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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Vendredi, 14 mars 2008

vendredi 14 mars 2008

Numéro : 493

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 14/03/08

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49301

De la poésie avec des chars sous les fenêtres

Tapi entre les clivages de dégoût, d’horreur et d’espoir, l’auteur palestinien de l’ « Etat de siège » et figure des lettres arabes, parle de la poésie, de la guerre et du souvenir, pour marquer la publication en Espagne de ses « poèmes choisis ».

Dans ces temps difficiles pour la poésie, Mahmud Darwich, l’homme qui a du mal à sourire, résiste. Le poète par excellence du Maroc à l’Irak, né en 1941 dans le village palestinien de Birwa, tout près d’ Acre, rayé de la carte par les milices juives il y a 7 ans, vit entre Ramallah (Cisjordanie) et Amman, récite dans les stades de Beyrouth ou voyage au Caire.
Pour rentrer chez lui il lui faut un permis du gouvernement hébreu. Il est rarement accordé. « Parfois je vais voir la terre de mon enfance. Le lieu de ma langue maternelle est ici », commente Darwich, qui reçoit « El Pais » à Ramallah pour la sortie de la nouvelle édition de ses « Poèmes choisis » (Pre-Textos), traduits par Luz Gomez Garcia.

Saisi par un vrai pessimisme, il n’aime pas l’évolution des pays musulmans, chaque jour plus ancrés dans la religion ; il déteste la politique des Etats-Unis et de l’entité sioniste dans la région et ne voit pas la moindre solution à l’éternel conflit. Il lui reste une seule lueur à laquelle s’accrocher. Son rêve : « Améliorer sa poésie. Ecrire de la poésie pure ».

Dans son bureau beau et soigné et à la fois modeste du Centre culturel Shakakini, Darwich explique que sa poésie n’est pas facile « Il faut connaître la mythologie du Moyen-Orient. Je n’aime pas écrire des poèmes univoques, ils doivent avoir de multiples interprétations ». Et en évolution constante, il aborde maintenant la cause palestinienne, dont il a été le grand porte-drapeau, d’une autre façon. « Je crois qu’il n’y a pas de rupture entre le passé et le présent, qu’on peut trouver les mêmes motivations tout au long de mon œuvre. Mais maintenant je soigne plus l’esthétique, et pas seulement le reflet de la réalité. Je veux humaniser notre cause. Les palestiniens sont des êtres humains qui rient, vivent, et ont même une mort normale. Ils ne meurent pas toujours assassinés. »

Quand on lui dit qu’il y a des gens qui n’apprécient pas son œuvre, il répond : « Oui, mais il y en a qui préfère la poésie que j’écris maintenant. Je rougis de le dire, mais je suis le poète le plus connu du monde arabe, j’ai de nouveaux lecteurs, beaucoup sont très jeunes, et achètent mes livres. J’appartiens encore au futur, qui est dans les jeunes générations ».

Aussi, les tendances actuelles, selon lui, sont un terrain fertile pour la création poétique. « Les nouvelles technologies et médias ont pris le pas sur la poésie. Elle n’a plus la place qu’elle avait autrefois dans le monde. Ce n’est pas une crise exclusive au monde arabe, c’est sur toute la planète. Il n’y a plus de lecteurs de Lorca ou d’Alberti ».

On aura beau lui imposer les tendances modernes et malgré les nombreuses critiques qu’il reçoit de ses compatriotes, il ne renoncera pas. C’était son rêve. « Pour écrire de la poésie pure, il faut se libérer de la pression de l’Histoire, même si je sais que ce n’est pas possible. Je veux que ma poésie se rapproche de la musique, quelque chose que tout le monde peut comprendre. Et que mon pays soit libre. Après je pourrais dire de bonnes choses sur l’établissement sioniste. Ensuite je pourrai choisir l’exil, si je veux. Je souhaite que mon pays ait une vie normale. Je ne veux ni héros, ni victimes ».

La poésie, comme les territoires palestiniens, subit un siège. Le centre culturel que dirige le poète a été pris d’assaut en 2002 : « Les soldats israéliens ont détruit une partie des archives. Je n’ai pas tout perdu. C’était juste une sanction parce que j’avais reçu une délégation d’écrivains, parmi lesquels José Saramago, Wole Soyinka et Juan Goytisolo », explique t-il. A cette époque j’étais entrain d’écrire « Etat de siège ». Je l’ai écrit avec les chars en bas de chez moi. Ca a été une grande thérapie pour l’âme. La poésie te fait te sentir libre, te mène ailleurs. Peut-être est-ce une illusion, mais elle est essentielle », indique Darwich.

Depuis son enfance, il a connu des traumatismes : le dépouillement, la prison, l’exil. Sa famille a été expulsée de Galilée en 1948. Puis le retour clandestin alors qu’il avait un an. L’activisme politique de gauche l’a mené en prison. Au début des années 70 il commença son pèlerinage. Il marcha jusqu’à Moscou, puis jusqu’au Caire, ensuite au Liban. Et de nouveau, en 1982, pendant le siège sioniste, à Beyrouth. « L’exil fait partie de moi. Quand je vis en exil j’amène ma terre avec moi. Quand je vis sur ma terre, je sens l’exil avec moi. L’occupation est exil. L’absence de justice est exil. Attendre des heures à un check point est exil. Savoir que le futur ne sera pas meilleur que le présent est exil. L’avenir est toujours pire pour nous. C’est l’exil.

L’arrogance est l’ennemie de l’intelligence

Il s’est mis une carapace qui lui a permis, depuis des années, de dominer ses sentiments. Mais, comme le thé brûlant qu’on sert en Palestine, il y a encore beaucoup de feu en lui, bien qu’exprimé sans exagération.

Question : Dans votre poème « Contrepoint » dédié à Edward Saïd, vous écrivez : « Ne vous fiez ni au cheval, ni à la modernité ».

Réponse : Je fais allusion aux Indiens d’Amérique. Les blancs
représentent la modernité dans ce cheval. On peut l’appliquer à ce qui se passe aujourd’hui au Proche-Orient. Le char est ici ce cheval.

Q : Les pays arabes prennent de la distance avec la modernité. Le phénomène religieux ne cesse de s’amplifier.

R : Les peuples sont beaucoup plus croyants qu’il y a 40 ans, à cause de la dépression et du conflit entre les extrémismes israélien et musulman. Que fait l’établissement sioniste dans les fermes libanaises de Cheba ? Offrir uniquement une justification politique au Hezbollah ? Quel est le résultat de l’invasion de l’Irak ? Donner de la force à ces mouvements. Personne dans le monde arabe ne croit à la politique américaine. La religion est la réponse simple à des questions complexes.

Q : Peut-on enrayer cette islamisation ?

R : Oui, s’il y avait stabilité, justice, dignité et démocratie. S’il y a espoir et travail, les gens seraient plus modérés. Les Etats-Unis doivent se retirer d’Irak et arrêter de promettre la démocratie avec les chars. L’entité sioniset doit comprendre qu’on ne peut pas avoir le monopole de la terre et le monopole de l’histoire dans ce pays. Un dirigeant sioniste a dit qu’ils feraient subir un holocauste aux palestiniens. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils utilisent ce terme en parlant de nous. Ils sont entrain de devenir fous. Ils ont perdu l’intelligence parce que l’arrogance est l’ennemie de l’intelligence.

Q : Quelle est la meilleure façon de lutter contre l’occupation ?

R : C’est une prison. Notre vie n’est pas une vie, mais c’est mieux que la mort. C’est très triste de vivre sous occupation. La première Intifada (celle des pierres contre les chars) est une référence. Elle a provoqué un changement dans la communauté juive mondiale et l’opinion publique de la planète a mieux compris le peuple palestinien. Je ne pense pas que nous reviendrons sur cette voie. Je ne vois pas de solution. Le processus de paix a échoué. Militairement, nous sommes impuissants. Le présent est très fragile. Personne n’entrevoit d’avenir. Seul le passé est fort. Il n’y a pas de lumière au bout du tunnel, tout est noir. L’actuel processus de paix n’aboutit à rien : le sionisme rend la paix impossible.

Propos recueillis par Juan Miguel Muñoz

Du même auteur :
 Célébrations en Palestine occupée de l’attentat de Jérusalem
 Jérusalem : un Palestinien tue 8 Israéliens
 « Même s’ils tuent nos sept fils, nous continuerons à combattre »
 Comment Scotland Yard a laissé fuir un criminel de guerre israélien

11 mars 2008 - El Païs - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elpais.com/internacional...
Traduction de l’espagnol : C.B

Info-Palestine - Juan Miguel Muñoz - El Païs – vendredi 14 mars 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3976

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49302

Les ramifications de la visite d’Ahmadinejad en Irak

La visite en Irak, les 2 et 3 mars, du président iranien Mahmoud Ahmadinejad souligne l’impact majeur de l’invasion américaine sur les relations politiques à travers la région. L’occupation américaine du pays a déclenché des processus que l’élite dirigeante américaine n’avait pas prévus et qu’elle ne souhaite pas.

Ahmadinejad est la première tête dirigeante de la République islamique d’Iran à visiter l’Irak depuis le renversement du régime pro-américain du shah Mohammad Reza Pahlavi en 1979. Moins d’un an après la révolution iranienne, le dictateur irakien Saddam Hussein, avec le soutien tacite des Etats-Unis et de leurs alliés régionaux, envahit l’Iran et entreprit une guerre meurtrière qui dura jusqu’en 1988 et fit plus d’un million de morts. Les relations entre ces deux pays furent par la suite essentiellement hostiles et dominées par la méfiance.
Contrastant fortement avec les années d’hostilité, la direction du gouvernement fantoche des Etats-Unis en Irak embrassa Ahmadinejad, lui donna l’accolade et fêta son arrivée. Le président irakien, le leader kurde Jalal Talabani, proposa publiquement qu’Ahmadinejad l’appelle « oncle Jalal », pour symboliser la proximité de la relation entre l’Irak et l’Iran.

Contrairement aux dignitaires américains, qui visitent le pays en secret et qui ne peuvent quitter les enceintes hautement fortifiées, les représentants irakiens ne virent aucun problème à ce qu’Ahmadinejad emprunte la principale route quittant l’aéroport - qui avait été surnommée « l’autoroute de la mort » par des soldats américains - et fasse une visite de nuit au mausolée de deux des 12 imams chiites. On assigna une division complète de 30 000 soldats de l’armée irakienne à sa protection. Un millier des miliciens kurdes peshmergas firent aussi office de gardes du corps.

Le premier ministre irakien Nouri al-Maliki, soutenant Ahmadinejad en se tenant à ses côtés, déclara sans détour : « Le peuple irakien n’aime pas les Etats-Unis. » Le chef iranien fit ensuite une critique acerbe de l’occupation américaine. « La présence d’étrangers dans la région a porté préjudice aux nations de la région », a-t-il déclaré. « Ce n’est rien de moins qu’une humiliation... Le peuple de cette région n’a bénéficié en rien de l’occupation et n’a subi que dégâts, sabotage, destruction, insultes et déchéance... Nous croyons que les forces qui sont venues de l’étranger après avoir parcouru des milliers de kilomètres doivent quitter la région... »

Le président iranien a signé un programme en sept points pour développer les liens économiques entre l’Iran et l’Irak et s’est engagé à verser un milliard de dollars pour aider à la reconstruction des infrastructures irakiennes. L’Iran est déjà la plus grande source d’importations pour l’Irak, les échanges commerciaux entre les deux pays atteignant plus de 8 milliards de dollars par année. Parmi les nouvelles propositions, l’Iran prévoit fournir de l’électricité dont une partie serait générée par la centrale nucléaire, presque complétée, que les Etats-Unis accusent être une façade pour un programme d’armes nucléaires.

Dans les jours qui suivirent l’invasion américaine le 20 mars 2003, la dernière chose que Washington aurait pu prédire est que cinq ans plus tard un président iranien fondamentaliste et opposant de la politique des Etats-Unis serait accueilli à Bagdad, qu’on lui permettrait de condamner la présence américaine et élaborerait un programme afin de lier économiquement l’Irak et Téhéran.

Pour la cabale militariste à Washington, le futur allait être tout autre. Le régime iranien était le deuxième sur la liste de « l’axe du mal » de Bush. Il y a tout lieu de croire qu’alors que les tanks américains avançaient dans Bagdad, la Maison-Blanche anticipait que, au plus tard en 2008, l’Iran aurait aussi été ramené à l’état de pays satellite des Etats-Unis.
Au lieu de cela, l’impérialisme américain a essuyé revers après revers dans sa tentative d’établir sa domination sur les ressources énergétiques du Moyen-Orient et de l’Asie centrale et c’est en Irak où il a le plus échoué. La base arabo-sunnite du régime baasiste de Saddam Hussein a lancé une violente guérilla dans les jours qui ont suivi la chute de Bagdad. En avril 2004, l’occupation américaine a fait face à des soulèvements encore plus menaçants parmi la classe ouvrière chiite et les classes pauvres des villes. Pour empêcher que l’insurrection se poursuive, Washington dépendait du clergé chiite mené par l’Ayatollah Ali al-Sistani, né en Iran, et des partis fondamentalistes chiites possédant des liens religieux et politiques avec l’Iran, particulièrement avec ce qui est maintenant appelé le Conseil suprême islamique irakien.
La contrepartie fut l’acceptation par les Etats-Unis que le gouvernement fantoche serait dominé par l’élite chiite de l’Irak, plutôt que par différents laquais cultivés par la CIA à l’intérieur de la communauté irakienne exilée pendant les années 1990, tels Iyad Allaoui et Ahmad Chalabi. La montée des chiites a mené à l’explosion d’une brutale guerre civile sectaire en 2006 entre les factions rivales sunnites et chiites, dans laquelle des centaines de milliers d’Irakiens ont été tués ou déplacés et pendant laquelle la haine vis-à-vis l’occupation augmenta de façon drastique.

Même après la mort de plus d’un million de personnes et la destruction complète de l’infrastructure sociale du pays, une insurrection contre la présence américaine se poursuit toujours autant dans les zones chiites que sunnites. L’année dernière, l’armée américaine s’est vu contrainte à faire une « escalade » de sa force d’occupation à plus de 160 000 troupes, ce qui représente la moitié des unités de combat disponibles de l’armée américaine et du corps des Marines. La crise à laquelle fait face le Pentagone est exprimée le plus clairement dans le fait qu’elle doit embaucher plus de 100 000 mercenaires sous-traitants pour appuyer ses propres forces.

Pendant que les dépenses américaines dans l’« Opération liberté pour l’Irak » drainent le trésor américain de plus de 5 milliards par mois, peu de progrès ont été faits dans le but d’ouvrir aux grandes entreprises américaines l’exploitation des grandes réserves pétrolières et gazières. De plus, l’instabilité que la guerre a engendrée est un facteur dans la flambée des prix du pétrole à plus 100 dollars le baril et dans les pressions inflationnistes mondiales.

Le régime iranien, au contraire, a bénéficié du bourbier. L’invasion américaine a renversé le principal rival régional de l’Iran - le régime baasiste. La Chine et la Russie, menacées par les tentatives américaines pour s’approprier les ressources énergétiques, ont cherché à resserrer les liens avec Téhéran et ont cherché à limiter l’impact des accusations de l’administration Bush selon lesquelles l’Iran tenterait de construire des armes nucléaires. Au Moyen-Orient, le blocage des efforts pour renverser le régime iranien a mené des États pro-américains comme la Turquie, l’Égypte et l’Arabie Saoudite à se distancer des pressions américaines envers l’Iran. Plutôt, ils ont ouvert des relations diplomatiques et commerciales plus étroites.

Les mêmes calculs sous-tendent l’accueil donné à Ahmadinejad par les factions politiques dominantes et pro-occupation en Irak : l’alliance chiite ainsi que les partis nationalistes kurdes, qui ont établi une région autonome dans les trois provinces du nord du pays. L’impérialisme américain, craignent-elles, sera finalement contraint par des pressions économiques et politiques à abandonner sa tentative militaire pour dominer le Moyen-Orient. L’Iran, cependant, un pays voisin de 70 millions d’habitants, est une puissance avec laquelle ils devront négocier.

La question évidente qui se pose est celle-ci : faut-il accorder de la crédibilité à l’affirmation selon laquelle la classe capitaliste américaine va accepter d’avoir seulement une influence marginale sur l’exploitation des réserves mondiales principales de pétroles et de gaz naturel ? Toute analyse sérieuse des trente dernières années et particulièrement des années qui ont suivi le 11 septembre 2001 indique que la réponse est clairement « non ». L’impérialisme américain est déterminé à conserver sa position hégémonique dans la région et internationalement. Son instrument pour conserver cette position est la machine de guerre massive qu’il possède et son empressement criminel de bafouer toutes les normes d’après-guerre des relations entre les Etats.

Les deux partis de l’élite dirigeante américaine, les démocrates et les républicains, adhèrent à la doctrine de Bush de la « guerre préventive », c’est-à-dire le « droit » des Etats-Unis d’attaquer tous les pays qu’ils jugent être une menace réelle ou potentielle aux intérêts américains.
La demande d’Ahmadinejad pour que les Etats-Unis quittent le Moyen-Orient a été répondue mardi par le numéro deux des forces américaines en Irak, le lieutenant général Ray Odierno. Il a accusé Téhéran de fournir des armes aux insurgés qui attaquent les troupes américaines et a pointé du doigt l’Iran comme étant la plus grande « menace à long terme » pour la stabilité de l’Irak. La logique de ces tensions géopolitiques a plus de chance de mener à la guerre qu’à un retrait des troupes américaines.

Du même auteur :
 Avancée des forces turques au nord de l’Irak kurde
 Irak : menace de sévère malnutrition et de famine
 Les travailleurs du pétrole irakiens en grève à Bassorah
 Irak : des chefs tribaux pour le plus grand profit de l’occupation

13 mars 2008 - World Socialiste Web Site - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.wsws.org/francais/News/2...

[commentaires : Coogan était reçu il y a quelques jours sur une chaîne de télévision française, i-télé me semble-t-il. Tout le contraire d’un abominable islamo gauchiste. Ancien chef de poste de la CIA à Paris, si j’ai bien compris. La soixantaine bronzée, bien vêtu, l’américain classique d’il y a quelques décennies. Patriote, sans doute de tendance conservatrice modérée. Mais, en plus, lucide et intelligent, qui comprend que le « reste du monde » n’a pas pour vocation de devenir une base americaine, et qui mesure les conséquences des mensonges et l’ampleur de la catastrophe d’Irak. Si nos dirigeants étaient capables de voir plus loin que le bout de leur nez, ils comprendraient à quel point il est urgent de se désolidariser de cette politique et de traiter sérieusement (non, pas se coucher, il y a d’autres positions parfaitement honorables...) avec les dirigeants que les Iraniens se sont donnés. ]

Info-Palestine - James Cogan - WSWS – vendredi 14 mars 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3983

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49303

L’armée coloniale attaque la manifestation non violente de Bil’in : six blessés, une arrestation

Des dizaines d’habitants de Bil’in, un village près de Ramallah, sont descendus dans les rues, vendredi 14/03/08, pour leur manifestation hebdomadaire contre la confiscation illégale de terres du village en raison de la poursuite de l’expansion du Mur d’Annexion.

Les habitants avaient été rejoints par beaucoup de militants pacifistes internationaux et israéliens. Les troupes d’occupation, stationnées à proximité du Mur et de la porte dans le Mur qui sépare les villageois de leurs terres, ont arrosé les manifestants de gaz lacrymogènes et de balles acier caoutchouc dès que les manifestants sont arrivés au barrage militaire voisin.

En outre, lorsque les manifestants ont regagné le village, les soldats sionistes les ont attaqués à l’entrée du village à coups de crosses et de gourdins. Des témoins oculaires ont raconté à IMEMC la dernière trouvaille : arroser les yeux des militants pacifiste avec de la sauce au poivre...

Au total, 6 personnes ont été blessées, parmi lesquelles un journaliste européen freelance, connu sous le nom de « Tom ».

Les cinq autres étaient connues sous les noms de « Iran », un pacifiste israélien qui a reçu un coup de feu à la jambe ; « Scern », israélien lui aussi, blessé à la main par une balle acier caoutchouc ; « Cope », israélien encore, attaqué à la sauce poivré. Ayad Burnat a été roué de coups par les soldats, et en addition, « Jake », des Etats Unis est venu se faire tabasser par l’armée qui l’a kidnappé.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Vendredi 14 mars 2008 – 15 : 01

[commentaires : c’est bien ce qu’on appelle des méthodes fascistes, non ?]

http://www.imemc.org/article/53480

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Le village d’Al Khader, près de Bethlehem, organise sa manifestation hebdomadaire contre le Mur

Environ 100 Palestiniens du village d’Al Khader, situé près de la ville de Bethlehem, rejoints par les militants pacifistes internationaux et israéliens, ont organisé, vendredi 14/03/08 en milieu de journée, une manifestation contre le Mur illégal construit par l’occupation sur les terres du village.

La manifestation a commencé en récitant les prières du vendredi au checkpoint sioniste d’Al Nashah à l’entrée du village. Peu après, les manifestants ont défilé en direction d’un barrage où ils ont été arrêtés par les soldats sionistes.

Des organisateurs du comité populaire local de défense de la terre du village d’Al Khader ont prononcé des discours en arabe et en anglais. Les manifestants se sont dispersés et les jeunes du village ont fait brûler des pneus près du barrage.

Il n’y a pas eu d’affrontements avec l’armée.

S’il est complété, le Mur d’Annexion entourera 500 dunums (environ 50 ha) de terres appartenant à des propriétaires privés du village d’Al Khader.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Vendredi 14 mars 2008 – 14 : 37

http://www.imemc.org/article/53477

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Des ministres sionistes déclarent : « Le Hamas impose ses règles de jeu et nos erreurs permettent sa progression »

Des ministres sionistes du conseil du cabinet restreint ont fortement critiqué le comportement de leur gouvernement envers le Hamas, au sujet de la trêve, et l’accusent d’avoir participé à la progression du pouvoir du Hamas par sa politique et son comportement.

Le journal « Maariv » a souligné dans son édition du mercredi 12/3 qu’au moins trois ministres sionistes pensent que le gouvernement d’Olmert effectue en réalité des négociations avec le Hamas, malgré avoir déclaré qu’il n’effectuerait jamais d’entretiens directs ou indirects avec le Hamas.

Ce journal a rapporté qu’un ministre s’est interrogé en concluant : qui impose ses règles de jeux sur le terrain, n’est-ce pas le Hamas ?
« Nous observons les chutes des roquettes d’Al-Qassam, quotidiennement, sur Ashkelon, sans riposte et sans que le gouvernement d’Olmert ne puisse trouver de solution », a ajouté ce ministre sioniste.

Le journal « Maariv » a prétendu également que la trêve actuelle au sud est intervenue grâce à une médiation américaine et égyptienne, en soulignant que le Hamas a eu 30 jours pour réaliser une trêve totale pour le cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Il a dit aussi que l’armée sioniste n’a pas riposté, hier, au lancement de roquettes d’Al-Qassam contre la ville occupée d’Ashkelon, en affirmant que si le Hamas va effectivement réaliser un cessez-le-feu, il exigera un contrôle des passages et des frontières avec l’Égypte.

Al-Qods occupée - CPI - 14/03/2008 - 01:27

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7u9zFB3VSMZfzOHMltmff6Cc%2bCMPVzVJjNkyQrrhMrH4lvLGBpdmHQ7v9DUOYl%2bSRohVa61QXYDqipva65bMbKboVj72VikJv3JnwWzPhZKA%3d

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Haniyeh appelle les Arabes à assumer leur rôle

Le premier ministre palestinien Ismaël Haniyeh a eu un contact téléphonique avec Abdou Al-Aziz Al-Khadim, premier ministre algérien. Il lui a fait un tour d’horizon de la scène palestinienne dont le blocus imposé sur la bande de Gaza et l’assassinat de cinq combattants en Cisjordanie, ainsi que les mesures dangereuses dont la ville d’Al-Quds est le sujet.

Durant cet appel téléphonique, Haniyeh a appelé à mettre en oeuvre la solidarité arabe afin de faire face aux réelles menaces dont la cause palestinienne est l’objet. Il a profité du contact pour saluer la position algérienne solidaire avec le peuple palestinien.

De son côté, le premier ministre algérien a confirmé l’attachement de l’Algérie aux droits du peuple palestinien, à la nécessité de mettre un terme au blocus. Il a aussi salué les sacrifices de ce peuple et sa résistance.

Et via son ambassade, Haniyeh avait envoyé, mercredi, un message à la direction égyptienne lui exprimant la gratitude du peuple palestinien et de son gouvernement pour les aides offertes par l’Egypte et pour l’accueil fait aux malades et aux blessés de la dernière agression de l’occupation israélienne contre la bande de Gaza.

Il a aussi envoyé ses salutations et remerciements au président Mobarak, au gouvernement et au peuple égyptiens qui travaillent pour briser le blocus imposé sur le peuple palestinien. Il a montré qu’il souhaitait que les efforts égyptiens réussissent à faire régner une accalmie réciproque et durable.

Gaza – CPI - 14/03/2008 - 15:50

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7OVWRC0XwWqy%2bttTmGLJ6oEtmPq8aq%2biT9J2QY1jFabadsA%2bPSEutmpecAkzuipkzJoJCbnpV7Uf7FdmqamVvTUZpahZI%2fdLEs0%2bZJ%2f3iyUo%3d

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49307

Al-Qassam : Toute goutte de sang est une raison supplémentaire pour plus d’opérations

Les brigades du martyr Ezzidine Al-Qassam, branche militaire du mouvement de la résistance islamique Hamas, ont mis en garde l’Entité Sioniste contre la poursuite de ses agressions contre les Palestiniens, en Cisjordanie comme dans la bande de Gaza.

Les forces d’occupation avaient assassiné, mercredi, cinq résistants des Sarayas d’Al-Quds, branche militaire du mouvement du Djihad Islamique, et des brigades d’Al-Aqsa. Des assassinats viennent après les massacres de la bande de Gaza. Ces massacres ont laissé 130 martyrs et plusieurs centaines de blessés.

Abou Obayda, porte-parole des brigades, dans un communiqué de presse, dit que l’occupation, avant toute accalmie, pratique des assassinats. « Nous attendons de l’occupation une escalade prochaine à Gaza. Nous confirmons cependant que toute goutte de sang qui coule à Gaza ou en Cisjordanie sera une raison supplémentaire pour frapper l’occupant et effectuer des opérations contre lui », a-t-il ajouté.
L’occupant n’est cependant intéressé par aucune accalmie. Il ne veut que brouiller le chemin pour orienter ses agressions vers la Cisjordanie, persiste-t-il à dire.

Enfin, Abou Obayda explique que l’occupant vient d’assassiner plusieurs cadres de la résistance, avant toute accalmie. Il veut en finir pour se préparer à des opérations plus vastes, pour continuer la construction de nouvelles colonies...

Gaza – CPI - 14/03/2008 - 15:53

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7TVWpqgOCusvPRXehJS166acy5yO%2bb5AYXk%2fjS%2bGaHSoA3IH%2boD1eQctxGyjkMwWvs49pdnz1vd41eOUSy3xa%2fdhVoVSVlZ2Z7FYE5GwfmgM%3d

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49308

Les Brigades Al Qassam accrochent les forces d’occupation à Qalqilyia

Des combattants de la Résistance affiliés aux Brigades Al Qassam, la branche armée du Hamas, se sont heurté aux troupes de l’occupation au cours d’une incursion de l’armée coloniale, vendredi 14/03/08 à l’aube, dans la ville de Qalqilyia.

Les heurts ont eu lieu rue de Naplouse et les Brigades ont déclaré dans un communiqué que ses combattants s’opposaient aux troupes d’invasion dans le but de défendre le peuple Palestinien contre « la barbarie de l’holocauste sioiniste que l’ennemi apporte avec lui en Cisjordanie après la Bande de Gaza. »

Les Brigades ont déclaré en outre « Nous, dans les Brigades Qassam, soulignons notre droit de défendre notre peuple contre l’usurpation sioniste et nous trouvons étrange que les agences de sécurité d’Abbas en Cisjordanie mènent des opérations d’arrestation contre des combattants de la résistance pendant la journée alors que les forces d’occupation exécutent les mêmes tâches le soir, dans une collaboration sans masque ni pudeur avec et une coordination de sécurité sans précédent avec les assassins de notre peuple. »

Le nombre d’incursions des forces d’occupation dans les villes, les villages, et les camp de réfugiés de Cisjordanie a atteint un niveau sans précédent grâce à la coordination sécuritaire entre les forces d’occupation et les agences de « sécurité » d’Abbas.

Qalqilya, CPI - 4/03/2008 - 12:28

http://www.palestine-info.co.uk/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7vOYL5NTkQn4yJr67stVal1Pl1x3B6JuuRWrbsSP0lVp9appghwR4CAtNIo9vx7B9pI%2blZ7j5qaQ8JZxOv9dpJqaqky1DChPyAqlDbPg1MW8%3d