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Nouvelles du jour (2ème édition )

Chronique de l’occupation (2ème de ce jour)

Mardi, 8 avril 2008

mardi 8 avril 2008

Numéro : 513

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 08/04/08

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51301

Olmert déclare à Abbas que l’extension des implantations se poursuivra

Le gouvernement sioniste a annoncé, quelques heures après la rencontre d’Olmert avec le chef de l’AP Mahmoud Abbas, que la construction se poursuivrait à Jérusalem et dans les grands blocs d’implantations de Cisjordanie.

Mark Regev, le porte parole d’Olmert, a déclaré que ce dernier avait clairement dit à Abbas que l’entité sioniste continuerait à construire à Jérusalem occupée et dans les grands blocs d’implantations de Cisjordanie.

Il a déclaré qu’Olmert a expliqué à Abbas que ces zones feraient partie [comme attribuées l’état sioniste – ndt] de tout futur accord entre le régime sioniste et l’AP.

Pendant ce temps, des sources diplomatiques étasuniennes ont déclaré que le chef du conseil national de sécurité et le coordinateur spécial de sécurité entre la partie sioniste et l’AP allaient arriver en Palestine la semaine prochaine pour rencontrer des officiels de haut rang du régime sioniste et de l’AP.

Il semble que ces responsables soient chargés de préparer une visite du président étasunien en zone sioniste vers la mi-mai pour prendre part ai soixantième anniversaire de l’installation de l’établissement sioniste sur les terres Palestiniennes volées. Ils pourraient également superviser comment les Palestiniens et les sionistes tiennent les engagements repris dans la feuille de route.

[commentaires : pauvre pitoyable pipeau ! Olmert ne prend même plus de gants. Il a raison Abbas ne pourra plus dire qu’il n’a pas entendu les sionistes lui dire que pour ce qui est de Jérusalem Est et des « grands blocs d’implantations », circulez, y’a rien à voir. Sans préjudice du reste, bien entendu : le Mur -ça va de soi- , mais aussi le cantonnement sous contrôle sioniste, la vallée du Jourdain, la souveraineté nationale Palestinienne, les réfugiés, l’eau, etc. Bien entendu, tout cela n’est que le résultat, prévisible, et prévu, du refus d’Abbas de lever les ambiguïtés sur la Feuille de Route (quelle version ?). Il s’imagine peut-être, Abbas, que les étasuniens vont se charger de l’indispensable fermeté à sa place ! Et il faut encore souligner ceci : toute cette « habileté » de mauvais aloi dont font preuve les étasuno-sionistes en choisissant pour interlocuteur un Quisling de bas étage n’aura en fait qu’un seul résultat : leur assurer une série de petits succès à court terme qui ne résoudront rien du tout, mais prolongeront le conflit en refusant d’y faire face de manière sérieuse. Les enfants de Palestine ne vont pas s’arrêter de naître et d’exiger, de plus en plus fort, que leurs droits leurs soient restitués.]

[commentaire bis : je recommande aux lecteurs d’aller sur le site http://www.palestine-info.co.uk/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s759fA66PsPpW7%2bpB%2fnWT10kMufwCjX8rF8zukca0Np2yvIhK%2frV0Dikf2WMTekVu8mqsvvzPSYe3YhB7SYE7VxfU%2bjzX0DxD226GnPwU0gcc%3d

et de bien regarder, sur la photo, le personnage assis à la gauche d’Abbas...Vous le reconnaissez ?]

Jérusalem occupée– CPI - 08/04/2008 - 08:07

http://www.palestine-info.co.uk/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s759fA66PsPpW7%2bpB%2fnWT10kMufwCjX8rF8zukca0Np2yvIhK%2frV0Dikf2WMTekVu8mqsvvzPSYe3YhB7SYE7VxfU%2bjzX0DxD226GnPwU0gcc%3d

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51302

Un ministre sioniste menace de rayer l’Iran de la carte

Benyamin Ben Eliezer a fait ces déclarations lors d’une réunion organisée dans le cadre d’un exercice de défense passive.

Le ministre travailliste des Infrastructures, Benyamin Ben Eliezer, a menacé, lundi, de « réduire à néant l’Iran » s’il attaque l’État hébreu. « L’Iran ne va pas s’empresser de nous attaquer, car il comprend la signification d’un tel acte. Une attaque iranienne contre l’entité sioniste déclenchera une riposte dure qui provoquera la destruction de la nation iranienne », a-t-il prévenu.

Benyamin Ben Eliezer a fait ces déclarations, d’une rare virulence, à l’occasion d’une réunion à son ministère organisée dans le cadre du plus grand exercice de défense passive de l’histoire de l’entité sioniste qui a débuté dimanche.

« Les Iraniens sont conscients de notre force, mais continuent de nous provoquer en armant leur allié syrien et le Hezbollah. Et nous devons y faire face », a-t-il ajouté. Général à la retraite et ancien ministre de la Défense, Ben Eliezer a présenté un scénario apocalyptique d’une attaque combinée de la Syrie et de la milice chiite libanaise, expliquant que des centaines de roquettes seraient tirées sur la zone sioniste dans la phase initiale et que l’ensemble du territoire serait à portée des tirs.

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a ouvertement appelé à « rayer » Israël de la carte à plusieurs reprises. Seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, le régime sioniste réclame un durcissement des sanctions visant à empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. C’est la première fois qu’un ministre sioniste brandit aussi clairement la menace d’une riposte nucléaire en cas d’attaque contre l’État hébreu.

http://www.lefigaro.fr/international/2008/04/08/01003-20080408ARTFIG00044-un-ministre-israelien-menace-de-rayer-l-iran-de-la-carte.php

Patrick Saint-Paul (à Jérusalem)

CCIPPP et Patrick Saint-Paul (Le Figaro) - mardi 8 avril 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6058

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51303

La Sûreté Générale [Shabak] met en garde les militants du parti Balad

Au cours des derniers mois, 18 militants du parti de l’Assemblée Nationale Démocratique (Balad) ont été interrogés par des agents de la Sûreté Générale sioniste (Shabak) et des dizaines d’autres font l’objet d’investigation par la police.

Cette semaine, des agents de la Sûreté Générale ont convoqué Ahmed Abou Ouassal, un militant Balad du village de Kara, dans le Ouadi A’ara, ainsi que Nivin Abou Rahmoun, membre du comité central du parti. Ces derniers mois, ce sont 18 militants du parti Balad qui ont été interrogés par la Sûreté Générale pendant que des dizaines d’autres font l’objet d’investigation par la police.

Avant-hier (mardi), Nivin Abou Rahman a été soumise à un interrogatoire par un agent de la Sûreté au poste de police de Nazareth. Nivin Abou Rahman a été interrogée pendant une heure et demie sur son activité politique. L’interrogatoire a essentiellement porté sur son activité parmi les jeunes du parti et sur les liens qu’ils ont, dans ce cadre-là, avec des jeunes de Ramallah.

La semaine dernière, un membre du comité central, Ashraf Kourtam, a aussi été interrogé par la Sûreté Générale. Au cours de l’interrogatoire, Ashraf Kourtam s’est vu exiger de signer un engagement à ne pas avoir de contact avec l’ancien député et fondateur du parti Balad, Azmi Bishara. Cet engagement écrit stipule que le soussigné sait que Bishara est recherché pour enquête par la police en raison de ses liens avec le Hezbollah. On peut encore lire dans ce document que le soussigné « a été averti par la Sûreté Générale que toute rencontre qu’il aurait avec Bishara pourrait être prise pour un engagement de sa part dans les activités du Hezbollah, même si cela ne constitue pas le but de cette rencontre ». Ashraf Kourtam a refusé de signer le document et a dit à ses interrogateurs qu’il s’agissait d’une exigence illégale.
« Il s’agit, de la part de la Sûreté Générale, de la continuation du harcèlement politique, de tentatives d’intimidation et d’imposition de la terreur sur les militants du parti. L’objectif de cette campagne de persécution est de porter un coup au courant national et au programme politique de Balad. Ils ne parviendront pas à intimider les militants du parti. Nous poursuivons notre action et continuons d’élargir les rangs du parti », a déclaré le secrétaire du parti, Awad Abed al-Fatah.

L’avocate Sonia Boulous, de l’Association pour les Droits Civils en Israël, a dit que « l’exigence de la Sûreté Générale est illégale. C’est une tentative flagrante et illégale d’intimidation, et toute personne a le droit de refuser de signer un tel document. » Sonia Boulous a encore relevé qu’Azmi Bishara était un dirigeant politique et un intellectuel qui n’avait été condamné pour aucun crime, aucune infraction. « Nous avons le droit d’établir des liens et de rencontrer nos dirigeants politiques et nationaux », a-t-elle dit.

Au début du mois, le président du groupe Balad, le député Jamal Zahalka, a porté devant le Parlement la question des interrogatoires des militants Balad par la police et la Sûreté Générale. « Le droit à l’activité politique prévaut sur les lois de la Sûreté Générale qui sont les lois de la jungle. L’Etat d’Israël doit décider de respecter lui-même ses propres lois ou non. Lorsqu’un organe officiel, qui est placé sous la responsabilité de nul autre que le Premier ministre, transgresse la loi de manière quotidienne et déclare ouvertement qu’il transgressera la loi, ses investigations sont inadmissibles ; nous nous élevons contre elles et nous les combattrons. Je vous le déclare : cela n’aidera à rien. La population arabe poursuivra son activité politique. Ni les instigations, ni les harcèlements, ni la persécution politique n’aideront. Il faut respecter le droit de la population arabe à l’activité politique. L’Etat d’Israël devrait nous remercier grandement de ce que nous soyons d’accord pour une participation politique. L’Etat d’Israël ne devrait pas essayer de nous repousser dans le coin », a dit Jamal Zahalka lors d’une discussion au Parlement sur la persécution des militants du parti Balad par la Sûreté Générale.

(Traduction de l’hébreu : Michel Ghys)

[commentaires : c’est la Che Ka ou le gai péou ? Le haine qu’avait des..., ou le cas GB ? Heureusement qu’il y a toujours des illuminés comme Ashraf Kourtam et ses amis ! C’est à eux que doivent penser les gens qui, dans nos pays, ne risque pas plus que de perdre qu’un peu de temps...]

CCIPPP - dimanche 6 avril 2008.

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6047

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51304

« Nous n’avons devant nous que des solutions extrêmes »

Fatalisme, fuite ou lutte armée : dans la situation économique et politique de Gaza, la population, surtout les jeunes, n’a guère d’autre choix.

Reportage d’Eugénie Rébillard pour l’hebdomadaire Politis.

La rue principale de la ville de Gaza, Umar al Mukhtar, qui avait autrefois vocation à devenir le centre économique, est déserte. De nombreux bâtiments sont inachevés, faute de ciment. De temps à autre, une voiture bondée passe. À Gaza, le temps semble s’être arrêté. La quasi-totalité des échoppes ont mis la clef sous la porte ; seuls les vendeurs de fruits et légumes sur leurs charrettes tractées par des ânes, bien plus nombreuses que les automobiles, sont encore actifs. La rareté du pétrole paralyse la circulation des Palestiniens au sein de la bande de Gaza, et le prix du baril au marché noir ne cesse d’augmenter. Les quelques voitures fonctionnent maintenant au gaz. Jours sans pétrole, sans électricité, sans pain : l’embargo imposé sur la bande de Gaza affecte tous les secteurs.

Malgré l’entrée de denrées alimentaires, de produits divers et de pétrole lors de l’ouverture des frontières avec l’Égypte en janvier dernier, Um Muhammad, 29 ans, mère de trois enfants, résidant dans le camp d’Al Bureij, n’a pas vu son quotidien s’améliorer : « Les produits sont très chers, personne n’a trouvé de travail, le taux de chômage est toujours aussi élevé. » Um Muhammad et ses enfants vivent de l’aide humanitaire distribuée par l’UNRWA, l’officine de l’ONU chargée des réfugiés farine, huile, sucre. Elle déplore l’absence de médicaments : « Mon fils Adam, âgé d’un an et demi, n’a toujours pas été vacciné, comme tous les enfants de son âge. Personne ne peut nous fournir de vaccins, ni l’UNRWA ni les pharmacies. » L’euphorie née de l’ouverture des frontières aura été donc de courte durée et aura laissé place à une profonde désillusion : « On nous a donné un espoir qui nous a été immédiatement repris », explique Zoheir, 30 ans, au chômage depuis plusieurs années.

Malgré son grand âge, Adria, 84 ans, subvient aux besoins de ses trois fils et ses deux filles, tous mariés et parents de plusieurs enfants, mais sans emploi. Pour les aider, elle leur a donné tout ce qui lui restait, notamment ses bijoux pour qu’ils puissent les vendre. Cette Égyptienne, arrivée il y a cinquante ans et mariée à un Palestinien, travaille aujourd’hui comme femme de ménage dans un bureau à deux pas de chez elle, dans le camp de Jabaliyya : « Je suis de nationalité égyptienne, et bien qu’ayant vécu toute ma vie en Palestine, que mes enfants soient Palestiniens, je n’ai pas le droit à l’aide alimentaire de l’UNRWA. Je n’ai que ce travail pour subvenir à mes besoins et aux leurs. »

Essam, 27 ans, doit lui aussi aider les siens : « Je travaille pour subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille, composée de mes deux parents et de mes trois frères, mariés mais au chômage. Je suis le seul dans ma famille à avoir un travail. Je voudrais retourner étudier à l’université, mais je n’en ai pas les moyens. »

Les rares commerces encore actifs rencontrent d’immenses difficultés et fonctionnent de façon sporadique. Tel est le cas de la boulangerie de Zyad AlHaj, dans le camp de Nuseirat. Les matières premières telles que le beurre et le sucre font défaut, de même que le carton nécessaire à l’emballage des gâteaux. « Il m’arrive de fermer la boulangerie pendant plusieurs semaines, je n’ai pas les produits nécessaires. Les employés ne viennent pas tous les jours. Avant l’embargo, la situation était difficile, mais, depuis la fermeture totale des frontières, il est presque impossible de travailler. »

Le sentiment d’échec et d’impuissance est récurrent dans les discours des jeunes Palestiniens de la bande de Gaza. Crise économique, crise politique, occupation, les perspectives d’avenir sont bien sombres. Muhammad, du camp de Shati, 21 ans, est étudiant en comptabilité : « Je souffre à chaque fois que je fais le bilan de ma vie. Qu’il s’agisse de ma vie personnelle ou de mon action dans la société, je n’ai rien réalisé », et il poursuit : « Nous, les jeunes, sommes marginalisés socialement et politiquement. Les seules solutions qui s’offrent à nous sont soit l’immigration, soit la fuite, soit l’engagement dans la lutte armée, unique moyen qui nous fait croire que nous pouvons être actifs dans notre vie et dans celle de notre pays. Bref, nous n’avons en face de nous que des solutions extrêmes. »
Nombreux sont ceux qui attendent l’ouverture des frontières : les malades, en attente de traitements inexistants dans la bande de Gaza, faute de médicaments et d’appareils médicaux, les jeunes en quête d’un avenir, des familles... On entend parler actuellement d’une éventuelle ouverture des frontières au cours du mois d’avril, mais celle-ci reste pour le moment hypothétique.

Les souvenirs des bombardements et de l’invasion de l’armée sont encore prégnants dans les esprits. Um Walid, 70 ans, du camp de Shati, demande à ce que les pays étrangers comprennent qu’« un sioniste n’est pas plus cher à sa famille que ne le sont nos enfants » et revendique à ce titre « le respect de nos droits fondamentaux et le droit au retour ». Mais elle souhaite avant tout que les Palestiniens soient de nouveau unis : « J’espère que Dieu les réunira. Chaque maison compte des membres de chaque force politique : du Fatah, du Hamas, du FPLP, du Jihad. On veut l’unité nationale et l’ouverture des frontières. »
L’initiative yéménite proposant un cadre de dialogue entre le Fatah et le Hamas (voir Politis n° 995) n’a pas pour autant déclenché un enthousiasme particulier chez les Palestiniens. Bien que souhaitant l’unité nationale, Um Walid estime que « cette initiative ne peut aboutir à un véritable accord, il s’agit d’une bataille pour le pouvoir, chacun défend son camp, défend ses propres intérêts, au détriment du peuple palestinien ». Um Muhammad, sans pour autant soutenir le Hamas, n’accorde pas sa confiance à l’action du gouvernement de Ramallah : « Abu Mazen [Mahmoud Abbas, ndlr] et Salam Fayad ont vendu la résistance palestinienne aux sionistes, voilà la seule chose qu’ils ont faite. »

Essam, quant à lui, soutient fermement le Hamas car il incarne selon lui la résistance à l’occupation. Il souhaite le retour à l’unité nationale, mais il ne pense pas que l’initiative yéménite aboutisse à des résultats concrets : « Ce n’est pas la première fois que les gouvernements arabes organisent des initiatives de ce type depuis les premières confrontations entre le Hamas et le Fatah. Je vois deux scénarios possibles : si les Palestiniens s’accordent et forment un gouvernement d’unité nationale, il n’est pas sûr qu’ils s’entendent sur le long terme, les problèmes réapparaîtront deux mois après la signature. Même si l’entente dure, les sionistes intensifieront l’embargo et lanceront des attaques et des invasions bien plus sanglantes que celle que nous avons subie au mois de février dernier. » Quant au sommet arabe, il pense que « c’est une mascarade. Les pays arabes qui interviennent dans ce sommet répètent ce que les sionistes demandent ».

Pour Omar, 30 ans, qui a passé de nombreuses années dans les prisons sionistes pour son engagement au sein du Jihad islamique, il ne s’agit que « de paroles vides. Je ne croirai à un retour à l’unité nationale que lorsqu’il y aura des résultats concrets sur le terrain », et il ajoute : « La situation interne, la division inter palestinienne, Hamas ou Fatah, sont devenues les principaux sujets de conversation des Palestiniens dans la bande de Gaza, l’occupation sioniste est passée au second plan. Ce dont nous avons besoin, nous les Palestiniens, c’est d’une vraie stratégie de résistance, qui ne soit pas une réaction à une invasion ou à un massacre. Nous devons passer de la réaction à l’action. »
Loin de déclencher l’enthousiasme, l’initiative yéménite et le sommet arabe suscitent bon nombre de doutes parmi la population palestinienne. L’optimisme n’est donc pas d’actualité : « Les gens vivent dans l’attente de la mort, explique Adria. Um Walid ajoute : « La seule chose que l’on espère est que Dieu nous sauvera. »

PAR Eugénie Rébillard
Politis, jeudi 3 avril 2008

[commentaire : il a complètement raison, Omar qui a 30 ans : « Ce dont nous avons besoin, nous les Palestiniens, c’est d’une vraie stratégie de résistance, qui ne soit pas une réaction à une invasion ou à un massacre. Nous devons passer de la réaction à l’action. » Omar a compris que s’il veut que ses enfants vivent libres dans un pays libre...]

CCIPPP et Eugénie Rébillard (Politis) - dimanche 6 avril 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6046

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51305

Des dizaines de véhicules militaires sionistes font irruption à Jabalya

Des sources de sécurité ont déclaré, en début de matinée mardi 08/04/08, que des dizaines de véhicules militaires des forces coloniales avaient envahi l’est de la ville de Jabalya, dans le nord de la Bande de Gaza.

Ces sources ont ajouté que plus de 20 véhicules militaires, appuyés par 3 bulldozers blindés, avaient pénétré dans cette zone et s’étaient installées derrière le cimetière Est, au milieu de tirs intenses visant les maisons des habitants.

Les habitants ont exprimé leurs craintes que cette action ne soit qu’un prélude à une incursion militaire de grande ampleur contre la Bande de Gaza. Pendant ce temps, les forces d’occupation ont bombardé les maisons des habitants de la ville de Khoza’a, près de Khan Younès.

Gaza, 08 avril 2008 (WAFA) – 09 : 51

http://www.wafa.ps/english/body.asp?id=11438

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51306

Hammad déclare que le régime sioniste cherche à rendre impossible une solution à deux états

Nimr Hammad, conseiller du président Abbas, a déclaré lundi 07/04/08 que le régime sioniste cherche à couler la solution à deux états.

Selon des reporters, Hammad a déclaré « ce que fait le régime sioniste en se basant sur des prétextes ou non ne fait que concrétiser le refus des sionistes de parvenir à une solution à deux états. Les activités d’implantation sont la preuve éclatante que l’entité sioniste ne veut pas parvenir à un règlement avec les Palestiniens. »

« Les décisions sionistes ne montrent pas que le régime sioniste souhaite ouvrir la voie vers des négociations permettant de réaliser la paix en 2008 », a ajouté Hammad.

[commentaires : si même un conseiller politique d’Abbas s’en rend compte, c’est bien qu’il ne reste à Abbas qu’une seule chose à faire : rompre ces négociations bidon. Pour le reste, il est en effet très plausible que l’entité sioniste, qui, au cours des 80 années passées, a toujours trouvé son salut en se mettant au service du plus fort (l’Angleterre contre l’Allemagne, puis les Etats Unis contre l’Union Soviétique) redoute de se trouver à court d’ennemis si par malheur elle faisait la paix. En se mettant au service du « choc des civilisations » cher à certains, elle peut croire qu’elle assure un certain avenir. Et donc, entretenir un bon petit foyer de tension en Palestine... ]

Ramallah, 08 avril 2008 (WAFA) – 11 : 51

http://www.wafa.ps/english/body.asp?id=11441

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51307

Les chars sionistes tuent un combattant Palestinien au cours d’une incursion à Gaza

Les chars sionistes ont tué Awad Tahrawi, 35 nas, membre de la branche armée des Comités de la Résistance Populaire, au cours d’une incursion à Jabalya, dans le nord de la Bande de Gaza, mardi 08/04/08.

Les combattants Palestiniens ont affronté les forces sionistes qui avaient pénétré dans la zone au cours de la matinée.

Le directeur de l’hôpital Kamal Udwan a déclaré que le corps de Tahwari avait reçu ce qui sembliat être une blessure due à un obus de char.

Un autre combattant a été moins gravement atteint au cours de cette attaque.

L’aile militaire du Hamas, les Brigades Al Qassam, revendiquent le tir de 19 salves de mortier sur les forces d’invasion à Jabalya et dans le quartier de Tuffah dans la ville de Gaza.

Plus tôt dans la journée de mardi, 30 véhicules militaires sionistes s’étaient avancés en direction de Jabalya, s’arrêtant à 100 mètres d’une zone d’habitation Palestinienne, selon des témoins.

Les habitants de Jabalya ont déclaré que les forces sionistes ont tiré avec acharnement sur les maisons Palestiniennes.

A la fin du mois de février, le régime de Tel Aviv avait lancé une invasion de 5 jours sur Jabalya, qui avait fait plus de 120 morts chez les Palestiniens, dont la moitié de civils désarmés.

Lundi 07/04/08, les forces d’occupation ont ouvert le feu sur les civils Palestiniens dans la zone de Khuza’a, à l’est de la ville de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza. Les soldats ont abattu Uthman Abu Rock, 65 ans, puis l’ont enlevé, ont déclaré des témoins.

Pendant ce temps, des groupes militaires Palestiniens ont tiré des tirs intenses de mortiers et de projectiles artisanaux sur les villes sionistes qui bordent la Bande de Gaza.

L’aile militaire des Comités de la Résistance Populaire, les Brigades An-Nasser Salah Addin , ont déclaré que leurs combattants ont tiré trois rafales de mortiers sur « Netiv Ha’asara », au nird de la Bande de Gaza, dans la matinée de mardi 08/04/08.

Par ailleurs, les Brigades Abou Ali Moustafa, du FPLP, ont revendiqué la responsabilité du tir de 2 projectiles artisanaux sur la ville sioniste d’Ashkelon, également mardi 08/04/08.

Gaza – Ma’an – 08 / 04 / 2008 - 10:39

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=28671

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51308

Selon des sources Palestiniennes, le dirigeant du Hamas Khalid Mash’al rencontrerait Jimmy Carter à mi-avril

Un plan est en train d’émerger pour organiser une rencontre entre le dirigeant en exil du Hamas Khalid Mash’al et l’ancien président des Etats Unis Jimmy Carter, à Damas le 18 avril, ont déclaré mardi 08/04/08 des sources Palestiniennes au quotidien en langue Arabe basé à Londres, Al Hayat.

Selon Al Hayat, les assistants de Carter arriveront bientôt en Syrie pour organiser les détails de la réunion.

Si cette réunion a lieu, Carter deviendra l’officiel étasunien de rang le plus élevé à avoir rencontré publiquement des dirigeants du Hamas. Des officiels du Hamas avaient cependant rencontré des représentants de l’administration du président Clinton en 1990.

Au cours de la réunion envisagée, Carter sera présenté comme le président du Centre Carter et non comme un ancien président des Etats Unis. Un officiel du Hamas a déclaré que la réunion montrerait que le Hamas est un centre de pouvoir qui ne peut être ignoré en traitant la question Palestinienne.

Bethlehem – Ma’an – 08 / 04 / 2008 - 09:38