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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Jeudi, 3 avril 2008

jeudi 3 avril 2008

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 03/04/08

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50901

Le Hamas déclare que le monde, qui ne veut pas voir la tragédie qui se déroule à Gaza, porte la responsabilité des conséquences

Le mouvement du Hamas, jeudi 03/04/08, a lancé un avertissement concernant le refus de la communauté internationale, et particulièrement des pays Arabes, d’ouvrir les yeux devant la catastrophe humanitaire qui se déroule à Gaza et a averti que le monde devra assumer la responsabilité des conséquences de cette cécité volontaire.

Dans un communiqué de presse reçu par le CPI, Fawzi Barhoum, un porte parole du Hamas, a souligné l’incapacité répétée des Arabes à prendre les décisions courageuses nécessaires pour mettre un terme au siège de Gaza, en raison des pressions exercées sur eux par les Etats Unis.

« Nous nous élevons contre la poursuite de cet exercice de politique de l’injustice contre notre peuple et les résultats de ces pressions sur un million et demi de Palestiniens doivent être connus partout. Il n’est pas acceptable que le monde continue à assister sans rien faire au spectacle de cette mise à mort de notre peuple. »

Le porte parole a appelé les organisations de droits de l’homme régionales et internationales à envoyer des délégations à Gaza pour qu’elles prennent conscience de la réalité de cette situation tragique.
Le porte parole a fait appel à L’Egypte pour qu’elle laisse des délégations et des militants de ces organisations entrer à Gaza pour soutenir son peuple assiégé et alléger une partie de ses souffrances.

Gaza – CPI - 03/04/2008 - 13:02

http://www.palestine-info.co.uk/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7TT7V9FSwLYO%2b4f2Wg7q3HENznG64RprwAmdm57g1PNXLTKiBOtiiMz1gNX4PLWWC6eWhrPwooPr2FH7FuYTV85p20JNIqSBKjPv%2bofPS2Yc%3d

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50902

L’occupation blesse 6 Palestiniens dans la Bande de Gaza, et un colon roule sur un adolescent en Cisjordanie
Six Palestiniens, dont un combattant de la résistance, ont été blessés au cours d’une incursion des forces d’occupation à l’est de Khan Younès, au sud de la Bande de Gaza, jeudi 03/04/08 au matin.

Des sources médicales ont déclaré qu’un militant du Jihad Islamique, Yousef Khashan, a été envoyé d’urgence à l’hôpital européen de Rafah en raison de la gravité de son état alors que les autres blessés étaient emmenés à l’hopital Nasser à Khan Younès.

Les Brigades Al Quds, la branche armée du mouvement du Jihad Islamique, a annoncé que ses combattants avaient repéré, au voisinage de la porte Sreij à l’est de Khan Younès, une avancée des forces ennemies, et avait attaqué les soldats.

Les Brigades ont déclaré que leurs membres ont tiré cinq obus de mortier sur les envahisseurs et ont engagé les soldats au cours de violents combats .

Par ailleurs, en Cisjordanie, un colon sioniste a roulé sur un adolescent Palestinien près du barrage routier de Hawara, au sud de la ville de Naplouse, dans la matinée de jeudi 03/04/08.

Des témoins ont déclaré que le colon a roulé sur Kayed Abou Ras, 19 ans, avant de s’enfuir,

De nombreux incidents de ce type ont été rapportés contre les Palestiniens en Cisjordanie, de la part des colons sionistes qui profitent de la protection de l’armée coloniale.

Des soldats de l’occupation ont fait irruption dans le camp de réfugiés d’Asker, près de Naplouse, jeudi 03/04/08 à l’aube, à la recherche de militants, mais n’en ont trouvé aucun et se sont retirés sans faire d’arrestations.

Khan Younès – CPI - 03/04/2008 - 12:55

http://www.palestine-info.co.uk/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7nTwGcnx55m%2bRG00bLdeQQ0QJG7pQB7G0GYp9XaEfFpvBXQ9sfW9AdF%2f%2fpJ6SgvXLmPL6hJ%2fA3tssdvC7J0270yV1JiouzgHBHn%2bCZGkrSxM%3d

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50903

Windsor : un accueil royal pour l’état de l’Apartheid

mercredi 2 avril 2008 Tony Greenstein - The Guardian

Le Fonds National Juif, invité à Windsor, est un des instruments principaux de la dépossession et de l’expulsion des Palestiniens.
Le 7 avril, le prince Philip sera l’hôte d’un dîner au château de Windsor organisé par le Fonds National Juif (FNJ). Ils vont marquer le 60ème anniversaire de création de l’état sioniste. Cependant, ce n’est pas un dîner privé, et le FNJ n’est pas une organisation ordinaire non plus.
Le FNJ a été créé en 1901 comme l’aile en charge de la colonisation des terres de l’Organisation Sioniste Mondiale. Il est devenu l’un des instruments principaux impliqués dans la planification pour la dépossession et l’expulsion des Palestiniens. Jusqu’à 1948, le FNJ a acheté des terres pour la colonisation, souvent à des propriétaires absentéistes, et puis il a expulsé les paysans de ces terres. Contrairement à la pratique normale sous domination coloniale, les Palestiniens n’ont pas été réemployés comme ouvriers salariés, mais chassés complètement des terres. C’était le concept des terres juives. Mais même en 1947, moins de 7% des terres de la Palestine avaient été achetées.

Le FNJ a joué un rôle crucial dans la planification du nettoyage ethnique de la Palestine. Dans les années conduisant à la création de l’état d’Israël, le FNJ était une voix prépondérante dans l’établissement d’un consensus au sein de la direction sioniste pour le « transfert ». Bien que non discuté ouvertement entre les dirigeants sionistes, il était admis qu’un état juif ne pourrait voir le jour que si les Arabes aient été transférés à l’extérieur de l’état. La Palestine était une terre où à peine un tiers des habitants étaient juifs (ceci en 1947 après une immigration massive des Juifs vers la Palestine durant le mandat britannique et notamment pendant la deuxième guerre mondiale, alors que leur nombre ne dépassait pas 13% en 1922, Ndt), et même dans la zone attribuée par l’ONU à un état juif, à peine la moitié des habitants étaient juifs. Comme chef du département de colonisation des terres, Josef Weitz, a écrit dans son journal en 1940 :

« La seule solution est de transférer tous les Arabes d’ici aux pays voisins. Pas un seul village ni une seule tribu ne doivent être laissés ». [Ilan Pappe : Le Nettoyage Ethnique de la Palestine, page 62]
Weitz a formé plus tard sous l’autorité de David Ben Gourion, une Commission de Transfert. Et entre 1947 et 1949, une possibilité de mettre ces idées en pratique s’est présentée. Comme Tom Segev l’a rappelé dans Haaretz, une réunion a eu lieu à Haïfa le 27 mars 1948, concernant le sort des bédouins arabes d’Al-Ghawarina dans la région de Haïfa. « Il faut les faire partir d’ici, afin qu’ils ne viennent pas, eux aussi, rajouter encore à nos problèmes », a écrit Josef Weitz dans son journal personnel.

Le FNJ occupe une position unique dans le régime sioniste. Il est théoriquement une organisation indépendante, mais en réalité il s’agit d’une section de l’état en sous-traitance externe, contrôlée par des bureaucrates non élus et irresponsables, réalisant des fonctions que l’état lui-même ne peut faire ouvertement. Le FNJ fonctionne comme un avant-poste idéologique du mouvement du « Grand Israël », et lorsque l’armée sioniste a rasé les villages palestiniens d’Imwas, Yalu et Beit Nuba en 1967, et a expulsé leurs habitants, le FNJ a pris en charge la construction du Parc National du Canada sur leurs ruines.
Le statut du FNJ a été formalisé par la loi KKL de 1953 (KKL = FNJ ou Keren Kayemet Le-Israël, en hébreu, Ndt) selon laquelle ses statuts d’association devraient être approuvés par le ministre de la justice. En novembre 1961 une convention a été signée entre l’état sioniste et le FNJ qui accordait à ce dernier le contrôle effectif de la politique de la répartition des terres de l’état sioniste qui, ensemble avec l’Administration des Terres Sionistes, contrôlaient 93% des terres sionistes. Selon l’article 3a de ses statuts, le FNJ a été créé « dans le but d’installer les Juifs sur les terres et les propriétés » qu’il pourrait obtenir.

La famille royale britannique a un rôle constitutionnel plus important que leurs privilèges privés. On les considère comme les représentants de société britannique et on verra inévitablement leur invitation au FNJ comme l’octroi d’un certificat royal d’approbation de la Nakba, la catastrophe palestinienne. Le rôle britannique dans l’armement des milices sionistes qui se sont attaqués comme des loups sur des villageois en grande partie sans défense, tout en écrasant le soulèvement national palestinien de 1936, est suffisamment infâme pour se passer de la célébration de la monarchie des conséquences de la perfidie britannique.

Ce n’est pas que l’association entre la famille royale et les aspects les plus barbares du colonialisme, soit quelque chose de nouveau. La famille royale d’aujourd’hui peut tenir des dîners de gala pour célébrer l’abolition de la traite négrière et rendre hommage à Wilberforce (1759-1833, homme politique anglais et philanthrope qui a combattu toute sa vie pour l’abolition de l’esclavage, Ndt), mais quand l’esclavage était un intérêt général, ses partisans les plus ardents étaient les membres de la famille royale. Elisabeth I était entrée dans le monde des affaires comme un partenaire du négrier John Hawkins, Charles II était un actionnaire principal dans la Compagnie Royale Africaine (compagnie anglaise de traite négrière entre 1672 et 1731 et puis de trafic d’ivoire et d’or jusqu’à 1752 l’année de sa dissolution, Ndt), et William IV, alors duc de Clarence, s’était prononcé fortement contre l’abolition de la traite négrière et l’affranchissement des esclaves à la Chambre des Lords.
Avec l’exception du cas isolé de la Princesse Diana et sa campagne contre des mines terrestres, la famille royale était associée aux aspects les plus ataviques et sanglants du règne impérial britannique. De la révolte indienne et le massacre d’Amritsar (le 13 avril 1919, les soldats de l’armée de colonisation britannique tirent sur un rassemblement politique pacifique à Amritsar, Pendjab, causant 379 morts et 1200 blessés environ, Ndt) au camp de la mort Hola au Kenya (le 3 mars 1959 des prisonniers kenyans au camp de détention de Hola furent battus durant 3 à 4 heures par les gardes du colonisateur britannique provoquant la mort de 11 prisonniers et des blessures graves à 60, Ndt), la famille royale était toujours associée au militarisme et à l’empire. Le rôle du prince Harry en Afghanistan n’est qu’une suite de cette histoire sans gloire.

En 1995, un couple arabe, les Kadans, a essayé d’acheter un appartement à Katzir. Pendant 10 ans, le FNJ et l’Autorité des Terres Sionistes (ILA, Israeli Lands Authority) ont tenté d’empêcher la location-vente des terres « juives » à des non-Juifs. Finalement, la Cour suprême a statué que les terres ne pouvaient être vendues qu’à des Juifs uniquement.

Cela a causé d’énormes embarras chez les Juifs du monde entier. Comment les Juifs pourraient-ils protester contre l’antisémitisme, alors qu’ils approuvent de manière flagrante des pratiques racistes dans le régime sioniste ? Le mouvement de réforme américaine, à laquelle adhèrent la plupart des Juifs, a clairement condamné cette pratique.
Cependant, le FNJ lui-même, était loin d’être embarrassé. Il a entamé une campagne visant à annuler la décision du tribunal, et l’été dernier il a déposé un projet de loi à la Knesset, qui a été votée en première lecture par 64 contre 16 voix. Sous le titre « KKL-FNJ - Tutelle pour le peuple juif sur sa terre », le FNJ écrit sur son site que :
« Un sondage commandé par KKL-FNJ révèle que plus de 70% de la population juive en zone sioniste s’oppose à l’attribution des terres KKL-FNJ aux non-Juifs, tandis que plus de 80% préfère la définition de l’état sioniste comme état juif, plutôt que comme l’état de tous ses citoyens ».
Les implications sont claires. Si l’établissement sioniste est un état juif, alors il ne peut pas être un état de ses citoyens, et encore moins un état démocratique. Cette situation a incité le journal libéral, Haaretz, à publier un franc éditorial intitulé « Un état juif raciste », dans lequel il écrivait :

« Chaque jour, la Knesset a la possibilité d’adopter des lois qui pourront faire progresser l’état sioniste comme un état juif démocratique, ou le faire transformer en un état juif raciste. Il y a une ligne très fine entre les deux [situations]. Cette semaine, la ligne a été franchie ».
Même le vieux journal posé ‘Jewish Chronicle’ a lancé un débat : « Est-ce que c’est raciste de réserver des terres sionistes pour les Juifs uniquement ? »

Pourtant, ceci fait partie d’un débat plus large sur le « problème démographique », qui n’est qu’un abrégé de « le fait est qu’il y a trop d’Arabes ». Des universitaires tels que le professeur Arnon Sofer, de l’Université de Haïfa, sont bien clairs sur ce « problème » :
« Il ne faut pas oublier que le même jour où les forces de défense déploient des efforts et parviennent à éliminer tel terroriste ou tel autre, dans cette même journée, comme dans tous les jours de l’année, à l’intérieur des territoires à l’ouest de la zone sioniste, plus de 400 enfants sont en train de naître, dont certains deviendront de nouveaux auteurs d’attentats-suicide ».

Le FNJ se trouve de l’autre côté de la clôture que ceux qui veulent voir l’établissement sioniste comme un état de tous ses citoyens, et pas seulement les Juifs. C’est déjà dommage que notre premier ministre, Gordon Brown, soit un mécène du FNJ. Mais, pour la famille royale, recevoir comme leurs invités ceux qui se consacrent au maintien de l’établissement sioniste comme un état de seulement une partie de ses citoyens, est une honte.

Une lettre du brigadier Sir Miles Hunt Davies, le secrétaire personnel du duc d’Edimbourg, cherche à excuser l’accueil royal du FNJ en affirmant que « les recettes du dîner vont à un certain nombre d’associations de bienfaisance, dont l’une sera ‘Le Prix Sioniste de la Jeunesse pour les Jeunes’ (Israeli Youth Award for Young People), qui est la branche israélienne du ‘Prix du Duc d’Edimbourg’ (Duke of Edinburgh’s Award). Cette association de bienfaisance joue un rôle important en essayant de combler le fossé entre les jeunes de toutes confessions et origines, dans différents endroits dont l’état sioniste et la Jordanie ».
Ainsi, selon cette logique, la famille royale sera l’hôte d’un dîner pour une organisation qui est clairement discriminatoire à l’encontre des Palestiniens et des non-Juifs, car les recettes seront versées à une organisation de bienfaisance qui, apparemment, fait tout à fait le contraire. Il fallait y penser.

25 mars 2008 - Vous pouvez consulter cet article à : http://commentisfree.guardian.co.uk... Traduction de l’anglais : Iyad publié sur info-Palestine

Tony Greenstein

CCIPPP et Tony Greenstein - jeudi 3 avril 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6040

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50904

Journée de la Terre en Palestine occupée

CIREPAL (Centre d’Information sur la Résistance en Palestine) 1er avril 2008

Pour la commémoration de la Journée de la terre, la première manifestation des Palestiniens de 48 s’est déroulée dans la ville de Yafa, ville arabe palestinienne menacée par la judaïsation. A l’appel de toutes les organisations politiques et associatives palestiniennes, des milliers de Palestiniens se sont retrouvés aux côtés des comités populaires de défense des Palestiniens de Yafa, de Lid et de Ramle, pour protester contre les nouveaux plans conçus par les autorités sionistes, qui visent à judaïser la ville.

Selon le rapport du Centre arabe des droits de l’Homme (Arab HRA) dont le siège est à Nazareth, publié à l’occasion de la commémoration de cette journée, 497 ordres de destruction ont été remis aux Palestiniens de la ville, qui habitent le quartier Ajami, en vue de s’emparer de ce quartier, resté encore palestinien.

En effet, 80% de la population de ce quartier sont Palestiniens et 20% Israéliens, ce qui ne plaît pas aux autorités de l’occupation qui veulent expulser la population palestinienne, en détruisant leurs maisons, en d’autres termes, procéder à un nettoyage ethnique dans une des villes les plus prestigieuses de la Palestine, lieu de naissance ou de formation de plusieurs dirigeants de la résistance palestinienne : Khalil al-Wazîr (Abu Jihâd) y est né alors que Ghassan Kanafani y a fait ses études.
Selon ce rapport, le nombre des Palestiniens visés par ces ordres de destruction s’élève à 3000, sur les 16.300 qui habitent encore la ville. Mais au-delà des chiffres, les Palestiniens se sentent tous visés par ces menaces de destruction et de judaïsation de la ville, et comme pour d’autres régions palestiniennes de 48 (Galilée ou Naqab), tout mot d’ordre israélien parlant de « développement » signifie en réalité nettoyage ethnique et judaïsation, ce qui signifie le transfert de la population palestinienne et une tentative d’effacer toute trace de présence palestinienne dans cette ville.

Ces nouvelles mesures de l’Etat sioniste rappellent aux habitants de Yafa et à tous les Palestiniens de 48 qu’ils sont toujours sous la menace d’expulsion, depuis 1948 : en 1948, les Palestiniens ont été chassés de force de leurs maisons et de leurs terres, et 60 ans après, les autorités poursuivent ce but, par d’autres moyens et d’autres prétextes, nommés aujourd’hui « développement ».

Au cours de la manifestation à Yafa, plusieurs représentants des forces politiques ont dénoncé les plans sionistes tout en affirmant leur volonté de lutter pour rester au pays et dans la ville : Jamal Zahalka, du Rassemblement national démocratique, a déclaré : « il y a 60 ans, les habitants de Yafa ont été expulsés de leur ville et nous ne permettrons pas une autre expulsion. Le plan dément des autorités israéliennes et de la municipalité ne passera pas, et s’ils veulent l’appliquer, nous ne resterons pas les bras croisés : nous défendrons notre droit à vivre et habiter ici. »

Il a ajouté : « Il ne s’agit pas de propriétés mais d’une question d’existence. Nous sommes l’origine, nous sommes les habitants originels de ce pays et nous ne permettrons à personne de nous arracher à notre terre, ni d’expulser les gens de leurs maisons. » « Cette manifestation est un nouveau départ pour développer la lutte et les habitants de Yafa ne sont pas seuls, tout le peuple est avec eux, ce n’est pas leur cause seulement, mais c’est notre cause à nous tous. »
Quant au sheikh Raed Salah, président du mouvement islamique (branche nord), il a déclaré que dans les semaines prochaines, des camps de travail bénévoles seront organisés par le mouvement et les Palestiniens en général pour reconstruire les maisons déjà détruites dans la ville de Yafa et rénover des dizaines de maisons. Il a réclamé un plan d’action général de la direction du mouvement national palestinien de l’intérieur pour faire face au danger de judaïsation, déclarant qu’aujourd’hui, la ville de Yafa se vend aux enchères et qu’il faut y faire face sérieusement.

A certains journalistes qui lui posé la question sur la cause de leur venue à Yafa, pour manifester, sheikh Raed Salah a répondu : « Nous ne sommes pas venus ici, car nous étions déjà là, depuis bien longtemps ».

Non à la judaïsation de la ville de Yafa

CCIPPP et CIREPAL - jeudi 3 avril 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6039

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50905

La colonisation se poursuit activement en Cisjordanie

Depuis le sommet d’Annapolis, (Maryland) le 27 novembre 2007, au cours duquel le premier ministre Ehoud Olmert, s’était engagé à stopper la colonisation, 495 bâtiments sont en cours de construction dans 101 colonies, dénonce l’organisation non gouvernementale (ONG) La Paix maintenant, dans un rapport publié lundi 31 mars. Il s’agit précisément de 275 nouvelles constructions, dont 20 % sont situées à l’est de la « barrière de sécurité » édifiée en terre palestinienne et de 220 autres immeubles dont l’édification a continué et qui sont sur le point d’être achevés.

« Ce ne sont pas uniquement des constructions en cours qui se sont poursuivies, mais de nouveaux plans ont été élaborés, des appels d’offres ont été lancés et des projets ont été approuvés », souligne le rapport intitulé « La mort du gel des colonies ». Il précise que le ministère de la défense israélien a donné son aval pour la construction d’au moins 946 unités d’habitations, que 184 caravanes ont été installées dans les colonies existantes et que 150 d’entre elles l’ont été à l’est de la « barrière de sécurité ». Cette frénésie constructive s’illustre aussi dans les colonies sauvages. Entre août 2007 et février 2008, dans 58 des 105 implantations non autorisées par le gouvernement israélien, il y a eu soit des constructions, soit l’addition de nouveaux mobil homes.
Pour compléter le tableau, La Paix maintenant ajoute que des appels d’offres ont été lancés pour la construction de 750 logements à Jérusalem-Est entre décembre 2007 et mars 2008, alors qu’il n’y en avait eu que 46 pour toute l’année 2007. Et, ajoute le rapport : « De nouveaux plans pour la construction de 3 648 unités de logements font l’objet d’une enquête d’utilité publique. » Il s’agit d’« un boom sans précédent », souligne l’organisation.

Le rapport dénonce la décision d’élever au rang de municipalité la colonie de Modi’in Illit, construite après les accords d’Oslo (1993) sur des terres palestiniennes. « Cette annonce faite dans la discrétion est symbolique, car elle renforce et légitimise les colonies », s’insurge l’ONG, qui estime qu’ainsi « toutes les irrégularités et les violations des règles de construction dénoncées sont validées ». Elle s’attaque au fait que même la « barrière de sécurité » n’arrête plus l’expansionnisme des colons et dénonce la politique des « faits accomplis » sur le terrain qui « rendra plus coûteux le prix d’un accord, s’il ne l’empêche pas ». « Par exemple, conclut le rapport, la construction massive autour de Jérusalem-Est coupera la ville sainte de la Cisjordanie et empêchera de créer un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale », comme le demandent les Palestiniens.

M. Olmert ne cesse de répéter que ces nouvelles constructions s’effectuent à l’intérieur des grands blocs de colonies qui, en principe, sont destinés à rester dans le giron d’Israël. Mais le rapport illustre une violation de la « feuille de route », le plan de paix international, et démontre qu’en ce qui concerne Jérusalem les autorités israéliennes s’évertuent à compléter la ceinture de colonies qui coupera totalement la ville sainte de la Cisjordanie. Il ne reste plus qu’un secteur, la zone appelée E1, pour que le bouclage soit complet.

Lundi 31 mars, l’inauguration d’un immense poste de police planté au milieu de cette zone désertique a été annulée en raison de la présence de Condoleezza Rice, la secrétaire d’Etat américaine, les Etats-Unis étant opposés à ce projet. Mme Rice avait cependant à peine tourné les talons, lundi, que la mairie de Jérusalem annonçait la construction de 600 appartements à Pisgat Zeev, au nord de la ville.

Michel Bôle-Richard Article paru dans l’édition du 02.04.08.

CCIPPP et Michel Bôle-Richard (Le Monde) - mardi 1er avril 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6035

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50906

Rapport du PCHR sur les Violations Sionistes des Droits de l’Homme dans les Territoires Palestiniens Occupés - No. 14/2008 - semaine du 27 mars au 02 avril 2008
Les forces d’occupation sionistes ont continué leurs attaques systématiques contre des civils Palestiniens ainsi que contre des biens dans les territoires Palestiniens occupés :

6 militants de la résistance Palestinienne ont été tués par les FO dans le Bande de Gaza

un civil Palestinien a été tué par un colon sioniste en Cisjordanie

16 Palestiniens, dont 4 enfants, un fermier et un journaliste ont été blessés par les forces d’occupation dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie

les forces d’occupation ont mené 41 incursions dans des communautés Palestiniennes en Cisjordanie, et 9 dans la Bande de Gaza
les forces d’occupation ont arrêté 33 civils Palestiniens, dont 7 enfants et une jeune fille, en Cisjordanie, et 23 autres, dont 2 enfants, dans la Bande de Gaza

les forces d’occupation ont rasé 160 dunums de terres agricoles, et détruit 200 ruches, dans la Bande de Gaza

les forces d’occupation ont continué à imposer un siège total aux Territoires Palestiniens Occupés

les forces d’occupation ont isolé la Bande de Gaza du reste du monde
8 civils Palestiniens ont été arrêtés par les forces d’occupation à des checkpoints militaires en Cisjordanie

les forces d’occupation ont continué leurs activités de création d’implantations en Cisjordanie et les attaques des colons sionistes se poursuivent contre les civils Palestiniens et leurs biens

une femme et un vieillard ont été blessés par des colons sionistes
un nouveau plan de construction de 1 900 unités de logements à travers toute la Cisjordanie a été proposé

un plan de construction de 600 unités de logements dasn l’implantation de « Pisgat Ze’ev » a été approuvé

Palestinian Centre for Human Rights
http://www.pchrgaza.org/files/W_report/English/2008/31-01-2008.htm

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50907

Les forces d’occupation s’emparent de 18 Palestiniens au cours de raids matinaux en Cisjordanie

Les forces coloniales ont appréhendé 18 Palestiniens au cours de raids effectués à travers toute la Cisjordanie, mercredi 02/04/08 en matinée, ont rapporté des sources sionistes et Palestiniennes.

Selon les sources sionistes, 17 des personnes interpellées venaient de Naplouse et de Tulkarem, et une de Ramallah.

Les sources de sécurité Palestiniennes ont déclaré à Ma’an que les forces sionistes ont effectué un raid à Naplouse et dans le camp de réfugiés voisin de’Askar, forçant l’entrée des maisons pour les « fouiller » avant d’arrêter deux jeunes gens.

Les mêmes sources ont ajouté que les forces sionistes ont appréhendé un jeun Palestinien au checkpoint de Huwwara, à l’entrée sud de Naplouse, mardi soir 01/04/08. Les soldats sionistes postés au checkpoint ont prétendu que l’homme était en possession d’une « bombe artisanale ». Des témoins ont déclaré que les soldats ont fermé le checkpoint, ce qui a bloqué la circulation dans les deux sens pendant plus d’une heure.

Bethlehem – Ma’an – 02 / 04 / 2008 - 10:44

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=28596

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50908

Jeff Halper, le fondateur de l’ICAHD, arrêté pour avoir essayé de s’opposer à la démolition d’une maison à Jérusalem
La police de l’occupation a arrêté Jeff Halper, fondateur et coordinateur du Comité Israélien Contre les Destructions de Maisons (ICAHD), parce qu’il a tenté d’empêcher la destruction d’une maison Palestinienne dans la ville d’Anata, située dans les limites municipales d Jérusalem, mercredi 02/04 en matinée.

Il a été détenu pendant deux heures au commissariat de police de Metsudat Adumim avant d’être relâché. Il n’a pas encore été mis en examen pour un acte criminel, mais on lui a dit qu’il pouvait se trouver impliqué dans des poursuites pénales.

« Le point de savoir s’ils vont engager des poursuites n’est pas clair », a déclaré Halper à Ma’an après avoir été relâché, ajoutant qu’il peut risquer une peine de prison s’il est condamné. « J’ai épuisé mon stock de peines de substitution et ils vont donc devoir me mettre en prison, mais je ne pense pas que cela arrive. »

La police sioniste a enlevé le mobilier de la maison de la famille Hamdan à Anata avant que les bulldozers sionistes n’entrent en action et ne rasent la maison, a déclaré un porte parole d’ICAHD.

Meir Margalit, coordinateur d’ICAHD sur le terrain, a déposé, mercredi 02/04/08, un appel devant un tribunal municipal de Jérusalem pour arrêter l’ordre de démolition. Cet appel a été rejeté, a déclaré ICAHD.

La maison détruite, qui abritait les 12 membres de la famill Hamdan, avait déjà éét démolie en décembre 2005, et avait été reconstruite par des volontaires internationaux l’été dernier comme un acte de désobéissance civile contre la politique de démolitions de maisons.

« Arrêter les démolitions de maisons fait partie de la première phase de la Feuille de Route. Ces actes reviennent à cracher à la figure du Quatuor. Nous somme supposés croire q’il y a un processus de paix mais l’occupation fait tout ce qu’elle peut sur le terrain construire le mur, construire des routes pour colons seulement, et démolir les maisons », a déclaré Jeff Halper.

« Le processus de paix est une parodie. Israël ne fait même pas semblant de s’acquitter de la moindre de ses obligations. Cela montre bien l’impuissance totale du processus de paix, » a-t-il ajouté.

L’ICAHD a déclaré que 88% des terres à Jérusalem ne sont pas « zonées pour la construction par des Palestiniens ». En conséquence, il leur est à peu près impossible d’obtenir des permis de construire, et il est de routine que les maisons soient démolies sous ce prétexte.

C’est ainsi, déclare l’ICAHD, que, depuis le début de 2008, le régime sioniste a démoli 28 maisons à Jérusalem.

Interrogé sur ses réactions devant de telles nouvelles, un militant français des droits de l’homme a déclaré que « depuis des années, le régime sioniste montrait sans pudeur son véritable visage, qui est celui du racisme et du colonialisme. » Il a ajouté que, « Le soutien indéfectible que lui apporte, sans que personne sache pourquoi, la honteuse lâcheté des gouvernements occidentaux ne suffira pas à assurer la perennité de l’établissement sioniste. Cette citadelle coloniale, qui ne manquera certes pas de porter des coups à gauche et à droite, doit se pénétrer de la certitude de sa déroute finale, et la Palestine retrouvera une vie normale le jour où le dernier pan de mur de la dernière maison sioniste aura été abattu par les Palestiniens. »

Bethlehem – Ma’an – 02 / 04 / 2008 - 11:51

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=28598