, un autre engin de travaux conduit par un Palestinien de Jérusalem Est avait renversé un bus et plusieurs voitures à Jérusalem Ouest, tuant 3 personnes. Le conducteur du bulldozer de cette attaque semble avoir agi seul, et n’avait pas de liens connus avec des groupes de résistance armée Palestiniens.

Le président Palestinien Mahmoud Abbas a condamné cette attaque au cours d’une conférence de presse après une rencontre à Jérusalem avec le président sioniste Shimon Peres.

« Je déclare cette attaque tout comme je m’oppose de tout mon coeur à tous les actes de terreur, » a déclaré Abbas, « Je souhaite faire des voeux pour un prompt rétablissement de ceux qui ont été blessés. »

[commentaires : un seul, toujours le même : quand on traite les gens comme des chiens, ils finissent par mordre...]

Jérusalem – Ma’an – 22 / 07 / 2008 - 14:36

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=30725

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60602

Des poursuites judiciaires sont engagées devant une juridiction espagnole afin de juger des responsables sionistes pour crimes de guerre
Une plainte a été déposée devant le Tribunal National d’Espagne ( la Audiencia Nacional )dans le but de lancer des mandats d’arrêt concernant des responsables sionistes de haut rang soupçonnés de crimes de guerre.

Le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR) a déposé une plainte contre les responsables du bombardement, en 2002, d’un immeuble dans le quartier de Daraj, dans la ville de Gaza, au cours duquel 15 civils ont été tués.

Les mandats d’arrêts demandés visent le ministre de la défense de l’époque, Benjamin Ben-Eliezer, son ancien conseiller militaire, Michael Herzog, ancien chef d’état major de l’armée sioniste, et Dan Halutz, ancien commandant des forces aériennes sionistes.

Si les poursuites aboutissent, les accusés sont susceptibles d’être arrêtées à leur entrée sur le territoire espagnol, dépouillées de l’immunité diplomatique dont certains d’entre eux bénéficient actuellement.

Le PCHR a engagé ces poursuites au nom de six Palestiniens qui ont survécu à l’opération d’exécution extra-judiciaire sioniste. Le Tribunal National d’Espagne a accepté de mener l’examen de l’affaire ; ce qui est la première étape en vue de poursuites formelles. C’est la première fois que des survivants d’une attaque militaire sioniste déposent une plante en Espagne contre des membres des forces armées sionistes.

Le ministère sioniste des Affaires Etrangères a été destinataire, mardi 22/07/08, d’un rapport sur cette affaire, et a déclaré qu’il examinait la légalité de la procédure. Dans le passé, les tribunaux de la Grande Bretagne, de la Confédération Helvétique, des Etats Unis, et de la Nouvelle Zélande ont tous déclaré recevables des plaintes concernant les militaires sionistes.

L’attaque dont il est question a eu lieu le 22 juillet 2002, lorsque les forces aériennes ont largué une bombe de 1 000 kg sur la maison de Salah Shehada, un commandant des Brigades Al Qassam, une branche armée des mouvements de résistance Palestiniens. L’explosion avait tué 15 civils en même temps que Shehada, parmi lesquels huit enfants et trois femmes.

Il semble que les services de renseignement sionistes avaient informé le chef d’état-major de l’armée sioniste, le général Moshe Ya’alon, que l’épouse et la fille de Shahada « étaient près de lui au cours de la mise en oeuvre de l’assassinat... et qu’il n’était pas possible de mener l’opération en dehors de leur présence. »

Le PCHR a mentionné que des affaires semblables ont été soumises aux juridiction sionistes, mais n’ont donné lieu à aucune poursuite.

Bethlehem – Ma’an – 22 / 07 / 2008 - 14:47

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=30727

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60603

Le Hamas ne travaillera pas avec Abbas en qualité de président de l’AP après janvier 2009

Le Hamas et le gouvernement de facto de Gaza ne traiteront pas avec le président Abbas, en qualité de président de l’Autorité Palestinienne, à l’issue de son mandat actuel, a déclaré, mardi 22/07/08, Sa’id Siyam, ministre de l’intérieur de ce gouvernement.

Au cours d’une réunion avec des journalistes dont le compte rendu a été publié mardi 22/07/08, Siyam a déclaré que « le mandat du Président Abbas expire le 9 janvier 2009 et que ceci devrait aider à rétablir la réconciliation nationale. Il doit y avoir un président qui réunit le peuple Palestinien et qui puisse parler à la fois au nom du Fatah et du Hamas. »

Siyam a cependant refusé de se prononcer sur le point de savoir se le Hamas prendrai part aux élections présidentielles, et a déclaré que ceci devrait être résolu dans un débat interne au mouvement lui-même.

Il a ajouté que peu de progrès ont été faits dans le sens de l’unité nationale, et que comme cette situation était en grande partie de la responsabilité d’Abbas, il lui revenait de résoudre cette situation avant de remettre son mandat.

« La moment de la réconciliation viendra lorsque tous comprendront que le compromis avec l’entité sioniste n’est que mirage et illusion. Nous savons que dans les rangs du Fatah et dans son conseil de la révolution, il y a une tendance qui souhaite le dialogue avec le hamas, de sorte que cette rupture ne durera pas éternellement, » a déclaré Siyam.

Il a poursuivi en suggérant que le dialogue soit supervisé par les Qataris en association avec la Ligue Arabe, après qu’ils aient réussi à négocier un accord entre les mouvements rivaux au Liban. Il a révélé que le dirigeant en exil du Hamas, Khalid Mash’al, avait contacté les responsables Qataris dans ce but.

Le porte parole du Fatah en Cisjordanie, Fahmi Za’arir, à qui on demandait de commenter les propos de Siyam, a déclaré « Siyam n’a pas de poste officiel au sein de l’Autorité Palestinienne...de sorte qu’il n’a pas l’autorité nécessaire pour faire des déclarations légales. Nous pensons que les déclarations de Siyam montrent que le Hamas se prépare à maintenir les divisions. »

Il a ajouté que « le mouvement est également engagé en faveur de l’appel du président Abbas pour des élections anticipées, à la fois législatives et présidentielles, comme moyen de restaurer l’unité Palestinienne. »

Gaza – Ma’an – 22 / 07 / 2008 - 11:12

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60604

Trois combattants du Jihad Islamique survivent à une attaque sioniste près de Tulkarem

Trois combattants du Jihad Islamique ont échappé à une tentative d’assassinat sioniste dans la villme de Qaffin, au nord de Tulkarem, ont déclaré des sources du Jihad Islamique.

Selon ces sources, plusieurs jeeps transportant des troupes d’occupation ont entouré une voiture transportant Fadi Kittani, qui est un dirigeant de la branche armée du Jihad Islamique, les Brigades Al Quds, et deux de ses compagnons.

Les combattants ses ont alors opposés aux soldats ennemis. Les soldats ont fait sauter la voiture et ont fouillé les maisons du voisinage, mais les trois hommes ont réussi à s’échapper en sécurité, ont déclaré les sources.

Il s’agissait d’une tentative sioniste pour assassiner Kittani.

Tulkarem – Ma’an – 22 / 07 / 2008 - 20:10

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=30736

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60605

Des colons aspergent les fermiers palestiniens de substances chimiques inconnues

Vers 17h30, le 21 juillet, deux fermiers d’Immatin, dans le district de Qalqiliya, travaillaient sur leur terre, dans la vallée près de Far’ata, lorsqu’ils ont vu approcher cinq colons de l’avant-poste sioniste illégal de Havat Gilad, deux à cheval, trois à pied.

Lorsqu’ils ont vu que les colons commençaient à les encercler, les deux fermiers ont téléphoné à leurs familles pour demander de l’aide. Dans le même temps, quinze Palestiniens de Far’ata, qui avaient travaillé leurs terres non loin de là, se sont précipités vers les fermiers d’Immatin pour les aider.

Voyant ceci, les colons sont montés sur la colline, hurlant aux Palestiniens qu’ils allaient les battre, leur ont jeté des pierres et ont commencé à allumer des petits feux.

Petit à petit, quinze autres colons masqués les ont rejoints.

Vers 18h, une quinzaine de soldats sionistes sont arrivés. Les fermiers palestiniens leur ont déclaré qu’ils n’avaient rien fait pour chasser les colons. Lorsqu’un fermier palestinien de 54 ans s’est approché des soldats pour leur demander pourquoi ils laissaient les colons attaquer les fermiers sur leurs terres, un colon s’est interposé et a aspergé le fermier palestinien, avec une substance chimique inconnue, sur les bras, les mains et aux yeux, lui causant de telles brûlures et inflammations telles qu’il ne pouvait plus voir.

D’autres colons sont arrivés, ont frappé ce Palestinien à coups de bâton, sur la nuque et sur la main. Lorsque son fils de 22 ans a tenté d’empêcher les colons d’attaquer son père, le colon l’a aspergé, aux bras et aux mains, avec le même produit inconnu.

Selon les victimes, les soldats n’ont rien fait pour empêcher les colons de les frapper, et ils se sont même mis à tirer des balles
acier-caoutchouc et à jeter des grenades lacrymogènes sur les Palestiniens. Un Palestinien de 34 ans a pris une balle en haut de la cuisse, à une distance d’environ 30 mètres. Ensuite, le soldat a lancé sur lui une grenade lacrymogène.

Les fermiers ont rapporté que les feux, dont certains ont été allumés par les colons et les autres par la chaleur des grenades lacrymogènes, ont détruit 50 oliviers à un endroit, et 10 autres ailleurs, avant que les pompiers palestiniens aient pu les éteindre.

A la fin de la confrontation, les Palestiniens blessés ont été emmenés à la clinique locale où ils ont été soignés.

Les deux Palestiniens qui ont été aspergés de produits chimiques ont rapporté que les sensations de brûlure causées par le jet avaient duré le lendemain.

Lire le rapport original sur le site de International Women Peace Service (IWPS)

ISM et IWPS - Qalqilia - 22-07-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9504&type=temoignage≤sujet=Attaques%20de%20colons

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60606

Zone militaire d’apartheid à Susiya

Après l’attaque des colons, le 20 juillet, rapportée ci-dessous, au cours de laquelle 2 Palestiniens et 4 internationaux ont été arrêtés sans raison connue, l’armée a fermé la vallée entre les villageois de Susiya et la colonie voisine.

L’armée a déclaré le secteur « zone militaire fermée » pendant 3 jours, jusqu’au 22 juillet 15h.
Les soldats ont cependant clairement laissé entendre que le bouclage pourrait être prolongé pour au moins trois autres jours supplémentaires, jusqu’au vendredi 25 juillet.

Bien que les colons ne soient pas autorisés à pénétrer dans la zone militaire fermée, ils y ont construit un avant-poste le 20 juillet. De plus, on les a vu faisant paître leurs moutons dans la zone fermée le lundi 21 au matin et le mardi 22 juillet.

Les Palestiniens ont appelé l’armée pour qu’elle fasse dégager le secteur, mais les soldats ont laissé les colons rester.

Il semble donc que la fermeture ne concernait que les Palestiniens.

La fermeture de la terre limite le pacage des troupeaux des villageois palestiniens parce qu’il n’y a pas assez d’herbe ni d’eau dans la petite zone qui leur est allouée.

Deux Palestiniens et quatre internationaux arrêtés à Susiya

Le dimanche 20 Juillet, deux Palestiniens et quatre internationaux ont été arrêtés à Susiya, dans les collines du Sud d’Hébron, après s’être confrontés à des colons alors qu’ils faisaient paître des moutons.

Le groupe a été arrêté en dépit du fait que la veille, l’armée sioniste ait confirmé qu’ils étaient autorisés à faire paître le bétail dans ce secteur.

En début de matinée, alors que le groupe partait, un colon, le visage couvert, s’est mis à courir dans leur direction pour les chasser tout en hurlant : « Cette terre est à moi ! ».

Il a été bientôt rejoint par 4 autres colons armés de bâtons qui ont forcé les Palestiniens et les internationaux à quitter rapidement le secteur.

Des soldats sionistes sont alors arrivés et ont détenu le groupe, alors qu’ils n’avaient fait qu’emmener les moutons dans le secteur pour lequel ils avaient précédemment donné leur accord et filmé l’attaque des colons. La police sionistes est alors arrivée et a arrêté le groupe.

Le groupe a été emmené en garde à vue pendant huit heures au commissariat de police de Kiryat Arba, avant d’être soudainement tous libérés sans inculpation.

L’un des membres du groupe a demandé à Abou Mohammed, l’un des Palestiniens arrêtés, comment il se sentait :

« Je suis très fatigué et je suis très en colère. Je n’ai aucun droit en tant que Palestinien. Les droits s’appliquent de façon totalement différente pour les Arabes et pour les Juifs. Les colons peuvent faire ce qu’ils veulent pour nuire aux Arabes et l’armée les soutiendra toujours. Les Palestiniens sont arrêtés sans raisons, tout comme nous aujourd’hui. La législation sioniste est du côté des colons. »

Il y a eu récemment une augmentation des problèmes liés aux colons dans le secteur de Susiya avec des attaques de plus en plus fréquentes, et l’armée sioniste et la police continuent à ne rien faire pour protéger les agriculteurs palestiniens dans la région.

[commentaire : il faudrait quand même que certaines vérités simples entrent dans toutes les têtes. Il n’y a pas de « gentils colons ». Il est dérisoire de se demander si la législation sioniste est trop ceci ou trop cela. Elle est faite par et pour des envahisseurs avec qui il n’y aura d’accommodement possible que le jour où ils auront tous été chassés. )

ISM - Hébron - 21-07-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9482&type=temoignage≤sujet=Attaques%20de%20colons

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60607

Toujours illégal

Le 9 juillet 2004, la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye a jugé illégale le prétendu « mur de séparation », la barrière gigantesque qu’Israël est en train de construire en Cisjordanie. Le mur n’est pas encore fini, principalement à cause de problèmes de procédure et financiers. Mais lorsqu’il sera terminé, il engloutira près de 46% de la Cisjordanie, dont 10% seront isolés du côté sioniste de la barrière. Ce qui veut pratiquement dire annexion

Ceci ajouté à Jérusalem Est et aux villages arabes alentours, ce qui constitue 4% de la Cisjordanie occupée. Le régime sioniste a déjà isolé Jérusalem Est, avec son quart de million de Palestiniens, avec une barrière de 8m de haut, les coupant du reste de la Cisjordanie.

La décision de la CIJ, qui constitue une étape décisive, déclare que la gigantesque barrière, construite principalement sur la terre arabe occupée par l’entité sioniste en 1967, est une violation de la législation internationale et devait être détruite. La décision réaffirme également que toutes les colonies juives bâties en Cisjordanie, à Jérusalem Est et dans la Bande de Gaza sont elles aussi illégales selon la loi internationale, et devaient être démantelées.

Les Palestiniens ayant subi des pertes résultant du mur, a décidé la CIJ, devront être dédommagés par le régime sioniste. Ce dernier, enhardi par son gardien et allié les Etats-Unis, a rejeté la décision avec défi, arguant que son point de vue n’avait pas été pris en compte par les juges de la CIJ.

En fait, loin de prêter la plus petite attention à la décision de la CIJ, le régime sioniste a vraiment accéléré sa saisie des terres palestiniens, avec la Haute Cour de Justice sioniste agissant comme caution dans les mains de l’armée d’occupation pour donner à l’énorme vol de terre une façade de légalité qu’il ne peut avoir.

Les Palestiniens en général ont vu la décision comme une importante victoire de leur cause. Cependant, peu d’entre eux se faisaient la moindre illusion sur les chances réalistes d’obtenir que la « communauté internationale » dominée par les USA s’assure de la mise en œuvre de la décision de la CIJ sur le terrain. Après tout, de nombreuses autres résolutions des Nations Unies et de son Conseil de Sécurité déclarant les actions sionistes illégales et nulles et non avenues sont restées à l’état de simple « encre sur du papier ».

Récemment, les Palestiniens partout en Cisjordanie ont marqué le 4ème anniversaire de la décision de la CIJ, avec une détermination renouvelée pour mettre fin à 41 ans d’occupation de leur patrie. La construction de l’affreuse barrière, qualifiée par beaucoup de « mur de la honte », n’est bien sûr qu’un symptôme de l’occupation, tout comme la prolifération de colonies et de routes exclusivement pour Juifs partout dans les territoires occupés.

La semaine dernière, huit manifestations de protestation ont eu lieu en Cisjordanie, de Jénine au nord à Bethléem, au sud. Les protestataires, dont des militants pour la paix étrangers, ont brandi les drapeaux palestiniens, ainsi que des pancartes appelant à la démolition du mur.

A Deir Al-Ghusun, près de Tulkarem (au nord de la Cisjordanie), les manifestants ont marché vers le mur qui isole leurs vergers et leurs fermes. Un manifestant a qualifié la saisie de sa terre par l’armée ennemie de « viol ». Il a accusé le régime sioniste « de tromper et de mentir au monde ».

« Ils ont commencé par dire que le mur était une structure sécuritaire, pas une frontière politique. Toutefois, les décisions et les actions sionistes indiquent que leur gouvernement considère le mur comme une frontière politique », dit-il.

Très vite cependant, les troupes d’occupation ont empêché la manifestation, envahissant le village par les portes à usage militaire insérées dans le mur. Le but de ces portails est de permettre à l’armée d’avoir un accès facile aux villages palestiniens adjacents, facilitant ainsi le contrôle de la population locale.

Le 11 juillet, les villageois palestiniens et les militants internationaux ont marché vers le mur dans les villages de Jayyous, Nilin, Bilin et Al-Khadr, où ils se sont affrontés aux troupes ennemies défendant le mur. Les villageois ont décrit avec amertume les bulldozers militaires sionistes décimant et pulvérisant leurs oliveraies centenaires et leurs fermes ancestrales, dont dépend l’essentiel de leur subsistance.

Pour leur part, les soldats des forces d’occupation n’étaient pas d’humeur à permettre aux victimes de la politique sioniste d’apartheid et de nettoyage ethnique de communiquer leurs griefs, même pacifiquement, au reste du monde. Avant même que les manifestants n’arrivent sur le site des vergers décimés, les soldats d’occupation les ont arrosé de balles caoutchouc-acier, de bombes soniques et de gaz lacrymogènes. Un villageois a été grièvement blessé, et plus de 50 oliviers ont été incendiés par les bombes et les grenades.

Il ne fait aucun doute que le mur a infligé des pertes incalculables de proportion nationale aux Palestiniens de Cisjordanie, couvrant tous les aspects de leur existence et de leur survie. Selon Abdul-Hadi Hantash, cartographe et expert sur les colonies juives, la mur mesure 786 mètres de long et il est construit sur les principales nappes phréatiques de Cisjordanie, qui produise 460 millions de m3 d’eau potable par an. Environ 5% de ce total va aux Palestiniens, pendant que le régime sioniste s’empare du reste.

Hantash a déclaré que le mur avait d’ores et déjà isolé plus de 70 villages et hameaux palestiniens, soit une population totale de 223.000 personnes. Il est aussi la cause de l’arrachage ou de la destruction de 108.000 arbres adultes, dont 84.00 oliviers.

Hantash pense que l’Autorité Palestinienne ne devrait pas séparer la question du mur. « Ce mur sinistre fait partie intégrante de la politique de colonisation juive. Il est le symptôme de l’occupation, et comme nous le savons tous, les symptômes ne peuvent être éliminés sans traiter d’abord la racine du problème ».

Hantash a fait une conférence le 11 juillet lors d’un symposium qui s’est tenu à Dura, près d’Hébron, pour marquer les 4 années depuis l’adoption par la CIJ de la décision historique contre le mur.

Talab Al-Sanie, membre palestinien du parlement sioniste, qui a participé lui aussi au symposium, a souligné que la construction du mur était motive par un désir irrésistible du régime sioniste d’imposer unilatéralement des frontières politiques entre la zone sioniste et un futur Etat palestinien.

Al-Sanie a toutefois argumenté que la décision de la CIJ prouvait que le mur était « un phénomène illégitime issu d’un autre phénomène tout aussi illégitime, à savoir l’occupation sioniste de la terre arabe ». Il a souligné que le régime sioniste essayait simplement de résoudre ses problèmes et craintes démographiques au dépens du peuple palestinien.

« Les Juifs devraient réaliser que cette occupation militaire abominable ne leur apportera pas la sécurité. Ils devraient aussi comprendre que leur ennemi n’est pas le peuple palestinien, mais l’occupation, dont la fin pourrait régler le conflit dans la région ».

A son grand regret, la plupart des sionistes, en particulier leur gouvernement et leur appareil militaire, dénoncent le point de vue de Al-Sanie, justifiant l’expansion continue des colonies juives sur toute la Cisjordanie et des deux côtés du mur de « séparation ».

[commentaire : « les symptômes ne peuvent être éliminés sans traiter d’abord la racine du problème » Comment ne pas approuver ?]

ISM et Khaled Amayreh > amayreh@p-ol.com - Palestine - 21-07-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9489&type=analyse≤sujet=Le%20Mur

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60608

L’indépassable bassesse des sionistes

Il est très difficile de trouver quiconque qui puisse égaler le niveau exceptionnel atteint par les sionistes, en matière de bassesse et d’abjection. Parfois, je me demande ces gens font véritablement partie des humains. En effet, avec ces barbares, très douloureuses sont mes expériences personnelles, celles de millions de gens, des peuples arabes, du peuple palestinien en particulier. Nos expériences douloureuses avec cet ennemi sont si nombreuses qu’il est difficile de le compter parmi les sociétés connues de l’Histoire, même les plus mauvaises.

Justement, l’Histoire nous raconte beaucoup de mauvais agissements : guillotines, massacres, incendies… Cependant, tout cela devient rien du tout face aux agissements des sionistes qui continuent, depuis plus de soixante ans, à torturer les Palestiniens, à les humilier, à les priver de la sécurité, de la nourriture, et même des médicaments. Ils les privent de leur droit de se déplacer. Même lorsque nous nous déplaçons, nous ne pouvons guère deviner ce qu’il pourra nous arriver à cause de l’ennemi, ou de ses collaborateurs, des traîtres de la pire espèce.

Nos fêtes se transforment en deuils. Nos rencontres en massacres. Nos moments calmes en bombes. Nos larmes de joie en larmes de tristesse et malheur.

Depuis quelques temps, l’ennemi concentre ses agressions sur la ville de Naplouse. Il y sème la dévastation, la destruction, la tristesse, la terreur, la peur. Il y prive les gens de leur pain. Les établissements économiques sont attaqués. Les magasins commerciaux, les banques, les associations de bienfaisance, les cabinets médicaux sont fermés, pour un oui ou pour un non.

Ces agissements ne sont que le reflet de ses doutes, de ses crises psychologiques, de sa peur de l’avenir. Il pratique sa terreur, sans que nous l’agressions. On dirait que son existence n’aura aucun sens s’il ne pratique pas ces sales actions !

Cet ennemi prétexte qu’il ne ferme que les établissements du Hamas. Mais moi, je lui dirais que nous sommes tous le Hamas, quand il attaque le Hamas. Nous sommes tous le Front Populaire, quand il l’attaque. Nous sommes tous le Djihad Islamique, quand il l’attaque. Et nous sommes tous le Fatah, quand il attaque le Fatah.

Nous sommes tous unis contre toi, le pire des ennemis.

Nous retournons à notre patrie, même si une génération n’est pas victorieuse. La génération à venir la sera. C’est vrai que la terreur se montre parfois victorieuse, elle tombera beaucoup plus vite que ce qu’on croit. Ne croyez pas en la promesse de Bush qui dit que vous existerez pour les soixante années à venir. Les malins portent en eux le grain de leur propre destruction.

Source : Palestine Info  Traduction : Centre Palestinien d’Information

ISM et Abdou As-Sattar Qassem - Palestine – 22-07-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9499&type=analyse≤sujet=Sionisme