Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > .............Prendre exemple sur les sionistes

Par Khalid Amayreh

.............Prendre exemple sur les sionistes

Associate Post, Palestine

samedi 28 juin 2008

Le changement de ton du Fatah s’est fait attendre, mais mieux vaut tard que jamais

rapporte Khalid Amayreh à Rammallah

Tout en continuant à s’invectiver, le Hamas et le Fatah se préparent à des discussions de réconciliation sous l’égide des pays Arabes, dan le but de restaurer l’unité Palestinienne et de mettre un terme aux dissensions qui ont affecté depuis plu d’un an les relations entre le deux plus grands mouvements politiques des territoires Palestiniens occupés.

Aucune date précise n’a été fixée pour la phase des discussions intensives, mais des sources fiables dans la Bande de Gaza ont laissé entendre que l’Egypte est sur le point d’envoyer des invitations à la fois au Fatah et au Hamas pour la reprise du dialogue inter-Palestinien. Ces sources ont déclaré que le début des entretiens n’était qu’une question de jours, une semaine au maximum.

Les efforts pour en finir avec la longue crise dans les relations entre le Fatah et le Hamas ont reçu une nouvelle impulsion lorsque le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé qu’il acceptait de reprendre des entretiens de réconciliation avec le Hamas sans aucun préalable. Le Hamas s’est félicité de cette annonce, fait le 06 juin dernier, et s’est déclaré prêt à s’asseoir avecle Fatah à tout moment et en tous lieux pour mettre un terme trop longues hostilités entre les deux côtés.

En outre, la récente négociation par l’Egypte d’un cessez-le-feu entre le Hamas et le régime sioniste dans la Bande de Gaza a un impact positif sur la perspective de restauration de l’unité nationale Palestinienne.

Il ya quelques signes tangibles qui indiquent que l’épais brouillard qui sépare Gaza et Ramallah commence à se dissiper, lentement, mais sûrement. La semaine dernière, une délégation de haut niveau du Fatah, dirigée par l’ancien premier ministre Hikmat Zeid, a visité la Bande de Gaza, et elle a rencontré des responsables du Hamas et quelques dirigeants de niveau inférieur. La délégation a été reçue positivement par les autorités de Gaza, et une escorte de sécurité lui a été fournie, afin de faciliter ses rencontres et son logement. Et, si la délégation n’a pas rencontré le gouvernement du Hamas, ni le premier ministre Ismail Haniyeh, ni aucun responsable de haut niveau, la visite elle-même a constitué un pas dans la bonne direction.

Plus concrètement, les agences de sécurité de l’AP, agissant apparemment sur instruction d’Abbas, ont libéré des dizaines de sympathisants du Hamas emprisonnés. Ceci a coïncidé avec une réduction significative du nombre de sympathisants du Hamas détenus dans les prisons de l’AP.

Mardi, un représentant du FDLP, qui fait des efforts de médiation indépendants entre le Fatah et le Hamas, a déclaré qu’il avait reçu une liste de 54 détenus du Hamas dans les prisons de l’AP en Cisjordanie, et de 44 détenus du Fatah dans les prisons du Hamas dans la Bande de Gaza. Le représentant du FDLP, Talal Abou Afifeh, a déclaré qu’il allait insister auprès des deux parties pour que tous ces prisonniers soient relâchés dans les prochains jours ou les prochaines semaines, et qu’on pourrait tourner la page sur cet épisode honteux de l’histoire Palestinienne sous l’occupation sioniste. Si le FDLP réussit, l’un des problèmes les plus difficiles, et qui engendre beaucoup de mauvaise volonté entre Gaza et Ramallah, aura été résolu.

En même temps, il y a eu une désescalade remarquable dans la guerre de propagande entre le Hamas et le Fatah, et les media de chaque côté évitent le plus souvent d’employer des épithètes injurieux pour parler de l’autre.

De plus, il y a des rapports non confirmés selon lesquels Abbas rencontrerait le dirigeant, basé à Damas, du Hamas, Khaled Meshaal. Abbas doit rendre visite à la capitale syrienne le mois prochain. Si la rencontre envisagée n’est pas nécessairement par elle-même une percée décisive, elle serait le signe le plus fort et le plus clair que la place entre les deux anciens ennemis commence à fondre.

En outre, des officiels de l’AP à Ramallah ont confirmé qu’Abbas avait prévu de faire une visite dans la Bande de Gaza. Ahmed Abdul- Rahman, un porte parole du Fatah, aurait déclaré que « la visite pourrait avoir lieu bientôt car le président est déterminé à mettre un terme à l’état de division sur la scène Palestinienne. »

Selon Hassan Khreishe, un juriste indépendant qui dirige le Comité Populaire pour la Réconciliation Nationale (PCNC), aussi bien le Hamas que le Fatah, de même que nombre de médiateurs Arabes, y compris la Ligue Arabe, l’Egypte et le Qatar, ont déjç accepté les grandes lignes d’un projet d’accord entre les deux mouvements Palestiniens.

Khreishe a déclaré que l’initiative du PCNC comporte deux parties, dont la première appelle à l’arrêt des hostilités mutuelles et à la libération de tous les prisonniers politiques, suivie par la formation d’un gouvernement de transition composé de technocrates et d’indépendants, dont la tâche principale serait de préparer l’organisation d’élections présidentielles et législatives anticipées. La seconde partie traite des « dossiers sensibles » comportant la réforme et la reconstruction du système politique Palestinien, les agences de sécurité, et l’OLP.

Il est vraisemblable que tout projet d’accord entre le Fatah et le Hamas sera basé sur l’Accord de Réconciliation Nationale, établi par les deux parties il y a deux ans. Cet accord était basé sur un document rédigé avec le plus grand soin par les leaders des partis et mouvements de résistance Palestiniens détenus dans les prisons sionistes. Cet accord appelle, entre autres, à la création d’un état Palestinien sur 100 pour cent des territoires Palestiniens occupés par l’établissement sioniste en 1967, avec la totalité de Jérusalem Est pour capitale, de même qu’une juste solution de la lutte des réfugiés selon les lignes de la Résolution 194 de l’ONU. Cet accord appelle également à la restauration des forces de sécurité Palestiniennes sur une base nationale, et non sur une base partisane.

L’accord de cessez-le-feu à Gaza, aussi fragile et incertain qu’il puisse être, est en général perçu comme un facteur de renforcement de la position globale du Hamas vis-à-vis du Fatah. Beaucoup, dans le camp du Fatah et de ses alliés, particulièrement dans le mouvement dit des « éradicateurs », avaient espéré que le régime sioniste finirait par envahir la totalité de la Bande de Gaza, détruire le Hamas, et remettrait le territoire côtier au Fatah sur un plateau d’argent.

Maintenant, la direction plus pragmatique du Fatah, plus particulièrement les éléments loyaux au dirigeant du Fatah emprisonné Marwan Al-Barghouti, partisan de l’unité nationale avec le Hamas, semble résignée au fait que le Fatah n’a pas d’autre choix que de discuter avec le Hamas. La « tahdia » (calme) à Gaza semble également changer les esprits d’anciens ennemis du Hamas.

Un membre du parti ultra séculier Feda a accusé en privé les Etats Unis et l’entité sioniste de trahir l’Autorité Palestinienne. « Ils veulent que nous soyons plus étasuniens que les étasuniens en insistant pour que nous boycottions et combattions le Hamas. Eh bien, si le régime sioniste a pu pariciper à des discussions et parvenir à un accord de cessez-le-feu, pourquoi l’OLP continuerait-elle à adopter une attitude hostile envers le Hamas ? Nous ne pouvons pas être plus sionistes que les sionistes, » a déclaré cet homme, qui a demandé que son nom ne soit pas mentionné.

Ce sentiment de déception, suggèrent les observateurs, est sans doute très répandu chez nombre de faucons du Fatah et de l’OLP qui jusqu’à ces derniers jours adoptaient une attitude de totale hostilité envers le Hamas.

*************************************************

et voici le texte en anglais :

*****************************************

June 27, 2008 at 12:22 pm (Associate Post, Palestine)

Taking a cue from Israel

Khalid Amayreh

Fatah’s change of tune is better late than never, reports Khalid Amayreh in Ramallah

Despite continued blame-casting, Hamas and Fatah are getting themselves ready for Arab-mediated reconciliation talks aimed at restoring Palestinian national unity and ending the year-long rift between the two largest political factions in the occupied Palestinian territories.
No concrete date has been designated for the intensive talks, but reliable sources in the Gaza Strip have intimated that Egypt is about to extend the invitations to both Hamas and Fatah for the resumption of the inter-Palestinian dialogue. The sources said the commencement of the talks was only a matter of days or one week at the maximum.
Efforts to end the enduring crisis between Fatah and Hamas acquired a new momentum recently when Palestinian Authority President Mahmoud Abbas announced his willingness to restart reconciliation talks with Hamas without any preconditions. Hamas welcomed the announcement, made on 6 June, saying it was willing and ready to sit down with Fatah any time and in any place to end the long-standing rift between the two sides.
Moreover, the recent Egyptian- brokered ceasefire agreement between Hamas and Israel in the Gaza Strip is having a positive impact on the prospects of restoring Palestinian national unity.
There have been some tangible signs indicating that the thick fog separating Gaza and Ramallah is beginning to dissipate, slowly but surely. Last week, a high-level Fatah delegation headed by former PA minister Hikmat Zeid visited the Gaza Strip and met with Fatah leaders and some low-level Hamas operatives. The delegation was welcomed by the authorities in Gaza and full security escorts were provided to facilitate its meetings and lodgings. And while the delegation didn’t meet with the Hamas government Prime Minister Ismail Haniyeh or any high-ranking official, the visit itself was viewed as a step in the right direction.
More to the point, the PA security agencies, apparently acting on orders from Abbas, released dozens of suspected Hamas sympathisers from jail. This coincided with a significant reduction in the number of Hamas sympathisers being detained in PA custody.
On Tuesday, a representative of the Democratic Front for the Liberation of Palestine (DFLP), which is making its own mediation efforts between Fatah and Hamas, said he had received a list of 54 Hamas detainees in PA jails in the West Bank and 44 Fatah detainees in Hamas custody in the Gaza Strip. The DFLP representative, Talal Abu Afifeh, said he would press both sides to release all political prisoners in the coming days or weeks and turn the page on a shameful episode of Palestinian history under the Israeli occupation. If the DFLP succeeds, it will have removed one of the most contentious problems generating ill-will between Gaza and Ramallah.
Concomitantly, there has been a noticeable de-escalation in the propaganda war between Hamas and Fatah, with the respective media of each side generally refraining from using harsh epithets to describe the other.
Furthermore, there are unconfirmed reports that Abbas will meet with the Damascus-based Hamas leader Khaled Meshaal. Abbas is slated to visit the Syrian capital next month. While the prospective meeting won’t necessarily be a breakthrough in itself, it would be the strongest and clearest sign that the ice between the two erstwhile enemies was beginning to melt.
Moreover, PA officials in Ramallah confirmed that Abbas was planning to visit the Gaza Strip. Ahmed Abdul- Rahman, a senior Fatah spokesman, was quoted as saying that, “the visit might take place soon because the president is determined to put an end to the state of division in the Palestinian arena.”
According to Hassan Khreishe, an independent lawmaker who heads the Popular Committee for National Reconciliation (PCNC), both Hamas and Fatah as well as a host of Arab mediators including the Arab League, Egypt and Qatar, have already accepted the general outlines of a prospective agreement between the two Palestinian factions.
Khreishe said the PCNC initiative consists of two parts ; the first calls for ceasing mutual incitement and releasing all political detainees, followed by the formation of a transitional government made up of technocrats and independents, whose main task would be to prepare for the organisation of early presidential and legislative elections. The second part deals with the “hard files” including reforming and reconstructing the Palestinian political system, the security agencies and the PLO.
It is likely that any prospective agreement between Fatah and Hamas will be based on the National Reconciliation Accord reached between the two sides two years ago. The accord was based on a carefully-worded document prepared by the leaders of Palestinian political and resistance prisoners in Israeli jails. It calls, inter alia, for the creation of a Palestinian state on 100 per cent of the Palestinian territories occupied by Israel in 1967 with all of East Jerusalem as its capital as well as a just resolution of the refugee plight pursuant to UN Resolution 194. The agreement also called for the rebuilding of the Palestinian security forces on a national rather than factional basis.
The ceasefire agreement in Gaza, however fragile and uncertain it may be, is generally perceived to have enhanced the overall position of Hamas vis-à-vis Fatah. Many within the Fatah camp and its allies, especially the so-called eradicateurs wing, had hoped that Israel would eventually overrun the Gaza Strip, destroy Hamas and hand the coastal territory over to Fatah on a silver platter.
Now, the more pragmatic Fatah leadership, especially elements loyal to imprisoned Fatah leader Marwan Al-Barghouti, who advocates national unity with Hamas, seems to be resigned to the fact that Fatah has no choice but to talk to Hamas. The Gaza tahdia (calm) also seems to be changing minds within the erstwhile enemies of Hamas.
A member of the ultra- secular party, Feda, has privately accused the United States and Israel of betraying the Palestinian Authority. “They wanted us to be more American than the Americans by insisting that we boycott and fight Hamas. Well, if Israel could hold talks and reach a ceasefire agreement with it, why should the PLO continue to adopt a hostile attitude towards Hamas. We can’t be more Israeli than the Israelis,” said the man who asked that his name not be mentioned.
Such disappointment, observers suggest, is likely to be rife among many Fatah and PLO hawks who until recently adopted a gung-ho attitude towards Hamas.