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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Lundi, 18 février 2008

lundi 18 février 2008

Numéro : 467

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 17/02/08

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46701

L’agence des Nations Unies se plaint des violations sionistes

La FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban), qui a installé des bases dans le pays depuis la guerre entre l’établissement sioniste et le Liban au début des années 80, a publié un rapport accusant le régime de Tel Aviv de multiples violations graves de la souveraineté libanaise.

Depuis l’invasion sioniste du Liban qui a duré un mois il y a deux ans, et qui a causé la mort de 1 200 libanais et détruit la plupart des infrastructures du pays, le régime sioniste a violé régulièrement l’espace aérien et le territoire libanais, selon le rapport de la FINUL.

le Commandant Général de la FINUL, Claudio Graziano, a adressé une lettre énergique au gouvernement sioniste pour dénoncer ces violations et lui demande d’y mettre fin.

Les chefs militaires sionistes ont admis avoir monté des opération sur la frontière libano-israélienne à la suite de l’assassinat du leader libanais Imad Mugniyah la semaine dernière, mais n’ont pas reconnu les violations précédentes.

Source : IMEMC

ISM et IMEMC - Liban – 17-02-2008

[commentaires : on attend quoi pour taper de ce qui nous reste de poing sur la table ? La prochaine fois que l’aviation de combat sioniste viole l’espace aérien libanais, il ne faut plus hésiter, et, le jour même, frapper sans faiblesse les forces aériennes chiliennes ! Ou sinon les danoises ! ou sinon......... ;]

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8328&type=communique≤sujet=Incursions

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46702

« Israël » invité d’honneur du prochain Salon du Livre à Paris : ne pas mélanger « culture » et « politique » : Parlons-en !

Parmi les nombreuses célébrations des 60 ans d’ « Israël » qui nous sont imposées un peu partout en France, sans le moindre mot sur ce que fait subir cet Etat aux Palestiniens, sans un mot sur ses crimes passés et présents, sur le constant nettoyage ethnique, ni sur le blocus qui affame et fait mourir actuellement à petit feu les femmes, les enfants, les malades de la Bande de Gaza, le Salon du Livre qui va s’ouvrir à Paris le 14 mars prochain a choisi de mettre Israël en vedette. Silence, on assassine, on affame, mais « Il ne faut pas mélanger la culture et la politique », expliquent les hypocrites de toutes sortes. Parlons-en !

Comme nous l’avons écrit, 40 écrivains « israéliens » ont été invités à cette occasion, sélection, établie de concert par le Centre National du Livre (CNL), l’ambassade d’« Israël » en France et l’ambassade de France en « Israël », et un seul à ce jour a annoncé qu’il ne cautionnerait pas cette indécente entreprise de propagande, le poète Aharon Shabtai : « Je ne pense pas qu’un État qui maintient une occupation, en commettant quotidiennement des crimes contre des civils, mérite d’être invité à quelque semaine culturelle que ce soit. Ceci est anti-culturel ; c’est un acte barbare cyniquement camouflé en culture. Cela manifeste un soutien à « Israël », et peut-être aussi à la France, qui appuie l’occupation. Et je ne veux pas, moi, y participer. »

Mais Monsieur Pierre Assouline nous explique doctement sur son blog qu’il ne faut pas tout mélanger : "Les partisans du boycottage seraient bien inspirés de réfléchir à cet absolu : un roman est par excellence le lieu de la liberté de l’esprit, un écrivain est un individu qui ne représente et n’engage que lui-même, il n’a de comptes à rendre personne. Il n’y a pas à en sortir."

D’autres opposants au boycott se lamentent sur le fait qu’il serait dommage de pénaliser ces écrivains israéliens invités, qui seraient, à les en croire, des modèles de pacifisme.

Voyons voir. Piochons dans la liste que nous avions reproduite en décembre. Au hasard. Nous trouvons ainsi le dénommé Amir GUTFREUND. Qui est ce monsieur qui donne dans la "culture" et qu’il ne faudrait surtout pas pénaliser ?

Amir GUTFREUND (photo dans le lien ci après), écrivain kaki, honoré par le Salon du Livre : âgé de 44 ans, Amir GUTFREUND est un écrivain kaki, puisqu’il exerce le métier de lieutenant-colonel dans l’armée de l’air « israélienne ». Oui, vous avez bien lu !

Une armée de l’air, soit dit en passant, qui n’a pas eu d’aviations adverses à affronter depuis des décennies, et dont les missions consistent, depuis des années, à bombarder, sans prendre de risques, la résistance et la population civile, en Palestine occupée comme au Liban.

Militaire de carrière, Amir GUTFREUND doit présenter sa production littéraire à la censure militaire avant toute publication. « Mais ils n’ont jamais rien trouvé à redire. D’ailleurs, en « Israël », l’armée est si proche du peuple qu’il n’y a pas de risque qu’elle se mêle de ce que j’écris », raconte l’écrivain kaki au journal Haaretz.

L’homme invité à se pavaner au prochain Salon du Livre, à Paris (aux frais du contribuable français, d’ailleurs, puisque c’est l’ambassade de France en Israël qui l’invite) est aussi un champion de l’instrumentalisation du génocide : « Même si je dois rédiger un mode d’emploi pour machine à laver, l’écrivain que je suis tâchera toujours d’y mettre une pointe d’humour, ainsi qu’une référence à l’Holocauste », rigole-t-il .

Alors, Mesdames et Messieurs les éditeurs, écrivains et journalistes « éclairés » ? C’est la littérature de tels écrivains que vous allez cautionner ?

Source : CAPJPO-EuroPalestine

ISM et CAPJPO - France – 15-02-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8316&type=communique≤sujet=Boycott

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46703

La vengeance palestinienne était inévitable

L’attaque-suicide de la semaine dernière dans Dimona était la première opération de martyre menée par le Hamas depuis plus de cinq ans.

Depuis quelque temps, nous avions averti le monde que la pression implacable exercée sur notre peuple finirait par produire ce résultat. Dans les deux derniers mois, plus que cent personnes ont été tués par les forces d’occupation dans la bande de Gaza, dont beaucoup de civils, de femmes et d’enfants.

Trente personnes sont mortes le mois dernier faute de soins médicaux à cause de l’embargo. Il y a seulement deux semaines, nous avons vu le spectacle effroyable de plus de 40 femmes et enfants a sérieusement blessés quand un F-16 israélien a laissé tomber une énorme bombe au milieu de la ville massivement peuplée de Gaza, à quelques mètres d’une noce. Ce genre d’atrocité qui s’ajoute aux tués de chaque jour a finalement usé la patience des Palestiniens et après une retenue qui a longtemps duré, la vengeance était inévitable.

Pour beaucoup de monde en chez les sionistes et en occident, cet acte de résistance sera jugé en lui-même Ils diront peut-être qu’il justifie l’embargo inhumain appliqué sur les habitants Gaza, les arrestations de plus de 500 personnes et la torture quotidienne d’innocents en Cisjordanie à la fois par les sionistes et le gouvernement de marionnettes qui nous est imposé par les États-Unis.

Ce que ces personnes semblent oublier est que juste ces deux dernières années, 2000 Palestiniens ont été tués suite à des actions militaires sionistes alors que des milliers ont été blessés. Le constat glacial est que le rapport des tués palestiniens aux tués israéliens est maintenant à plus de 40 pour 1.

Le gouvernement dirigé par le Hamas a avec constance réclamé un cessez-le-feu sur le long terme. Neuf mois avant l’élection qui nous a amenés au gouvernement, nous avons observé un cessez-le-feu unilatéral, s’assurant qu’aucune fusée n’était envoyé depuis Gaza par notre mouvement. Nous avons appliqué cette politique pendant les six premiers mois de notre gouvernement, malgré le fait que nos déclarations et nos actions aient été sommairement repoussés par les sionistes et leurs alliés américains.
Si les personnes de Sdérot veulent savoir pourquoi les fusées continuent à tomber autour de elles, elles devraient demander à leur propre gouvernement pourquoi il a continuellement rejeté nos appels pour un cessez-le-feu tout en poursuivant sa politique d’incursions et d’attaques quotidiennes mettant la population entière en danger.
Nous avons essayé avec constance de trouver une voie de réconciliation avec le Fatah. Mais chaque tentative a été ignorée par Abu Mazen [Mahmoud Abbas]. La menace du régime sioniste et des États-Unis de cesser des négociations s’il coopérait avec le gouvernement légalement élu du Hamas a conduit à l’impuissance politique dans Ramallah. Ceci rend nos citoyens profondément sceptiques au sujet du processus de paix. Ils estiment plutôt que l’entité sioniste exploite simplement la situation en même temps qu’elle exploite Abu Mazen.

Les grues et les bulldozers sont toujours actifs dans les colonies sur nos terres en Cisjordanie. Il n’y a aucun signe que les nombreux points de contrôle qui démolissent notre économie et notre vie sociale soient démantelés. Tandis qu’Abu Mazen et qu’Olmert parlent d’un accord définitif, le mur de ségrégation continue à être érigé sur la terre qui devrait faire partie de n’importe quel futur état palestinien.

Si notre peuple ne voit aucun véritable horizon politique ou économique et que ses tentatives de mettre en place une vraie trêve sont uniformément rejetés, il est inévitable qu’il se tournera vers la résistance comme seule porte de sortie pour sa colère et sa frustration. Ce qui s’est produit à Rafah récemment est un signe de ce qui est susceptible de se produire sur une échelle beaucoup plus grande si le peuple ne voit aucune issue à la pression et à l’agression implacables qui font partie de notre vie quotidienne ici à Gaza.

Tandis que dans le passé nous reconnaissions le droit d’Abu Mazen de négocier au nom de notre peuple, nous pensons qu’il a renoncé à ce mandat, car il n’est plus respecté par la majorité.

Etant donné les faits sur le terrain et la complète défiance qui règne maintenant de tous les côtés, nous croyons que ni les sionistes ni les Palestiniens ne sont prêts pour des négociations sur un statut final. Il serait désastreux que la communauté internationale veuille l’imposer, particulièrement alors que nous restons divisés en tant que peuple palestinien.

Nous avons toujours expliqué que la meilleure solution à nos problèmes était un cessez-le-feu à long terme qui fournirait aux deux côtés l’espace nécessaire et l’occasion de traiter nos différences dans une atmosphère de calme et de normalité.

Nous ne pouvons être que peu optimistes quant à l’avenir immédiat et il est impossible de voir la moindre lumière à l’extrémité du tunnel dans lequel nous sommes maintenant forcés d’habiter.

*Ahmed Yousef est conseiller politique du Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh

Du même auteur :
 Levez le siège imposé au Hamas !
 Gaza n’est pas l’Algérie
 Engagez-vous avec le Hamas !
 Ce que veut le Hamas

12 février 2008 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/en/index.ph...
[Traduction : IAO - Info-palestine.net]

[commentaire : immortel Andersen : l’histoire des habits neufs de l’empereur : chacun voit bien que l’empereur est nu, mais personne n’ose le dire de peur de passer pour un...]

Info-Palestine et Ahmed Yousef - Ma’an News Agency – samedi 16 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3814

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46704

La C.I.J doit juger les criminels ignorés par la Commission Winograd

La carence des membres de la pas si respectable Commission Winograd les rend co-responsables des crimes de guerre israéliens au Liban.

La Commission Winograd a terminé ses travaux et présenté ses conclusions le 30 janvier. Elle a imputé l’entière responsabilité de l’échec au Liban à l’armée et, contrairement à la plupart des auteurs en Israël, j’ai trouvé un certain réconfort dans cette approche : dans un Etat où l’armée constitue un type d’autorité dominant et un corps autonome, souvent supérieur à la Knesset et au gouvernement, et qui met ce dernier face à ses propres choix pour ses actions sur le terrain, elle doit assumer ses responsabilités et pas seulement dans les succès mais aussi dans les échecs. Rien, bien sûr, ne doit exonérer le niveau politique de sa responsabilité car il a été élu pour prendre la responsabilité du gouvernement de l’Etat, y compris dans les domaines où l’armée n’agit pas comme il le souhaiterait.

Cependant, ce qui m’a outré à la lecture des 600 pages du rapport Winograd, c’est l’absence totale de référence à la question primordiale qui aurait dû être examinée dans cette enquête sur cette seconde guerre du Liban : les crimes de guerre et les violations systématiques du droit international pour tout ce qui concerne la défense des civils en temps de guerre. Cette carence rend les membres de la pas si respectable Commission Winograd co-responsables de ces crimes de guerre. A partir de là, il nous faut tirer deux conclusions tangibles.
La première, c’est que la Cour internationale de Justice de La Haye doit être saisie. Le droit international fait obligation aux Etats de juger les individus accusés de crimes de guerre, et si ces Etats ne s’en acquittent pas, l’affaire doit être portée devant une juridiction internationale. Si la Commission Winograd a agi dans le cadre de son mandat tel que limité par le gouvernement qui l’a désignée, elle a néanmoins failli en sa qualité d’organe dont la responsabilité impliquait d’examiner la question des droits humains et les présomptions sérieuses sur les crimes de guerre commis par l’armée israélienne au Liban. L’Etat libanais, comme tout autre Etat ayant directement ou indirectement subi des dommages par la guerre du Liban, est par conséquent tenu d’exiger que les gens suspectés de crimes de guerre et qui n’ont pas été jugés dans leur propre pays soient déférés devant une cour internationale.

La deuxième conclusion est tirée de l’esprit des procès de Nuremberg, où l’on a estimé que les juges qui avaient considéré que ne constituaient aucune faute les crimes perpétrés par le régime nazi devaient être également inculpés, et plusieurs d’entre eux ont même été jugés pour crimes de guerre. Sans mettre évidemment sur le même plan les crimes nazis et les crimes de guerre de l’armée israélienne au Liban (qui comprennent, ne l’oublions pas, des bombardements de population civile, des destructions importantes de villages entiers dans le Sud Liban, l’arrêt de l’électricité pour la population civile de Beyrouth et au-delà), il est possible de tirer des enseignements de la jurisprudence de Nuremberg relative à la responsabilité des organes juridiques ou assimilés.

Il apparaît que le juge Winograd, l’éternel postulant à la Haute Cour, Ruth Gavison, et les autres membres de la Commission peuvent, tous, être accusés au moins d’avoir fermé les yeux sur les crimes de guerre, et moi (qui ai été condamné à 30 mois de prisons pour avoir fermé les yeux), je sais qu’en vertu de la loi telle qu’elle est appliquée dans notre région, fermer les yeux est considéré comme une transgression de la loi. Je ne sais pas si la loi internationale applicable par le tribunal de La Haye stipule que « fermer les yeux » constitue un motif de condamnation, je préconise donc de s’en remettre à l’appréciation des juges de la Cour internationale de Justice. J’espère qu’ils auront à juger les crimes de guerres israéliens au Liban, y compris de la responsabilité de ceux qui n’ont pas trouvé opportun de les traiter dans leur rapport d’enquête.

Michel Warschawski est journaliste et écrivain. Fondateur du Centre d’information alternative (AIC) en Israël, il est l’un des représentants du courant radical antisioniste en Israël. Parmi ses livres : Sur la frontière (Stock - 2002), A tombeau ouvert - la crise de la société israélienne (La Fabrique - 2003), A contre chœur (Textuel - 2003).

Info-Palestine et Michel Warschawski - AIC – dimanche 17 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3823

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46705

Face à la guerre de religion

Le « choc des civilisations » ou, mieux dit, la nouvelle guerre de religion, ne cesse de s’envenimer. L’aversion antioccidentale s’étend au Moyen-Orient, en Irak, au Pakistan, en Afghanistan.

A tort ou à raison, peu importe, le fait est là. Que peut faire l’Occident ? S’armer, brandir l’étendard du christianisme ? Ou tenter de casser la spirale, chercher des voies de dialogue et de nouveaux moyens d’action ?

La division qui se manifeste au sein de l’Alliance atlantique à propos de l’Afghanistan illustre l’alternative quant aux méthodes. Le gouvernement Bush met toute la pression sur ses alliés de l’OTAN pour que ceux-ci envoient plus de troupes et qu’ils s’engagent dans les combats au sud du pays. Les Européens sont divisés. Les uns, Britanniques en tête, s’alignent sur les vues du Pentagone. Les autres, Allemands en tête, renâclent : ils veulent bien une mission de maintien de la paix, de soutien au pouvoir de Kaboul, mais ils refusent d’aller faire le coup de feu dans les montagnes où se terrent les talibans. Ils espèrent assécher le marais de la frustration où les mollahs trouvent leurs adeptes.

Beaucoup pensent qu’il n’y a pas de victoire militaire possible. On se souvient de la mésaventure de l’URSS qui eut, sur place, jusqu’à 130 000 hommes et connut le rejet de la population jusqu’à la déroute. Les Occidentaux, avec leurs 40 000 soldats, échapperont-ils à ce sort ? Là où l’artillerie et l’aviation pilonnent les positions rebelles et pas mal de villages dans la foulée, l’Occident apparaît comme le grand méchant. Là où les Européens ne font que sécuriser des engagements humanitaires, apporter leur contribution à la reconstruction, ils sont mieux vus.
Dans une interview à Die Welt, le président Karzaï a tenu des propos qui ont dû faire bondir à Washington. « De nouvelles troupes ne sont pas la bonne réponse », a-t-il osé déclarer. « Ce dont nous avons besoin plus que de toute autre chose, c’est d’une aide structurelle pour l’exploitation de notre capital humain et de nos institutions, de l’armée, de la police, de notre système judiciaire, de notre économie... »
Le sage homme sait où est la blessure. La guerre contre les amis de Ben Laden a englouti des milliards de dollars. Mais bien peu a été fait pour reconstruire le pays. Même la capitale végète dans la précarité, avec seulement quelques heures d’électricité par jour. Des hôpitaux dépassés, des écoles sans moyens. Pour ne rien dire des campagnes où des roitelets locaux s’enrichissent par la culture et le trafic du pavot sur fond de misère paysanne. Les promesses du début n’ont pas été tenues.

Au Pakistan, où les élections n’annoncent rien de bon, l’affaire est plus complexe, de plus en plus dangereuse. Les Européens y sont de peu de poids. Mais au moins en Afghanistan, ils peuvent jouer un rôle positif, calmer l’ardeur des Rambo : l’usage exclusif de la force ne peut que mener au désastre militaire et psychologique.
L’Union européenne trouvera-t-elle une unité de doctrine ? Ce n’est pas exclu, tant les maladresses et les reproches de l’équipe Bush mettent sur leurs pattes de derrière jusqu’aux plus fidèles alliés des Etats-Unis. Mais il lui faudra d’immenses efforts matériels et politiques pour se poser en partenaire amical, porteur d’espoirs, face aux opinions publiques des pays musulmans qui se sentent agressés. On en est loin.
Regardez le président Sarkozy. Il reste fasciné par la méthode américaine. Il envisage en douce d’envoyer les troupes françaises matraquer les zones rebelles - qui, d’ailleurs, l’ont toujours été, sous les Britanniques déjà... - au risque de faire détester un peu plus son pays. Plus grave encore, il ne cesse de donner à sa ligne politique une connotation religieuse. En exaltant à tort et à travers les valeurs et les racines chrétiennes de l’Europe, il n’irrite pas seulement les tenants de la laïcité, il nourrit le discours sur l’affrontement des religions. Personne n’a à renier sa foi. Mais la brandir, quelle qu’elle soit, dans le jeu géostratégique, c’est mettre de l’huile sur le pire des feux. C’est entrer dans la logique des islamistes les plus belliqueux.

L’héritage historique de l’Europe est précieux : ses peuples ont surmonté tant bien que mal leurs clivages confessionnels et ont posé, à quelques nuances près, le principe de la laïcité des Etats. Dans la tolérance à l’égard de toutes les croyances. C’est cette expérience qu’elle doit faire valoir inlassablement. Le « choc des civilisations » n’est pas une fatalité. Il n’est qu’une mise en scène orchestrée par des fauteurs de guerre.

Jacques Pilet scrute l’Europe... et le monde. Il lit des journaux de (presque) partout. Il voyage beaucoup. Et il raconte ce qui le frappe.

Sensible au balancement de l’humanité entre guerre et paix. Entre pauvreté et richesse. Entre bêtise et intelligence. Des histoires d’ailleurs (parfois d’ici) qui font réfléchir. Une invitation au débat.

Du même auteur :
 "Le spectacle biaisé de Gaza"

14 février 2008 - L’Air du Large

[commentaires : c’est vrai qu’ils sont bien loin de la mer, mais, ouf, il y a encore des « sages hommes » au pays de Nicolas de Flüe !]

Info-Palestine et Jacques Pilet / L’Hebdo – samedi 16 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3810

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46706

Quatre combattants tués et 15 autres blessés par l’armée sioniste dans le sud de la Bande de Gaza

L’armée d’occupation, tôt dans la matinée de dimanche 17/02/08, a tué 4 combattants de la résistance Palestinienne, en a blessé 15 autres, et a appréhendé 25 habitants de la ville de Rafah.

Des sources médicales Palestiniennes ont annoncé que Sabbah, 21 ans, Abdelsalam Abou Sosin, Abdelkarim Alhalban et Naser Abou Shabab, avaient été tués, et plus de 15 autres blessés lorsque des combattants de la résistance se sont heurtés à une incursion de l’armée sioniste dans les quartiers est de la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza.

Les Brigades Salah Ed Dîn des Comités de la Résistance Populaire ont déclaré que trois des morts appartenaient à ses rangs.

Des témoins ont déclaré qu’une unité camouflée de l’armée sioniste s’était infiltrée dans le voisinage de l’aéroport international de Gaza, soutenue par des chars au sol et des drones dans les airs.

Des sources des media sionistes ont déclaré que leurs soldats s’étaient heurtés aux combattants de la résistance après avoir appréhendé au moins 25 Palestiniens de plus de 45 ans dans la région visée, à partir de laquelle, selon l’armée sioniste, des missiles artisanaux ont été tirés sur des cibles sionistes adjacentes.

En outre, les bulldozers de l’armée sioniste ont rasé de vastes étendues de terres possédées par des Palestiniens dans ce secteur, sous le prétexte d’empêcher les tirs de missiles artisanaux, ont ajouté ces sources.

Pendant ce temps, un autre combattant, Ala’a Abou Haddaf, 21 ans, de la branche armée du Hamas, les brigades Ezz ed dîn Al Qassam,, a été déclaré mort des suites des blessures qu’il avait reçues auparavant au cours d’affrontements avec les soldats sionistes.

Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Dimanche 17 février 2008 – 10 : 42

http://www.imemc.org/article/52840

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46707

Le service des ambulances de Gaza à l’arrêt en raison de la pénurie de carburant

Le service des ambulances de la Bande de Gaza a annoncé, dimanche 17/02/08, l’arrêt total de ses activités en raison de ce que le ministère de la santé, dans un communiqué, appelle « une grave pénurie de carburant ».

« La plupart des ambulances appartenant au ministère ont cessé le travail en raison d’un manque aigu de carburant » a expliqué le document.

Le ministère, géré par le Hamas, a annoncé que la crise des carburants a régulièrement augmenté d’intensité au cours des dernières semaines, à la suite des limitations imposées par l’administration sioniste aux livraisons de carburant au territoire côtier.

Le ministère a averti que la mortalité allait croître chez les Palestiniens à la suite de la récente intensification des attaques des sionistes sur la Bande côtière.

Des responsables médicaux de l’hôpital Abou Yousef Al-Najjar dans la ville de Rafah ont exprimé aujourd’hui leur préoccupation devant le manque d’ambulances en fonctionnement face aux attaques sionistes sur les quartiers est de la ville.

Pendant ce temps, le premier ministre sioniste Olmert a déclaré que les coupures dans les livraisons de carburant à la Bande de Gaza allaient rester en vigueur, et qu’elles se feraient plus nombreuses au cours de la période à venir.

Le 17 janvier, le régime sioniste avait déclaré une fermeture totale du territoire contrôlé par le Hamas et imposé de nouvelles coupures dans les livraisons de carburants et d’autres produits essentiels aux 1,5 millions d’habitants de la Bande de Gaza.

En septembre 2007, le gouvernement sioniste avait déclaré la Bande de Gaza « entité hostile, » et avait commencé en octobre à imposer une série de mesures punitives, comportant des restrictions sur les livraisons de carburant, déclarant qu’il s’agissait là d’une « tentative pour mettre un terme aux tirs de missile artisanaux sur les zones sionistes ».

Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Dimanche 17 février 2008 – 18 : 53

http://www.imemc.org/article/52849

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46708

John Holmes, de l’ONU, condamne les tirs de projectiles artisanaux depuis la Bande de Gaza

Le Sous Secrétaire Général de l’ONU pour les Affaires Humanitaires, John Holmes, a condamné, dimanche 17/02/08, les tirs de projectiles artisanaux depuis lma Bande de Gaza sur les villes sionistes voisines.

La dénonciation de Holmes est intervenue au cours d’une visite dans la ville sioniste de Sdérot, qui a été la cible de tirs fréquents de projectiles artisanaux depuis la Bande de Gaza, contrôlée par le Hamas.

« Nous devons continuer à dire aux gens de Gaza, à la direction du Hamas, qu’ils doivent en finir avec ces roquettes. Elles ne font rien de bon. Elles causent des souffrances, » a déclaré Holmes.

Le responsable ONUsien a salué les habitants de Sdérot, qui ont subi des épisodes de choc et de panique en raison des projectiles artisanaux qui tombent fréquemment sur leur ville.

Cependant, Holmes croit que la façon de sortir d’une telle situation est un accord de paix entre Palestiniens et sionistes.

Vendredi 15/02/08, l’officiel ONUsien a tenu une conférence de presse dans la ville de Gaza, après avoir visité les hôpitaux et les équipements meurtris de Gaza. Il a critiqué la fermeture par les sionistes de la Bande de Gaza depuis le mois de Juin dernier.

Holmes a qualifié les conditions qui prévalent actuellement à Gaza de « catastrophiques » et a appelé à ce qu’il soit mis un terme au bouclage par les sionistes de la région côtière.
Les statistiques des Nations Unies montrent que plus de 80% des 1,5 millions d’habitants de Gaza sont dépendants de la nourriture et de l’assistance fournies par l’ONU, en raison de la fermeture par les sionistes des points de passage de la frontière depuis juin 2007.

Les zones sionistes proches de la Bande de Gaza ont été fréquemment la cible de projectiles artisanaux au cours des sept dernières années, qui ont fait 12 morts côté sioniste.

L’armée sioniste a tué plus de 200 Palestiniens, principalement des combattants, au cours des 3 derniers mois seulement, d’après les relevés des media.

[commentaires : bien sûr, Mr Holmes, que c’est une chose bien désagréable que de devoir vivre nuit et jour en pensant qu’il peut se faire qu’un « projectile artisanal » atterrisse dans votre jardin, dans votre garage ou sur votre voiture. Mais avant d’admonester ceux qui les lancent, il serait sage de bien faire comprendre à ceux qui sont ss’installer en Palestine sans même songer à tenir compte de l’avis des Palestiniens qu’ils vont devoir subir les conséquences de leur décision. Ou bien ils trouvent un moyen de se faire accepter par les Palestiniens, ou bien ils les massacrent, ou bien ils s’en retournent. Il n’y a pas d’autre choix.]

Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Dimanche 17 février 2008 – 18 : 53

http://www.imemc.org/article/52846