Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Palestine, le droit au retour

Contribution Nanterre Palestine

Palestine, le droit au retour

Un résumé clair, précis et dont la conclusion s’impose (ndlr)

vendredi 11 avril 2008

Dès le début du 20ème siècle des colons sionistes venus d’Europe commencent à s’emparer de la terre de Palestine. Le 29 novembre 1947 l’Assemblée Générale des Nations Unies vote le plan de partage de la Palestine leur donnant raison et consacrant ainsi la voie de la conquête coloniale du « Grand Israël »

Le 9 avril 1948 les forces armées sionistes massacrent les 250 habitants du village de DEIR YASSIN ; Le message envoyé aux habitants arabes de la Palestine est limpide ; fuir ou rester et mourir . Le 14 mai 1948 quand Ben Gourion proclame la création de l’état d’Israèl 15,000 palestiniens sont morts et plus de 400,000 sont des réfugiés. Par un processus de nettoyage ethnique, entre sa création et son établissement, l’état d’israèl a créé près d’un million de réfugiés.

Aujourd’hui, 60 ans après cette catastrophe (NAKBA) ces réfugiés expulsés de 1948 et leurs descendants au nombre de 6 millions constituent 2/3 du peuple palestinien vivant dans des pays ou des régions parfois à une courte distance de leurs maisons et terres d’origine (Liban, Syrie, Jordanie, Cisjordanie, Gaza…).

Le droit au retour dans leur pays des réfugiés et des populations déplacées est un droit clairement reconnu par le droit international. La résolution 194 des Nations Unies, adoptée le 11 décembre 1948 affirme le droit des réfugiés palestiniens de retourner dans leurs foyers et sur leurs terres. Le droit au retour est un droit inaliénable. Ce droit appartient en propre à chaque personne réfugiée. User ou ne pas en user appartient à chaque personne bénéficiaire.

S’agissant des réfugiés palestiniens qui forment le groupe de réfugiés le plus ancien et le plus nombreux dans le monde, ce droit est un droit collectif inséparable des droits nationaux. Il s’inscrit pleinement dans le cadre des revendications nationales constantes du peuple palestinien.

Les militants et résistants palestiniens interpellent le mouvement de solidarité en ces termes « …. Nous affirmons l’unité du peuple palestinien et l’unité de sa cause nationale et nous exigeons que tout accord touchant à des questions affectant le destin national reflète la volonté générale de tous les Palestiniens et représente l’ensemble de son peuple,qu’il vive sur ses terres, Cisjordanie, Gaza, sur celles de 1948, qu’il soit réfugié ou dans la diaspora… »

Ils écrivent encore « par conséquent nous considérons que toute reconnaissance d’Israël en tant qu’état juif équivaut à une concession du droit au retour, ce qui conforterait l’exil et la dépossession de notre peuple et mettrait fin à notre cause. Quiconque envisage de prendre cette voie portera la responsabilité historique qui en résultera. »

Parce que 60 ans après la Naqba de 1948, les organisations politiques et comités de solidarité avec la Palestine ont la responsabilité historique de ne pas partager une autre naqba.