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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Lundi, 9 juin 2008

lundi 9 juin 2008

Numéro : 563

nombre d’entrées : 9

Envoyé le 09/06/08

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56301

L’Eté Contre l’Apartheid continue à al-Ma’sara

Le 6 juin 2008, à 11h30, environ 150 manifestants des villages d’Umm Al Salammuna et de Ma’sara ont tenté de marcher jusqu’à un chantier de construction du mur d’Apartheid illégal des sionistes pour protester contre la construction qui vole les terres du village.

Parmi les manifestants, il y avait des habitants du village, dont des enfants ainsi que des militants israéliens et internationaux.

Cette manifestation, dont il est prévu qu’elle se poursuive sur une base hebdomadaire, fait partie de la campagne Eté Contre l’Apartheid lancée dans l’ensemble de la Palestine.

La manifestation a commémoré le 41éme anniversaire du début de l’occupation par les forces sionistes de Gaza, de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie, qui a depuis continué sans relâche.

Alors que les manifestants s’approchaient de l’entrée du village, les soldats leur ont barré l’accès en installant des barbelés dans l’entrée. Lorsque les enfants qui participaient à la manifestation ont essayé de pousser sur le côté les barbelés pour accéder aux terres du village, les soldats les ont attaqué et tenté de les arrêter.

Mahmoud Zwahre, le directeur du Comité Populaire Contre le Mur d’Al-Ma’sara a prononcé un discours sur la campagne d’été et l’occupation par le régime sioniste des terres palestiniennes.

Il a également informé les participants qu’après la dernière manifestation, il y a deux semaines, l’eau avait été coupée dans la
région d’Al-Ma’sara.

L’eau des sources, a-t-il expliqué, a été détournée par l’occupation vers les colonies sionistes illégales qui entourent le village. Et ce, malgré le fait que les villageois payer quatre fois plus cher l’eau qu’ils utilisent par rapport aux colons, même s’ils utilisent beaucoup moins d’eau que les sionistes.

M. Zwahre a ensuite comparé ce qui se passe en Palestine à ce qui s’est passé pendant l’Apartheid en Afrique du Sud.

La manifestation fait partie d’une série d’actions qui auront lieu dans l’ensemble de la Palestine dans le cadre de la campagne Eté 2008 Contre l’Apartheid, de nouvelles actions sont prévues dans toute la Cisjordanie pendant tout l’été.

Des actions similaires ont eu lieu jeudi dans le village de Qaffin, où les habitants ont installé un camp de militants contre le Mur de l’Apartheid ; au checkpoint de Beit Eba à Naplouse, ainsi que vendredi à Bil’in, Ni’lin, et Al Khader

Source : http://www.palsolidarity.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM - Hébron - 08-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9187&type=temoignage≤sujet=Non%20Violence

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56302

Un camp de protestation a été installé à Qaffin, Tulkarem, dans le cadre de l’Eté Contre l’Apartheid

Le 5 Juin, des centaines de Palestiniens, rejoint par des militants israéliens et internationaux ont manifesté dans le village de Qaffin situé dans la région de Tulkarem, au nord de la Cisjordanie, marquant le début de la campagne « Eté Contre l’Apartheid ».

Le village de Qaffin est situé à proximité du Mur de l’Apartheid et, bien qu’il ait entretenu de bonnes relations avec les immigrés juifs de la ville voisine de Metzar (du côté israélien du Mur), les saisies illégales de terres agricoles pour la construction du mur ont fait monter les tensions.

Un camp de protestation a été établi à proximité du mur de l’apartheid. Ce camp agira comme centre de l’activisme et des protestations pendant tout l’été.

Plusieurs centaines de villageois, accompagnés par des militants de la solidarité internationale, des Chrétiens, des sympathisants juifs et des membres des Anarchistes israéliens Contre le Mur, ont marché depuis la mairie jusqu’au site du camp d’été, installé sur les terres du village, près du Mur de l’Apartheid.

Un air de fête a marqué l’événement puisque la population locale avait l’occasion de faire entendre sa voix. Les discours ont été prononcés par le gouverneur du district, M. Talal Dweikat, et le maire de la ville, M. Said Harrashi.

Un activiste de la solidarité internationale a affirmé que les étrangers de l’ISM et d’autres groupes continueraient à soutenir le camp tout au long de l’été et a exprimé sa solidarité avec le village de Qaffin et toutes les actions populaires des Palestiniens qui cherchent à garantir les droits de l’homme et la justice.

Un intervenant israélien a ensuite raconté l’histoire de la condamnation de son fils à une peine de prison pour avoir refusé de servir dans les forces d’occupation.

Avant la dispersion de la manifestation, les forces d’occupation ont tiré des grenades lacrymogènes sur des jeunes villageois qui se trouvaient dans le champ voisin, mettant le feu à des oliviers.

Les derniers préparatifs du camp de protestation ont été effectués, camp qui sera un point de rencontre pour l’activisme populaire dans la région tout au long de l’été.

Les sympathisants internationaux maintiendront une présence continue dans le camp pour marquer cette campagne de l’Eté contre l’Apartheid.

Source : http://www.palsolidarity.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM - Tulkarem – 07-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9168&type=temoignage≤sujet=Non%20Violence

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56303

La terre, pas le peuple

Le problème du régime sioniste, depuis sa victoire de 1967, est qu’il veut la terre palestinienne mais pas le peuple qui vit dessus. Le 8 juin 1967, juste quelques heures après que les militaires se soient emparés du Mont du Temple à Jérusalem (Haram al-Sharif), le ministre de la Défense Moshe Dayan visita le site. Remarquant que les troupes avaient accroché un drapeau sioniste sur le dôme de la Mosquée Al-Aqsa, Dayan demanda à un des soldats de l’enlever, ajoutant qu’exposer le symbole national sioniste aux yeux de tous était un acte inutilement provocateur.

Ceux qui ont visité les territoires occupés ces années passées ont sans aucun doute remarqué les drapeaux sionistes flottant sur presque tous les immeubles que le régime sioniste occupe, ainsi que sur chaque colonie juive. La visite très médiatisée d’Ariel Sharon à l’esplanade d’Al-Aqsa en septembre 2000 - un acte qui a servi de déclencheur à la seconde intifada - pourrait être considérée comme l’étape finale d’un processus qui a finalement défait l’héritage stratégique de Dayan qui était d’essayer de normaliser l’occupation en cachant la présence sioniste. « Ne les dominez pas », disait Dayan autrefois, « laissez-les conduire leurs propres vies ».

Un autre changement significatif, ces 41 dernières années, concerne la relation du gouvernement sioniste avec les arbres, symboles de la vie. Si en 1968 le régime sioniste avait aidé les Palestiniens de Gaza à planter quelque 618 000 arbres et a fourni les fermiers en variétés améliorées de graines pour les légumes, pendant les trois premières années de la seconde intifada, le même régime Israël a détruit plus de 10% des terres agricoles de Gaza et déraciné plus de 226 000 arbres.

L’apparition et la prolifération du drapeau d’un côté, et l’arrachage des arbres d’un autre côté, indique une transformation fondamentale des tentatives sionistes pour contrôler les Palestiniens sous occupation. Il semble que le régime sioniste ait décidé de changer de méthodes pour renforcer l’occupation, remplaçant une politique de la vie, qui visait à sécuriser l’existence et les moyens de subsistance des Palestiniens, par une politique de mort.

Ce changement se manifeste de différentes façons. Durant la première décade de l’occupation, par exemple, le régime sioniste a essayé de diminuer le chômage des Palestiniens pour gérer la population, mais après le nouveau millénaire, il crée intentionnellement du chômage dans les territoires occupés. Le régime sioniste a pourvu à la vaccination du bétail et de la volaille durant les premières années après 1967, mais en 2008, il crée les conditions qui empêchent les gens de recevoir une vaccination.

De tels changements reflètent clairement la transformation radicale dans le répertoire de la violence déployée dans les territoires occupés. Tandis qu’on estime que 650 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie et à Gaza durant les deux premières décades suivant la guerre de 1967, durant les six années de la période allant de 2001 à 2007, Israël a, en moyenne, tué plus de 650 Palestiniens par année.

Le nombre de sionistes tués dans ce conflit a significativement augmenté aussi, et ce n’est pas une coïncidence. Alors que durant la période de 13 ans entre décembre 1987 et septembre 2000, 422 Israéliens ont été tués par les Palestiniens, durant la période de six ans depuis le début de la seconde intifada jusqu’à la fin de 2006, 1019 Israéliens ont été tués.

Les commentateurs n’ont pas l’habitude de chercher à donner du sens à de tels changements, et, quand ils le font, ils soulignent presque toujours les choix politiques du gouvernement israélien ou les décisions prises par les différentes factions politiques palestiniennes. Une telle approche, bien que souvent utile, élude l’impact important du principe qui guide l’occupation.

En application du principe qui guide l’occupation, je veux parler de la distinction que les sionistes font entre la terre qu’il occupe et le peuple qui habite cette terre. Levi Eshkol, Premier Ministre en 1967, a clairement articulé la distinction durant un meeting du parti travailliste qui avait lieu juste trois mois après la guerre. Discutant des conséquences de la victoire militaire sioniste, il se tourna vers Golda Meir, qui était alors la secrétaire générale du parti, et dit : « Je comprends … vous convoitez la dot, mais pas la mariée ».

On ne peut pas bien comprendre l’occupation et la raison pour laquelle elle est devenue plus violente sans prendre en compte la séparation entre la dot (c’est-à-dire la terre occupée en juin 1967) et la mariée (la population palestinienne). Ce principe est la force propulsive derrière le projet de colonisation massive, les routes de contournement, l’expropriation de l’eau palestinienne et l’érection d’une barrière de séparation profondément à l’intérieur du territoire palestinien. Et ce sont précisément ces dernières actions sionistes qui ont précipité l’intensification de la violence dans les territoires occupés et, la montée du Hamas.

Le principe guidant l’occupation a par conséquent produit les véritables conditions qui sont maintenant en train d’entraver un accord de paix basé sur la solution à deux états. Reconnaître toutes les ramifications de ce principe est crucial puisqu’il nous permet de voir derrière l’écran de fumée des proclamations politiques et des déclarations, et d’améliorer notre compréhension de la raison pour laquelle le conflit acrimonieux s’est développé de cette manière.

Aussi important soit-il, le principe met la lumière sur la façon dont le conflit peut être résolu, puisque la clé de la recherche d’une solution juste et pacifique implique de réunir le peuple palestinien et sa terre et de lui offrir la pleine souveraineté sur sa terre. Tant que ce principe sera ignoré, le sang continuera à être versé.

[commentaire : à faire copier cent fois à tous les malcomprenants : « tant que le principe de la réunion du peuple Palestinien, en pleine souveraineté, sur sa propre terre, sera ignoré, le sang continuera à être versé. »]

Source : The Guardian  Traduction : MM pour ISM

ISM et Neve Gordon - Palestine occupée - 07-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9170&type=analyse≤sujet=Sionisme

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56304

« Le Hamas remportera les prochaines élections palestiniennes »

Selon Mahmoud Zahar, le Hamas a conservé l’appui du peuple palestinien, en dépit du blocus israélien contre Gaza et du boycott international.

« Si les élections devaient avoir lieu demain, nous gagnerions, » a déclaré devant des journalistes Mahmoud Zahar, un des fondateurs de Hamas, le plus grand mouvement palestinien de résistance islamique.
« Le soutien à l’égard du Hamas est beaucoup plus grand que la plupart des gens ne le pensent. »

Mahmoud Zahar a fait ses commentaires à la suite de d’informations parues dans les médias sionistes indiquant que la popularité du groupe s’affaiblissait parmi les Palestiniens.

Ehud Barak, le ministre sioniste de la défense, a indiqué récemment que le régime sioniste aurait reconnu des « signes de détresse » venant du Hamas, a rapporté le journal Haaretz. Barak s’est vanté du fait que près de 70 combattants du Hamas avaient été assassinés durant les deux derniers mois, et que plus de 300 résistants avaient été tués les six derniers mois.

Election « choc » pour les Etats-Unis

Zahar, parlant à l’occasion d’une visite à Doha, la capitale du Qatar, a expliqué que les Palestiniens, et particulièrement ceux de Gaza, ne se retourneraient pas contre le Hamas.

« Les Palestiniens connaissent la douleur de voir leur terre confisquée, et ils soutiendront n’importe quelle force qui garantira leur droit au retour dans une patrie palestinienne. »

Pour Zahar et le Hamas, 2006 a marqué une rupture puisque les Palestiniens de Cisjordanie, Gaza et Jérusalem ont tenu des élections présidentielles et parlementaires décrites comme « justes et libres » par les observateurs internationaux.

Mais les résultats ont laissé le régime sioniste et l’administration Bush en état de choc. Les Etats-Unis ont réagi en stigmatisant le Hamas comme « organisation terroriste » et en incitant au boycott international contre cette organisation.

Mahmoud Abbas, le président palestinien, avait un moment formé un gouvernement unitaire, mais son cabinet a ensuite été écarté après le conflit entre factions — impliquant son parti le Fatah — et qui a poussé le Hamas à prendre le contrôle de Gaza.

On dénombrait en juin 2007 des centaines de Palestiniens qui avaient été tués les mois précédents dans des combats de rues.

« C’était la première fois que les Palestiniens se trouvaient impliqués dans des affrontements de guerre civile, » a dit Zahar en parlant des batailles de rue. Il critique le Fatah pour avoir permis aux Etats-Unis de prendre le contrôle de la Cisjordanie.

En avril 2008, le journal Vanity Fair a publié un article qui, en se basant sur des documents et des entrevues avec des acteurs clé dans l’administration Bush, révélait un complot américain pour renverser le gouvernement palestinien élu.

Se penchant en avant sur sa chaise, Zahar nous dit : « Ce qui sort de l’article de Vanity Fair c’est un exemple parfait du point jusqu’où le Fatah a dégénéré, allant jusqu’à affaiblir la cause palestinienne. »
« Ainsi, nous ne sommes pas prêts à rencontrer le Fatah parce que de telles réunions devraient être fructueuses et constructives pour le peuple palestinien. »

« Des innocents ont été tués »

Zahar explique que les actes d’agression perpétrés par le Fatah dans les villes palestiniennes telles que Ramallah sont allés jusqu’à « massacrer des personnes innocentes... ou tirer sur des étudiants à l’université ».

« Ainsi, je peux être certain que les Palestiniens de Cisjordanie ne voteront pas pour le Fatah en raison de sa coopération avec le régime sioniste ».

Zahar est également contre la normalisation avec l’entité sioniste car il estime que les sionistes s’attaquent à l’intégrité du monde arabe.
« Normalement, après un processus de paix, la paix est effective. Deux exemples remarquables : la Jordanie et Egypte étaient les plus empressés à faire la paix avec les sionistes. »

« Mais personne en Egypte n’est prêt pour une normalisation avec le régime sioniste en raison de son agression envers le peuple palestinien. »

« Nous n’y sommes pas prêts parce que cela n’a rien à voir avec le service de la cause palestinienne. »

Ayant grandi sous l’occupation, Zahar a été nourri d’une culture de résistance où l’autodéfense vient en premier.

En avril 2003 son fils Khaled âgé de 25 ans a été assassiné lorsque les forces coloniales ont détruit la maison familiale à Gaza. Son autre fils Hussam, a été tué en janvier de cette année par une attaque aérienne sioniste qui a lui a coûté la vie.

Sionisme « criminel »

Zahar exposa à une large audience dans le cadre des « Débats de Doha », un forum public pour le dialogue et la liberté d’expression au Qatar : « Vous ne savez pas comme ce qu’est que de regarder dans la poitrine de votre fils et de vous apercevoir qu’elle est vide. »
Sa douleur n’est pas uniquement celle éprouvée par un père mais vient également d’un fort sentiment de dépossession remontant à « Al-Nakba » - la catastrophe - la création de l’établissement sioniste en 1948 et l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens de leur patrie.

Zahar ajoute : « Je n’ai pas de ressentiment pour les juifs en tant que tels ou pour la foi juive. »

« On doit différencier le judaïsme du sionisme, et quant aux sionistes ce sont des criminels. »

Avant qu’il soit devenu un des dirigeants du Hamas durant l’Intifada de 1987, le soulèvement des masses palestiniennes, Zahar s’est impliqué dans la lutte palestinienne alors qu’il était encore jeune.

Il était parmi les plus de 400 Palestiniens qui ont été de expulsés de force au sud-en 1992, où il a passé plus qu’une année en exil. Durant cette période, il est apparu comme un des premiers porte-parole pour le mouvement Hamas récemment formé.

Après la victoire du Hamas aux élections de janvier 2006, il est devenu ministre des affaires étrangères dans un cabinet boycotté par l’occident, qui exigeait du Hamas l’acceptation des accords d’Oslo de 1991, lesquels engageaient l’Autorité Palestinienne [AP] sous une stricte surveillance palestinienne.

Zahar argumente en disant que dès le début [de l’application de ces accords] l’AP n’a eu aucun vrai pouvoir sur la terre palestinienne qui s’est trouvée fragmentée en trois secteurs permettant à Israël d’avoir un contrôle sur toute la région.

Incursions militaires

Sous le régime des accords d’Oslo, l’armée d’occupation a maintenu un droit d’entrer dans tous les secteurs censés dépendre de l’Autorité Palestinienne si le régime sionite considérait une telle intervention comme nécessaire pour des raisons de « sécurité ».

En conséquence, la Cisjordanie et Gaza sont restés des cibles pour des attaques et incursions militaires sionistes.

Zahar argumente aussi en disant qu’un tel accord avait soumis les Palestiniens « à des agressions sionistes » répétées, incitant le Hamas pour à se défendre « à bombarder les villes sionistes à proximité ».
Le régime sioniste rend ces attaques menées par le Hamas et d’autres factions palestiniennes et qualifiées de « terroristes », responsables de l’échec des négociations de paix qui avaient débuté en 1993.

Cependant, Zahar repousse ces affimations comme étant des prétextes pour bloquer n’importe quelle possibilité de paix.

« Ceci est devenu un modèle répétitif. C’est encore la politique sioniste aujourd’hui, et en attendant, ce sont les vies palestiniennes qui sont touchées, » indique Zahar.

Comme beaucoup de Palestiniens, Zahar n’accorde aucune crédibilité à tout engagement des sionistes d’établir un état palestinien à côté du leur.

« Ruse » sioniste

S’adressant aux dirigeants arabes lors d’une rencontre récente au Qatar, Tipsivi Livni, la ministre sioniste des affaires étrangères, a prétendu que l régime sioniste était disposé à une solution à deux états. Mais Zahar est persuadé que la « solution » sioniste n’est qu’une ruse.

« Livni pense que nous sommes prêts à accepter deux états, mais où sont les frontières ? Qui en seront les citoyens ? Nous ne faisons aucune confiance aux déclarations des responsables sionistes, » dit-il encore.

« J’ai traversé le tunnel des Accords d’Oslo, les négociations de paix de Madrid, les conférences de Paris, Sharm El Sheikh, Taba, et tous les endroits imaginables. De quelle solution à deux états parle-t-elle ? »
Le Hamas a engagé des négociations indirectes avec les sionistes au Caire un peu plus tôt cette année afin d’essayer de parvenir à une trêve et obtenir la levée du siège de Gaza, et il a été rejoint dans son initiative par d’autres groupes palestiniens.

« Notre accord est basé sur deux points. En premier la libération des prisonniers, puis ensuite un cessez-le-feu, » indique Zahar.
Zahar explique aussi que 11550 Palestiniens sont en prison et qu’un quart des Palestiniens ont été emprisonnés à un moment dans leur vie. Le régime sioniste exige l’arrêt des tirs de fusée sur les villes sionistes et la libération de Gilad Shalit, le soldat capturé à Gaza lors d’une incursion frontalière [menée par le résistance palestinienne] en juin 2006.

« Jeux » sionistes

Zahar ajoute : « le régime sioniste a promis de libérer 1 000 prisonniers. Tout d’abord, 450 Palestiniens seraient libérés et alors nous rendrions Gilad Shalit. »

« Mais finalement nous avons compris que les sionistes ne font que jouer avec nous. »

« Cessez-le-feu pour cessez-le-feu, accord après accord, et en attendant, ils parlent de libérer des prisonniers dans un délai d’un mois « [puis], deux mois. Puis deux ans passent. Et maintenant ? Où sont les prisonniers ? »

Le Hamas insiste qu’il n’y aura aucune trêve à moins que le régime colonial ne lève le blocus contre Gaza. Zahar est mis en colère par la version sioniste et occidentale de l’histoire palestinienne et parle sur un ton qui exige que cette version soit mise à jour.

Pour Zahar, l’histoire des Palestiniens ne devrait pas être définie par la conquête sionistes, mais par la lutte historique et permanente des Palestiniens pour conquérir leurs droits.

« Au cours des années, tout ce qui a changé dans la signification du mot Nakba est que nous sommes plus proches d’atteindre notre but après 60 ans de lutte. Nous-mêmes avons échoué, mais nos fils n’échoueront pas. »

29 mai 2008 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
Traduction : Claude Zurbach

Info Palestine et Adam Makary - Al Jazeera.net - lundi 9 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4523

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56305

Accord militaire Irak-US : les Etats-Unis font chanter l’Irak à hauteur de 50 milliards de $

Les Etats-Unis gardent en otage quelques 50 milliards de dollars [32 Mds €] de l’argent irakien dans la Banque de la Réserve Fédérale de New York, pour forcer le gouvernement irakien à signer un accord considéré par beaucoup d’Irakiens comme le prolongement infini de l’occupation étasunienne. C’est l’information qui été divulguée à The Independent.

Les négociateurs américains se servent de l’existence de 20 Mds de dollars dans des jugements en souffrance aux Etats-Unis, pour forcer leurs homologues irakiens à accepter les termes d’un accord militaire, dont les détails ont été rapportés pour la première fois hier dans ce journal.

Les réserves en devises de l’Irak sont actuellement protégées par un décret présidentiel leur conférant l’immunité d’une retenue judiciaire, mais, dans ces pourparlers, le camp étasunien a suggéré que si le mandat des Nations-Unis, en vertu duquel cet argent est retenu, expire et n’est pas remplacé par ce nouvel accord, alors les fonds irakiens perdront leur immunité. Le coût de cet incident pour l’Irak serait la perte immédiate de 20 Mds de dollars.

Les Etats-Unis ont la capacité de menacer l’Irak de perdre de 40% de ses réserves en devise étrangère, parce que l’indépendance de l’Irak est toujours limitée par la légalité des sanctions et des restrictions onusiennes qui lui ont été imposées depuis que Saddam Hussein a envahi le Koweït dans les années 90. Cela signifie que l’Irak est toujours considéré comme une menace à la sécurité et à la stabilité internationales en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations-Unies[1]. Les négociateurs américains disent que le prix à payer pour l’Irak pour échapper au Chapitre VII est de signer une nouvelle « alliance stratégique » avec les Etats-Unis.

Cette menace de la part du camp américain souligne l’engagement personnel du Président George Bush à faire passer ce nouveau pacte d’ici au 31 juillet. Bien qu’il s’agisse en réalité d’un traité entre l’Irak et les Etats-Unis, M. Bush le décrit comme une alliance et cet accord n’a donc pas besoin d’être soumis à l’approbation du Sénat des Etats-Unis. Les Irakiens qui critiquent cet accord disent que cela signifie que l’Irak sera un Etat client dans le lequel les Etats-Unis garderont plus de 50 bases militaires. Les forces américaines auront la capacité de conduire des arrestations de citoyens irakiens et de mener des campagnes militaires sans consultation avec le gouvernement irakien. Les soldats et les contractants américains bénéficieront d’une immunité légale.
Les Etats-Unis ont précédemment nié vouloir des bases permanentes en Irak, mais les négociateurs américains soutiennent que tant qu’il y aura une clôture grillagée autour d’une installation étasunienne, même si elle est gardée par un seul soldat irakien, alors l’Irak en a la responsabilité, pas les Etats-Unis.

Les Etats-Unis ont des accords de sécurité avec de nombreux pays, mais aucun n’est occupé par 151.000 soldats américains comme l’Irak. Les Etats-Unis ne veulent même pas dire au gouvernement de Bagdad quelles forces américaines entrent ou quittent l’Irak, apparemment par peur que le gouvernement en informe les Iraniens, a dit une source irakienne.

Le fait que les réserves financières de l’Irak, qui augmentent rapidement à cause du prix élevé du pétrole, continuent d’être détenues dans la Banque de la Réserve Fédérale de New York est un autre héritage des sanctions internationales contre Saddam Hussein. En vertu du mandat des Nations-Unies, les revenus pétroliers doivent être placés dans le Fonds pour le Développement de l’Irak qui se trouve dans cette banque.
Bien que le Trésor américain exerce une forte influence sur la forme dans laquelle ces réserves sont détenues, ces fonds sont sous le contrôle du gouvernement irakien.

Les officiels irakiens disent que l’année dernière ils voulaient diversifier leurs avoirs hors du dollar, étant donné sa dépréciation, dans d’autres actifs, tels que l’euro, plus probablement pour maintenir leur valeur. Le Trésor américain y a mis son veto parce que les officiels américains craignaient que cela montre un manque de confiance dans le dollar.
Les officiels irakiens disent que la conséquence de l’action américaine a été la perte de l’équivalent de 5 Mds de dollars. Etant donnée l’intense pression américaine exercée sur un gouvernement irakien faible très dépendant du soutien des Etats-Unis, il est toujours probable que cet accord sera passé avec seulement des changements superficiels. Le Grand Ayatollah Ali al-Sistani, l’ecclésiastique chiite immensément influent, pourrait empêcher ce pacte en émettant une fatwa contre lui mais, jusqu’à présent, il ne l’a pas fait.

En début de semaine, le Grand Ayatollah a rencontré Abdul Aziz al-Hakim, le dirigeant du Conseil Suprême Islamique d’Irak (CSII), qui est le principal soutien du gouvernement irakien, et il n’a pas condamné cet accord ou appelé à un référendum. Il a dit, selon M. Hakim, que celui-ci doit garantir la souveraineté nationale de l’Irak, être transparent, disposer d’un consensus national et être approuvé par le parlement irakien. Les détracteurs de cet accord craignent que le gouvernement signe cet accord et que le parlement l’approuvera en échange de concessions marginales.

Sur le même thème :
 Les Etats-Unis prévoient plus de 50 bases militaires permanentes en Irak
 Irak : une prolongation contestée de l’occupation américaine
 Guerre contre l’Irak : cinq ans de meurtres et de pillage

6 juin 2008 - The Independent - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.independent.co.uk/news/w...
Traducion : J.F Goulon - Questions Critiques

Info Palestine et Patrick Cockburn - The Independent - dimanche 8 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4529

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56306

Obama soulève la colère

Barak Obama est en train de décliner son programme électoral avant même d’avoir été désigné candidat du Parti démocrate. De nombreux spécialistes de la politique américaine considèrent cela tout à fait normal, estimant qu’il lui revient de convaincre l’ensemble des groupes de pression.

Et l’AIPAC, le principal lobby sioniste, en est bien un, puisque M. Obama y a tenu un discours qui a suscité la satisfaction du régime sioniste et dans le même temps la colère des Palestiniens.

On est donc loin des propos qui se veulent équilibrés ou plus exactement en concordance avec la conjoncture actuelle, faite - mais uniquement seulement - de discours de paix. Les Palestiniens considèrent donc qu’ils font face à un autre parti-pris.

M. Obama a estimé, mercredi dernier, que la Ville sainte devait « rester la capitale d’Israël » et « demeurer indivisible » devant les délégués de l’American Israël Public Affairs Council (AIPAC), aux Etats-Unis, quelques heures à peine après avoir pris connaissance des résultats des dernières primaires qui lui assuraient l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle du 4 novembre prochain.

Jeudi, il a persisté et signé, affirmant sur CNN qu’Israël avait « un droit légitime » sur cette ville et qu’une partition serait « très difficile à mettre en œuvre d’un point de vue pratique ». Par ces propos ouvertement favorables au régime sioniste, le candidat démocrate a abordé l’un des dossiers les plus explosifs des pourparlers palestino-sionistes.

L’entité sioniste a conquis durant la guerre de juin 1967 puis annexé la partie orientale d’El Qods. Cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. La quasi-totalité des ambassades, y compris celle des Etats-Unis, sont installées à Tel-Aviv.

En visite à Washington, le Premier ministre Olmert, s’est empressé de qualifier les propos du candidat démocrate de « très émouvants ». L’ambassadeur du régime sioniste à Washington, Salaï Meridor, a pour sa part tenté de relativiser ces propos.

Il a ainsi déclaré que « les discours que les trois candidats à la présidence américaine (Barack Obama, Hillary Clinton pour les démocrates et John McCain pour républicains) ont prononcé devant les délégués de l’AIPAC ont été très importants et très encourageants ». Le diplomate a aussi minimisé la portée des déclarations de M. Obama,s,0 en rappelant que le « Congrès a reconnu à plusieurs reprises dans le passé El Qods réunifiée comme capitale du régime sioniste, alors que l’administration américaine faisait preuve de plus de prudence ».
Il faisait ainsi allusion au projet souvent évoqué par des présidents américains, mais jamais réalisé de transférer l’ambassade des Etats-Unis à El Qods. Du côté palestinien, le président Mahmoud Abbas ainsi que les islamistes du Hamas ont dénoncé les propos du candidat démocrate. « Nous rejetons ces propos. El Qods est l’un des dossier en cours de négociation. Tout le monde sait parfaitement qu’El Qods-est a été occupée en 1967 et nous n’accepterons pas un Etat sans El Qods, cela doit être clair », a affirmé Mahmoud Abbas. Même réaction du Hamas.

« Nous considérons que les déclarations d’Obama constituent une nouvelle preuve de l’hostilité des responsables américains envers les Arabes et les musulmans », a affirmé un porte-parole du Hamas. La première conséquence, et elle était prévisible depuis que les négociateurs palestiniens avaient compris que les tractations avec le régime sioniste n’aboutiraient à rien, est le rapprochement entre le Fatah et le Hamas, une hypothèse que l’on disait improbable il y a peu.

Maintenant tout devient possible. Reste à savoir comment les Palestiniens vont adapter leurs positions face à une telle situation.

Sur le même thème :
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7 juin 2008 - El Watan - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elwatan.com/Obama-seme-l...

Info Palestine et T. Hocine - El Watan - dimanche 8 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4526

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56307

Des groupes de la résistance Palestinienne bombardent des zones proches de la Bande de Gaza

Trois groupes de la résistance Palestinienne basés à Gaza ont tiré des projectiles artisanaux sur des localités sionistes situées près de la région côtière, lundi 09/06/08.

Ce bombardement visait un rassemblement de chars ennemis au nord de la Bande de Gaza, près du passage de Mintar sur la ligne de démarcation.

Les groupes ont déclaré que ces bombardements sont une riposte aux attaques de l’armée sioniste contre les Palestiniens, que ce soit en Cisjordanie ou dans la Bande de Gaza.

Les sources sionistes ont confirmé le bombardement, mais n’ont pas fait état de pertes.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Lundi 9 juin 2008 – 14 : 44

http://www.imemc.org/article/55409

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56308

L’armée d’occupation attaque le village d’Attil près de la ville de Tulkarem

Les troupes coloniales ont envahi le village d’Attail, situé près de la ville de Tulkarem, dans la matinée de lundi 09/06/08.

Les sources locales ont déclaré qu’environ 20 véhicules militaires ont donné l’assaut au village ; les sources ont ajouté que les soldats ont fouillé et saccagé un certain nombre de maisons, en plus d’arrêter les voitures et de les fouiller.

Des témoins de l’invasion ont déclaré que les soldats avaient attaqué Na’el Riyad, qui travaille comme mécanicien dans le village, au cours de leurs fouilles. Les témoins ont ajouté que Na’el avait subi des coups violents.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Lundi 9 juin 2008 – 14 : 23

http://www.imemc.org/article/55408

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56309

L’armée d’occupation envahit plusieurs zones proches de Hébron

L’armée sioniste a envahi plusieurs zones dans le sud de la Cisjordanie, et convoqué un certain nombre d’habitants, lundi 09/06/08.

Des opérations d’invasions ont été rapportées dans les villages de Dura et dans le camp de réfugiés d’Al Fouwar, près de Hébron. Des sources locales ont déclaré qu’au cours de ces invasions, les soldats sionistes avaient fouillé et ravagé des dizaines de maisons, bien qu’il n’y ait pas eu de kidnapping.

Des témoins ont déclaré que les soldats avaient remis des ordres militaires à un certain nombre d’habitants pour les convoquer devant les gens des services secrets sionistes, dans un camp militaire sioniste voisin.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Lundi 9 juin 2008 – 14 : 16

http://www.imemc.org/article/55407