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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mercredi, 18 juin 2008

mercredi 18 juin 2008

Numéro : 570

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 17/06/08

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57001

Jeunesse hitlérienne en Cisjordanie

La semaine dernière, l’organisation israélienne pour les droits de l’homme B’Tselem a diffusé une vidéo montrant un gang de colons juifs masqués rouant de coups des paysans palestiniens âgés près de la ville de Yatta, au sud ouest d’Hébron. Au moins trois Palestiniens ont été blessés dans cette attaque injustifiée, dont un homme et sa femme, tous les deux dans la soixantaine.

Ce dernier acte de terreur coloniale n’est pas un incident isolé, comme les porte-parole sionistes officiels le prétendent souvent. Il représente un phénomène perturbant et persistant, car des colons jeunes et habituellement lourdement armés attaquent continuellement les fermiers, les paysans et les bergers palestiniens et vandalisent leurs biens, pour tenter de les faire partir de leurs terres et leurs villages.

Nous qui vivons en Cisjordanie savons trop bien ce que signifie de vivre près d’une colonie juive. Cela signifie un harcèlement constant, un vandalisme sans fin et un terrorisme perpétuel, à la fois psychologique et physique.

Ce qui est même encore plus perturbant, c’est la collusion éhontée entre l’armée et les colons. Demandez à n’importe quel Israélien ou Palestinien de conscience, et il ou elle vous dira que les colons ne pourraient se livrer à de tels actes sans au moins le feu orange du gouvernement et de l’armée.

Le régime sioniste prétend être un Etat où l’autorité de la loi prévaut. Cependant, il est très clair que quand il s’agit de la sauvagerie des colons en particulier, et des violations globales des droits palestiniens en général, l’autorité de la loi est suspendue.

Par exemple, lorsqu’un Palestinien porte plainte contre les colons, il ou elle doit produire des preuves pratiquement impossibles à réunir, comme les noms des agresseurs, leurs numéros de carte d’identité et leurs lieux de résidence. Finalement, la plainte est enregistrée contre « x » et condamnée à l’oubli. Ce fut le sort de milliers de plaintes remplies par des Palestiniens désespérés cherchant réparation auprès des tribunaux sionistes.

Et si des dommages matériels graves à des biens palestiniens se produisent, comme c’est souvent le cas, la police sioniste met les victimes palestiniennes au défi de prouver sans l’ombre d’un doute que les dommages ont été causés par des Juifs, et qu’ils ne se les ont pas eux-mêmes infligés. En d’autres termes, les Juifs ne peuvent faire aucun mal et les colons sont innocents, même s’il est prouvé qu’ils sont coupables.

Les attaques quasi quotidiennes des colons juifs contre les Palestiniens et leurs biens, partout en Cisjordanie, ne sont pas de simples actes ordinaires de vandalisme par des éléments dévoyés de la population coloniale. Au contraire, ils font partie d’un plan plus large et bien conçu dont le but est de pousser les Palestiniens à quitter leurs villages, leurs hameaux et leurs terres, pour faire plus de place à l’expansion coloniale juive. Cela fait partie intégrante des projets de nettoyage ethnique de l’entité sioniste contre les non Juifs en Palestine.

De plus, il est bien connu que si jamais un colon terroriste est détenu, ce qui arrive rarement, des douzaines d’hommes politiques, de membres de la Knesset, de chefs militaires à la retraite et, bien sûr, de rabbins, se mobilisent pour libérer « un Juif innocent dont la seule faute est de défendre les droits juifs et de montrer sa loyauté à la Terre d’Israël. »

Ceci prouve, s’il était besoin, que la société juive sioniste toute entière est complice et coupable de cette honte, non seulement en gardant le silence mais aussi en couvrant toujours les crimes des colons.

Il y a bien sûr quelques groupes juifs israéliens et internationaux, comme B’Tselem, les Christian Peace-Making Teams (CPT) et l’International Solidarity Movement (ISM), qui suivent les crimes des colons contre les Palestiniens. A cette occasion, et au nom du peuple palestinien, j’aimerais saluer ces gens de conscience et les remercier pour leur dévouement et leurs laborieux efforts au nom de l’humanité et de la justice.

Néanmoins, les crimes coloniaux en Cisjordanie sont tellement rampants et omniprésents qu’il faut de plus grands efforts pour les surveiller et les dénoncer, en particulier à la lumière de l’évidente collusion entre l’armée d’occupation et les colons.

En conséquence, nous encourageons des jeunes hommes et femmes du monde entier, dont des Juifs, des Chrétiens, des Musulmans et autres, à venir en Cisjordanie pour être la voix des sans voix et tendre une main secourable à ces Palestiniens sans défense, pour lesquels la vie quotidienne est devenue un formidable défi, à cause du harcèlement, du vandalisme et du terrorisme des colons.

En plus des attaques physiques sur les villageois palestiniens, les terroristes colonialistes incendient régulièrement les champs, les vergers et les oliveraies, souvent sous les yeux des soldats sionistes qui observent avec nonchalance, sinon avec satisfaction. De plus, les colons barrent souvent les routes palestiniennes, même celles qui mènent à une maison, cassent les canalisations d’eau, coupent les câbles électriques et téléphoniques. Souvent aussi, ils jettent des substances empoisonnées ou contaminées dans les puits palestiniens.

A nouveau, lorsque les Palestiniens se plaignent à la police, ils ont l’impression de parler à un mur.

La conduite criminelle des colons reflète l’endoctrinement idéologique virulent au nom duquel les non Juifs en général, et les Palestiniens en particulier, sont considérés comme « pas totalement humains ».

Par exemple, le rabbin Abraham Kook, le parrain spirituel du sionisme religieux, donc du mouvement colonialiste, clamait que « la différence entre une âme juive et les âmes des non Juifs est plus grande et plus profonde que la différence entre l’âme humaine et les âmes du bétail. »

Je sais que certains experts sionistes religieux se lancent dans toutes sortes d’interprétations métaphoriques pour que la doctrine suprématiste juive ait l’air inoffensive.

Cependant, la conduite de ses disciples en Cisjordanie ne devrait laisser aucun doute sur la nature virulente de ses enseignements.

Aujourd’hui, la grande majorité des colons de Cisjordanie croient que les non Juifs vivant en Palestine devraient être ou exterminés, ou asservis, ou expulsés. Pour faire valoir leurs idées racistes, des rabbins éminents citent souvent les passages les plus extrémistes de la Bible ou du Talmud relatifs au traitement des non Juifs vivant parmi les Juifs.

Il y a quelques mois, un chef colon de la région d’Hébron m’a dit : « Vous devez choisir entre la mort, l’asservissement ou l’expulsion de la Terre d’Israël. »

Evidemment, avec des idées pareilles, il ne peut y avoir ni paix ni coexistence entre les Juifs, les Musulmans et les Chrétiens en Terre Sainte.

Comment pouvez-vous coexister, sans parler de coexister amicalement, avec quelqu’un qui croit que vous n’êtes pas son égal, et que Dieu vous a créé pour être son esclave, son coupeur de bois ou son porteur d’eau ?

Enfin, quelques mots au gouvernement sioniste. Pendant l’ère nazie, les autorités allemandes ont donné carte blanche aux vigiles nazis, comme l’organisation de la jeunesse hitlérienne, pour attaquer les Juifs et leurs biens.

Aujourd’hui, vous êtes en train de faire exactement la même chose en donnant carte blanche à ces truands colons pour terroriser et attaquer d’innocents Palestiniens. Alors, faites attention à ce que vous faites.

Voir la vidéo de l’attaque dont parle Khaled Amayreh.

Traduction : MR pour ISM

ISM et Khaled Amayreh - Palestine - 17-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9248&type=temoignage≤sujet=Colons

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57002

Le Hamas condamne les déclarations d’Abbas à la suite de sa rencontre avec Rice

Le Mouvement Hamas a critiqué avec force le chef de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, aujourd’hui, pour les déclarations qu’il a faites après avoir rencontré la secrétaire d’Etat US Condoleezza Rice, et dans lesquelles il a déclaré que la balle était maintenant dans le camp du Hamas sur la question du dialogue.

Dans un communiqué reçu par le Centre Palestinien d’Information, le Docteur Sami Abou Zuhri, porte-parole du Hamas, a déclaré que le Mouvement avait, depuis le début, fait des efforts acharnés pour parvenir au dialogue, et que c’était Abbas qui l’avait toujours rejeté, jusqu’à ce qu’il y réponde très récemment.

Le Dr Abou Zuhri a ajouté que ce qui est nécessaire maintenant, c’est soit un parrainage arabe de ce dialogue, soit un accord entre le Hamas et le Fatah pour l’amorcer, notant que le Mouvement n’avait reçu aucune invitation officielle arabe à ce sujet.

Dans un autre contexte, les Brigades des Martyrs Aqsa, la branche armée du Fatah, ont averti dimanche que la rencontre entre Salam Fayyad, le chef du gouvernement inconstitutionnel de Ramallah, et Rice est la poursuite des conspirations contre la cause palestinienne, l’unité nationale et le chef de l’Autorité Palestinienne.

« Nous mettons en garde ce Salam Fayyad et son gouvernement contre la manipulation du sort de notre peuple palestinien, qui souffre énormément de l’occupation sioniste », ont déclaré les Brigades dans un communiqué de presse que le CPI a reçu.

Le communiqué a accusé Fayyad de piller les fonds de l’Autorité Palestinienne et du peuple palestinien.

Le communiqué lui déconseille également de persister dans sa coordination sécuritaire avec l’occupation contre la résistance palestinienne, soulignant que les Brigades ne laisseraient jamais personne nuire à ses combattants et/ou les désarmer, en particulier après l’échec du projet politique du chef de l’Autorité Palestinienne.

Source : Palestine Info  Traduction : MR pour ISM

ISM et Palestine Info - Palestine - 16-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9242&type=communique≤sujet=Collabos

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57003

Dialogue de sourds ?

Lors d’un discours succinct marquant les 41 ans depuis la guerre arabo-sioniste de 1967, le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a appelé à un large dialogue national avec le Hamas, qui renforcerait l’unité nationale et placerait le peuple palestinien dans une meilleure position pour mettre fin à l’occupation de la Cisjordanie, de la Bande de Gaza et de Jérusalem Est.

« J’appelle à un dialogue national d’ensemble pour appliquer l’initiative yéménite [entre le Fatah et Hamas]... Nous le faisons pour en terminer avec la division nationale qui a causé les pires dommages jamais vus à notre cause et accru le niveau de souffrances de notre peuple à Gaza », a dit Abbas.

« Pour que ce dialogue nationale réussisse, j’agirai aux niveaux arabe et international pour m’assurer du soutien dont nous avons besoin pour accélérer le pas dans un sens qui rétablira l’unité nationale de notre peuple et lui donnera une garantie plus forte pour la restauration de nos droits inaliénables à l’autodétermination, au retour et à un Etat indépendant. »

Abbas, qui a rencontré des dirigeants arabes pour hâter cette initiative, a dit qu’il demanderait de nouvelles élections présidentielles et législatives, mais il n’a pas dit si la tenue de ces élections serait conditionnée au résultat heureux du dialogue avec le Hamas ou, bien sûr, à la conclusion d’un accord de paix avec le régime sioniste.

Après une brève visite en Egypte lundi, au cours de laquelle il a rencontré le Président Hosni Mubarak, Nabil Amro, l’ambassadeur palestinien au Caire a annoncé le projet que l’Egypte accueille une réunion de tous les mouvements palestiniens.

Le 7 juin, au lendemain du discours d’Abbas, Ismail Haniyeh, premier ministre du gouvernement Hamas évincé, à Gaza, s’est réjoui de l’ouverture d’Abbas et l’a pressé de prendre « des mesures rapides » pour faciliter la tenue d’un dialogue fructueux.

Haniyeh a demandé la libération des prisonniers politiques, la réouverture des bureaux et la réintégration des fonctionnaires limogés en raison de leurs appartenances politiques. Il a exhorté Abbas à ordonner que ses forces de sécurité cessent d’arrêter les partisans du Hamas en Cisjordanie, en signe de bonne volonté. Haniyeh a aussi appelé à la fin immédiate d’une année de guerre de propagande entre le Fatah et le Hamas, et a dit qu’il avait donné aux médias du Hamas à Gaza instructions d’arrêter les attaques contre l’Autorité Palestinienne et le Fatah.

En retour, Nimr Hammad, conseiller en chef et porte-parole d’Abbas, a ordonné la suspension des incitations contre le Hamas « dans l’intérêt de l’unité nationale palestinienne. »

Les observateurs palestiniens voient le discours d’Abbas comme la reconnaissance tacite que les discussions de paix avec le régime sioniste, soutenues par les USA, ont échoué. Le discours a suggéré qu’Abbas maintenant désespère de même un semblant d’impartialité envers les Palestiniens, en particulier après le discours de George Bush devant la Knesset, au cours duquel il a montré le total engouement de son administration pour Israël.

Mais le discours d’Abbas peut aussi être interprété comme un réflexe défensif pour contrer les décisions récentes des sionistes qui, disent les critiques, soulignent le mépris du régime sioniste pour le processus de paix tout entier, et soulignent que l’on trouve, parmi ces décisions, une nouvelle loi promulguée par le Knesset adoptant Jérusalem, y compris Jérusalem Est arabe, comme capitale éternelle de l’entité sioniste et du peuple juif, aussi bien que l’insistance obstinée du gouvernement d’Olmert pour la construction de colonies en Cisjordanie.

Le discours d’Abbas coïncide avec le premier anniversaire du contre-coup d’Etat du Hamas à Gaza et l’échec des efforts sionistes, américains, européens et Fatah pour détruire le gouvernement Hamas par un blocus économique.

Un dirigeant du Fatah a déclaré à Al-Ahram Weekly que l’Autorité Palestinienne à Ramallah avait de plus en plus l’impression que l’Administration Bush la traitait plus comme une « entité collaborationniste » que comme l’autorité nationale représentative du peuple palestinien.

« Je pense que quelques-uns d’entre nous ici ont le sentiment que les USA et le régime sioniste ont utilisé la rupture Fatah-Hamas pour placer l’Autorité Palestinienne sous tutelle américano-sioniste et paralyser sa capacité à recouvrer les droits palestiniens. On peut voir le discours d’Abbas comme une sorte de réveil de cette illusion. »

Alors que la plupart des Palestiniens ont bien accueilli l’appel d’Abbas pour un dialogue national sans conditions, certains d’entre eux se demandent si la direction de l’Autorité Palestinienne à Ramallah a vraiment la volonté de poursuivre les pourparlers d’une réconciliation réussie avec le Hamas, étant donné sa presque totale dépendance au soutien financier et politique américain.

La Secrétaire d’Etat US Condoleezza Rice aurait fait part à Abbas de ses « inquiétudes » sur tout rapprochement avec le Hamas sans que ce dernier reconnaisse d’abord le régime sioniste, renonce à la résistance armée et accepte le processus de paix.

Pendant ce temps, le régime sioniste a cette semaine provisoirement paralysé le gouvernement palestinien de Ramallah en gelant le transfert des recettes fiscales, obligeant le gouvernement Fayyad soutenu par les USA à reporter d’une semaine le paiement des salaires de plus de 160 000 fonctionnaires. Un commentateur palestinien a vu ce gel comme un « avertissement sévère » à l’Autorité Palestinienne contre le fait de rétablir des ponts avec le Hamas.

« S’ils décident de couper le paiement des recettes fiscales à l’Autorité Palestinienne, imaginez ce qu’ils feront si le Fatah et le Hamas établissent un gouvernement d’unité nationale », a dit Hani Al-Masri.

Les déclarations d’Amro mardi dernier prévoient déjà les problèmes à venir. Il a dit à des journalistes : « Les USA, les américains et moi ne voulons pas dire que des pressions arabes » aient été exercées sur Abbas pour revenir sur son appel à des discussions directes avec le Hamas.

Entre temps, le chef du bureau politique du Hamas basé à Damas, Khaled Meshaal, a appelé mardi à une réunion entre huit mouvemenst palestiniens, rencontre qui aurait lieu dans la capitale syrienne, la semaine prochaine, « pour renforcer l’unité nationale ».

La semaine dernière, la ministre sioniste des Affaires Etrangères Tzipi Livni a ouvertement mis en garde Abbas contre « un rapprochement avec le Hamas ».

« Abbas connaît notre position à cet égard », a dit Livni à la radio nationale sioniste.

Quelques experts pro-Hamas ont officieusement accusé Abbas, dont le mandat se termine dans six mois, de faire de la propagande électorale. Abbas a indiqué en diverses occasions qu’il était proche de la démission et ne se présenterait pas à un second mandat en tant que Président de l’Autorité Palestinienne, déclarations qui ont été considérées comme une pression sur le régime sioniste à plus d’engagements dans les pourparlers de paix.

Cette semaine, Ahmed Qurei, numéro deux dans la hiérarchie politique de l’Autorité Palestinienne, a dit à des journalistes que le Fatah était partisan d’élections législatives et présidentielles, et qu’Abbas serait le candidat du Fatah au poste de Président de l’Autorité Palestinienne. La main tendue d’Abbas pourrait bien être une tactique pour placer la direction de l’Autorité Palestinienne dans une position avantageuse vis-à-vis des élections.

Beaucoup de partisans du Hamas ne sont pas prêts à donner à Abbas le bénéfice du doute. Ils pensent que le discours d’Abbas est un geste préemptif, annonciateur d’une invasion à grande échelle de Gaza. Dans ce cas, selon cet argument, Abbas pourra nier toute collusion ou connivence avec le régime sioniste en rappelant son appel au rapprochement avec le mouvement islamique.

Traduction : MR pour ISM

ISM et Khaled Amayreh - Palestine - 17-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9249&type=analyse≤sujet=Collabos

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57004

Mission Faisable… Le régime sioniste entretient soigneusement la possibilité d’une attaque sur l’Iran

Le quotidien allemand Der Spiegel a déclaré dans un rapport communiqué lundi que le gouvernement sioniste ne croyait plus que des sanctions pouvaient empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. « Un large consensus en faveur d’une frappe militaire contre les centrales nucléaires de Téhéran – sans les Américains, si nécessaire – commence à prendre forme ».

Selon le rapport, Dani Yatom, membre de la Knesset sioniste et ancien chef du Mossad, était invité à participer à une conférence de l’OTAN, l’an dernier à Bruxelles. Alors qu’il consultait l’ordre du jour, Yatom, général en chef à la retraite, fut surpris de voir que la réunion était intitulée « Le défi iranien », et non « La menace iranienne ».

Lorsqu’un orateur à l’accent français mentionna qu’une frappe militaire US contre les centrales iraniennes serait le scénario le plus dangereux de tous, Yatom dit, poliment mais fermement : « Monsieur, vous vous trompez. Le pire scénario serait que l’Iran acquière la bombe atomique. »

Der Spiegel a ajouté que lorsque le Ministre sioniste des Transports, Shaul Mofaz, ancien ministre de la Défense, a exprimé des sentiments similaires il y a 10 jours, ils ont été considérés, en particulier en Europe, comme les points de vue isolés d’un partisan de la ligne dure cherchant à marquer des points auprès de son électorat dans le but de succéder au Premier Ministre Ehud Olmert.

« En vérité, cependant, il y a maintenant un consensus au sein du gouvernement sioniste qu’une attaque aérienne contre les usines nucléaires iraniennes est devenue inévitable. »

« La plupart des membres du gouvernement sioniste ne croient plus que des sanctions convaincraient le Président Mahmoud Ahmadinejad de changer de cap", dit le Ministre de l’Immigration Yaakov Edri.

La seule question sur laquelle les différents groupes politiques du régime sioniste sont en désaccord est la date de l’attaque, selon le rapport.

« Les colombes soutiennent que les efforts diplomatiques par les Nations Unies devraient pouvoir continuer jusqu’à ce que l’Iran ait presque terminé la bombe, alors que les faucons, d’un autre côté, pensent que c’est le moment. Ils soulignent qu’il y a maintenant une occasion favorable qui prendra fin avec les élections présidentielles US en novembre, et que le régime sioniste ne peut compter sur le soutien américain que tant que le Président US George W. Bush est toujours aux affaires à Washington. »

Les politiciens sionistes sont convaincus que même si le Républicain John McCain gagne les élections, sa première action officielle ne sera pas d’ordonner une attaque – en dépit de son interprétation, lors d’une réunion de campagne l’an dernier, d’une chanson des Beach Boys « Barbara Ann », avec le refrain : « Bombardez bombardez bombardez bombardez bombardez l’Iran » (« Bomb bomb bomb, bomb bomb Iran. »).

Toutefois, le Président Bush a récemment envoyé des signaux qui rappellent de façon suspecte la période qui a précédé la guerre contre l’Irak. A l’époque, comme aujourd’hui, il a insisté sur le fait que « toutes les options étaient sur la table ». Et à l’époque, comme aujourd’hui, il a cherché à apaiser les Européens en leur disant que toutes les voies diplomatiques seraient d’abord épuisées. Mais lors d’une récente visite en Slovénie, Bush a dit : « Il y a beaucoup d’urgences lorsqu’on en vient à traiter de l’Iran avec les sionistes… si vous allez en zone sioniste et si vous les écoutez attentivement, vous entendrez l’urgence dans leurs voix. »

Selon Der Spiegel, personne ne sait mieux que la direction sioniste combien le pouvoir tient à la simple croyance qu’un pays possède l’arme nucléaire. Après tout, le régime sioniste s’est servi de cette croyance comme une dissuasion pendant les 40 dernières années. On pense qu’environ 100 à 200 têtes nucléaires ont été produites par le réacteur de Dimona, dans le désert du Néguev. L’historien sioniste Benny Moris, habituellement considéré comme un partisan de la ligne dure, a suggéré récemment au sujet de l’utilisation des armes : « Si la question est de savoir si le régime sioniste ou l’Iran peuvent périr, alors c’est l’Iran qui doit périr. »

Le régime sioniste a déjà démontré qu’il était non seulement préparé, mais aussi techniquement capable de contrecarrer les ambitions nucléaires d’un « pays hostile ». En 1981, les Israéliens ont bombardé le réacteur Osirak d’Irak. Volant en formation serrée pour éviter d’être détectés par les radars ennemis, huit bombardiers F-16 (voir photo) ont fait les 900 km d’Israël à l’Irak, sur lequel ils ont lâché 16 bombes de mille kilos qui ont détruit le réacteur. Victor Ostrovsky, ancien agent du Mossad, a révélé que les sionistes avaient payé un technicien français travaillant sur le réacteur pour qu’il y pose un transpondeur.

Le rapport suggère que l’Iran pourrait être la prochaine cible.

« Nous verrons le Moyen Orient en flammes »

Le rapport dit que les hommes politiques de Berlin ont noté avec inquiétude des signes d’une nouvelle guerre couvant au Moyen Orient. L’ancien ministre des Affaires Etrangères Joschka Fisher, qui va régulièrement à Jérusalem et à Washington pour des réunions politiques, avertit qu’Israël pourrait voir la présidence Bush comme sa dernière chance d’obtenir le soutien américain pour une frappe militaire. « Politiquement parlant, le moment opportun d’une action, c’est maintenant, pendant les derniers mois de la présidence Bush », a écrit Fischer récemment. « Le Moyen Orient est conduit vers une nouvelle confrontation majeure. »

« Le principal allié du régime sioniste, les Etats-Unis, est toujours en conflit sur ce qui constitue la bonne stratégie au sujet de l’Iran. L’administration Bush est divisée. Le vice-président Dick Cheney veut toujours une attaque, dit Flynt Leverett, ancien responsable au Département d’Etat US et actuellement expert pour le Moyen Orient à la New America Foundation. Cependant, il pense que le secrétaire d’Etat privilégie une approche différente : Condi Rice gagne du temps pour que le Président finisse son mandat. »

Bruce Riedel, expert pour le Moyen Orient qui a travaillé pendant de nombreuses années pour la CIA, dit qu’il « serait très difficile pour l’administration de déclencher une guerre avec l’Iran. Il y aurait un tollé du public et du congrès ». Mais la situation est différente d’un point de vue du régime sioniste, dit Riedel. « Il y a des chances que la direction sioniste pense qu’il a un temps limité pour agir et il a le feu vert des hommes politiques américains. »

En outre, les forces aériennes sionistes sont connues pour leurs « solutions inventives aux problèmes militaires », dit Riedel, qui a des contacts étroits avec le régime sioniste, se référant à la faisabilité d’une telle attaque. « Les planificateurs militaires sionistes me disent que c’est une mission faisable. »

Et la défense aérienne iranienne ?

« Nous savons que la défense aérienne de l’Iran ne compte pas parmi les meilleures du monde », dit l’ancien chef du Mossad Yatom. « Elle peut être vaincue ». Néanmoins, beaucoup de sionistes continuent à espérer que les Américains feront le boulot à leur place. « Ca peut toujours être le cas », dit Yatom, « et George W. Bush peut vouloir se ménager une place dans les livres d’histoire par cette dernière action. »

Source : Al Manar  Traduction : MR pour ISM

ISM et Al Manar - Iran - 17-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9250&type=analyse

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57005

La France, la Syrie : on joue à quoi ?

Personne n’est dupe pour croire une seule seconde que la France, encore moins son jeune président, fasse quelque chose qui contrera les intérêts de l’entité sioniste, l’amie de toujours.

Le président syrien Bachar Al-Assad est invité par son homologue français Nicolas Sarkozy pour la fête nationale du 14 juillet. Dès qu’elle a vu la lumière du jour, cette invitation a fait couler beaucoup d’encre. Tout le monde ne cache pas son étonnement devant une telle décision, ou même son indignation. Comment Sarkozy, l’ami incontestable du régime sioniste, invite-t-il l’ennemi numéro deux de l’Etat hébreu - même loin derrière son ennemi incontestable, à détruire : la république islamique d’Iran ? Impossible de croire que le président français tourne le dos au régime sioniste. Pourquoi alors cet honneur ? Il ne vient certainement pas de rien. Beaucoup de questions se posent d’elles-mêmes.

Les sionistes avaient récemment levé le voile sur des pourparlers engagés depuis des mois avec la Syrie. Nicolas Sarkozy, lui qui affiche la volonté de s’imposer sur la scène internationale, a-t-il voulu prendre de l’avant et se montrer capable de faire quelque chose au Moyen-Orient ? Ou tout simplement, il a eu cela au moment de la distribution des rôles pour les pièces à jouer sur la scène de la région, bientôt ?

Les Français ne sont pas si naïfs qu’on le laisse croire. Ils possèdent tout de même leurs propres moyens, de renseignements du moins. Si on croit Brian Harring, ils possèdent des informations des plus détaillées sur la guerre menée par l’entité sioniste en été 2006, contre le Liban et surtout contre le Hezbollah qui a réussi à infliger une défaite des plus amère à l’armée sioniste ; et ce n’est qu’un seul exemple. 300 pages qui mettent en doute tous les chiffres avancés par l’Entité sioniste. Elle avançait la perte de 116 à 120 hommes, au moment où le rapport, résumé par Harring et publié par le centre américain Axis of Logic, annonce un nombre de 2300 hommes.

L’information significative que révèle le rapport concerne l’assassinat du Rafiq Al-Hariri. C’était les sionistes, via leur Mossad, qui l’avaient tué, et non les Syriens comme le criaient haut et fort et sur tous les toits les sionistes, les Américains, et les Européens avec leur cour internationale. C’était un prétexte pour chasser les Syriens du Liban, ou du moins pour y enchaîner leurs mains. Alors après la publication dudit rapport, Nicolas Sarkozy voudrait-il se racheter auprès des Syriens en particulier et des Arabes en général ?

Il y a aussi l’Iran, l’ami quasi-stratégique de la Syrie et du Hezbollah, mais considérée comme la vraie ennemie du régime sioniste. On pratique de plus en plus de pression sur elle pour stopper son programme nucléaire, même civil. Dans la région, personne en dehors de l’Etat hébreu n’a le droit d’en posséder un. Le président français veut-t-il attirer le président syrien vers lui pour l’éloigner de l’Iran ? Une étape supplémentaire pour isoler les Iraniens, un nouveau message : nous pouvons aller beaucoup plus loin, si vous ne cédez pas !

Il y a aussi la cause palestinienne, chère au cœur des Syriens. A Damas se trouvent les sièges de plusieurs factions palestiniennes, dont certains qui refusent cette mascarade de processus de paix. C’est de Damas que Khaled Michaal, chef du mouvement de la résistance islamique Hamas, appelle à une résistance forte et dure contre l’occupation israélienne de leurs territoires, aussi élevé en soit le prix à payer. Alors Nicolas Sarkozy ira-t-il demander à son homologue de les chasser ? Ou du moins de calmer le jeu ?

En somme, les questions sont trop nombreuses pour que l’on puisse toutes les énumérer. Aussi nombreuses soient-elles, personne n’est dupe pour croire une seule seconde que la France, encore moins son jeune président, fasse quelque chose qui contrera les intérêts de l’entité sioniste, l’amie de toujours. Tout au contraire, on fait tout pour les servir, ces intérêts, même si cet Etat est accusé d’avoir commis les plus affreuses discriminations et les plus affreux crimes. Les rapports du Quai d’Orsay en sont les premiers témoins !

15 juin 2008 - 21h52 - Centre palestinien d’information

Info Palestine et CPI - Département français - lundi 16 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4575

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57006

« L’agenda palestinien n’est pas acceptable pour nous »

PROCHE-ORIENT. L’ambassadeur sioniste à Genève défend la colonisation à Jérusalem-Est.

Dimanche, Condoleezza Rice, de passage au Proche-Orient, hausse le ton quant à la colonisation sioniste La secrétaire d’Etat américaine déplore notamment l’annonce de la construction de 1 300 logements dans un quartier de Jérusalem-Est, partie orientale de la cité annexée par l’Etat hébreu en 1967 et considérée par les Nations unies comme un territoire occupé. Dimanche toujours, une commission sioniste de planification urbaine approuve un plan de construction de 40 000 habitations à Jérusalem, Est et Ouest. Provocation ? Le point de vue d’Itzhak Levanon, ambassadeur du régime sioniste auprès des Nations unies, à Genève.

Le Temps : le régime sioniste annonce la construction de 40 000 nouveaux logements à Jérusalem. Savez-vous comment ils vont se répartir entre les parties Est et Ouest de la ville ?

Itzhak Levanon : Il s’agit de 40 000 logements sur dix ans. Déjà, cela relativise l’ampleur de la décision. Ensuite, avez-vous une idée, en Suisse, de ce qui se fera dans une décennie ? Tout ce que je peux dire, c’est que ces habitations seront à Jérusalem, que Jérusalem est une seule municipalité et qu’elle appartient à l’entité sioniste. On ne peut donc ni distinguer les zones de la ville ni parler de colonisation. Nous avons bien le droit d’y construire des logements pour le bien-être de toute la population, sans discrimination. Jérusalem compte environ 750 000 habitants : 550 000 dans la partie occidentale, 200 000 à l’est. Les nouvelles constructions seront certainement réparties proportionnellement à cela.

- Cette annonce ne sonne-t-elle pas comme une provocation, juste après les déclarations de Condoleezza Rice ?

 C’est une coïncidence. Le Ministère de l’intérieur travaille tout le temps, ses décisions tombent à tel ou tel moment, indépendamment des visites diplomatiques.

- De plus en plus de voix dénoncent la poursuite de la colonisation comme un obstacle au processus de paix. Qu’en pensez-vous ?
 Il n’y a plus de colonisation en Cisjordanie. Encore une fois, je ne parle pas de Jérusalem-Est. Les Palestiniens font de ce sujet un problème principal, car ils revendiquent la partie orientale de Jérusalem comme capitale. Nous faisons la distinction entre le niveau logistique - les besoins en logements de notre population - et le niveau politique - cette histoire de capitale. Notre position à ce propos est que tous les endroits où il y a des quartiers juifs resteront en territoire israélien et cela inclut la vieille ville.
- Vous dites que vous n’autorisez plus la colonisation en Cisjordanie. Il y a pourtant des constructions en permanence.

 Les constructions illégales doivent être démantelées. Il n’y a plus de nouvelles colonies. Celles qui existent déjà, en revanche, peuvent être agrandies. Les gens font des enfants, il faut bien les loger. Nous avons expliqué cela à Condoleezza Rice. Et puis certains lui ont fait remarquer que lorsque les Américains construisent un nouveau building à Washington, ils ne viennent pas nous demander notre avis !

- Mais que faites-vous des négociations en cours avec les Palestiniens, d’autant que le statut de Jérusalem n’a pas encore été tranché ?

 Les Palestiniens se disent que s’ils tapent sur le clou, il va finir par s’enfoncer, alors ils répètent et répètent que Jérusalem-Est sera leur capitale. C’est leur agenda, mais il n’est pas acceptable pour nous. Au fond, ils sont bien conscients que les quartiers juifs resteront entre nos mains.

- Imaginez-vous que votre agenda n’est pas non plus acceptable pour eux ?

 Bien sûr, c’est pour cela que nous négocions ! Mais juridiquement parlant - je ne me réfère pas à l’histoire ou à la culture -, Israël n’a rien envahi du tout, puisque la Palestine n’avait aucune existence officielle à cette époque. C’est un sujet épineux, dont nous devons discuter.

17 juin 2008 - Le Temps

[commentaires : je n’imagine pas que l’ambassadeur sioniste auprès des Nations Unies à Genève soit inculte ou stupide. C’est donc qu’il se paie ouvertement la tête de son interlocuteur lorsqu’il déclare benoitement que « ces habitations seront à Jérusalem, que Jérusalem est une seule municipalité et qu’elle appartient à l’entité sioniste », ou encore « lorsque les Américains construisent un nouveau building à Washington, ils ne viennent pas nous demander notre avis ! » Discuter avec des gens qui prennent aussi évidemment leurs interlocuteurs pour des idiots est une perte de temps ; Avec eux, ce n’est pas un stylo ou un micro qu’il faut avoir à la main.]

Info Palestine et Caroline Stevan - Le Temps - mardi 17 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4581

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57007

Deux attaques séparées sur la Bande de Gaza font 5 morts et 2 blessés chez les Palestiniens

Des sources Palestiniennes ont déclaré que l’armée ennemie avait mené deux attaques aériennes visant le sud de la Bande de Gaza, mardi 17/06/08 en milieu de journée, tuant 5 Palestiniens et en blessant 2 autres.

La première de ces attaques a visé une voiture à l’est de la ville de Khan Younès, et il y a eu 5 morts, qui étaient des combattants du Jihad Islamique.

Pendant ce temps, un autre avion sioniste a tiré sur la ville de Deïr Al Balah, et des sources médicales ont déclaré que 2 civils Palestiniens avaient été blessé, et que l’un est dans un état critique.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Mardi 17 juin 2008 – 15 : 38

http://www.imemc.org/article/55519

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57008

L’armée d’occupation kidnappe 14 Palestiniens en différents points de Cisjordanie

L’armée coloniale a mené plusieurs opérations en différents points de Cisjordanie, et kidnappé 14 civils Palestiniens, mardi 17/06/08 à l’aube.

Les sources Palestiniennes ont déclaré que 7 des personnes kidnappées, au nombre desquelles une femme, avaient été enlevées au cours d’une attaque sioniste contre la ville de Naplouse et les villages voisins.

En outre, ces sources ont déclaré que les soldats ont attaqué un bâtiment dans le centre de Naplouse et y ont causé d’importants dégâts.

Les sources sionistes déclarent que toutes les personnes appréhendées figuraient sur ce que l’armée appelle des « liste de recherchés », alors que les services de sécurité Palestiniens ont déclaré que tous étaient des civils.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Mardi 17 juin 2008 – 15 : 30

http://www.imemc.org/article/55518