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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Dimanche, 18 mai 2008

dimanche 18 mai 2008

Numéro : 540

nombre d’entrées : 9

Envoyé le 17/05/08

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54001

Se souvenir de 1948 et regarder l’avenir

Nous sommes à un tournant important, où deux choses se produisent en même temps.

Ce mois-ci, l’établissement sioniste marque le 60è anniversaire de sa fondation. Mais alors qu’ont lieu ces festivités, avec la venue de personnalités et d’hommes politiques de différents pays, il y a un profond malaise : l’établissement sioniste a un squelette dans son placard, il essaye de le cacher et s’inquiète à cause d’un avenir incertain qui conduit beaucoup de sionistes à se demander si le régime célébrera son 80è anniversaire.

Le régime sioniste officiel se maintient dans une négation absolue du fait que la naissance qu’il célèbre est inextricablement liée à la quasi destruction d’une culture et d’une société palestiniennes pleines de vie qui avaient existé jusque-là. Ce dilemme est bien connu des Etats colonialistes. Les Etats-Unis, où je vis, ont fait le constat que même si les siècles passent, une nation n’est pas libérée d’une confrontation avec les crimes commis à sa création.

Comme l’historien sioniste convaincu, Benny Morris, l’a déclaré en 2004, « Un Etat juif n’aurait pu voir le jour sans déraciner 700 000 Palestiniens. Par conséquent, il était nécessaire de les déraciner. » Il ajoute : « Il y a des circonstances dans l’histoire qui justifient un nettoyage ethnique. »

Mais quand quelqu’un n’est pas prêt à justifier publiquement un nettoyage ethnique, il n’y a que deux options possibles : ou nier l’histoire et se réfugier dans une histoire redessinée peignant les sionistes comme de braves pionniers, divinement inspirés, dans un désert vide de population indigène et assaillis par des ennemis extérieurs, ou bien, en reconnaître les conséquences et assurer l’énorme réparation indispensable pour amener la justice et à la paix.
Juste avant la fondation de l’établissement sioniste, les Palestiniens de toutes religions représentaient les deux tiers de la population implantée en Palestine historique, alors que les immigrés juifs, qui arrivaient d’Europe, représentaient la plus grande partie du dernier tiers.
Parmi ces gens qui furent arrachés à leurs origines, il y a eu ma mère, alors âgée de 9 ans. Elle vit aujourd’hui à Amman et se souvient d’une enfance heureuse dans son quartier natal de Lifta, à Jérusalem. Mon grand-père possédait plusieurs immeubles et beaucoup de ses locataires étaient juifs, dont la famille qui louait l’appartement au rez-de-chaussée de sa maison.

Au début de l’année 1948, avant que toutes les armées des Etats arabes ne soient impliquées - elle et toute sa famille, en fait l’ensemble des habitants de plusieurs quartiers de l’ouest de Jérusalem, ont été chassés par les milices sionistes. Le 7 février de cette année-là, le Premier ministre à la fondation d’Israël, David Ben Gourion, a déclaré aux membres de son parti : « Quand on entre à Jérusalem, par Lifta et Romema, et qu’on traverse Mahaneh Yehuda, King George Street et Mea Shearim, il n’y a pas d’étrangers (c’est-à-dire, pas d’Arabes). 100% de Juifs. » C’est ainsi que les Palestiniens sont devenus des « étrangers » sur leur terre natale.

Depuis lors, des millions de réfugiés et leurs descendants, qui ont perdu leur foyer, leur ferme, leur verger, leur bétail, leur usine, leur magasin, leurs outils, leur automobile, leur compte en banque, leurs œuvres d’art, leurs polices d’assurances, leur mobilier et tout ce qu’ils pouvaient posséder encore, vivent en exil, beaucoup dans des camps de réfugiés sordides gardés par le régime sioniste et les Etats arabes. Plus de 80% des Palestiniens actuellement assiégés et réduits à la famine dans la bande de Gaza sont des réfugiés des cités qui sont maintenant en zone sioniste. Mais ce dont les Palestiniens ne se déferont jamais, et ceci nous le fêtons, c’est notre attachement à notre patrie et notre détermination à voir la justice rendue.

Les Palestiniens, partout dans le monde, commémorent le début de notre tragédie qui se poursuit encore aujourd’hui, mais nous regardons aussi vers l’avenir. Nous sommes à un tournant important, où deux choses se produisent en même temps. D’abord, en dépit des déclarations du soutien international, la perspective d’une solution à deux Etats a disparu alors que les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza sont mis en cage, emmurés dans des réserves par des colonies israéliennes qui s’étendent et par les routes réservées aux Juifs, une situation qui ressemble aux bantoustans de l’Afrique du Sud de l’apartheid.

Ensuite, en dépit des efforts de l’établissement sioniste pour maintenir les Palestiniens sous contrôle, la population palestinienne vivant sous le joug sioniste est près de dépasser les 5 millions de Juifs israéliens. Aujourd’hui, il y a 3,5 millions de Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, et encore 1,5 million théoriquement citoyens de la zone sioniste. Quelquefois appelés « les Arabes israéliens », les Palestiniens en zone sioniste sont de plus en plus rétifs à leur statut de seconde zone dans un Etat juif qui les considère comme une cinquième colonne hostile. Pendant que les Palestiniens en zone sioniste appellent à l’égalité des droits dans un Etat de tous ses citoyens, certains politiciens juifs sionistes les menacent d’expulsion vers la Cisjordanie, la bande de Gaza ou au-delà.

Les projections officielles montrent que d’ici 2025, les Palestiniens, en raison de leur taux de natalité beaucoup plus élevé, dépasseront en nombre les Juifs sionistes dans le pays de 2 millions et même si quelques-uns dans la communauté internationale ont pris conscience de cette réalité, une séparation de type chirurgicale entre ces populations est impossible.

Des dirigeants sionistes comprennent bien le problème ; le Premier ministre Ehud Olmert a déclaré en novembre dernier : « S’il arrive que la solution à deux Etats échoue et que nous ayons à faire face à un combat du style Afrique du Sud pour l’égalité du droit de vote, alors, dès que cela sera, l’Etat d’Israël est fini. »

Ce combat est déjà commencé alors que de plus en plus de Palestiniens, reconnaissant que leur Etat n’est plus réalisable, débattent de la solution à un Etat unique et l’approuvent, un Etat offrant aux sionistes et aux Palestiniens les mêmes droits dans un territoire qu’ils partagent. L’année dernière, j’ai fait partie d’un groupe de Palestiniens, sionistes et autres, qui ont publié la Déclaration pour un Etat unique. Inspirés en partie par la Charte de la Liberté d’Afrique du Sud, nous avons posé les principes d’un avenir commun dans un Etat démocratique unique. La plupart des sionistes, sans surprise, reculent devant les comparaisons faites avec l’Afrique du Sud de l’apartheid. La bonne nouvelle pour eux est que la fin de l’apartheid n’y a pas entraîné la catastrophe que beaucoup redoutaient. Au contraire, ce fut une nouvelle aube pour toute la population du pays.

Co-fondateur de The Electronic Intifada, Ali Abunimah est l’auteur de One Country : A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse (Metropolitan Books, 2006).

Du même auteur :
 "Un ministre israélien menace d’“holocauste” mais l’opinion veut un cessez-le-feu"
 "Quelle sera la prochaine étape logique pour Israël ?"
 "La démocratie : une menace existentielle pour Israël ?"

13 mai 2008 - The Electronic Intifada - traduction : JPP

[commentaires : il serait temps que tout le monde le comprenne !]

Info Palestine et Ali Abunimah - The Electronic Intifada - samedi 17 mai 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4362

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54002

La halqa de la haine

Devant les députés sionistes, le président des Etats-Unis s’est laissé aller à l’exaltation du « peuple élu », tout en exprimant son exécration de ces Arabes qui refusent le diktat et résistent. Le discours exsudait la haine pure, doublée d’élucubrations prophétiques.

Dans la salle, il régnait une atmosphère extatique, partagée et soutenue par un auditoire au summum du contentement. La prestation de George W. Bush pourrait se résumer à la défense et l’illustration de la solidarité américano-sioniste, l’affirmation que 300 millions d’étasuniens se tenaient aux côtés des sept millions de sionistes menacés par le même ennemi.

Tant pis si l’histoire depuis 1948 ne désigne d’autre fauteur de guerre que l’entité sioniste et son allié. Mais à ce stade de déconnexion, la vérité et l’histoire pèsent peu. Au-delà des Arabo-musulmans, cet ennemi clairement identifié mais innomé, le message était destiné à l’opinion américaine. En particulier à Barack Obama, dont la rhétorique de campagne est certainement moins aventuriste que les envolées belliqueuses d’un président dont le bilan international est une épouvantable traînée de sang, et les résultats économiques une récession sans précédent depuis les années trente. Le spectacle offert à Jérusalem méritait d’être vu et apprécié à sa juste valeur : il exhibe crûment le ridicule des Etats « arabes modérés » et en premier lieu l’Arabie Saoudite, où Bush s’est rendu après avoir déversé son fiel à la Knesset.

Impossible de ne pas prendre acte de cette haine fervente, digne de John Hagee, l’évangéliste fanatique sioniste chrétien prêt à exterminer tous les Arabes de Palestine et d’ailleurs. Bush a suscité l’enthousiasme frénétique des parlementaires israéliens qui avaient commencé par expulser les quelques députés arabes de la Knesset. Il n’aurait pas été désavoué dans la forme par le plus énervé - et le plus fruste - des imams radicaux des montagnes afghanes.

C’était une détestation passionnée qui s’exprimait pendant que des ballons noirs lancés par le peuple de la Nakba montaient au ciel. A quelques kilomètres de ce happening mystique, des dizaines de milliers de Palestiniens manifestaient pour dénoncer l’injustice criminelle dont ils sont victimes depuis soixante ans. Pas la moindre compassion pour ces pauvres humains à l’insupportable altérité. Qu’une force d’invasion puissamment armée par des Occidentaux, libérant leur culpabilité d’un passé de pogroms et de génocides, se soit livrée au nettoyage ethnique, au vol des biens et à la spoliation des populations indigènes, est voué avec désinvolture aux oubliettes de l’histoire des puissances. Bien sûr, le président de la Civilisation a magnanimement - et fugacement - évoqué, pour la énième fois, la création d’un Etat pour les Palestiniens. Cela fait partie du rituel.

La ministre des Affaires étrangères du régime sioniste a, le même jour, déclaré que l’examen de la création de cet Etat était repoussé au règlement préalable de la question des armes nucléaires iraniennes. Est-il besoin de manifester la moindre surprise devant l’inanité de l’argument ? Pas vraiment... Les intentions sionistes ne se cachent pas : faire durer le fait accompli pour imposer par la force ce qui est fondé sur l’arbitraire.

Les peuples anciennement colonisés - nous Algériens sommes bien placés pour le savoir - ont tous connu cette même tactique et ces mêmes méthodes. On sait comment cela s’achève : le conflit au Proche-Orient n’échappera pas à la règle. Et tous les prêches du monde, les plus exaltés soient-ils, n’y changeront rien.

Le Quotidien d’Oran - Editorial

[commentaires : S’il y en a qui se laissent impressionner par la célébration du 60 ième anniversaire de la trahison, on peut leur rappeler qu’en 1930, le colonialisme français avait donné à sa célébration du centenaire de la chute d’Alger un caractère tout aussi sûr de lui-même et dominateur. Moins de 20 ans après, les premiers craquements...]

Info Palestine et K. Selim - Le Quotidien d’Oran - samedi 17 mai 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4370

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54003

Bush en son vrai visage

L’Etat palestinien naîtra bien un jour, inéluctablement. Mais ce n’est pas sur le président américain George W. Bush que les Palestiniens doivent compter pour atteindre cet objectif.

S’il en est, à l’instar de leur président Mahmoud Abbas, à avoir fait foi à son « engagement » de réaliser un accord israélo-palestinien avant la fin de son mandat, incluant la création de leur Etat national, ils ont été certainement douchés par le discours de Bush devant la Knesset sioniste. Le président américain a en effet non seulement fait l’impasse sur les « négociations » en cours entre sionistes et Palestiniens, censées donner une réalisé à son « engagement », mais il a également renvoyé la perspective de l’existence d’un Etat palestinien à un futur très lointain, pour ne pas dire à jamais.

Ceux qui ont participé à la mascarade d’Annapolis ont péché soit par naïveté soit par connivence, en faisant croire à l’opinion internationale que le président américain est sincèrement animé de la volonté de faire la paix au Proche-Orient en aidant le peuple palestinien à réaliser son rêve d’Etat national.

Devant la Knesset, Bush s’est véritablement dévoilé plus sioniste que les sionistes eux-mêmes. Ses ennemis, ce sont les musulmans, qu’ils soient sunnites ou chiites, les Arabes, qu’ils soient palestiniens, libanais, égyptiens ou autres. C’est à l’aune de ce manichéisme qu’il a fonctionné et agi durant ses deux mandats, et c’est ainsi qu’il poursuivra sa politique moyen-orientale pour les mois qu’il lui reste à la Maison-Blanche.
La seule « paix » au Moyen-Orient à laquelle « travaille » le président américain avant de quitter sa fonction est celle qui doit assurer la suprématie et la domination sionico-étasunienne. Et c’est un véritable blanc-seing qu’il a accordé à l’Etat hébreu à tout ce qu’il entreprendra dans cette optique en lui signifiant le soutien inconditionnel des Etats-Unis.
L’on peut maintenant envisager sans risque de se tromper que les derniers mois de Bush à la Maison-Blanche vont être « cauchemardesques » pour les peuples du Moyen-Orient. Ce qui est déjà le cas en Irak et en Palestine et risque d’intervenir au Liban, en Syrie et en Iran. La terrible absurdité est que les concepteurs de ce « chaos organisé » ont enrôlé dans leur criminelle aventure des dirigeants arabes qui oeuvrent d’ores et déjà au déclenchement de ce scénario. Ces derniers croient ainsi sauvegarder leurs trônes et régimes, alors que la finalité de la politique à laquelle ils se sont ralliés ne les épargnera pas tôt ou tard.
L’esprit empli d’une mystique intégriste, George Bush fils se prépare à la « bataille d’Armaggedon ». Il n’a pas un brin de compassion pour les populations qui sont ou seront victimes des conséquences de son délire religio-mystique. Les Libanais sauront les premiers ce que leur apportera la « sollicitude » que le président américain manifeste pour leur « liberté et la souveraineté de leur pays ». Le sang et les affres d’une guerre civile programmée à Washington, malgré l’accord de paix réalisé entre les parties libanaises par la Ligue arabe.
Le Quotidien d’Oran - Analyse

Info Palestine et Kharroubi Habib - Le Quotidien d’Oran - samedi 17 mai 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4370

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54004

La Syrie et le temps qui passe

L’ex-président syrien Hafez Al-Assad disait toujours : « Le temps est le meilleur conseiller pour la Syrie ».

Et en effet, les événements ont toujours prouvé la justesse de ces paroles. A vrai dire, la majorité des régimes arabes comptent sur le facteur du temps parce qu’il constitue toujours la carte gagnante. Par exemple, Al-Assad a été exposé à des pressions intérieures, régionales et internationales exceptionnelles pendant les années 1980. Partant du conflit sur le pouvoir entre les 2 frères Hafez et Réfaat Al-Assad, puis le conflit armé avec les Frères musulmans au début des années 1980.

Vient ensuite l’invasion militaire sioniste du Liban qui a été suivie par une crise économique grave en 1986, au point qu’il n’y avait plus aucune devise étrangère dans les banques syriennes et même la farine nécessaire pour le pain n’était pas disponible. Puis la Syrie a été exposée à un blocus international étouffant parce qu’elle avait été accusée de soutenir le terrorisme en 1987 et il y a eu une rupture des relations diplomatiques avec l’Angleterre. Cependant, Al-Assad a résisté à toutes les crises s’appuyant sur le facteur du temps qui passe, jusqu’à l’invasion de Saddam Hussein du Koweït. Ce qui a été pour lui l’occasion propice pour la réhabilitation du régime syrien aux niveaux arabe et international.

Par la suite, plus le temps passait plus Al-Assad gagnait, naturellement selon leurs propres critères. Il est vrai que l’économie et la société syriennes perdaient chaque jour un peu plus au niveau de l’économie, des connaissances et de l’enseignement, mais Al-Assad renforçait de plus en plus sa position et ses relations régionales et internationales.
Il est clair que le président actuel Bachar Al-Assad est très influencé par l’expérience de son père. En effet, la Syrie ne souffre pas uniquement d’un isolement régional et international ainsi que d’un nombre de résolutions internationales promulguées par le Conseil de sécurité et que la Syrie doit respecter. Mais il y a aussi un tribunal international qui insiste à enquêter dans l’implication probable de la Syrie dans l’assassinat de l’ex-premier ministre libanais Rafiq Al-Hariri.

De même qu’il ne faut pas oublier les crises économiques perpétuelles et le renforcement de l’opposition en croissance qui a une capacité d’influence sur la communauté internationale dans certaines limites.
Or, Bachar Al-Assad ne semble pas être dans l’urgence de changer tout cela, attendant que le temps joue en sa faveur. La question est : pourquoi le temps est-il toujours un facteur gagnant selon les normes des régimes arabes ? Ceci revient à deux vérités stables. Premièrement, les forces existantes sont toujours plus fortes. C’est la raison pour laquelle le Hezbollah, l’Iran et l’Iraq semblent être beaucoup plus puissants face aux pressions américaines, puisque les Etats-Unis n’ont pas le pouvoir absolu de changer les règles en dehors de l’intervention militaire. Et l’expérience iraqienne a prouvé l’échec total de ce choix selon toutes les normes, mêmes les normes américaines et internationales.

La seconde vérité est que la conjoncture mondiale est en évolution constante. C’est pour cela que le renouvellement continu de l’élite politique dans les Etats européens et aux Etats-Unis est un résultat naturel de l’activation politique dans ces Etats. Ce qui impose continuellement de nouveaux défis avec lesquels il faut traiter afin de réaliser ses objectifs. Par exemple, l’Administration américaine actuelle a suivi une politique de sanctions et d’isolement qu’elle a imposée au régime syrien et a mis en application une série de décisions et de pressions régionales et internationales pour réaliser cet objectif. Mais aujourd’hui, une grande part de l’élite politique américaine, en particulier dans les centres de recherches et dans les directions du Parti démocratique, ainsi qu’un certain nombre de Républicains, voient que cette politique n’a pas réalisé les intérêts des Etats-Unis dans la région, dont une des priorités était de réaliser la stabilité. C’est pour cela que ceux-ci attaquent sévèrement la politique actuelle et proposent une autre politique basée sur les négociations et l’encouragement dans l’objectif de réaliser les intérêts américains, mais d’une autre façon.
Où est donc le problème ? L’élite politique syrienne comprend que ceci signifie que sa politique était la bonne, contrairement à la politique américaine. Or, d’un autre côté, une élite politique syrienne émergente réclame de changer cette politique. Et c’est là que réside le problème dans la politique syrienne. En effet, cette dernière n’est pas consciente du fait que le changement aux Etats-Unis pousse l’élite à penser sans cesse à de nouveaux moyens pour réaliser les intérêts américains. La preuve est qu’un noir et une femme débattent actuellement pour le plus haut poste aux Etats-Unis.

De plus, il n’y a aucun espoir de voir une nouvelle élite politique prendre le dessus. Il n’y a aucun espoir d’organiser des élections qui introduiraient un nouveau sang dans la vie politique, il n’y a aucun espoir qu’une ouverture économique réelle se réalisera. L’espoir réside dans les prochaines élections américaines pouvant permettre à la Syrie d’être présente dans la vie politique régionale et internationale.
D’où une déception amère chez les Syriens, puisque les solutions viennent toutes de l’extérieur. Y aura-t-il une paix israélo-syrienne, ou une entente internationale au profit des Syriens ? C’est ainsi qu’entre les rêves et les théories du complot, le destin des Syriens reste inconnu.
Il est vrai que le temps ne joue pas toujours en faveur du front syrien, la preuve est que les élections françaises qui ont amené Sarkozy à la présidence en France n’ont amené aucun vent de changement comme l’espérait le régime syrien.

Mais à long terme, et tant que les deux vérités restent les mêmes, le changement ne viendra malheureusement que de l’autre rive, qu’il soit positif ou négatif.

Al-Ahram/hebdo - Semaine du 14 au 20 mai 2008, numéro 714 (Opinion)

Info Palestine et Radwan Ziyada - Al-Ahram/hebdo - samedi 17 mai 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4372

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54005

Les forces sionistes se retirent de la Bande de Gaza en enlevant 3 civils Palestiniens

Des sources Palestiniennes ont rapporté que l’armée ennemie a quitté la ville de Rafah samedi 17/05/08 à midi.

Des témoins ont déclaré que les chars et les bulldozers sionistes ont envahi le quartier d’Al Shouka, à l’est de Rafah, aujourd’hui samedi à l’aube. Ils ont ajouté que les bulldozers ont ravagé de grandes étendues de terres agricoles et détruit des propriétés dans la zone.

Des sources locales ont déclaré que 5 Palestiniens avaient été kidnappé par les envahisseurs, dont 2 avaient été ensuite relâchés alors que les 3 autres avaient été emmené vers une destination inconnue.

Les sources médicales n’ont pas fait état de blessures au cours de cette attaque.

Les groupes de résistance Palestiniens ont déclaré que leurs combattants se sont opposés aux forces ennemies, malheureusement sans faire de victimes.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Samedi 17 mai 2008 – 17 : 32

http://www.imemc.org/article/54915

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54006

Des colons attaquent un village Palestinien près de Naplouse

Des dizaines de colons venus de l’implantation de « Yitzhar », près de la ville de Naplouse, ont attaqué les villageois d’Asira Al Qibliyya, vendredi 16/05/08.

Plusieurs villageois Palestiniens ont été roués de coups par les colons qui ont également causé des dégâts considérables dans le village.

Cependant, les colons ont prétendu que les villageois Palestiniens les ont provoqué en « mettant le feu à un champ de blé appartenant à l’implantation ».

Des sources de la police sioniste ont rapporté que les colons et les Palestiniens ont lancé des pierres les uns sur les autres.

L’armée et la police ont déclaré qu’ils ont lancé une enquête sur ces incidents. Mais les habitants Palestiniens ont déclaré que ni le spoliciers ni les soldats sionistes n’ont rien fait pour empêcher les colons de mener leur attaque. Il y a deux semaines, des colons de « Yitzhar » ont attaqué le même village et causé, déjà, des dégâts très importants, mais l’armée a prétendu que les Palestiniens étaient à l’origine de ces désordres « après s’être approché de l’implantation et mis le feu à un champ. »

L’armée avait alors rejeté toute déclaration selon laquelle les colons avaient envahi le village Palestinien, et avait même refusé d’enquêter sur cet incident.

[commentaires : c’est quoi au juste, un « civil sioniste » ? Qu’est-ce qu’ils fichent en Cisjordanie, les colons ? Qu’est-ce qu’ils fichent en Palestine, les sionistes ? ]

Saed Bannoura - IMEMC & correspondants – Vendredi 16 mai 2008 – 22 : 59

http://www.imemc.org/article/54904

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54007

Des centaines de manifestants protestent contre le Mur à Al Me’sara

Environ 250 militants Palestiniens et internationaux, dont 70 Etasuniens, ont manifesté contre la construction du Mur d’Annexion sur la terre du village d’Al Me’sara, au sud de Bethlehem, vendredi 16/05/08 au matin.

Les manifestants étaient vêtus de chemises noires, et portaient des drapeaux noirs en signe de deuil pour commémorer le 60ième anniversaire de la Naqba, la dépossession du peuple Palestinien de sa terre en 1948.

Lorsque les manifestants sont parvenus sur le site de la construction du mur, des dizaines de soldats sionistes ont pris position et ont installé des barbelés pour empêcher les manifestants de s’approcher du Mur.

Les manifestants ont installé une tente sur le site pour rappeler les tentes sous lesquelles s’étaient abrités les Palestiniens expulsés en 1948. Les soldats les ont attaqués à coup de gourdins et de crosses de fusils, et 3 manifestant ont été blessés ; ces 3 personnes, traitées ensuite pour les coups reçus, ont été identifiées comme Mazen El-Azza, Ahmad Hassan and Hassan Zawahra.

Un certain nombre d’allocutions ont été prononcées, soulignant la nécessité de continuer à résister contre le Mur par des moyens non violents, et affirmant que le peuple Palestinien continuerait à exiger le droit de revenir sur sa terre dont il a été expulser il y a 60 ans.

Majib Farraj - IMEMC & correspondants – Vendredi 16 mai 2008 – 16 : 43

http://www.imemc.org/article/54890

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54008

Le village d’Al Khader proteste contre le Mur sioniste

Vendredi 16/05/08 en milieu de journée, le Comité populaire du village d’Al Khader – près de la ville de Bethlehem – a organisé une manifestation non violente pour protester contre la construction du Mur d’Annexion sioniste illégal, pour exiger la fin de la Naqba Palestinienne et la reconnaissance du droit au retour des Palestiniens chassés de leurs maisons et de leurs terres.

Environ 150 militants pacifistes Palestiniens, internationaux, et israéliens ont participé à la manifestation, qui a commencé par la récitation des prières près du checkpoint situé à l’entrée du village.

Dès que les manifestants ont commencé à se rassembler pour la prière, au moins 30 soldats sionistes ont bloqué le checkpoint pour essayer d’empêcher la manifestation. Les manifestants se sont rendus vers la barrière militaire et se sont assis devant elle pendant une demi-heure environ. Des discours ont été prononcés et la manifestation s’est terminée pacifiquement.

Le thème de la manifestation de ce jour était la Naqba : « Soixante années de catastrophe ininterrompue, soixante années d’exil, soixante années de déni des droits fondamentaux et des besoins humains élémentaires des Palestiniens. »

Au cours des soixante dernières années, des milliers de Palestiniens nostalgiques de leur patrie ont essayé de franchir les barrières sionistes, dans le seul but de revoir leurs maisons une dernière fois. Et des milliers sont morts sur les barrières sionistes, alors que leurs maisons les attendent encore. Entre 1948 et 1951 seulement, l’armée coloniale a tué 3 000 Palestiniens qui essayaient de franchir la barrière. Aujourd’jui, les soldats de l’occupation ont pour instruction d’ouvrir le feu sur les Palestiniens qui essayent de traverser le Mur d’Annexion, un Mur qui est construit, jour après jour, sur des terres volées aux Palestiniens.

[commentaires : jour après jour, mois après moi, année après année, l’établissement sioniste est construit dans un pays volé aux Palestiniens. Eh bien, ce qui est stupéfiant, c’est que, au bout de soixante années, ils n’ont toujours pas gagné. Ils en sont même plus loin que jamais, malgré les apparences.]

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Vendredi 16 mai 2008 – 16 : 47

http://www.imemc.org/article/54892

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54009

Des dizaines de manifestants de Bil’in soignés pour inhalation de gaz

Les villageois de Bil’in, près de Ramallah, soutenus par des militants pacifistes internationaux et israéliens, ont mené leur manifestation non violente hebdomadaire, vendredi 16/05/08 en milieu de journée, contre le Mur d’Annexion sioniste illégal construit sur les terres du village.

Les manifestants portaient des panneaux exigeant l’élimination du Mur sioniste et des implantations, et appelant la communauté internationale à aider les Palestiniens à protéger Jérusalem de l’armée sioniste.

Comme c’est le cas chaque semaine, les manifestants se sont mis en marche après les prières du milieu du jour à la mosquée, et les villageois de Bil’in, accompagnés par des militants pacifistes internationaux et israéliens, ont défilé en direction du Mur qui sépare le village de ses terres.

Dès que la manifestation a atteint la porte du Mur, les soldats l’ont arrosée de gaz lacrymogènes et de balles acier caoutchouc. Des dizaines de manifestant ont dû être traités pour inhalation de gaz.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Vendredi 16 mai 2008 – 17 : 38

http://www.imemc.org/article/54896