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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Dimanche, 4 mai 2008

dimanche 4 mai 2008

Numéro : 529

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 04/05/08

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52901

Le 1er Mai révèle les souffrances des enfants palestiniens à Jénine

Alors que le siège et les incessantes attaques et violations sionistes se poursuivent dans les territoires palestiniens, la Journée Internationale du Travail, May Day comme certains l’appellent, ne fait aucune différence pour les travailleurs palestiniens qui, de toute façon, n’ont pas de travail. Pourtant, même les enfants sont maintenant touchés.

Ce document raconte des histoires d’enfants palestiniens qui ont été forcés de travailler en raison de la mauvaise situation dans les territoires occupés.

1er Mai ou non, ça ne fait pas vraiment de différence pour Ibrahim Al Qahqwaji, dont le surnom, Al Qahwaji, fait référence à son travail, puisque Al Qahwaji fait référence à la personne qui vend le café.

Il a commencé cette « profession » il y a deux ans après qu’il ait dû quitter l’école afin de fournir des moyens de subsistance à ses jeunes frères, en particulier après que son père soit tombé malade et ait été viré par son employeur israélien puisqu’il travaillait en zone sioniste. Ses employeurs l’ont viré et ils ne lui ont même pas versé la moindre compensation.

« Maintenant, je n’ai pas d’autre choix que de travailler », dit Ibrahim. « Ma mère m’a dit que je devrait peut-être, devenir un Qahwaji et vendre du café, c’est un métier difficile, mais maintenant je m’y suis habitué, et j’aide mes frères, ils sont tous plus jeunes que moi, mon père a perdu son emploi, je me sens heureux quand je réussis à offrir à mes frères et à mes parents ce dont ils ont besoin, cela me fait oublier tous mes douleurs « .

Ibrahim travaille presque 10 heures par jour et maintenant il a quelques « clients permanents » qui boivent son café tous les matins. Il a aussi réussi à établir de solides relations avec ses « clients » qui préfèrent son café au café des autres vendeurs.

« Je m’assure que je leur offre le meilleur café, je leur offre du café en fonction de ce qu’ils demandent et de leurs désirs », ajoute Ibrahim.

Ses clients sont des ouvriers, des avocats, des médecins, des ingénieurs et des employés des différentes institutions. Mais aujourd’hui, le jour de la fête du travail, il s’est rendu dans leurs institutions pour leur vendre son café et il a trouvé porte close

C’est en effet un travailleur, mais il ne savait pas qu’aujourd’hui, le 1er Mai, il devait être en vacances. Mais il prend jamais de vacances, chaque jour sans travail est un jour sans argent, et un jour sans argent est un jour où il ne peut pas rapporter de nourriture et de salaire à sa famille pauvre.

Un autre adolescent, Mahmoud Khalid, fait le même « métier », et ce jour-là, la Journée internationale du travail, il mériterait également d’être en vacances. Comme de nombreux enfants qui ont dû quitter l’école pour fournir des moyens de subsistance à leurs familles, il aurait dû être en congés.

Mahmoud est âgé de quinze ans, il a quitté l’école il y a un an et a commencé à vendre son café aux employés des différents bureaux et institutions de Jénine qui sont devenus ses clients réguliers.

Le 1er Mai, il y est allé comme il le fait tous les jours, mais il a été surpris de voir tous les bureaux fermés, et il demande : « C’est quoi la Journée des travailleurs ? » « Je n’avais jamais entendu parler de cette journée avant ».

La tristesse se lit sur son visage. En général, les jours de fêtes sont de bonnes journées pour lui, les gens lui donnent des cadeaux et des présents, et il a plus de travail, mais ce jour-là, pas de travail et pas d’argent.

« J’ai perdu aujourd’hui au moins 10 clients », dit-il, « qui va me dédommager ? Mon père est sans travail depuis quatre ans, nous n’avons pas de revenus et pas de soutien depuis que mon père a perdu son travail à Haïfa ».

Mahmoud et Ibrahim sont un petit exemple du grand nombre d’enfants qui travaillent à Jénine. Comme le dit Bayer Saïd, le chef du bureau du Syndicat des travailleurs palestiniens de Jénine : « Ils paient le prix du siège israélien, des bouclages et du taux croissant de chômage ».

« La ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie, est connue maintenant comme étant la capitale de la pauvreté en Palestine », a-t-il ajouté.

Il a également déclaré que le Syndicat tentait de lutter contre le travail des enfants, contre la pauvreté, mais dans ces conditions, avec les incessantes attaques israéliennes, les bouclages, les barrages routiers, ils ne peuvent rien faire car aucune autre solution ne peut être trouvée.

Les familles appauvries ne sont plus en mesure de fournir un niveau de vie décent à leurs enfants, les familles ne peuvent pas payer les frais de la scolarité, et maintenant leurs enfants sont devenus des travailleurs.

En effet, c’est triste de voir ce qui se passe, des efforts au niveau national sont nécessaires afin de trouver une solution pour sauver les enfants, leur assurer un avenir meilleur, et leur assurer une bonne éducation.

Un habitant, Khalid Hussein, déclare : « Lorsque vous avez faim, vous ne pouvez pas penser à l’éducation et l’école ».

« Je suis incapable de trouver du travail, incapable de nourrir mes enfants, où vais-je trouver de l’argent pour les envoyer à l’école », dit-il, "je reçois une aide, mais c’est à peine suffisant pour manger, je travaillais en Israël, et maintenant je ne peux pas obtenir de permis de travail là-bas".

« J’ai dû priver mon fils Hussein, 15 ans, d’aller à l’école, mais je n’ai jamais voulu faire cela », Khalid ajoute : « Mon fils porte maintenant des choses pour les gens et il gagne très peu d’argent en retour. A quoi cela sert de parler de la Journée des Travailleurs alors que les travailleurs palestiniens ne peuvent pas ramener du pain à leurs familles, nous avons besoin d’une solution, nous avons besoin d’une alternative au travail des enfants . »

Pourtant, à Jénine, vous trouverez des dizaines d’enfants qui font différentes sortes de travail, certains d’entre eux essaient de vendre des vêtements, d’autres essaient de vendre des parfums ou des produits ménagers, d’autres travaillent dans le nettoyage des appartements et des bâtiments.

Awad est un enfant qui travaille 12 heures par jour dans un magasin, il gagne seulement 30 shekels par jour, (5.50 Euros).

Awad travaille d’arrache-pied, son père travaillait pour faire vivre les huit membres de sa famille, mais il a perdu son travail depuis plus de cinq ans.

Othman est un autre enfant. Sa mère a dû vendre son or et il a acheté un panier et a commencé à vendre des légumes. Son père l’aide, et ils doivent travailler douze heures par jour, sous la pluie et le froid, ou sous le soleil brûlant d’été.

« Le travail est ne va pas bien, il y a beaucoup de vendeurs comme moi, mais il suffit d’être patient, nous n’avons pas d’autre alternative », déclare Othman,

« Merci à Dieu pour tout, j’espère que d’ici le prochain 1er Mai, j’aurai un meilleur travail, j’espère que je serai en mesure d’avoir un jour de congé et de repos, mais comment pouvons-nous avoir du repos tout pendant qu’il y a le siège et une hausse des prix sur tout, comment pouvons-nous avoir un jour de congé alors que nous ne pouvons à peine nous nourrir. »

Source : http://www.imemc.org/  Traduction : MG pour ISM

[commentaires : merci à Ali Samoudi de nous faire toucher du doigt ce que c’est que la réalité de la machine à broyer du Palestinien lorsque des enfants se trouvent sur son chemin ! On voudrait pouvoir contraindre tous ceux qui vont faire le beau au dîner de telle ou telle association à Paris ou à New-York à vivre une semaine la vie d’un enfant de Palestine.]

ISM et Ali Samoudi - Jénine - 03-05-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8867&type=temoignage≤sujet=Enfants

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52902

Un Palestinien kidnappé, deux Italiens blessés dans une attaque de colons à Tuwani

Des colons ont attaqué vendredi après-midi le village de Tuwani, près d’Hébron. Les colons, qui étaient armés de fusils d’assaut, ont demandé aux villageois palestiniens d’évacuer le village en affirmant que la terre où est situé le village leur appartient.

Les pacifistes internationaux qui se trouvaient dans le village ont appelé la police et l’armée qui sont arrivées près d’une heure après les colons.

Deux militants italiens ont été agressés et blessés par les colons. L’un des Italiens blessés a déclaré par téléphone à l’IMEMC que lorsque la police est arrivée, les policiers n’ont pas arrêté les colons armés. Il a déclaré qu’il a vu l’armée kidnapper l’un des palestiniens, mais il n’a pas été en mesure de l’identifier.

Le village de Tuwani est sujet aux attaques incessantes des colons depuis plusieurs années. Les colons tentent de faire partir les villageois de leurs terres afin d’agrandir la colonie voisine de Havat Maon qui a été créée en 1997.

En 1999, le gouvernement d’occupation, dirigé à l’époque par Ehud Barak, avait démantelé cette colonie et affirmé qu’il démantèlerait 42 autres colonies, en les qualifiant d’illégales.

Israël en a démantelé seulement 12 et les colons sont revenus peu de temps après leur évacuation.

L’ancien député et chef du conseil municipal d’Elkana, Nissan Slomiansky avait déclaré :

« Quand ce mandat sera terminé, la situation des avant-postes sera meilleure qu’elle ne l’était sous le Likoud. Sous [Benjamin] Netanyahou, c’étaient des enfants illégitimes. Barak leur a donné une légalité. » Apparemment Slomainsky avait raison.

Source : http://www.imemc.org/  Traduction : MG pour ISM

[commentaires : j’ai décidé de cesser d’écrire « colons sionistes ». Pour une raison simple : quels autres colons y-a-t il en Palestine ? Voilà qui va économise les touches de mon clavier. Il faut être parcimonieux jusque dans les petites choses, que diable !]

ISM et George Rishmawi - Hébron - 02-05-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8864&type=temoignage≤sujet=Nettoyage%20ethnique

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52903

Un peuple étranglé

Sami Abdel-Shafi est le co-fondateur et associé principal du Groupe-conseil Emerge, une entreprise de conseil en gestion dans la ville de Gaza. Il peut être joint à l’adresse suivante : sami.abdelshafi @ emergeconsultants.com

C’est une drôle d’impression : après avoir travaillé pendant cinq ans comme professionnel productif dans Gaza, je suis devenu un accro du marché noir.

Je passe plusieurs coups de téléphone par jour à la recherche d’essence pour ma voiture, de diesel pour le générateur électrique de secours qui attend de fournir de l’électricité à la maison, même des cigarettes et des vitamines.

La seule façon de se procurer ces choses, d’acheter des médicaments indispensables, d’acheter les choses essentielles à une vie digne, c’est par le marché noir, sinon vous n’avez rien. Aujourd’hui, tous Gaza souffre de graves pénuries d’eau, puisque le carburant nécessaire au pompage et au transport de l’eau (ainsi que des eaux usées) est dangereusement rare. Les quelques voitures visibles dans la plupart des rues vides de Gaza aujourd’hui fonctionnent presque toujours à l’huile de cuisson usagée en raison de la pénurie de diesel.

Ce sentiment de singularité a continué quand j’ai lu la déclaration faite par le Quarter à Londres hier. Les quatre puissances agissant en tant que médiateur au Moyen-Orient - les Nations Unies, l’Union Européenne, les États-Unis et la Russie – ont parlé de « profonde inquiétude » et ont exigé « des mesures concrètes des deux parties ».

Toutefois, il n’y avait aucune apparence qu’ils aient bien compris l’ampleur de la situation désespérée à Gaza ou les réalités en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. La politique mondiale semble s’être transformée en diplomatie du refus : un refus de se positionner beaucoup plus fermement envers la cause d’un peuple occupé et mourant.

Cette diplomatie de refus ne fait qu’aider le désir de l’entité sioniste d’imposer ses volontés aux Palestiniens, et plus particulièrement aux Gazaouis assiégés. Le gouvernement sioniste veut se prendre pour Dieu à Gaza en contrôlant carrément tous les aspects de la vie des civils. Le morcellement de la Cisjordanie présente une menace avec des conséquences aussi terribles.

La barrière de séparation et les centaines de checkpoints sionistes risquent de créer de nombreux petits Gazas en Cisjordanie. Les villages et les villes qui deviennent aujourd’hui de plus en plus isolées et étranglés économiquement pourraient devenir demain des points chauds de désespoir et de violence.

La semaine dernière à Gaza, le régime sioniste a non seulement continué de priver la population de carburant et de gaz de cuisine, mais il a empêché l’entrée de marchandises destinées aux organismes des Nations Unies comme l’UNRWA - l’agence qui fournit à la population pauvre et défavorisée de gaza les services de santé, l’éducation, l’aide alimentaire. En gênant les opérations de l’ONU, le régime sioniste gêne le Quartet, dont l’ONU fait partie.

La politique actuelle du régime sioniste expulse petit à petit les Palestiniens de leurs terres et pousse ceux qui restent dans la déchéance, le désespoir et l’extrémisme.

Le mot « siège » ne semble plus adéquat pour décrire ce qui se passe à Gaza. Les 1,5 millions de personnes du territoire ont été plongés dans une catastrophe humanitaire. C’est devenu un non-sens de parler de négociations de paix alors que le régime sioniste crée plus d’injustices sur le terrain en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Avant la réunion du Quartet de Londres, Condoleezza Rice, la Secrétaire d’Etat américain, avait reconnu, dans des déclarations, les « difficiles » questions des frontières et du sort de Jérusalem ainsi que la responsabilité des sionistes pour améliorer la vie des Palestiniens. Rice avait insisté sur le fait que les États-Unis ne considéraient pas l’expansion des colonies comme un fait accompli dans le cadre d’un accord définitif sur les frontières.

S’il y avait une lueur d’espoir dans la déclaration du Quartet et dans les paroles de Rice, il est, cependant, difficile de présager d’actions constructives ensuite. L’administration américaine est presque la fin de son mandat. L’ONU est fragilisée.

Le Premier ministre Olmert calme les faucons de l’establishment militaire, du mouvement des colons et de la Knesset elle-même - au moment où il prolonge ce qui ressemble de plus en plus à une offre de paix illusoire aux Palestiniens.

Les hommes politiques palestiniens doivent, aussi, reconnaître que leur confrontation embarrassante et source de division n’a fait que diminuer la compréhension de la souffrance de leur peuple par le reste du monde.

Entre-temps, le peuple palestinien se rapproche de plus en plus de la misère. Il n’est pas suffisant de la part du Quartet de pousser les Palestiniens et les sionistes à faire la paix.

Les hommes politiques et les délégations du monde entier, y compris les sionistes de toutes convictions, devraient être encouragés et autorisés à venir à Gaza et à témoigner de ce qui se passe ici aujourd’hui.

Seulement à ce moment-là, les observateurs seront en mesure d’évaluer dans quelles conditions les Palestiniens doivent vivre, et de juger les obligations morales du monde à l’égard d’un peuple qui mérite certainement une chance de vivre en paix et dans la dignité.

[commentaires : il est bien modéré, Si Sami ! Devant l’attitude hypocrite des puissances occidentales qui savent parfaitement bien (a) que leur délégué au proche Orient se conduit de manière abominable (b) que leur responsabilité, à eux occidentaux, est pleinement engagée dans cette affaire (c) que leur approche « modérée » est en fait un appui inestimable apporté au colonialisme sioniste, il n’y a qu’une attitude possible : le refus. Le radicalisme conduit à la confrontation ? Peut-être, mais demandez-vous à quoi conduit la « modération »....]

ISM et Sami Abdel-Shafi > sami.abdelshafi @ emergeconsultants.com - Gaza - 04-05-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8876&type=analyse≤sujet=Famine

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52904

Paris propose l’envoi d’une force internationale en Palestine

Paris a proposé l’envoi d’une force internationale de maintien de la paix dans les territoires palestiniens occupés, a annoncé dimanche le quotidien sioniste, le Jérusalem Post

Selon le Jérusalem Post, le Premier Ministre français, François Fillon, aurait informé l’American Jewish Committee jeudi dernier que la France et l’Europe pourraient, dans la mesure du possible, participer à une force internationale pour renforcer les services de sécurité de l’Autorité Palestinienne.

Cette proposition survient juste avant que la France prenne en charge la présidence tournante de l’Union Européenne, qui avait envoyé 70 observateurs sur le point de passage de Rafah au sud de la bande de Gaza, suite à l’accord sur les accès et le mouvement de 2005 négocié par l’administration américaine.

Le parti au pouvoir du Hamas à Gaza avait déjà rejeté l’idée, en déclarant qu’il considérerait cette force comme une puissance occupante, quand elle serait installée.

Le Premier Ministre français estime que les sionistes et les Palestiniens devront faire des concessions douloureuses pour parvenir à un accord de paix et que l’entité sioniste doit geler la construction de colonies et assouplir les restrictions imposées à la circulation des Palestiniens.

Il a également exhorté les Palestiniens à garantir la sécurité de l’État sioniste en empêchant les tirs de roquettes artisanales sur le sud de la zone sioniste et à libérer le soldat israélien capturé, Gil’ad Shalit, que le Hamas et d’autres groupes continuent à détenir en otage à Gaza.

La proposition française intervient alors que le parti au pouvoir du Hamas ainsi que 12 autres factions de la résistance nationale et dans la diaspora, ont accepté mercredi dernier l’accord de cessez-le-feu négocié par les Egyptiens afin de mettre fin aux hostilités entre les deux parties.

Source : http://www.imemc.org/  Traduction : MG pour ISM

[commentaires : proposition à tous égards étonnante. Par le lieu où elle est présentée, pour commencer. Si la France a des propositions à faire, c’est devant les Nations Unies, ou auprès de certains états, ou auprès des représentants des parties au conflit de Palestine, certainement pas à un club de juifs américains, qui est une institution privée. A moins de constater clairement que l’établissement sioniste n’est rien d’autre qu’une émanation en Palestine de gens qui ont émigré d’Europe pour s’installer outre Atlantique, et donc que l’American Jewish Committee est le véritable représentant de l’établissement sioniste. Je note que le premier ministre ne semble pas juger nécessaire de solliciter l’avis de la partie Palestinienne. Il faut dire que les Palestiniens ne sont pas habitués à être consultés quand il est question de leur pays.

Sur le fond, il est clair que cette proposition est pure folie : quelle signification cela peut-il bien avoir d’envoyer une force de maintien de la paix alors que que cette paix n’est ni définie ni acceptée en raison de l’acharnement de la partie sioniste à refuser de respecter les termes des résolutions des Nations Unies ?

Il ne suffit donc pas à l’actuel président de la République d’envoyer des soldats français au secours d’une organisation, l’OTAN, dont nous avons depuis longtemps cessé de faire partie.

Veut-il nous mettre en guerre avec le monde arabe ?

Maintenant si la mission des soldats français est de s’installer à Jérusalem et le long de la Ligne Verte, de démolir le Mur d’Annexion, de faire partir des territoires Palestiniens le dernier "soldat" sioniste, d’ouvrir aux relations internationales le port de Gaza, d’aménager une communication sûre entre Gaza et la Cisjordanie, de remettre aux mains des Palestiniens les ports de la Bande de Gaza, les eaux territoriales et leur sous-sol, de restituer aux Palestiniens la Vallée du Jourdain et la frontière est de la Palestine, de veiller à ce que les Palestiniens puissent procéder à des élections paisibles et installer sans interférence ni limitation leur souveraineté sur la totalité des TPO,...]

ISM et Rami Almeghari - France - 04-05-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8873&type=communique≤sujet=Initiatives%20de%20Paix

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52905

Un tank bombarde une maison dans le sud de Gaza et tue un civil

Un tank a bombardé ce matin une maison appartenant à un Palestinien dans la ville de Khezaa, au sud de la Bande de Gaza, tuant un civil et blessant deux autres personnes.

Des sources médicales palestiniennes ont déclaré que Hussam al-Najjar, 42 ans, a été tué et qu’au moins deux autres Palestiniens ont été blessés par des éclats d’obus de char.

Des témoins ont déclaré qu’un obus de char est tombé sur une maison, située à proximité de la ligne de démarcation entre Israël et la Bande de Gaza, dans ville de Kheza’a, au sud de la bande de Gaza et que les tirs sionistes ont causé la mort de Najjar et blessé un autre habitant de la maison

Des reportages indiquent que quatre autres Palestiniens ont été blessés dans l’attaque sioniste sur Kheza’a, dont trois combattants du parti au pouvoir du Hamas à Gaza, lors de leur confrontation avec les forces d’invasion.

L’incursion sioniste dans cette ville palestinienne était appuyée par des avions de combat ainsi que par des bulldozers de l’armée qui ont rasé de vastes surfaces de terres agricoles, près de la ligne de démarcation avec la zone sioniste.

La semaine dernière, un obus de char est tombé sur une maison dans le nord de la bande de Gaza, tuant une femme et ses quatre enfants. Ensuite, l’armée a déclaré qu’elle procéderait à des enquêtes sur la mort de ces civils.

Source : http://www.imemc.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM et Rami Almeghari - Gaza - 04-05-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8872&type=communique≤sujet=Incursions

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52906

La loi américaine de la jungle

Pourquoi Sami Al-Hadj, caméraman soudanais d’Al-Jazeera, a-t-il été détenu six longues années dans le goulag de Guantanamo ?

Poser la question n’a guère de sens, tant ce serait accréditer l’idée qu’il serait peut-être suspect. Or, il n’en est rien. Sami Al-Hadj a été enfermé dans ce camp hors-les-lois pour une seule raison : les Américains l’ont décidé. C’est tout. Le reste, tout le reste, n’est que mensonges et fabrications. Propagande et désinformation. A l’instar des fantasmatiques armes de destruction massive que Saddam Hussein pouvait déployer en cinquante minutes (dixit Tony Blair), comme l’aberrant état permanent de légitime défense des criminels de la société de mercenaires Blackwater - sous contrat avec le gouvernement américain - qui tuent pour le plaisir et ne relèvent d’aucune loi.

Les Etats-Unis sont bien une démocratie : à l’intérieur de leurs frontières, l’Etat de droit est consacré. Hors leurs murs, seule existe la loi de la jungle. Guantanamo est un Goulag tropical né de la démence bushienne nourrie de l’idéologie guerrière des néoconservateurs. Sami Al-Hadj comme la plupart des pensionnaires forcés de Bush est un innocent, une des nombreuses victimes collatérales de la paranoïa impériale et de l’hégémonisme. C’était un jeune homme au moment de son arrestation, c’est aujourd’hui presque un vieillard des suites de l’entreprise de destruction systématique accomplie, au nom d’une Civilisation défigurée et au mépris des valeurs premières de la démocratie.
A Washington, le commandant Jeffrey Gordon, un porte-parole du Pentagone, s’exprimant parfaitement dans la novlangue de George Orwell, a « justifié » l’incarcération du caméraman : « Il a été désigné comme un combattant ennemi par le département de la Défense ». Voilà l’explication lapidaire expliquant une aussi longue incarcération dans les conditions indignes que l’on sait. « Combattant ennemi ». Dans l’esprit obscur des néoconservateurs américains, tous les musulmans sont des « combattants ennemis » potentiels, il suffit au Pentagone, à la CIA de dresser des listes pour que des malheureux accèdent irrémédiablement à ce statut. Dans le cas de Sami Al-Hadj s’est ajoutée la volonté hargneuse de construire un « dossier » à la chaîne Al-Jazeera. La démocratie, la presse libre, l’Etat de droit, tout ce qui faisait la grandeur des Etats-Unis a été balayé au nom d’une vision tragiquement absurde de la politique.
S’il faut saluer la libération de Sami Al-Hadj et de ses compagnons d’infortune, il ne faut pas oublier que ce camp continue d’accueillir des individus, hors des règles élémentaires du droit et hors des conventions internationales. Il faut rendre gré aussi au gouvernement soudanais de ne pas jouer la pitoyable comédie américaine qui consiste à faire croire que les citoyens rendus à leurs pays sont néanmoins des coupables qu’il faut poursuivre et surveiller. Car c’est cela la gestion honteuse de Guantanamo par un Etat qui a kidnappé des individus, les a soumis à des interrogatoires musclés, à des privations de sommeil et à l’humiliation.
Faute de preuves ou d’aveux, les détenus sont renvoyés dans leurs pays qui doivent, en quelque sorte, justifier la détention en les incarcérant ou en les plaçant sous surveillance. Des méthodes dignes des plus sombres totalitarismes... Faut-il s’étonner alors que les Etats-Unis suscitent autant d’aversion - pas seulement dans l’arc arabo-musulman - et ne représentent plus aux yeux du plus grand nombre le pays des libertés et du droit mais celui de la violence et de l’arbitraire ?

Du même auteur :
 "Leurres (Hollande)"
 "Les perversions du refus de la démocratie"
 "Sauver les apparences"

3 mai 2008 - Le Quotidien d’Oran - Editorial

Info-Palestine et K. Selim - Le Quotidien d’Oran – samedi 03 mai 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4281

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52907

Sami al-Hajj attaque ses ravisseurs américains

Sami al-Hajj, le caméraman d’Al Jazeera, critique avec virulence le traitement infligé aux détenus de la prison militaire de Guantanamo Bay, prison dans laquelle il a été emprisonné pendant près de 6 ans et demi.

Sami al-Hajj raconte que « les rats sont traités avec plus d’humanité » que les prisonniers dont « la dignité humaine est violée ».
Sami Al-Hajj, arrivé au Soudan tôt vendredi, est sorti du jet des Forces de l’Air américain sur un brancard et envoyé immédiatement à l’hôpital.
Son frère, Asim al-Hajj, dit qu’il ne reconnaissait pas le caméraman qui avait l’air d’avoir 80 ans.
Mais dit Sami, « J’ai eu de la chance car Dieu a permis que je sois libéré ».
Ses préoccupations se sont bientôt revenues vers les 275 prisonniers laissés derrière lui dans la prison militaire de Guantanamo.
Dignité violée
« Je suis très heureux d’être au Soudan mais je suis très triste à cause de la situation de nos frères restés à Guantanamo. Les conditions y sont très très mauvaises et elles empirent chaque jour » raconte-t-il de son lit d’hôpital.
« Notre condition humaine, notre dignité humaine ont été violées et l’administration américaine a perdu toutes les valeurs humaines, toutes les valeurs morales, toutes les valeurs religieuses ».
« Les rats sont mieux traités que nous à Guantanamo. Il ya des gens de plus de 50 pays qui sont totalement privés de leurs droits et privilèges. Ils ne leur donnent même pas les droits qu’ils donnent aux animaux » dit-il.
Al-Hajj s’est plaint que durant plus de sept ans, les prisonniers n’ont même pas été amenés devant un tribunal civil afin de défendre leur cause.
Un homme libre
L’ambassade des Etats-Unis à Khartoum a délivré une brève déclaration confirmant qu’un « transfert de prisonnier » au Soudan avait eu lieu et ajoutant que la coopération du Soudan avait été appréciée.
Un officiel supérieur de la défense américaine à Washington parlant sous condition d’anonymat a dit à Reuters qu’al-Hajj « n’était pas libéré mais simplement transféré au gouvernement soudanais ».
Mais le ministre de la justice du Soudan a dit à Al Jazeera qu’al-Hajj était un homme libre et qu’il ne serait ni arrêté ni mis en accusation.
Deux autres détenus soudanais de Guantanamo, Amir Yacoub al-Amir et Walid Ali, ont été libérés en même temps que Sami al-Hajj.
Ils racontent qu’ils ont eu les yeux bandés, qu’ils étaient menottés et enchaînés à leurs fauteuils pendant leur vol de retour.
L’organisation Reprieve qui représente certains prisonniers de Guantanamo, raconte que le prisonnier marocain Said Boujaadia avait également été libéré et qu’il a pris le même vol que les trois soudanais.
Sami al-Hajj était le seul journaliste appartenant à une grande organisation d’information internationale détenu à Guantanamo et beaucoup de personnes qui le soutenaient voyaient dans sa détention une forme de punition par rapport aux contenus des émissions diffusées.
Capturé en 2001
Il a été capturé par des officiers de renseignement pakistanais alors qu’il voyageait près de la frontière afghane en décembre 2001.

Malgré le fait qu’il détenait un visa légal pour travailler pour la chaîne en arabe d’Al Jazeera en Afghanistan, il a été remis à l’armée américaine en janvier 2002 et envoyé à Guantanamo Bay.
Al-Hajj qui est soudanais a été détenu en tant que « combattant ennemi » et ce, sans jamais avoir été mis en accusation ni été passé en jugement.
Al-Hajj n’a jamais été poursuivi à Guantanamo ce qui fait que les Etats-Unis n’ont pas rendu publique toutes les allégations contre lui.
Audition qui a déterminé qu’il était bien un combattant ennemi, des officiels américains ont prétendu que dans les années 90, al-Hajj avait été cadre supérieur d’une compagnie de boissons basée au Qatar qui apportait un soutien aux combattants musulmans en Bosnie et en Tchétchénie.
Les Etats-Unis prétendaient aussi qu’il était allé au moins huit fois en Azerbaïdjan pour apporter de l’argent de la part de ses employés à la Fondation Islamique al-Haramain, une organisation aujourd’hui disparue qui selon les Etats-Unis finançaient des groupes armés.
Les Etats-Unis ont également prétendu qu’il avait rencontré Mamdouh Mahmud Salim, un prétendu lieutenant supérieur d’Osama Ben Laden qui avait été arrêté en Allemagne en 1998 puis extradé aux Etats-Unis.
Les avocats de Sami al-Hajj ont toujours nié ces allégations.
Un élément de racisme
Sami al-Hajj était en grève de la faim depuis le 7 janvier 2007.
David Remes, un avocat pour 17 prisonniers de Guantanamo Bay, a raconté à Al Jazeera que le traitement appliqué à Sami al-Hajj « était plus terrible que pour la plupart des autres et qu’il y avait un élément de racisme dans la façon avec laquelle il avait été traité.
Il dit qu’il avait été en contact avec l’avocat d’al-Hajj et qu’il semblait que le caméraman a été « détérioré psychologiquement ».
« Les européens n’auraient jamais été traités de la sorte » dit Remes.
Environ 275 prisonniers sont encore à Guantanamo et l’avocat dit que les prisonniers européens étaient tous retournés dans leurs pays, laissant derrière eux des détenus de nationalité telles les Yéménites qui constituent un tiers de la population des prisonniers.
Remes raconte qu’al-Hajj avait été libéré parce que l’administration Bush « veut vider autant d’hommes que possible hors de Guantanamo aussi rapidement que possible...étant donné que Guantanamo est devenu un tel symbole international de honte ».
« Quand la Cour Suprême a dit que les hommes pouvaient avoir des avocats, la pression sur les Etats-Unis a augmenté et la condamnation a isolé l’administration américaine. Guantanamo a été un désastre pour les relations publiques » dit-il.
« Malheureusement, les Américains sont sensibles aux violations des droits mais n’ont aucune sympathie pour les hommes détenus à Guantanamo étant donné que l’administration Bush a réussi à les dépeindre comme étant les pires des pires personnes malfaisantes ».
« J’ai rencontré beaucoup de prisonniers et ai été amené à reconnaitre leurs souffrances...nous les reconnaissons en tant qu’êtres humains, pas les pires des pires et nous avons rencontré leurs familles. J’ai été à Guantanamo et la dimension humaine de Guantanamo est une histoire qui reste encore à être racontée » dit Remes.

Al Jazeera a fait campagne pour la libération de Sami al-Hajj et ce, depuis sa capture il y a près de six ans et demi.
Wadah Khanfar, le directeur-général de la chaîne qui était à Khartoum pour souhaiter la bienvenue à Sami, a dit : « nous sommes fou de joie ».
Mais il a critiqué l’armée américaine qui fait pression sur al-Hajj afin qu’il espionne ses employés.
« La façon avec laquelle les Américains ont traité Sami al-Hajj nous préoccupe ainsi que la façon avec laquelle ils pourraient aussi traiter tous les autres » dit-il.
« Sami continuera avec Al Jazeera, il continuera comme un professionnel qui a fait de formidables boulots durant son travail à Al Jazeera. Nous félicitons sa famille et tous ceux qui connaissaient et aimaient Sami et qui ont travaillé pour ce grand moment ».

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[commentaires : deux papiers sur le même sujet ? Ca le mérite !]

2 mai 2008 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
Traduction de l’anglais : Ana Cléja

Info-Palestine et Al Jazeera.net – samedi 03 mai 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4283

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Ghaza sous blocus : une situation de plus en plus dramatique

La grève du pain s’installe à son tour, mais c’est toute la vie qui s’arrête dans ce minuscule territoire occupé par le régime sioniste.

L’embargo féroce imposé par l’Etat hébreu à la bande de Ghaza où vivent 1,5 million d’êtres humains, qui subissent une punition collective de la part d’un Etat qui s’imagine être une oasis de démocratie dans une région qui n’a connu que des dictatures, paraît loin d’être levé.
De jour en jour, les misères des Ghazaouis s’intensifient, au point que l’on peut qualifier ce qui se passe à Ghaza de tous les termes, sauf de vie humaine moderne. La poursuite de la fermeture de tous les terminaux frontaliers et la non-livraison par Israël de carburant à la bande de Ghaza, depuis plusieurs semaines d’affilée, crée des situations inimaginables, mais, surtout, insupportables.

L’aspect général de la ville de Ghaza, ville principale de cette enclave minuscule qui ne dépasse pas 360 km2, laisse croire qu’elle vit sous couvre- feu continu. Aujourd’hui, les rues, qui dans un passé récent, étaient pleines de véhicules de toutes sortes, au point qu’elles en paraissaient étroites, sont presque vides. Le manque de carburant, essence et gaz oil, a mis à l’arrêt forcé plus de 90% du parc automobile.
Plus de 70% des ambulances et des véhicules de pompiers ne sont plus de service pour la même cause, ce qui met en danger toute personne nécessitant des soins d’urgence. Le peu de voitures qui circulent dans la bande de Ghaza sont des véhicules particuliers et des taxis, que les propriétaires ont réussi à faire rouler au gaz butane utilisé dans les cuisines, dont l’entité sioniste a aussi limité au minimum la livraison.
Certains ménages commencent d’ailleurs à manquer de gaz butane, sans lequel il est très difficile de préparer la nourriture quotidienne. L’huile végétale, eh oui ! l’huile végétale, pour les moteurs diesel, est l’autre combustible qui permet aux véhicules de rouler.

Il en a découlé une forte augmentation du prix de ce produit indispensable. Certains spécialistes affirment que c’est la première fois que l’huile végétale est utilisée à travers le monde comme carburant, en remplacement du gaz oil, avec tous les dangers qu’il peut représenter pour la santé publique. L’huile végétale, qui n’est pas totalement combustible, dégage des matières hautement cancérigènes dans les gaz d’échappement, sans parler de l’odeur suffocante de ces gaz.
Au passage de l’un de ces véhicules, on a l’impression d’avoir affaire à une gigantesque friteuse, et non pas à un moyen de locomotion pour êtres humains. Les répercussions de cette situation miséreuse sont un grand manque au niveau des moyens de locomotion et une augmentation vertigineuse des prix à payer lorsque l’on a la chance d’en trouver.

Ainsi, la vie des étudiants et des écoliers en a été fortement perturbée. La majorité d’entre eux font le chemin à pied, même si les distances à parcourir sont grandes. D’autre part, plusieurs boulangeries ne sont plus fonctionnelles et la crise du pain s’installe lentement, mais sûrement.

On peut aussi évoquer le problème d’approvisionnement des citoyens en eau potable, dont les coupures sont de plus en plus fréquentes. Mais un danger imminent, qui a commencé à s’installer en certains endroits, est l’inondation des rues par les eaux usées. L’arrêt des stations de pompage menace l’ensemble de la population d’épidémies diverses auxquelles elle aura beaucoup de difficultés a faire face, surtout que beaucoup de médicaments se font de plus en plus rares et de plus en plus chers sur le marché.

Les tentatives de la police locale relevant du gouvernement du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle Ghaza depuis le mois de juin 2007, d’utiliser certains de leurs véhicules, qui ne semblent pas touchés par la pénurie, en guise de transports en commun gratuit, ne règle en rien cette situation dramatique.

Nombreux sont ceux qui refusent ce service gratuit qui, selon eux, ne vise qu’à améliorer la popularité du mouvement islamiste. Tous les secteurs de l’économie de l’étroite enclave ont été touchés, en particulier celui de l’agriculture.

La diminution des quantités de produits agricoles dans les marchés a contribué à faire flamber les prix. Des exemples comme ceux évoqués sont multiples. La catastrophe qui touche les citoyens ghazaouis peut facilement être imaginable lorsque l’on sait que 80% d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté.

Tueries israéliennes

Dans une situation pareille à celle vécue à Ghaza, l’assassinat de militants armés et les massacres de citoyens civils par la machine de guerre sioniste deviennent un simple détail sur lequel personne ne s’attarde.

La dernière tuerie a eu lieu la semaine passée dans la région de Beït Hanoune, au nord de la bande de Ghaza, où une roquette de mortier, qui a atteint une modeste maison, a tué une femme et ses quatre enfants âgés de 1 à 6 ans, alors qu’ils s’apprêtaient à prendre leur petit déjeuner. L’armée israélienne et le sort ont voulu que ce soit leur dernière réunion en ce bas monde, dans lequel les Palestiniens se sentent ignorés.

Quant aux assassinats des résistants, ils se poursuivent sans relâche, malgré l’acceptation, à l’image du Hamas, par toutes les factions armées, d’une trêve de 6 mois qui débute dans la bande de Ghaza.
Un militant du Hamas accusé par Israël d’être impliqué dans l’enlèvement du soldat Gilad Shalit, détenu par le mouvement islamiste depuis l’été 2006, a été tué jeudi par les éclats d’une roquette air-sol, tirée par un drone, alors qu’il circulait à pied dans le camp de réfugiés de Rafah, au sud de la bande de Ghaza.

3 mais 2008 - El Watan - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elwatan.com/spip.php?pag...

Info-Palestine et Fares Chahine - El Watan – dimanche 04 mai 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4279