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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Jeudi, 7 février 2008

jeudi 7 février 2008

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Envoyé le 07/02/08

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Après que la zone sioniste a été frappée par une attaque suicide, Tel-Aviv a intensifié ses raids sur Gaza.

Retour au cycle attentat-répression au Proche-Orient

« Israël »-Palestine . Après que la zone sioniste a été frappée par une attaque suicide, Tel-Aviv a intensifié ses raids sur Gaza. Bande de Gaza, envoyé spécial.

Depuis un an - c’était le 29 janvier 2007, à Eilat -, aucun attentat suicide ne s’était produit en zone sioniste. Ce qui n’avait pas empêché Tel-Aviv de poursuivre ses incursions militaires en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Depuis la conférence d’Annapolis, au mois de novembre, plus de quatre-vingt-dix Palestiniens ont ainsi été tués par le régime sioniste. Hier, un Palestinien s’est fait - exploser dans une galerie commerçante de Dimona, dans le désert du Néguev (site de l’armement nucléaire sioniste), tuant une passante et faisant une dizaine de blessés. Un autre kamikaze, choqué par la première déflagration, n’a pas eu le temps d’actionner ses explosifs avant d’être abattu par la police.

L’attentat a été revendiqué, depuis Gaza, par les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa. Les auteurs seraient deux jeunes, l’un du Fatah et l’autre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), l’un venant de la ville de Gaza, l’autre du village d’Abbassane, près de Khan Younès. Une information confirmée à l’Humanité par Rabah Mohanna, membre du bureau politique du FPLP, bien qu’il semble que son organisation n’ait pas pris la décision politique d’une telle action.

« L’attentat-suicide est quelque chose de compliqué, tente-t-il de justifier. Ce sont des opérations inhumaines, mais qui se comprennent au vu du contexte dans lequel nous nous trouvons. Nous sommes dans une situation difficile, nous subissons une punition collective. L’entité sioniste utilise des avions F-16 contre les enfants palestiniens. Il y a donc une idée de vengeance qui imprègne les esprits. Je suis médecin de formation. Je suis sincèrement désolé lorsque des femmes et des enfants sionistes sont tués. Mais je le suis tout autant lorsqu’il s’agit de Palestiniens. »

Notre interlocuteur est cependant plus évasif sur la portée politique de tels attentats. Quant aux réactions de la communauté internationale, il se contente de demander, sur la défensive : « Est-ce que l’attitude des États-Unis et de l’Union européenne vis-à-vis des Palestiniens est vraiment correcte ? »

L’attentat suicide a été condamné par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Il a condamné simultanément les coups de main israéliens contre des militants palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, qui se sont poursuivis lundi avant et après l’attentat de Dimona.

Un responsable des Comités de résistance populaires (CRP), Ameur Karmout, a été grièvement blessé, ainsi que deux autres militants par une frappe aérienne israélienne, alors qu’ils se déplaçaient en voiture dans le nord de la bande de Gaza. Un peu plus tôt, une unité des forces spéciales israéliennes avait abattu deux dirigeants locaux du djihad islamique et en avait blessé un troisième dans un village proche de Djénine.

Selon Abou Fouad, un porte-parole des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa qui tenait une conférence de presse hier dans une rue de Gaza City, l’attaque était programmée depuis longtemps, mais a été rendue possible par l’ouverture de la frontière avec l’Égypte, la semaine dernière, et refermée ce week-end. De fait, Le Caire a annoncé avoir arrêté plusieurs Palestiniens détenteurs d’explosifs, dans le Sinaï.
Le mouvement islamiste Hamas s’est félicité de cet attentat, mais, d’une certaine manière, cela sonne le glas de ses ambitions frontalières et de toute reconnaissance de près ou de loin de son coup d’État opéré en juin 2007 à Gaza. Samedi, le Hamas proclamait qu’il était parvenu à un accord avec l’Égypte concernant le passage de Rafah. Ahmed Youssef, porte-parole du Hamas, expliquait ainsi à l’Humanité : « Nous espérons que, dans quelques jours, quelques semaines, le point de passage de Rafah sera ouvert. » Après l’attentat de Dimona, les Égyptiens ne permettront aucun arrangement impliquant seulement le Hamas. En réalité, les islamistes ont voulu égarer les médias. Car l’Égypte a toujours dit qu’elle s’en tenait aux arrangements de 2005 (supervision européenne, contrôle par l’Autorité palestinienne et droit de veto sioniste) et qu’en l’état, elle laisserait passer des convois humanitaires dans un sens et des malades dans l’autre.

Il reste que le siège de la bande de Gaza se poursuit. Si des provisions ont pu entrer ces derniers jours à partir de l’Égypte, les sionistes continuent de fermer les points de Karni et d’Erez, laissant augurer de nouveaux drames dans les prochaines semaines. Et les Palestiniens, qui en veulent de plus en plus au Hamas, comprennent de moins en moins de quel processus de paix on leur parle et pourquoi Mahmoud Abbas continue à s’afficher avec Ehoud Olmert, plutôt que de faire pression, y compris en en appelant à la communauté internationale, pour la levée du siège de Gaza.

Pierre Barbancey http://www.humanite.fr/2008-02-05_International_Retour-au-cycle-attentat-repression-au-Proche-Orient

[commentaires : je suis presque toujours largement d’accord avec Pierre Barbancey. Mais là, plusieurs divergences. Sur deux points très importants : (a) les kamikazes ne sont pas partis de la Bande de Gaza, mais de Hébron. A preuve : le raid punitif effectué hier par les forces coloniales dans la maison de sa famille. Ce qui n’empêche évidemment pas les humanistes sentimentaux de Tel Aviv de re-re-re-re-punir la Bande de Gaza aujourd’hui. (b) il n’est pas du tout certain que l’opération de Dimona ferme complètement pour longtemps l’entendement des moins bornés des sionistes sur l’évidente nécessité – pour toutes sortes de raisons, pas forcément toutes bonnes- de constater l’existence irrésistible du Hamas, et d’en tirer les conséquences]

CCIPPP et Pierre Barbancey - mercredi 6 février 2008.

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article5837

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45702

Gaza, une ville six fois millénaire

Histoire glorieuse et hardiesse de Gaza

Par Dr. Saeb Shaath

Gaza est un site stratégique majeur ; cette ville est, en effet, située sur le seul itinéraire terrestre entre l’Afrique et l’Asie, ce qui amena l’Egypte prédynastique à y édifier, en 3500 avant JC, la citadelle de Tell Sakan, au bord du Wadi Ghazzeh [= rivière de Gaza, en arabe, ndt], à environ douze kilomètres de la ville actuelle.

Au deuxième millénaire avant JC, les Egyptiens perdirent le contrôle de la ville au profit des Hyksos, qui étendirent Gaza en direction de la mer, et bâtirent [une cité dont les décombres constituent le « Tell al-Ajjul ».
Les Hyksos firent mouvement vers le Sud, et s’emparèrent du Grand Empire égyptien, aux environs de 1650 avant JC. Ils s’y maintinrent durant près d’un siècle, jusqu’à ce que l’armée égyptienne ne les fasse reculer jusqu’aux faubourgs de Gaza, notamment à Tell al-Ajjul, antique ville de Gaza, assiégée par l’armée égyptienne durant plus de trois années.

L’histoire nous informe que les Egyptiens échouèrent dans leur tentative de s’emparer de Gaza, et qu’ils battirent en retraite. Deux siècles plus tard, toutefois, Gaza tomba à nouveau sous la domination égyptienne ; cet événement (survenu le 25 avril 1468 avant JC) a été enregistré par l’Histoire sous l’intitulé de ‘Conquête de Thoutmosis III’.
C’est son emplacement stratégique qui a déterminé l’histoire de Gaza ; en 734 avant JC, l’Empire assyrien l’a prise totalement sous son contrôle. L’Empire perse, en 539 avant JC, engloba Gaza dans sa considérable expansion.

A Gaza se trouve la cité grecque antique d’Antidon, fondée aux environs de 520 avant JC ; c’était un port et un quartier d’habitation, situé à quatre kilomètres de la ville actuelle. En 332 avant JC, Alexandre-le-Grand l’assiégea.

Gaza fut la dernière ville à résister à son grandiose dessein : le contrôle de la totalité de l’ancien monde (il avait pourtant déjà conquis la plus grande partie du domaine babylonien, y compris l’Egypte…)
Mais Gaza osa lui tenir tête. Hélas, elle connut un triste sort : après un siège de deux mois, elle fut totalement réduite en ruines, comme sa malheureuse cité-sœur : Tyr [plus au Nord, au Liban. Cette ville s’appelle, en arabe : Sûr, ndt]. Ses défenseurs, en majorité des Arabes de la région, se battirent jusqu’à la mort, et les femmes et les enfants furent faits prisonniers.

En 145 avant JC, Gaza fut conquise par Jonathan l’Hasmonéen (le frère de Judas Macchabée), qui détruisit les faubourgs en y mettant le feu. Le roi juif Alexandre Jannée, après un siège d’un an, y sema la dévastation et les massacres, vers 96 avant JC. Ni la conquête sanglante d’Alexandre-le-Grand, en 332 avant JC, ni la conquête brutale de Jannée, en 96 avant JC, ne purent venir à bout de Gaza, qui, les deux fois, résista jusqu’à la fin, puis renaquit de ses cendres.

Vers 50 avant notre ère, Gaza était devenue une ville magnifique et luxuriante, sous l’administration romaine. Gaza allait alors atteindre le sommet de la civilisation ; les exportations de Gaza, au cinquième siècle, à l’époque de l’Empire byzantin, parvenaient aussi loin qu’en Angleterre, en Irlande et à Genève ; les écoles de Gaza formaient des théologiens remarquables, comme Barsanuphe, Jean de Gaza et Marc le Diacre, dont les écrits influencèrent profondément le christianisme à ses débuts.
D’après la Jewish Encyclopedia : « Parmi les juifs gaziotes célèbres, retenons le poète liturgique Israel Najara, enterré dans le cimetière local, le prophète sabbatéen Nathan de Gaza, ainsi que le rabbin Avraham Azulai, qui vécut à Gaza, où il écrivit, en 1619, son traité de cabbale qui l’a rendu célèbre, « Hesed le-Avraham ».

L’arrivée de l’Islam, en 637, n’allait en rien changer le caractère unique de Gaza : elle demeura le carrefour qu’elle avait toujours été. A partir du VIIIème siècle, elle abrita la plus prestigieuse école juridique de tout l’Islam, fondée par Muhammad al-Shafi. Les Croisés, sous le commandement de Baudouin Ier, se battirent avec acharnement contre les armées arabes pour la conquérir. Avec succès. Mais, en 1170, les Croisés durent rétrocéder Gaza à Saladin.

Sous le règne des Mamlouks, Gaza fut une ville très prospère. Entre le XIIIème et le XVIème siècle, Gaza était « une ville aux vergers tellement riches qu’elle semblait un drap de brocard vert étendu sur le sol », écrit le savant syrien Al-Dimashqî, au XIVème siècle, dans sa description exhaustive de la ville.

En 1516, à la bataille de Khan Yûnis (la principale ville située au Sud de la ville de Gaza), l’armée turque, commandée par le Grand Vizir Sinân Pasha, vainquit les Mamluks, et Gaza tomba sous le contrôle ottoman.
En 1660, Hussein Pasha en fit la capitale de la Palestine. Napoléon s’empara de Gaza en février 1799, mais ses troupes furent décimées par une terrible épidémie de peste qui frappa la ville, et contraignit Napoléon à s’en retirer.

En 1832, Muhammad Ali annexa Gaza à l’Egypte, et elle ne tarda pas à retourner à l’Empire ottoman, qui livra trois batailles contre les armées britanniques pour la conserver.

Les Ottomans furent vaincus et durent livrer Gaza aux Britanniques, à l’issue de la troisième de ces batailles, le 7 novembre 1917 (durant la Première guerre mondiale). Sir Archibald Murray, qui avait dirigé les troupes britanniques durant les deux premières batailles de Gaza, en 1916 et en 1917 (perdues par les Britanniques), fut limogé et remplacé par « the Bull » [« le Taureau »], alias Général Edmund Allenby, qui trompa ses défenseurs en faisant mine d’attaquer Beersheba, puis se retourna brutalement contre Gaza. Gaza tomba, et la route qui conduisit Allenby jusqu’à Jérusalem était ouverte.

Le 12 septembre 2005, le gouvernement sioniste déclara formellement la fin de l’occupation militaire de la bande de Gaza ; les « Forces de Défense » sionsites démantelèrent les colonies et se retirèrent au-delà des chevaux de frise et des fils de fer barbelés électrifiés.

C’était là un énième rappel de l’histoire glorieuse et de la hardiesse de Gaza.

Ecrivain, penseur et conférencier spécialisé dans les problématiques moyen-orientales, ancien diplomate, le Dr. Saeb Shaath est cofondateur de l’association irlandaise Irish Map [Map = Medical Aid for Palestine]. Source : http://www.amin.org/ Traduction : Marcel Charbonnier

http://www.ism-france.org/news/article.php ?id=8257&type=analyse&lesujet=Histoire

Dr. Saeb Shaath

CCIPPP et Dr. Saeb Shaath - mercredi 6 février 2008.

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article5836

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45703

Le régime sioniste contre des forces supplémentaires entre l’Égypte et Gaza

Le cabinet de sécurité restreint sioniste exclut un doublement des effectifs des gardes égyptiens ou un déploiement de forces internationales pour sécuriser la frontière entre l’Egypte et Gaza.
En revanche, il a approuvé le principe de la construction d’une clôture de sécurité le long des 220 kilomètres de frontière entre le Sinaï égyptien et la zone sioniste, comme le suggérait le ministre de la Défense, Ehud Barak.

La ministre israélienne des Affaires étrangère, Tzipi Livni, avait suggéré d’accepter que l’Egypte fasse passer à 1.500 le nombre de ses gardes à la frontière de Gaza, qui est plafonné par le traité de paix israélo-égyptien de 1979.

Mais, réuni mercredi sous la présidence du Premier ministre Ehud Olmert, le cabinet restreint, dont Barak et Livni font partie, a rejeté l’idée. « Le ministre de la Défense ne croit pas que cela fasse une différence qu’il y ait plus ou moins de policiers égyptiens », a-t-on expliqué dans l’entourage de Barak.

Le régime sioniste a été très critique de la façon dont les autorités du Caire ont géré la crise des deux dernières semaines à leur frontière avec Gaza, dont des activistes du Hamas avaient fait sauter le mur de séparation, provoquant un afflux incontrôlable de Palestiniens dans le Sinaï.

L’Egypte a refermé dimanche cette frontière, dont l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a proposé de reprendre le contrôle, qu’elle avait perdu en juin lorsque le Hamas a pris le pouvoir par la force à Gaza.

« LE HAMAS N’A PAS SON MOT À DIRE »

L’Egypte a exhorté le Hamas à accepter le retour des forces sécurité d’Abbas, assurant que, après avoir fermé les yeux pour des raisons humanitaires sur les allées et venues des Palestiniens, sa patience avait des limites.
Le mouvement islamiste « n’acceptera plus le maintien de la fermeture des postes-frontières qui ont transformé Gaza en une immense prison », a rétorqué son porte-parole Abu Zouhri. Mais Abbas a estimé que le Hamas n’avait « pas son mot à dire ».
Bien qu’il n’y soit plus présent depuis son retrait de Gaza en 2005, le régime sioniste peut s’opposer à l’ouverture du point de passage de Rafah en vertu d’un accord conclu la même année avec l’Egypte et l’Autorité palestinienne sous l’égide de Etats-Unis et de l’Union européenne.
Arguant de soucis de sécurité, l’Etat juif a maintenu le point de passage fermé quasiment en permanence depuis juin 2007 en empêchant les observateurs européens censés y superviser le transit et basés sur son territoire de le rejoindre via son poste frontière de Kerem Shalom.
« Nous appelons les autorités gouvernant la bande de Gaza à autoriser les observateurs et les éléments de l’Autorité palestinienne à revenir à nouveau au point de passage, afin de superviser l’application de l’accord de 2005 », a déclaré mardi le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheït.
L’ouverture « sauvage » de la frontière égypto-gazaouie fait craindre à l’entité sioniste une infiltration sur son territoire via le Sinaï égyptien de centaines d’activistes palestiniens, d’où sa décision d’ériger une clôture le long de ses 220 km de frontière avec l’Egypte

[commentaires : les envahisseurs sionistes de la Palestine sont décidés à ne pas reconnaître aux habitants légitime du pays la qualité d’êtres humains. Il est donc bien naturel que ceux qui, parmi les Palestiniens, refusent de se tenir autrement que debout, ne voient pas dans les sionistes beaucoup plus que des éléments du paysage, particulièrement nocifs, dont il ne faut rien attendre et à qui il n’y a aucune permission à demander.]

PNN et Jeffrey Heller, Reuters - 07.02.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1744&Itemid=1

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45704

Gaza : six militants palestiniens tués dans des accrochages avec l’armée d’occupation

Les forces coloniales terrestres, appuyées par l’aviation, ont échangé des tirs avec des hommes du Hamas à Gaza avant l’aube jeudi, tuant un enseignant et six militants palestiniens dans une nouvelle escalade de la violence qui vient compromettre les efforts de paix naissants.

Le professeur a été tué et deux autres employés ont été blessés après le tir d’un missile sol-sol sur une école d’agriculture à Beit Hanoun dans le nord de la Bande Gaza, ont annoncé des responsables de la sécurité du Hamas.
Peu avant, les accrochages ont éclaté après que des chars sionistes ont fait une incursion de plusieurs centaines (de mètres) dans l’étroite bande côtière palestinienne. Les hommes du Mouvement de la résistance islamique et les soldats de l’armée coloniale ont échangé des tirs d’armes automatiques tandis que l’aviation ennemie tirait des missiles et le Hamas ripostait à coups de mortier.
Cinq hommes du Hamas (ont été tués), trois par missile et deux arme à feu, a précisé Abou Obeida, un porte-parole de l’aile militaire du Mouvement de la résistance islamique. De son côté, le Djihad islamique a annoncé la mort de l’un de ses militants dans ces accrochages.
Les secours palestiniens ont confirmé la découverte de six corps dans le secteur.
Mercredi, une roquette tirée par des Palestiniens avait explosé dans un kibboutz proche de la frontière avec la Bande de Gaza, blessant légèrement deux enfants. Le projectile a frappé une maison du kibboutz Beeri, situé à environ six kilomètres de la frontière.

PNN et AP - 07.02.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1742&Itemid=1

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45705

Le ministre de l’intérieur palestinien : pour « Israël », « on n’en fait jamais assez »

En visite à Paris, où il s’est entretenu avec son homologue, Michèle Alliot-Marie, le ministre palestinien de l’intérieur, Abdelrazek Al-Yéhiya, a condamné l’attentat survenu dans la ville sioniste de Dimona, lundi 4 février. « Ce genre d’opération ne sert pas la cause des Palestiniens ni leur lutte pour l’indépendance, a-t-il indiqué. Elle nous ramène à la case départ du terrorisme. »

Revenant sur l’accord conclu entre l’Egypte et le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) pour parvenir à la fermeture de la frontière, ouverte par la force il y a bientôt deux semaines entre la bande de Gaza et le Sinaï égyptien, le responsable palestinien, vétéran du combat nationaliste, a minoré le rôle des islamistes qui contrôlent l’étroite bande de terre depuis juin 2007. « Il ne s’agit pas d’une gestion véritable de la frontière. Une telle gestion requiert une organisation et des procédures » définies par l’accord conclu en novembre 2005 avec le régime sioniste, qui, même s’il n’a jamais été respecté, reste, selon M. Yéhiya, le seul cadre juridique praticable.
 
Peut-on mettre au point un dispositif pour assurer l’ouverture de la frontière sans le Hamas ? Le ministre juge que c’est « impossible pour le moment », mais « cela ne doit pas nous conduire pour autant à nous précipiter pour avoir des négociations » avec les islamistes. « Ce qui s’est passé à Rafah, estime Abdelrazek Al-Yéhiya, est la conséquence directe de l’occupation et du blocus sioniste. La pression sioniste est la seule raison qui explique cette explosion. »
Ministre de l’intérieur dans le gouvernement de Salam Fayyad soutenu par les Etats-Unis et l’Union européenne, le général Yéhiya se retrouve dans une situation inconfortable avec Gaza puisque, depuis le coup de force du Hamas, en juin 2007, les fonctionnaires qui relèvent de son ministère et qui sont restés loyaux à l’Autorité palestinienne sont priés de ne pas se rendre à leur travail. Dans l’incapacité d’aller à Gaza, du fait de la rupture avec les islamistes, le ministre assure conserver des « liens » et des « contacts » avec ces fonctionnaires, tout en se refusant pour autant à donner une estimation de leur nombre.
 
« EFFORTS TORPILLÉS »
 
En Cisjordanie, le ministre est confronté à un autre obstacle. « Sous occupation, il est très difficile de faire un travail de sécurité, affirme-t-il. Il n’y a pas de coopération avec l’occupant, mais nous avons besoin de coordination pour pouvoir envoyer des forces d’une ville à l’autre, cette coordination va un peu mieux maintenant, parce que nous avons obtenu des résultats, mais elle reste très insuffisante. »
« Les sionistes ne réagissent pas aussi vite que l’on voudrait, poursuit M. Yéhiya. On a même l’impression parfois qu’ils prennent des mesures pour torpiller nos efforts. Je ne suis pas sûr que cela relève d’une décision politique mais de certains commandants. Côté sioniste, la réussite se calcule encore en termes d’opérations contre les Palestiniens. »
Le déploiement spectaculaire des services de sécurité palestiniens à Naplouse, à l’automne 2007, n’a pas empêché, quelques semaines plus tard, une incursion de l’armée sioniste dans la même ville. « Nous avons réussi à restaurer la sécurité à Naplouse, comme à Bethléem, tout le monde le sait, mais les Israéliens diront toujours que l’on n’en fait pas assez, ils ne veulent pas remettre en cause la justification de l’occupation. S’ils admettaient que nous réussissons, cela permettrait pourtant d’avancer au niveau politique, pour notre bien comme pour le leur », regrette Abdelrazek Al-Yéhiya.

[commentaires : ah comme ça fait du bien de temps à autre de lire une page écrite à la pure eau sèche, de discours chèvre chou 24 carats, du bon et du vrai radical socialiste nègre blanc. La voix de la voix de la voix de leurs maîtres, quoi. La tête solidement enfoncée dans le sable, on est protégé contre la vision horrible de la réalité. Pas très vivifiant, l’air qu’on y respire, mais que voulez-vous, il faut bien vivre, non ? Non !]

PNN et Le Monde - 06.02.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1741&Itemid=1

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45706

Tirs de roquettes palestiniennes sur le sud de la zone sioniste, la moitié de Sderot privée d’électricité

Des militants palestiniens de la Bande de Gaza ont tiré une dizaine de roquettes sur le sud de la zone sioniste, touchant une maison et faisant un blessé, selon la police.
Les chaînes de télévision israélienne rapportaient que la moitié de la ville de Sderot, qui compte 24 000 habitants, était privée de courant, une ligne électrique cruciale ayant été touchée.
Auparavant, des roquettes avaient touché des usines, causant des dégâts mais pas de blessés. Des militants du Hamas, qui contrôle la Bande de Gaza, ont dit avoir tiré 12 roquettes en une heure.

[commentaires : c’est dur ! La moitié d’une ville privée de courant ! Sauvages, va !]

PNN et AP - 06.02.08

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45707

Blair : l’occupation sioniste des territoires Palestiniens doit prendre fin

L’occupation sioniste des territoires Palestiniens occupés doit prendre fin, a déclaré, jeudi 07/02/08, Anthony Blair, envoyé spécial du Quatuor pour le Proche Orient.

Prenant la parole au cours d’une conférence de presse dans la ville de Naplouse, il a déclaré « L’occupation doit prendre fin, et de même tous les checkpoints militaires doivent être enlevés pour parvenir à une paix réelle. »

Lors de sa première visite dans la ville, il avait déclaré, il y a deux ans, qu’il n,e pouvait se rendre à Naplouse pour des raisons de sécurité, mais maintenant il se sent heureux d’être là, car la situation sécuritaire s’est considérablement améliorée grâce aux efforts énormes du gouverneur de Naplouse Jamal Muheisin et de ses collègues.

Blair a souligné qu’il est parfaitement conscient du niveau de souffrance auquel les Palestiniens sont confrontés en raison de l’occupation et des checkpoints militaires. Cependant, a-t-il déclaré, encore plus d’efforts devraient être exercés pour éliminer tout prétexte donné aux sionistes de continuer à occuper Naplouse, qui met toute son énergie à devenir la capitale économique de la Palestine.

Une source fiable a déclaré à Ma’an que le gouverneur de Naplouse a soumis au Quatuor des propositions pour une série de projets estimés à 320 millions de dollars US. Ces projets concernent le développement d’équipement éducationnels et d’infrastructures

Blair a déclaré qu’il allait rencontrer des hommes d’affaires Palestiniens pour étudier les priorités, mais a dit qu’il n’avait pas à ce stade d’idée du montant de l’aide qu’il fallait proposer à Naplouse.

[commentaires : allons, allons, Tony, tu peux faire mieux, beaucoup mieux ! (a) souligner que l’occupation doit prendre fin, c’est en effet le minimum, mais est-ce que ça ne serait pas un peu plus courageux de le dire, non pas à Naplouse, mais à Tel Aviv ? (b) il y a des lieux, des moments et des circonstances ou il faut mettre les points sur les « i ». Blair parle de « Territoires Palestiniens ». Qu’entend-il par là au juste ? Il parle d’éliminer les « checkpoints militaires ». Faut-il entendre que d’autres dispositifs, qualifiés de non militaires ceux-là, seraient acceptables ? (c) il évoque la nécessité d’enlever aux sionistes tout prétexte pour intervenir. Il est gonflé (désolé, pas vraiment d’autre mot) ! Comme s’ils étaient chez eux, comme s’ils étaient les agressés, et non les agresseurs ! Comme s’ils étaient, en droit comme en fait, les seuls à décider, souverainement, de ce qui doit être fait dans un pays qui n’est pas le leur... ]

Naplouse – Ma’an – 07 / 02 / 2008 - 11:48

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=27647

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45708

Les forces d’occupation mènent un raid à Qabatiya et interpellent 6 militants du Hamas et du Jihad Islamique

Les forces coloniales ont lancé une incursion de grande ampleur sur la ville de Qabatiya, au sud de Jénine, et on abattu un civil et appréhendé 6 militants du Jihad Islamique et du Hamas.

Des témoins ont déclaré qu’au moins 20 véhicules militaires, dont un bulldozer, ont pénétré dans la ville avec un hélicoptère survolant la scène. Les soldats ont forcé les maisons appartenant à ces militants.

Des sources locales ont donné les noms des personnes arrêtées : Housam Abou Ar-Roub, 20 ans, Iyad Abdel-Latif Abou Ar-Roub, 24 ans, Mohammad Zakarna, 22 ans, Adnan Kamil, 23 ans, Mou’adh Abou Zeid, 21 ans, et Awni Kamil, 22 ans.

Des habitants ont déclaré au reporter de Ma’an que les soldats ennemis ont tiré sur Taysir Nazzal, 51 ans, qu’ils ont blessé, handicappé mental. Il a été ateint par un coup de fusil au pied et a été évacué vers l’hôpital civil de Jénine.

Par ailleurs, des forces sionistes ont effectué un raid à Jénine mercredi soir, en tirant en l’air et en faisant sauter des grenades assourdissantes. Il n’y a eu ni blessés ni arrestations.

[commentaires : ni blessés ni arrestations à Jénine, ce coup ci. De quoi se plaint-on alors ? C’était jute une virée un peu exubérante, une joyeuse opération de relations publiques, en somme. Pouvaient pas aller à Naplouse, il y avait Blair...]

Jénine – Ma’an – 07 / 02 / 2008 - 13:48

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=27649